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XXVIIIe FESTIVAL PEPLUM - ARLES
Du 17 au 21août 2015

arles

Festival Arelate
Festival du Film Péplum

 
 

XXVIIIe festival du film Peplum

Du 17 au 21 août à 21h - Théâtre antique

Introduction

Lundi 17 août 2015
300 (Zack Snyder, 2006) (click) & (click)

Mardi 18 août 2015
Astérix et les Vikings (Stefan Fjeldmark & Jesper Møller, 2006) (click) & (click)
• Filmo d'Astérix (click)

Mercredi 19 août 2015
Brûlez Rome ! (Robert Kéchichian, 2005) (click) & (click)

Jeudi 20 août 2015
Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963) (click) & (click)
• Les interprêtes de Cléopâtre à l'écran (click)

Vendredi 21 août 2015
Le Roi Arthur (Antoine Fuqua, 2004) (click) & (click)

 

Introduction

La Grèce (-480), la Gaule (-50), l'incendie de Rome (+67), l'Égypte (-30) et la Bretagne arthurienne (+400). Une programmation éclectique mais géographiquement éclatée. Quel fil conducteur peut bien relier ces cinq titres qui, par ailleurs, illustrent la variété de l'approche cinématographique : le triomphe de la CGI et de l'incrustation numérique (300 a entièrement été tourné en studio, sur fond vert); le dessin animé (Astérix et les Normands); le docu-fiction TV (Brûlez Rome !); et le blockbuster «à l'ancienne» (Cléopâtre et Le Roi Arthur). Léonidas, Astérix, Néron, Cléopâtre et Arthur ! Cinq figures mythiques particulièrement emblématiques. Sparte et son roi ont inspiré les Révolutionnaires de 1789... mais aussi les Nazis et les Communistes; Astérix, figure incontournable de la BD franco-belge et non moins incontournable incarnation de l'esprit franchouillard; l'Antéchrist Néron, monstre de perversité, incendiaire et incestueux; la vénéneuse Cléopâtre, le «Serpent du Nil»; Arthur et la Quête du Graal.

300 (Zack Snyder, 2006)
300 réussit le pari d'un film à la fois historique par les faits rapportés, la bataille des Thermopyles, et mythologique dans leur représentation. S'il privilégie la licence poétique, l'auteur du roman graphique dont le film est tiré, Frank Miller, pour avoir visité le site en Grèce et lu Le Modèle occidental de la guerre de Victor Hanson, connaît parfaitement son sujet. Ce n'est donc pas par erreur si, tels les Lapithes affrontant les Centaures au fronton ouest du temple de Zeus à Olympie, les Spartiates - équipés comme pour la course armée, la dernière des huit disciplines olympiques - affrontent en «nudité héroïque» les forces obscures; c'est-à-dire équipés des seuls casque, bouclier et jambières. Ni si, tels les monstrueux Centaures mi-humains mi-chevalins, l'ennemi barbare apparaît comme une horde de mutants dégénérés. Sous leur masque d'argent, les «Immortels» de la Garde du Grand-Roi seront donc des zombies mort-vivants, etc. Car tel est le propre de l'ennemi : nous apparaître comme cruel et abject. S'il n'en était pas ainsi, comment ou pourquoi le combattrions-nous ?
Aujourd'hui, les Amazones - habillées par des boutiques coquines du boulevard de Clichy, assez peu efficaces pour le combat - nous apparaissent sans doute comme des guerrières sexy telle Red Sonja etc. Mais pour les Grecs d'il y a 2.500 ans, l'idée même que des femmes créées pour donner la vie, puissent prendre les armes et donner la mort sur un champ de bataille était insupportable. À la bataille de Salamine, les Athéniens mirent à prix la tête de la reine Artémise (1) qui menait personnellement au combat sa petite escadre. Figures d'altérité, les Amazones, dans la céramique grecque, étaient souvent représentées en costume perse. De fait, les géographes grecs peuplaient les confins du monde de toute sortes de nations étranges, hommes à têtes de loup ou avec les yeux au milieu de la poitrine, quand ils ne se contentent pas d'un seul pied...

Sorti dans le contexte du conflit Irano-Irako-Américain, cette représentation des ennemis de la démocratie fit bien évidemment pousser de hauts cris, par la-même assurant une solide publicité au film de Snyder. Furent alors mises en chantier des parodies comme Meet the Spartans (Jason Friedberg & Aaron Seltzer, 2008), avec Sean Maguire et Carmen Electra, bizarrement rebaptisé chez nous Spartatouille... et même, rebondissant sur l'image gay de ces athlétiques guerriers en slips de cuir, une version hardcore hétéro, The Four (Michael Ninn, 2012), soit l'histoire de quatre délurées veuves spartiates - dont la reine Gorgo - qui vengent leurs époux tombés aux Thermopyles.

