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XXVIe FESTIVAL
PEPLUM - ARLES
Du 26 au 30 août 2013
- Théâtre antique - |
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ARELATE
Journées romaines d'Arles, août 2011
Association
Péplum |
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XXVIe
festival du film Peplum
Du 26 au 30 août à
21h - Théâtre antique
Présentation
Lundi 26 août 2013
ULYSSE (Mario Camerini, 1954) click
& click
Mardi 27 août 2013
JASON ET LES ARGONAUTES (Don Chaffey, 1963) click,
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Mercredi 28 août 2013
La Nuit du Péplum
HERCULE CONTRE MOLOCH (Giorgio Ferroni, 1963) click
& click
HERCULE ET LA REINE DE LYDIE (Pietro Francisci,
1958) click & click
Jeudi 29 août 2013
LE CHOC DES TITANS (Desmond Davis, 1980) click
& click
Vendredi 30 août 2013
QUO VADIS ? (Mervyn LeRoy, 1951) click
& click | |
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Présentation
Un adepte de la numérologie y verrait-il malice
? Est-ce un hasard si pour son édition 2013, le Festival
du film péplum d'Arles semble avoir voulu honorer les Douze
grands dieux de l'Olympe... sans pour autant oublier le Treizième,
celui des chrétiens ? Car pour les Romains, on n'avait jamais
trop de dieux, aussi chacun d'eux trouvait-il sa place dans le Panthéon
- même celui de la Bible, ce Dieu jaloux et terrible. Bel
exemple de tolérance du paganisme, que le(s) monothéisme(s)
n'était pas et n'est toujours pas près de suivre...
En effet - sauf le dernier qui nous parle des origines du christianisme
- toute la programmation, cette année, est axée sur
la mythologie grecque.
La persécution des
chrétiens
Pour une fois, commençons par le dernier. Quo
Vadis ? (1951) exprime, bien entendu, le point de vue chrétien
et semble dénoncer l'intolérance du paganisme. Un
parfum de catéchisme, qui nous titille des narines. Risquons
une petite mise au point.
Il est douteux que Néron ait été cet empereur
méchant et ridicule, fou et cruel qu'interprète magistralement
Peter Ustinov dans le film de Mervyn LeRoy. Néron, pour son
malheur, appartenait aux Julio-Claudiens haïs par la vieille
aristocratie républicaine dont ils avaient rogné les
prérogatives. S'appuyant sur la plèbe, les premiers
empereurs avaient confisqué les «libertés»
d'une oligarchie jusqu'alors toute puissante. Féru d'hellénisme
et de poésie, Néron avait contre lui de n'incarner
en rien les vertus guerrières en lesquelles les Romains se
reconnaissaient. Il avait même signé un traité
de paix avec les Parthes, l'ennemi héréditaire ! Or,
l'Histoire avec un grand «H» est écrite par les
membres de l'élite romaine, pas par le petit peuple qui l'adorait
comme empereur. Le petit peuple dépourvu d'instruction, qui
en fait de littérature ne nous a laissé que des graffiti...
Les principaux auteurs qui nous ont racontés «ses frasques»
(?), Suétone et Tacite, écrivaient près de
70 ans après sa mort et, en outre, étaient des fonctionnaires
au service de la dynastie usurpatrice dite des «Antonins»,
ou des «Adoptés», dont ont fait partie Trajan
et, plus tard, Marc Aurèle.
Après le désastreux règne du douzième
César, le Flavien Domitien, les Antonins avaient eu à
cur de replacer le débat au milieu du forum, et de
rendre à l'aristocratie une partie de ses privilèges.
Notamment en rompant avec l'habitude des Douze de choisir un successeur
dans sa propre famille : en administrateurs avisés, les Antonins
préféraient transmettre la pourpre impériale
à un collaborateur expérimenté, bien au fait
des dossiers - d'où le surnom d'«Adoptés»
qu'on donne parfois à leur dynastie.
C'est Tertullien qui le premier a parlé des
institutum Neroniarum visant à la persécution
de ses coreligionnaires - mais le droit romain n'en a conservé
nulle trace, autant que nous le sachions. Ce n'est qu'au IVe s.,
après que l'empereur Constantin ait promulgué son
fameux édit de tolérance (313), que les auteurs chrétiens
commencent à parler des cruelles persécution subies
des païens. Certes, avant le triomphe définitif du christianisme,
les adeptes de Jésus-Christ n'avaient stratégiquement
aucune raison de se vanter qu'ils étaient considérés
par le commun des mortels comme une secte impie et athée,
de surcroît responsable de l'incendie de Rome; mais il est
plus étonnant encore que les auteurs païens non-plus
n'en aient parlé. C'est le christianisme vainqueur qui tresse
tardivement le panégyrique de ses «martyrs» et
publie des romans comme les Actes de Pierre et les Actes
de Paul dans lesquels les bons et impavides apôtres sont
suppliciés dans le cirque corrélativement au grand
incendie de la ville. Mais ce n'est pas ici le lieu de débattre
du fanatisme apocalyptique dont fait écho le Nouveau Testament
dès la fin du Ier s. de n.E. Il y avait dans le christianisme
des origines une malsaine espérance de Fin du Monde qui n'a
pas échappé aux Romains : le refus d'adorer aussi
les dieux de Rome ne pouvait d'ailleurs que susciter leur courroux
et provoquer un chaos cosmique.
Difficile, dès lors, de prendre à la lettre les héroïques
hagiographies des premiers martyrs de la Foi. Quand à l'incendie
de Rome en pleine canicule, ce ne fut sans doute qu'un accident
où la responsabilité de l'Empereur-urbaniste, pas
plus que celle des chrétiens, n'est démontrable...
Concluons en rappelant qu'en écrivant Quo
Vadis ?, Henryk Sienkiewicz avait surtout à cur
- à travers une fable historique - de dénoncer la
persécution de l'Eglise catholique uniate polonaise par la
Russie orthodoxe. Le mot russe «Tsar» n'est-il pas dérivé
de César ? Enfin, en ce qui concerne le supplice de Lygie
livrée au taureau (ou plutôt à un aurochs),
il faut rappeler que selon Tacite - dans un passage dont l'authenticité
a souvent été considérée comme douteuse
- n'a guère parlé que de condamnés livrés
aux crocs des molosses ou crucifiés et brûlés
pour illuminer les jardins du Vatican (TAC., Ann., XV, 44,
2-5).. Toute la ménagerie de fauves exotiques de Néron
décrite par Sienkiewicz n'a donc jamais existé que
dans son imagination de romancier édifiant; quant aux «vierges»
chrétiennes, elle ne furent livrées au taureau que
beaucoup plus tard (Blandice à Lyon, en 177; Perpétue
et Félicité à Carthage, en 203). Hélas,
on ne prête qu'aux riches, c'est-à-dire à Néron
: ne sera-t-il pas, beaucoup plus tard, considéré
comme l'Antéchrist, marqué du chiffre de la Bête
(pour revenir à la numérologie, la somme des lettres
hébraïques pour écrire KSR NRVN - «César
Néron» - totalisait 666, selon la Kabbale).
Mythologie
Mais je parle, je parle... L'hagiographie chrétienne
! Alors que l'essentiel de la programmation de cette année
est constituée de péplums mythologiques : Ulysse,
Jason et les Argonautes, Hercule contre Moloch, Hercule et la reine
de Lydie et Le choc des Titans.
Ulysse (Mario Camerini,
1955)
Avec Kirk Douglas dans le rôle-titre et Anthony Quinn dans
celui d'Antinoüs, le chef des prétendants, Ulysse
est un peu à l'origine de l'Âge d'Or du Péplum
(1957-1965). Certes auparavant, en Italie, Freda avait bien tourné
Spartacus (1952) et Théodora impératrice
de Byzance (1953), et P. Francisci La Reine de Saba (1952),
mais Ulysse est le premier grand film mythologique - et non
plus historique - de l'après-guerre, et les décors
construits pour l'occasion, notamment la galère, vont resservir
dans les péplums ultérieurs de P. Francisci (Les
Travaux d'Hercule, 1957; Hercule et la Reine de Lydie,
1958), de Giorgio Ferroni (Les Bacchantes, 1960), de Mario
Bava (Hercule contre les Vampires, 1961) et de Vittorio Cottafavi
(Hercule à la conquête de l'Atlantide, 1961).
Le scénariste a eu la brillante idée de donner à
Silvana Pampanini le double rôle de l'épouse fidèle
Pénélope et de l'enchanteresse tentatrice Circé.
Après Ulysse, quatre autres fameux héros
de la mythologie grecque seront ici à l'honneur : Jason,
Thésée, Hercule et Persée. Un fameux carré
d'as.
Hercule contre Moloch (Giorgio
Ferroni, 1963)
La soirée consacrée à Hercule est en réalité
consacrée à Hercule et à Thésée,
ce dernier incognito. En effet, Hercule contre Moloch est
un faux Hercule. Le film nomme le héros de cette histoire
«Glaucos» «considéré comme la réincarnation
du fils de Zeus»; mais si la mythologie vous est un peu familière
vous le rapprocherez sans hésiter du héros d'Athènes,
Thésée, qui se rendit en Crète auprès
du roi Minos pour tuer le monstre Minotaure et ainsi délivrer
sa patrie du tribut de chair humaine qu'elle était annuellement
contrainte de lui livrer. C'est exactement ce que fait Glaucos-Gordon
Scott qui se rend à «Mycènes» pour arracher
une jeune fille à la voracité de Moloch - le fils
dément de la reine Démétra, qui dissimule son
visage défiguré derrière un masque animal,
une tête de loup en bronze. Comme le Minotaure, Moloch vit
dans un Labyrinthe sous le palais royal.
Monstre humain à tête de taureau, le Minotaure était
né des aberrantes amours de la reine Pasiphaé et du
merveilleux Taureau de Crète offert par Zeus au roi Minos,
son époux. Auteurs des premiers dictionnaires encyclopédiques,
les lexicographes byzantins rapprochaient ce Minotaure du géant
Talos, une espèce de robot d'airain forgé par le dieu
Héphaïstos (1)
(ou par l'architecte Dédale), pour protéger l'île
de Crète contre d'éventuels envahisseurs. Talos (que
l'on va retrouver plus loin dans un autre film, Jason et les
Argonautes) faisait le tour de l'île plusieurs fois par
jour, et lançait des blocs de rocher sur tout navire qui
s'en approchait. Une fois, des pirates sardes voulurent y débarquer
: Talos se plongea dans les flammes puis, s'emparant des ennemis,
les pressa contre sa poitrine métallique chauffée
à blanc. Les Sardes périrent en poussant d'horribles
cris de souffrance. Telle est l'explication que donnait à
l'expression «rire sardonique» l'érudit Hésychius.
Dans ses Argonautiques, Apollonios de Rhodes
conte que lorsque Jason et ses compagnons, retour de la conquête
de la Toison d'or, voulurent relâcher en Crète, Talos
leur en barra le passage, mais la magicienne Médée
- compagne de Jason - prononça une incantation, et l'Argonaute
Pas réussit à planter une flèche dans
le talon de Talos. Tout le sang brûlant du géant de
bronze s'échappa par cette blessure, qui lui fut mortelle
(tout comme celle d'Achille, devant Troie). On a bien sûr
avancé plusieurs explications. Les rochers que lance Talos
seraient les projections du volcan Santorin - à 100 km au
nord de Cnossos - dont l'explosion aux alentours de 1500 av. n.E.
provoqua un tsunami qui ravagea l'île de Crète et ruina
la civilisation minoenne. De même, le sang brûlant s'échappant
de son tendon déchiré serait une coulée de
lave en fusion, s'échappant d'une cheminée secondaire
du volcan.
Une autre explication étiologique voudrait que le mythe de
Talos décrive, en réalité, le processus du
coulage d'une statue de bronze «à cire perdue».
Le liquide brûlant s'écoulant du talon serait la cire,
chassée par le métal en fusion que l'on diffuse entre
les deux parois du moule.
On a également avancé que Talos, uvre
du fameux Dédale - le constructeur du Labyrinthe du Minotaure
-, fut la première statue archaïque esquissant le geste
de faire un pas en avant, d'où l'impression qu'elle marchait
(et par exagération poétique, qu'elle avait le pouvoir
de faire le tour de l'île trois fois par jour).
Cependant, au XIIe s., un rabbin érudit nommé
Raschi de Troyes et doté d'une riche culture classique, cherchait
à donner des explications rationnelles aux textes de l'Ancien
Testament, où il est question d'un certain Moloch, en l'honneur
de qui «les enfants passaient par le feu». Rapproché
du dieu ammonite Milcom, ce ha Molek (2)
aurait été une divinité cananéenne exigeant
le sacrifice par le feu des premiers-nés... Selon le mythe
grec, c'est également en Crète que le roi des Titans
- c'est-à-dire les Anciens dieux - Kronos, donc, à
peine son épouse Rhéa les avait-elle mis au monde,
dévorait ses propres enfants. En l'occurrence, les six premiers
des futurs Douze dieux de l'Olympe (3).