Astérix et les Vikings (Stefan Fjeldmark & Jesper Møller, 2006)
La première planche des aventures d'Astérix le Gaulois parut dans le numéro 1 du magazine Pilote le 29 octobre 1959. L'album BD, sorti en 1961, sera adapté en dessin animé en 1967. Avec des fortunes diverses, les aventures de l'irascible petit guerrier gaulois seront quatorze fois portées à l'écran, dont neuf en animation et cinq en live.

Une petite filmographie valant mieux qu'un long discours, rappelons les grandes étapes de la saga filmique :

  • Astérix le Gaulois (Ray Goossens, prod. Belvision, BE, 1967) D'après l'album Astérix le Gaulois, 1961 [Dessin animé - 68']
  • Astérix et Cléopâtre (René Goscinny & Albert Uderzo, prod. Belvision, BE, 1968). D'après l'album Astérix et Cléopâtre, 1963 [Dessin animé - 72']
  • Les Douze Travaux d'Astérix (René Goscinny & Albert Uderzo, prod. Studios Idéfix, FR, 1976) [Dessin animé - 78']
  • Astérix et la Surprise de César (Gaëtan & Paul Brizzi, prod. Gaumont, FR-BE, 1985). D'après les albums Astérix légionnaire, 1964, et Astérix gladiateur, 1967 [Dessin animé - 79']
  • Astérix chez les Bretons (Pino Van Lamsweerde, prod. Gaumont / Gutenberghus, FR-DK, 1986). D'après l'album Astérix chez les Bretons, 1966 [Dessin animé - 79']
  • Astérix et le Coup du Menhir (Philippe Grimond, prod. Dargaud Films / Extrafilm / Gaumont International, FR-AL, 1989) D'après les albums Le Combat des chefs, 1966, et Le Devin, 1972 [Dessin animé - 81']
  • Astérix et les Indiens (Gerhard Hahn, prod. Extrafilm / Fox Pathé Europa / Hahn Film AG / 20th Century Fox, FR-AL, 1994). D'après l'album La Grande Traversée, 1975 [Dessin animé - 85']
  • Astérix et Obélix contre César (Claude Zidi, prod. AMLF / Renn Productions / Films 7, FR-IT-AL, 1999) [105']
    Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (Alain Chabat, prod. Canal+ / CNC / Chez Wam / KC Medien / Katharina / La Petite Reine / Renn Productions / TF1 Films Production, FR-IT, 2002). D'après l'album Astérix et Cléopâtre, 1963 [107']
  • Astérix et les Vikings (Stefan Fjeldmark & Jesper Møller, prod. M6 Studio / Mandarin SAS / 2d3D Animations, FR-DK, 2006). D'après l'album Astérix et les Normands, 1967 [Dessin animé - 78']
  • Astérix aux Jeux Olympiques (Frédéric Forestier & Thomas Langmann, prod. La Petite Reine / Pathé Renn Productions, FR-IT-SP-AL, 2008). D'après l'album Astérix aux Jeux Olympiques, 1968 [113']
  • Astérix et Obélix : Au Service de Sa Majesté (Laurent Tirard, prod. Cinetotal / Fidélité Films / Scope Pictures / Film Kairòs / Morena Films / Wild Bunch, FR-IT-SP-Hongrie-AL, 2012). D'après les albums Astérix chez les Bretons, 1966, et Astérix et les Normands, 1967 [109']
  • Astérix : Le Domaine des Dieux (Alexandre Astier & Louis Clichy, prod. M6 Studio, Mikros Image Animation Paris, Dreamwall et Nozon, FR, 2014). D'après l'album Le Domaine des Dieux, 1971 [Dessin animé 3D - 85']

Brûlez Rome ! (Robert Kéchichian, 2005)
Un petit cocorico bien mérité pour ce péplum docufiction français tourné dans les Empire Studios à Latrach (Tunisie) et basé sur la remarquable thèse de Robert Sablayrolles (Univ. Toulouse - Le Mirail) consacrée aux vigiles, ces pompiers de Rome (2). Parmi les consultants, remarquons quelques pointures de la «reconstit'» comme le chef Renzo Pedrazzini dont les travaux sur la cuisine romaine font autorité, François Gilbert (Pax Augusta, Lyon) à qui rien de ce qui est militaire n'est étranger, et pour les dialogues en latin, Florence Dupont (Paris VII). Pour les besoins de la cause, la pompe conçue par Héron d'Alexandrie a été reconstituée.