Le cadet, Zeus, à qui sa mère avait substitué
une pierre emmaillotée, obligea son père à
régurgiter ses frères et surs.
Rapprochant Talos, le Minotaure et Kronos, Raschi se souvint que
- selon l'historien Diodore de Sicile - les Carthaginois assiégés
par le Syracusain Agathoclès, sacrifièrent trois cents
enfants à leur dieu... Kronos. Kronos, en effet, était
le nom par lequel les historiens grecs renommaient le principal
dieu de Carthage, Baal Hammon, «Baal-le-Brûlant».
Et c'est ainsi que mêlant Kronos et Minotaure, les Carthaginois
se virent attribuer par l'érudit rabbin un dieu Moloch/Baal
Hammon/Kronos dont en leur temps ils n'avaient jamais entendu parler.
Puisant dans les commentaires de Raschi, les exégètes
chrétiens - Dom Calmet, Athanasius Kircher etc. - à
leur tour assurèrent la renommée de ce dieu fabriqué
de toutes pièces par un docte lettré en son cabinet
de travail. On sait la fortune littéraire de Moloch qui donna
au Salammbô de Gustave Flaubert un de ses chapitres
les plus poignants où l'on voit la colossale idole crématoire,
de ses bras de bronze articulés, porter dans l'ouverture
incandescente béant au milieu de sa poitrine les malheureux
enfants immolés. De Kronos dévorant ses enfants, les
six futurs Dieux primordiaux de l'Olympe, au Minotaure dévorant
les quatorze jeunes athéniens et athéniennes envoyés
annuellement en tribut à Minos... et Moloch dans son Labyrinthe
du film de Ferroni, la boucle est bouclée... La figure de
l'Ogre de nos «contes bleus» est éternelle et
protéiforme.
*
Si Jason et les Argonautes,
version 1963, omet l'épisode de Jason devant, pour s'emparer
de la Toison d'or, soumettre deux taureaux de bronze ignivomes pour
les obliger à labourer un champ réputé stérile,
l'épisode a bien été reconstitué dans
la version TV Hallmark de Nick Wilding (2000). Encore une fois l'idée
du monstre de bronze soufflant des flammes; on n'en sort plus. C'est
toute cette alchimie d'érudition ou de poncifs qui se retrouve
dans les péplums et se mélangent d'un film à
l'autre : dans Les Géants de Thessalie (1960), Riccardo
Freda va puiser dans l'Odyssée les matériaux
se sa version très personnelle de la conquête de la
Toison d'Or (Talos y devient un gorille-cyclope) tandis que Sergio
Leone, dans Le Colosse de Rhodes (1960) voit dans ce dernier
davantage qu'un phare signalant l'île au loin. Le Colosse
est aussi, dans son film, une machine de guerre apostée sur
le goulet donnant accès au port de l'île. Malheur à
l'ennemi qui chercherait à s'y faufiler : le brasier que
tient entre ses mains la colossale statue d'Apollon se déverserait
sur eux. Du Moloch de Salammbô au Minotaure de Thésée,
et du gardien de la Crète - auquel se heurtent Jason et les
Argonautes - au Taureau de Phalaris (présent, ainsi que le
Minotaure du reste, dans le film récent film de Tarsem Singh,
Immortals, 2011 [4])
c'est toujours la même idée de la statue de bronze
- signifiant de l'Antiquité - combinée avec le feu
dévastateur... peu importe qu'elle représente un homme
ou un taureau, ou une combinaison des deux.
Toujours étonnantes sont les passerelles que
le péplum sait jeter - souvent involontairement - entre les
cultures et les civilisations de l'Antiquité.
Le film de Ferroni est un bel exemple des méthodes industrielles
des séries B d'aventure italiennes : les stock shots.
Un tiers d'Hercule contre Moloch provient d'un autre Ferroni,
Les Bacchantes (tiré de la tragédie d'Euripide)
et un autre tiers de La Guerre de Troie du même. Un
bon gros tiers, enfin, est original. Mais lorsque, dans sa belle
armure de cuir rouge, vous croyez voir Gordon Scott casqué,
il est bien possible qu'en réalité ce soit Steve Reeves
(ou sa doublure ?).
Hercule et la Reine de Lydie (Pietro
Francisci, 1958)
D'une toute autre tenue est Hercule et la Reine de Lydie.
La critique unanime tient cette séquelle pour supérieure
au premier opus, Les Travaux d'Hercule. Le fait est suffisamment
rare pour être ici souligné. Le scénariste Ennio
De Concini a télescopé le mythe grec d'Omphale, reine
de Lydie (dans le nord-ouest de l'actuelle Turquie ou Asie Mineure)
avec le personnage d'Antinéa imaginé par Pierre Benoit
dans son roman L'Atlantide (1920) (mais Antinéa ne
surfait-elle pas sur l'archétype, vieux comme le monde, de
l'inaccessible reine cruelle et nymphomane ?). Le tout sur fond
de la tragédie d'Eschyle, Les Sept contre Thèbes.
Sont aussi ici convoqués le géant Antée,
incarné par le champion de boxe italien Primo Carnera (Mighty
Joe Young) et le jeune Ulysse - qui dans la saga franciscienne
a remplacé le neveu et écuyer d'Hercule, Iolas, sans
doute moins connu du grand public.
Fils de Gé (la déesse Terre), Antée se régénérait
chaque fois que son adversaire lui faisait toucher des épaules
le sein maternel, c'est-à-dire le sol.
Empruntant encore à dipe à Colonne (de
Sophocle, cette fois), le film nous fera encore assister à
la descente aux Enfers du roi dipe, après avoir tenté
de raisonner ses deux fils maudits car fruits de l'inceste de leur
mère Jocaste, qui est aussi leur grand-mère (5).
Prodigieux Sergio Fantoni (Étéocle)
et Mimmo Palmara (Polynice), les frères ennemis ! Me hante
l'image du second, qui vient de tuer son frère mais est lui-même
blessé à mort, expirant devant les murs de sa patrie
contre laquelle il a porté les armes, proférant en
un ultime défi : «Réjouis-toi, Peuple de
Thèbes... c'est ton roi... qui est vainqueur».