Le scénario a pour ressort un célèbre procès qui eut lieu sous Néron : le meurtre du préfet de Rome par un de ses esclaves, entraînant aux termes de la loi la mise à mort de l'ensemble des esclaves de sa maison (il en avait 400) a priori considérés comme complices. Cette loi archaïque et cruelle suscita l'indignation de nombreux romains. C'est aussi la possibilité en mettre en question le statut des esclaves affranchis, car les vigiles, à la fois policiers et pompiers, étaient tous recrutés dans cette catégorie sociale.
C'est encore l'occasion de réexaminer la responsabilité de l'empereur Néron, depuis 2.000 ans bafoué tant par ses adversaires politiques de l'aristocratie sénatoriale que par les Pères de l'Église, en quête d'un Antéchrist annonçant la Fin des Temps. On sait depuis que Rome ravagée fut reconstruite et que l'Empire romain prospéra quelques siècles encore ! Loin du pittoresque Peter Ustinov de Quo Vadis, Jean Rieffel incarne ici un Néron humaniste et soucieux de la barque de l'État. Néron descend parmi son peuple au comble du désespoir, et ouvre ses jardins aux Romains. Cet éclairage est trop rare dans les péplums; nous ne voyons guère que l'épisode 2 de la série Imperium, Néron (Paul Marcus, 2005) où - sans pour autant éluder ses crimes privés - Hans Matheson incarne un fils d'Agrippine soucieux lui aussi de soulager la détresse des citoyens jetés à la rue.

Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963)
Quelques mois avant de décéder, à la question «Allez-vous encore au cinéma ?», Joseph Leo Mankiewicz (83 ans) répondait : «Oui. Je vais voir des films d'amour, car c'est un sujet qui préoccupe l'Homme depuis toujours. C'est tellement intéressant de voir comment l'amour peut modifier les êtres.»
Écrasé par le faste de l'épopée, on ne s'en rend pas trop compte, Cléopâtre fut aussi un film d'amour. Amours à trois, amours recomposées de César, Cléopâtre, Antoine - comme l'on voudra - le film qui ruina la Twentieth Century-Fox démarra dans le crachin londonien le 28 septembre 1960, un tournage qui courrut jusqu'au 18 novembre. Peter Finch incarnait César et Stephen Boyd Antoine. Joan Collins puis Audrey Hepburn furent pressenties pour le rôle de Cléopâtre, avant que Walter Wanger réussisse à imposer Elizabeth Taylor. De cette première version mise en scène par Rouben Mamoulian, il ne reste que 16 minutes de pellicule.

Le film redémarra sous des cieux plus ensoleillés à Cinecittà, le 25 septembre 1961. Dix mois de tournage en Italie, de septembre 1961 à juillet 1962, fréquemment interrompu par les problèmes de santé de notre «Serpent du Nil» qui doit subir une trachéotomie; dix jours en Égypte, du côté d'Edfou, fin juillet 1962, et plusieurs semaines à Londres (studios Pinewood, où Alexandrie fut reconstituée) et en Espagne (la bataille de Pharsale à Almeria, tombée au montage final) pendant l'hiver 1962-1963. La bataille navale d'Actium fut réalisée après coup par Andrew Marton, à la demande de Zanuck. Quant à la galère géante, un «vingt» qui amenait Cléopâtre rencontrer Antoine à Tarse de Cilicie, elle fut tournée à Ischia avec un vieux navire charbonnier maquillé à l'antique.

La version originale (preview hollywoodienne) du film faisait 4h03'; en première vision il est amputé de 22' par Elmo Williams et ramené à 3h42'. Ensuite, pour des raisons d'exploitation commerciale, une version de 2h46' fut mise dans le circuit (celle que connaissent la plupart des spectateurs). L'amateur attentif pourra toutefois trouver en DVD VF une version restaurée de 3h59' (3).

Conçu dans un parfum de scandale alimenté par l'écho des frasques de la liaison de Burton avec Liz, qui finit par divorcer pour ép0ouser celle-ci, cette Cléopâtre passe pour avoir été, en son temps, le film le plus coûteux de l'histoire du cinéma (44.000.000 de dollars, dont un cachet de un million exigé par Liz). Tellement coûteux que Spyros Skouras, son président, fut «éjecté» de la Fox et remplacé par Darryl F. Zanuck qui hâtera le bouclage du film. Le producteur Walter Wagner, âme du projet, fut lui aussi remplacé en cours de tournage. C'était cet homme qui avait «rêvé» Cléopâtre dans le plein sens du terme, élu Liz Taylor dans le rôle titulaire et choisi Mankiewicz (Mamoulian ayant refusé de continuer) lequel, précédemment, avait déjà mis en scène César et Marc Antoine d'après Shakespeare (Jules César, 1953).