Et que dire de la merveilleuse Sylvia Lopez, à la ville épouse
du compositeur d'opérettes marseillaises Francis Lopez ?
Elle avait aussi été, à l'écran, Mariamne
- l'épouse du jaloux roi Hérode qui la fera mourir
(Le Roi Cruel). Cette rousse splendide incarne ici la fatale
reine Omphale (les Grecs attribuaient cette couleur à leur
déesse de l'amour, Aphrodite). D'origine slave, Sylvia Lopez
- de son vrai nom Helga Tatiana Bernt - décédera de
leucémie à l'âge de 25 ans. La fleur de l'âge.
Quel gâchis ! Steve Reeves, amnésique, s'inquiète
: «J'ai un nom, quel est-il ? Tu veux que je sois l'amant
anonyme ?» Et Omphale de lui roucouler à l'oreille
: «Pour moi, tu t'appelles Amour.» «Ah, c'est
un bien joli nom. À qui déplairait-il ?»,
répond Hercule, drogué. Sa voix me résonne
toujours dans la tête.
Dans le mythe, les circonstances de la rencontre
d'Omphale et Hercule sont un peu différentes de celles du
film. Dans une crise de démence, Hercule avait assassiné
son épouse Mégarea et leurs trois fils. En expiation
de ce crime, les dieux avaient condamné le héros à
être vendu comme esclave sept années durant. Apollon
fut chargé de la transaction, et c'est la reine Omphale («Nombril»,
en grec) qui en fit l'acquisition. Omphale employa son esclave à
liquider quelques-uns de ses ennemis - le brigand Lityersès,
Sylée, les Itones, les Cercopes etc. - mais en son palais,
c'était elle qui portait la culotte, ou plutôt la peau
du Lion de Némée... Ensuite, nouvel infléchissement
scénaristique : Omphale s'avère, comme Antinéa,
une (a)mante religieuse collectionneuse des corps de ses amants
embaumés par des esclaves égyptiens. Délicieusement
morbide.
Il y a aussi le curieux personnage de Sandone, son
capitaine des gardes qui tient ici le même rôle de pourvoyeur
que Ceigheir-ben-Cheik dans le roman de Benoit. Hasard probablement,
mais il y avait à Tarse de Cilicie, à l'autre bout
de l'Asie Mineure, un culte d'Héraklès-Sandon, à
qui des enfants étaient sacrifiés. Une autre sorte
de Moloch. Curieux.
Jason et les Argonautes (Don Chaffey,
1963) & Le Choc des Titans (Desmond Davis, 1980)
Et nous arrivons à la dernière paire de films : Jason
et les Argonautes et Le Choc des Titans première
mouture (remake en 2010). Si leurs réalisateurs respectifs
ne son pas les même, les deux films - en revanche - ont en
commun le prodigieux magicien du «Stop Motion Pictures»
que fut Ray Harryhausen, qui vient de décéder (Los
Angeles, 29 juin 1920-Londres, 7 mai 2013). Tous les films d'Harryhausen
sont axés sur l'animation image par image de monstres préhistoriques
(La Vallée de Gwangi) ou légendaires (The
Golden Voyage of Sindbad). Avec Jason comme avec Persée,
il ne risquait pas de s'ennuyer : ici les Harpyies, le précité
géant Talos, l'hydre à sept têtes gardienne
de la Toison d'Or - là le faune Calibos (emprunté
à La Tempête de Shakespeare), Pégase
le cheval volant, les Grées qui ne possèdent qu'un
seul il à elles trois, la Méduse et les scorpions
nés de son sang répandu.
A quarante ans d'intervalle, on mesure les progrès techniques
réalisés pour ces deux fables mythologiques (6).
Personnellement, j'incline à préférer la version
1963, avec ses trucages de foire (les yeux de la déesse Héra),
plutôt que celle de 1980 (le visage de la déesse est
une surface plane sur laquelle le cinéaste greffe le visage
filmé de l'actrice Claire Bloom qui incarne Héra dans
le film).
Bonnes projections.
MICHEL ÉLOY
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Fiches techniques
Ulysse |
France - Italie, 1953-1954
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Ulysse / Ulisse
Prod. : Lux Film (Rome) - Ponti-De Laurentiis (Rome) / Technicolor
/ Superscope 235 / 104' - durée orig. : 111' ou 117'
(?)
Fiche technique
Réal. : Mario CAMERINI; Scén. : Franco BRUSATI,
Mario CAMERINI, Ennio DE CONCINI, Hugh GRAY, Ben HECHT, Ivo
PERILLI, Irwin SHAW (d'après HOMÈRE, L'Odyssée);
Images : Harold ROSSON A.S.C. (Op. cam. : Mario PARAPETTI
[et Aldo TONTI, Luciano TRASATTI (?)] - Cons. Technicolor
: Joan BRIDGE - Assist. op. cam. : Robert KINDRED, John WIMBOLT);
Prod. : Dino DE LAURENTIIS & Carlo PONTI; Prod. assoc.
: William SCHORR; Dir. prod. (Organisation générale)
: Bruno TODINI A.D.C.; Insp. prod. : Fernando CINQUINI; Assist.
prod. : Mario ENGLEN, Ralph SERPE; Secrét. prod. :
Pio ANGELETTI; Assist. réal. : Guidarino GUIDI, Otto
PELLEGRINI, Serge VALLIN; Décors : Flavio MOGHERINI;
Cost. : Giulio COLTELLACCI; Tapissier : Andrea TOMASSI; Dir.
eff. spéc. : Eugene SHUFTAN; Chef monteur : Leo CATOZZO;
Construction navire d'Ulysse - Architecte : Salvatore PRINZI;
Expert naval : Giuseppe BARBARO; Chef. dpt. trucages : Goffredo
ROCCHETTI; Cost. Silvana Mangano : Mme GRES; Maisons de couture
: Mme KARINSKA-WERTHER, CAROSA-SALVINI; Chaussures : Tito
PETROCCHI; Musique : Alessandro CICOGNINI (Dirigée
par : Franco FERRARA).
Fiche artistique
Kirk DOUGLAS (Ulysse) - Silvana MANGANO (Circé/Pénélope)
- Elena ZARESCHI (Cassandre) - Rossana PODESTÀ (Nausicaa)
- Jacques DUMESNIL (Alcinoüs) - Umberto SILVESTRI (Polyphème/Cracos)
- Franco INTERLENGHI (Télémaque) - Anthony QUINN
(Antinoüs) - SYLVIE (Euryclée) - Daniel IVERNEL
(Euryloque) - Piero PASTORE (compagnon d'Ulysse) - Gino SCOTTI
(compagnon) - Aldo PINI (compagnon) - Mario FELICIANI (compagnon)
- Massimo PIETROBON (compagnon) - Corrado NARDI (compagnon)
- Edoardo TONIOLO (compagnon) - Michele RICCARDINI (compagnon)
- Ettore JANNETTI (compagnon) - Alberto LUPO (compagnon) -
Gualtiero TUMIATI (Laërte) - Evi MALTAGLIATI (Anticlée)
- Ludmilla DUDAROVA (Arèté) - Tania WEBER (Eucalicante)
- Piero LULLI (Achille) - Ferrucio STAGNI (Mentor) - Alessandro
FERSEN (Diomède) - Oscar ANDRIANI - Teresa PELLATI.
DISTRIBUTION
FR/ Lux Compagnie cinématographique
de France (sortie en France, 23 décembre 1954) (rééd.
70' : Audifilm)
NOTES
Le film a été tourné dans les studios
Ponti-De Laurentiis. Adaptation française : Madeleine
FREREBAU. Dialogues français : Josette FRANCE.
SCÉNARIO
A Ithaque, patrie d'Ulysse, sa femme Pénélope
attend depuis des années le retour du guerrier parti
avec les autres Grecs, pour la guerre de Troie. Elle doit
user de toutes sortes de ruses pour repousser les propositions
d'amour des Prétendants, dont le favori, en l'épousant,
se rendrait maître du royaume. Après dix années
de guerre entre les Grecs et les Troyens - quand ces derniers
se croyaient déjà victorieux, du fait que l'ennemi
se retirait du champ de bataille - Ulysse avait imaginé
le stratagème destiné à provoquer la
chute de la cité. Dans un grand cheval de bois que
les Troyens avaient eu l'ingénuité d'introduire
à l'intérieur des murs, le croyant un présent
des dieux, étaient cachés Ulysse et d'autres
guerriers, qui, à la faveur des ténèbres,
après avoir ouvert les portes de la ville, en avaient
causé la chute et la destruction. Etant le principal
artisan de cette ruse, Ulysse devra affronter, selon les prévisions
de la voyante Cassandre, un long périple par toutes
les mers avant de pouvoir serrer dans ses bras son épouse.
Durant son voyage de retour Ulysse fait naufrage et, dans
l'île des Phéaciens, est recueilli par Nausicaa,
la jeune fille du roi Alcinoüs. Ulysse a perdu le souvenir
de lui-même et de son passé, aussi répond-il
à l'amour qui est éclos dans le cur de
la douce Nausicaa.
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Jason
et les Argonautes |
Grande-Bretagne, 1963
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Jason and the Argonauts
Prod. : Morningside Worldwide Pictures (Schneer-Columbia)
/ Eastmancolor / 35 mm - Dynamation 90 / 103'
Fiche technique
Réal. : Don (Donald) CHAFFEY & Ray HARRYHAUSEN;
Scén. : Jan READ & Beverley CROSS; Images : Wilkie
COOPER (Op. cam. : Harry GILLAM); Prod. : Charles H. SCHNEER;
Prod. assoc. : Ray HARRYHAUSEN; Prod. exéc. : John
DARK; Dir. art. : Herbert SMITH, Jack MAXSTED, Toni SARZI-BRAGA;
Prod. design. : Geoffrey DRAKE; Titl. design. : James WINES;
Montage : Maurice ROOTES; Enreg. son. : Cyril COLLICK, Red
LAW; Mont. son. : Alfred COX; Assist. réal. : Dennis
BERTERA; Unit prod. mgr. : Leon LENOIR; Prod. mgr. : John
DARK, Jimmy KOMISARJEVSKY, Paul MASLANSKY; Cont. : Phyllis
CROCKER; Eff. spéc. : Ray HARRYHAUSEN; Chef cascadeur
: Fernando POGGI; Musique comp. & cond. par : Mario NASCIMBENE
(Royal Philharmonic Orch. cond. par : Bernard HERRMANN).
Fiche artistique
Todd ARMSTRONG (Jason) - Nancy KOVACK (Médée)
- Gary RAYMOND (Acaste) - Laurence NAISMITH (Argos) - Niall
MACGINNIS (Zeus) - Michael GWYNN (Hermès) - Douglas
WILMER (Pélias) - Jack GWILLIM (roi Aiétès)
- Honor BLACKMAN (Héra) - John CAIRNEY (Hylas) - Patrick
TROUGHTON (Phinée) - Andrew FAULDS (Phaléros)
- Nigel GREEN (Hercule) - John CRAWFORD (Pollux) - Nando (Fernando)
POGGI (Castor) - Aldo CRISTIANO (Lyncée) - Davina TAYLOR
(Briséis) - Dougles ROBINSON (Euphémos).
DISTRIBUTION
FR/ Columbia (sortie 13 mai 1964)
(108')
SCÉNARIO
Une nuit, Pélias et ses partisans assassinent le vieux
roi d'Iolcos, Eson - son frère. Une de ses deux filles,
Briséis, s'est réfugiée dans le temple
d'Héra avec son jeune frère Jason, encore bébé.
Trop confiant dans la protection que lui accorde Zeus, Pélias
tue Briséis et s'apprêterait à en faire
autant avec le petit Jason si Héra ne lui apparaissait
sous la forme d'une prêtresse, qui soustrait à
ses coups le nourisson.
Vingt ans ont passé; au cours d'une partie de chasse,
Pélias manque de se noyer mais est sauvé par
un étranger qui perd une sandale dans l'affaire. L'Oracle
avait prévenu Pélias contre un homme chaussé
d'une seule sandale, aussi n'a-t-il aucune raison de faire
confiance en ce jeune étranger qui lui affirme ingénument
être Jason, l'héritier légitime du trône
d'Iolcos, qu'il compte bien reprendre à l'usurpateur
Pélias. Celui-ci, qui ne s'est pas nommé, assure
le jeune homme de sa sympathie, non sans cynisme : «Lorsque
ton père fut tué, nul n'a plus lutté
que moi !» Mais il conseille aussi à Jason de
ne pas se présenter devant l'usurpateur sans de solides
arguments, la Toison d'or, par exemple. Et il lui offre son
propre fils, Acaste, pour le seconder dans son entreprise... |
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Hercule
contre Moloch |
France - Italie, 1963
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Conquista di Micene (La)
/ Ercole contro Moloch / Hercule contre Moloch
Prod. : Explorer Film 58 (Rome) - Comptoir Français
du Film-Production (C.F.P.C. - Robert de Nesle) (Paris) /
Eastmancolor / Euroscope / 98' [FR] - 102' [EU]
Fiche technique
Réal. : Giorgio FERRONI; Scén. : Giorgio FERRONI,
Remiggio Del GROSSO, Arrigo EQUINI; Images : Augusto TIEZZI;
Prod. dél. : Bruno TURCHETTO; Dir. prod. : Diego ALCHIMEDE;
Assist. réal. : Giancarlo ROMITELLI; Dir. art. : Arrigo
EQUINI; Montage : Antonietta ZITTA; Eff. spéc. : Massimo
GIULINI; Musique : Carlo RUSTICHELLI.
Fiche artistique
Gordon SCOTT (Glaucos/Hercule) - Alessandra PANARO (Médéa)
- Rosalba NERI (Pasiphaé [Démétra]) -
Arturo DOMINICI (Penthée) - Michel LEMOINE (Cynée)
- Jany CLAIR (Déjanire) - Nerio BERNARDI - Giovanni
[Nello] PAZZAFFINI - Pietro MARASCALCHI - Gaetano SCALA -
Mario LODOLINI.
DISTRIBUTION
FR/ C.F.F. (sortie à Paris,
2 septembre 1964)
NOTES
Dialogues français : Pierre CHOLOT et Jean-Pierre DORAT.
SCÉNARIO
Un violent tremblement de terre ébranle et bouleverse
la cité de Mycènes, jetant bas maisons et palais.
La foudre s'abat sur la statue ricanante du Moloch, le cruel
dieu protecteur de la cité tandis que fuit la population
terrifiée. Dans les yeux du grand-prêtre Astérion,
de la reine Pasiphaé ainsi que du roi de Mycènes
se lit le même désespoir. Mourant, le roi ordonne
d'abandonner ce pays maudit et de chercher une terre nouvelle
où rebâtir la ville.
Vingt ans ont passé. La nouvelle Mycènes
domine par la force et la terreur toutes les cités
avoisinantes. Penthée, un ancien gardien de chèvres
devenu général en chef, a décidé
d'immoler à Moloch son esclave préférée,
Circé. Avec le grand prêtre Astérion et
quelques soldats, il pénètre dans la grotte
obscure où a été relégué
le monstrueux fils de Pasiphaé entouré de ses
servantes-prêtresses. Celui-ci se penche sur sa victime
étendue sur l'autel; sa tête n'est ni celle d'un
homme, ni celle d'une bête - mais un masque de loup
en bronze. Au détour d'une galerie apparaissent les
servantes du dieux, des femmes aux regards extatiques...
Rentranr de voyage, Glaucos apprend par son père,
le roi de Tirynthe, que les gens de Mycènes ont pris
leurs jeunes gens comme «otages» - des otages
qui ne reviendront jamais. Glaucos décide de se joindre
aux victimes livrées, pour s'introduire dans la puissante
cité...
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Hercule
et la reine de Lydie |
France - Italie, 1958
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Ercole e la regina di Lidia
/ Hercule et la reine de Lydie
Prod. : Lux-Galatea (Rome) - Lux Compagnie cinématographique
de France (Paris) / Eastmancolor / Pathé Dyaliscope
/ 2750 m / 101'
Fiche technique
Réal. : Pietro FRANCISCI; Scén. : Pietro FRANCISCI
& Ennio DE CONCINI (Idée, scén. & découpage);
Images : Dir. photo : Mario BAVA (Op. cam. : Ubaldo TERZANO;
Assist. op. : Mario MANCINI; Aide op. : Danilo DESIDERI);
Prod. dél. : Bruno VAILATI; Prod. exéc. : Ferrucio
DE MARTINO A.D.C.; Assist. prod. : Massimo De RITA; Secrétaire
prod. : Spartaco CONVERSI & Dante BRINI; Assist. réal.
: Pietro NUCCORINI; Dir. art. : Flavio MOGHERINI; Décors
(ensemblier) : Massimo TAVAZZI; Assist. décor. : Giorgio
GIOVANNINI & Giovanni D'ALOISIO; Cost. : Maria BARONI;
Maq./truquages : Otello FAVA; Aide truq. : Sergio ANGELONI;
Secrétaire d'édition (Scripte) : Barbara FUSCH;
Montage : Mario SERANDREI; Maître d'armes : Enzo MUSUMECI;
Chorégraphie de Johnny BLYSDAEL; Ballets FLORENCE et
FREDERICK; Danseuse étoile : Colleen BENNET; Couturières
: Mimma OLIVIERI & Assunta LAZZAZERA; Cost. : CASA D'ARTE
PERUZZI (Florence); Chaussures : POMPEI; Perruques : ROCCHETTI;
Armes et équipements : RANCATI; Constructions en extérieur
: TANI TURE SILINIANO; Studios TITANUS APPIA; Musique : Enzo
MASETTI (dirigée par Carlo SAVINA - Editions musicales
Nord-Sud) [Chanson en italien (V. It./VF) : L'amore per
l'Eternità, interprétée par Marisa
Del FRATE; Chanson anglaise (V. Angl.) : Evening Star,
interprétée par June VALLI (paroles de : Mitchell
PARISH)].
Fiche artistique
Steve REEVES (Hercule) - Sylva KOSCINA (Iole) - Gabrielle
ANTONINI (Ulysse) - Primo CARNERA (Antée) - Sylvia
LOPEZ (Omphale) - Carlo D'ANGELO (Créon) - Patrizia
DELLA ROVERE (Pénélope) - Sergio FANTONI (Etéocle)
- Mimmo PALMARA (Polynice) - Cesare FANTONI (dipe) -
Andrea FANTASIA (Laërte) - Aldo FIORELLI (Argos) - Fulvio
CARRARA (Castor) - Gianni LOTO [LOTI] (Sandone) - Gino MATTERA
(Orphée) - Aldo PINI (Tiphys) - Nino MARCHETTI (Fossore)
- Daniele VARGA (Amphiaraos) - Willy COLOMBINI (Pollux) -
Walter GRANT (Esculape) - Sergio CIANI [= Alan STEEL] (doublure
de Steve Reeves/un des Sept capitaines) - Fulvia FRANCO -
Marisa VALENTI - Elda TATTOLI - Ugo SASSO - Angelo ZANOLLI
- Nando CICERO.
DISTRIBUTION
FR/ Lux Films (sortie à
Paris, 4 septembre 1959)
NOTES
Dialogues V.F. : Josette FRANCE.
SCÉNARIO
(«D'après le mythe grec d'Hercule et Omphale,
dipe à Colone de Sophocle et Les Sept
contre Thèbes d'Eschyle» - Carton du générique.)
Après avoir rétabli l'ordre et la justice à
Iolcos, Hercule, qu'accompagnent Iole sa jeune épouse,
et Ulysse, l'héritier du trône d'Ithaque, regagne
Thèbes, sa ville natale. Traversant l'Attique, ils
sont arrêtés par le géant Antée,
fils de Gé, déesse de la Terre - un pillard
qui tue tous ceux qui ont le malheur de tomber entre ses mains.
Non sans mal, Hercule a raison du géant qui reprend
force chaque fois qu'il touche la terre maternelle.
Le hasard oblige Hercule à se réfugier à
Colone, dans une grotte qui n'est autre qu'une entrée
des Enfers; il y rencontre dipe. Contraint par l'âge
et la cécité à abandonner le trône
de Thèbes, le vieux roi avait cru habile de laisser
chacun de ses fils, Etéocle et Polynice, régner
un an durant sur la ville. Mais une fois en possession du
trône, Etéocle ne veut plus le céder à
son frère, lequel réunit une armée de
mercenaires en vue de déloger l'usurpateur. De gré
ou de force.
Hercule et Ulysse, obtiennent l'accord d'Étéocle,
mais sur le chemin du retour s'arrêtent en route pour
boire l'eau d'une source. Mais l'eau est droguée, et
tous deux tombent aussitôt dans un profond sommeil.
Surgissent des guerriers lydiens qui les conduisent auprès
d'Omphale, l'insatiable reine de Lydie. |
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Choc
des Titans (Le) |
Etats-Unis, 1980
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Clash of the Titans
Prod. : Charles H. Schneer - M.G.M. / Metrocolor (développé
par les Rank Film Laboratories) / Dolby Stereo / 114'
Fiche technique
Réal. : Desmond DAVIS & Ray HARRYHAUSEN; Scén.
: Beverley CROSS; Images : Ted MOORE B.S.C.; Prod. : Charles
H. SCHNEER & Ray HARRYHAUSEN; Créateur eff. spéc.
visuels : Ray HARRYHAUSEN; Chef déc. : Frank WHITE;
Prod. assoc. : John PALMER; Montage : Timothy GEE; Costumes
: Emma PORTEOUS; Dir. artistiques : Don PICTON, Peter HOWITT,
Giorgio DESIDERI, Fernando GONZALEZ; 1er assist. réal.
: Anthony WAYE; 2e assist. réal. : Gerry GAVIGAN, Terry
MADDEN; Superv. script : Doreen SOAN; Régisseur d'extérieurs
: Bryan COATES; Assistante prod. : Norma HAZELDEN; Superv.
prod. ItaIie : Mario PISANI; Superv. prod. Espagne : Luis
ROBERTS; Op. cam. : Mike ROBERTS; Assist. cam. : Tony GAUDIOZ
et Mike BULLEY; Caméraman vues aériennes et
sous-marines : Egil S. WOXHOLT B.S.C.; Photographe plateau
: Keith HAMSHERE; Assist. Ray Harryhausen : Jim DANFORTH et
Steven ARCHER; Optiques spéciales : Frank VAN DE VEER
et Roy FIELD; Miniatures : Cliff CULLEY; Ecran bleu : Dennis
BARTLETT; Effets spéciaux : Brian SMITHIES; Maq. :
Basil NEWALL et Connie REEVE; Masques : Colin ARTHUR; Coiffures
: Stephanie KAYE; Superv. costumes : Keith DENNY; Costumière
: Helen GILL; Décorateur plateau : Harry CORDWELL;
Const. décors : Bill McLAREN, Robert CROSS; Sculpture
figurines : Janet STEVENS, Colin CHILVERS; Superv. cascades
: Ferdinando POGGI; Comptable prod. : George MARSHALL; Musique
: Laurence ROSENTHAL.
Fiche artistique
Laurence OLIVIER (Zeus) - Claire BLOOM (Héra) - Maggie
SMITH (Thétis) - Ursula ANDRESS (Aphrodite) - Jack
GWILLIM (Poséidon) - Susan FLEETWOOD (Athéna)
- Pat ROACH (Héphaïstos) - Harry HAMLIN (Persée)
- Judi BOWKER (Andromède) - Burgess MEREDITH (Ammon)
- Sian PHILLIPS (Cassiopée) - Flora ROBSON (Grée
1) - Anna MANAHAN (Grée 2) - Freda JACKSON (Grée
3) - Tim PIGGOT-SMITH (Thallo, compagnon de Persée)
- Neil McCARTHY (Calibos) - Donald HOUSTON (Acrisios) - Vida
TAYLOR (Danaé, mère de Persée) - Harry
JONES. Les Créatures mythologiques : Bubo, la
chouette; Méduse, la Gorgone; le Monstre de la Mer
Kraken; Pégase; Cerbère; le vautour; Charon,
le nocher du Styx; les scorpions géants.
DISTRIBUTION
FR/ Metro-Goldwyn-Mayer
NOTES
Filmé dans les Studios Pinewood, Londres (Angleterre).
Extérieurs en Espagne, Italie et dans l'île de
Malte, en coopération avec les Mediterranean Film Facilities.
SCÉNARIO
Acrisios, roi d'Argos, fait jeter à la mer sa fille
Danaé et l'enfant qu'elle a conçu de Zeus, enfermés
dans des cercueils. L'oracle de Delphes a prédit, en
effet, que l'enfant de Danaé provoquerait la mort d'Acrisios.
Zeus se venge et charge Poséidon de libérer
le Kraken, qui vit au fond de l'océan : un monstre
antédiluvien né de l'union d'un dieu de la mer
et d'un reptile préhistorique. Son apparition provoque
un raz de marée qui engloutit Argos, tandis que les
cercueils échouent sur la plage de l'île de Sériphos,
où l'enfant - Persée - pourra grandir en toute
quiétude auprès de sa mère.
Une vingtaine d'années ont passé. Persée
est un jeune homme magnifique à qui sa mère
a fait promettre, sur son lit de mort, de rétablir
l'unité du royaume de son grand-père. Zeus fait
parvenir à Persée un casque qui rend invisible,
une épée indestructible et le bouclier d'Athéna.
À Joppé, Thallo, un officier de la garde, informe
le jeune héros de la malédiction qui pèse
sur ses habitants : depuis sa plus tendre enfance, Andromède,
la fille de la reine Cassiopée, était promise
au monstrueux prince Calibos, fils de la déesse Thétis...
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Quo Vadis ?
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Etats-Unis, 1951
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Quo Vadis
Prod. : Metro-Goldwyn-Mayer / Technicolor / écran
standard / 4.680 m / 171'
Fiche technique
Réal. : Mervyn LEROY; Scén. : John Lee MAHIN,
S.N. BEHRMAN, Sonia LEVIEN (d'après le roman d'Henryk
SIENKIEWICZ, Quo Vadis, 1895); Images : Robert SURTEES
A.S.C. & William V. SKALL A.S.C. (Consultant couleur :
Henri JAFFA); Prod. : Sam ZIMBALIST; Dir. art. : Cedric GIBBONS
& Edward CARFAGNO; Montage : Ralph E. WINTERS A.C.E.;
Chansons & conseillers hist. : Hugh GRAY; Chorégraphie
: Marta OBOLENSKY & Auriel MILLOS; Superv. son : Douglas
SHEARER; Décors : Hugh HUNT; Eff. spéc. : Thomas
HOWARD F.R.P.S., A. Arnold GILLESPIE & Donald JAHRAUS;
Cost. : Herschel McCOY; Coiff. : Joan JOHNSTONE & Sidney
GUILAROFF; Superv. maq. : Charles E. PARKER; Musique : Miklos
ROZSA
Fiche artistique
Robert TAYLOR (Marcus Vinicius) - Leo GENN (Pétrone)
- Patricia LAFFAN (Poppée) - Peter USTINOV (Néron)
- Deborah KERR (Lygie) - Buddy BAER (Ursus) - Abraham SOFAER
(Paul de Tarse) - Finlay CURRIE (Simon-Pierre) - Marina BERTI
(Eunice) - Felix AYLMER (Plautius) - Nora SWINBURNE (Pomponia)
- Ralph TRUMAN (Tigellin) - Norman WOOLAND (Nerva) - Peter
MILES (Nazarius) - Geoffrey DUNN (Terpnos) - Nicholas HANNEN
(Sénèque) - D.A. CLARKE-SMITH (Phaon) - Rosalie
CRUTCHLEY (Acté) - John RUDDOCK (Chilon Chilonidès)
- Arthur WALGE (Croton) - Elspeth MARCH (Myriam) - Strelsa
BROWM (Rufia) - Alfredo VARELLI (Lucain) - Roberto OTTAVIANO
(Flavius) - William TUBBS (Anaxandre) - Pietro TORDI (Galba)
- Walter PIDGEON (narrateur).
DISTRIBUTION
FR/ M.G.M. (sortie en France,
2 octobre 1953); rééd. 12 juillet 1978
NOTES
Deux années de tournage à Rome, aux Studios
de Cinecittà. Coût : 8,5 millions de dollars.
Box office : 12.500.000 de dollars (Spectacular).
SCÉNARIO
Trente ans après la mort de Jésus-Christ, Rome
règne, dans la gloire et la corruption, sur un monde
d'esclaves. Le vaniteux empereur Néron, entouré
de sa cour, reçoit le jeune général Marcus
Vinicius, qui revient victorieux d'une longue campagne dans
les îles Britanniques. Impatient de retrouver les plaisirs
de la ville, Marcus reçoit pourtant le coup de foudre
en apercevant Lygie, une jeune et belle chrétienne,
fille d'un roi barbare vaincu par les légions et détenue
comme otage à Rome.
Aussi, lorsque la belle Poppée, femme de Néron,
lui fait comprendre qu'elle n'est pas insensible à
son charme, Marcus repousse-t-il dédaigneusement l'impératrice.
Il persuade Néron de lui confier la garde de Lygie.
Mais, lorsque les gardes ramènent celle-ci chez Pétrone,
arbitre des élégances et oncle de Marcus, Lygie
est libérée par son serviteur, le colosse Ursus.
Tous deux s'enfuient.
Fou de rage, Marcus part à la recherche de Lygie qu'il
retrouve à une réunion secrète, tenue
par des chrétiens de Rome. Il va s'élancer sur
elle quand la vue de l'orateur, Paul de Tarse, le subjugue.
Malgré lui, il écoute, bouleversé d'émotion,
cet homme qui prétend unifier le monde par la pratique
d'une religion d'amour et qui présente à l'assemblée
le pêcheur Simon-Pierre, premier apôtre du Christ. |
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NOTES :
(1) Dans l'Iliade, Homère
décrit la forge d'Héphaïstos, où vaquent
des domestiques de métal fabriqués par le dieu artisan.
- Retour texte
(2) Molek, précédé
de l'article ha (le) serait en fait un type de sacrifice,
qui n'allait peut-être pas plus loin - pour les enfants «qui
passaient par le feu» - que de sauter par-dessus un brasier...
en laissant derrière soi l'année passée pour
entrer symboliquement dans l'an neuf. - Retour
texte
(3) Hestia, Héra, Déméter,
Hadès Poséidon et Zeus. - Retour
texte
(4) Dans La Colère des Titans
(Jonathan Liberman, 2012), Persée désireux de conquérir
les armes forgées par Héphaïstos, au fond du
Labyrinte des Enfers doit y affronter les Minotaure qui en est le
gardien. De Thésée et le Minotaure (Silvio
Amadio, 1960) au très heroic fantasy, mais relativement
fidèle Minotaur (TV - Jonathan English, 2006) ou plutôt
délirant Scorpion King 3 : Battle for Redemption (DVD
- Roel Rainé, 2011), la figure du Minotaure fascine les cinéastes.
Il apparaît même, pour le fun, dans le Fellini-Satyricon
! Avec ses apparitions récurrentes dans la série-TV
Legendary journeys of Hercules (1994 etc.) comme dans d'autres
productions de Jim Henson à Karl Zwicky, et j'en oublie,
le Minotaure a encore devant lui un bel avenir filmique. - Retour
texte
(5) Veuve du roi Laïos, elle avait,
et secondes noces et sans le savoir, épousé son propre
fils dipe que tout le monde croyait mort. - Retour
texte
(6) Quarante ans... entre Jason...
(1963) et le remake du Choc... (2003???), bien entendu.
- Retour texte
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Festival du film péplum d'Arles
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