Le Roi Arthur (Antoine Fuqua, 2004)
Relayés par le cinéma, les romans de chevalerie de Chrétien de Troyes et de Thomas Malory - composés au temps des Plantagenêts (XIIe-XVe s.) - ont fixé dans notre imaginaire l'image de Chevaliers de la Table Ronde en armures médiévales. Pourtant Arthur, le «roi Arthur» qui à l'origine n'était, selon Nennius, qu'un dux bellorum (chef de guerre), appartient à l'Antiquité tardive.
Précédant le monarque de la littérature courtoise et parallèlement à la figure de la mythologie celtique dont il est question, notamment, dans le conte de Kulhwch et Olwen, il y eut un personnage historique qui, sans doute, était la synthèse de différents chefs de milices britanno-romaines (buscellarii) luttant contre l'envahisseur saxon, qui se sont succédés dans le temps.
Les premières allusions aux batailles qui marquèrent son règne - celles du Mont Badon et celle de Camlann, où il mourut - ne le mentionnent même pas (ainsi en 570 Gildas le Sage, De Excidio... et en 731 Bède le Vénérable, Histoire ecclésiastique...), ce qui semble attester de la modestie de ses origines. L'on discute encore pour savoir où elles se déroulèrent et en quel siècle situer ces fameuses «douze victoires» qu'il remporta sur les Saxons (Ve ou VIe ?). Le cinéma aime les placer géographiquement quelque part sur le Mur d'Hadrien. Mais les dates aussi sont fluctuantes : entre 460 et 540 pour le Mont Badon (493-494 selon Bède; 516 selon les Annales Cambriae). Pour Camlann, on propose 537 (Annales Cambriae), voire 542 !

Dans L'Histoire des Rois de Bretagne (1138), le gallois Geoffroy de Monmouth présente Arthur comme le fils d'Uther Pendragon et petit-fils du roi de Bretagne Constantin-le-Béni (Kystennin Vendigeit), que l'on doit sans doute identifier à l'empereur romain usurpateur Constantin III (4) (emp. 407-411). Ce Constantin III franchit le channel en 407 avec ce qui restait de troupes romaines en [Grande-]Bretagne en vue de contrer les Vandales, Alamans etc. qui le 31 décembre 406 avaient franchi le limes, profitant - dit la légende - de ce que le Rhin était gelé. Mais plus probablement pour régler son compte à l'incapable empereur Honorius. Quand on lit qu'Arthur aurait mené une expédition contre Rome, c'est plutôt à son grand-père Constantin III qu'il faudrait sans doute songer !
Geoffroy de Monmouth nous parle d'une expédition militaire d'Arthur en Gaule, d'où il doit précipitemment rentrer - son épouse, la reine Guenièvre, conspirant contre lui avec son fils batard Mordred. De fait, on peut s'interroger sur ces aller et retour île-continent. La logique donnerait ainsi raison à l'hypothèse «Constantin III», dont la chronologie concorde avec l'abandon de la Bretagne par les légions romaines ca 410. C'est en 1925 que Kemp Malone suggéra de relier Arthur à un certain L. Artorius Castus, connu par certaines inscriptions retraçant sa carrière militaire. Après avoir été préfet de la Leg. VI Victrix, il fut dux des cohortes de cavalerie de Bretagne et à ce titre repassa la Manche en 184 pour aller en Armorique mâter une insurrection (inscription d'Erpetium [Croatie]). L'hypothèse trouve un certain poids dans la similitude des patronymes, sa position de dux de la cavalerie lourde sarmate basée dans le fort de Bremetenracum (Ribchester), sur le Mur d'Hadrien. Fort où ils étaient toujours vers 400, comme nous l'apprend la Notitia Dignitatum (5) qui y signale une vexillation des Equites catafractarii juniores. En 1997, le folkloriste C. Scott Littleton, professeur d'anthropologie à Los Angeles, le premier, rapprocha le Cycle arthurien des traditions Ossètes, descendants des Sarmates, notamment le culte d'un dieu-épée qui fait songer à Excalibur (travaux complétés par ceux de son assistante Linda Ann Malcor).

Dans Le Roi Arthur, c'est l'hypothèse «Artorius Castus» et ses cataphractaires sarmates qu'a choisi d'illustrer David Franzoni (scénariste de Gladiator) malgré l'hiatus temporel de deux siècles séparant le général romain de 184, de l'invasion saxonne (449). Les premiers conflits entre Rome et les pirates Saxons ont eu lieu sur les côtes septentrionales de la Gaule, en 286. Lorsqu'ils se joindront aux Pictes et aux Scots pour ravager l'île de Bretagne, Valentinien Ier les combattra encore (367-368), avec la collaboration de Théodose, futur empereur. On voit que l'Artorius historique n'aura jamais eu l'occasion de combattre les Saxons (plutôt des Pictes), alors que c'est l'un des plus hauts faits d'armes de l'Arthur légendaire.
En 452 donc, date retenue par le scénariste (6), l'Artorius Castus du film est censé être un descendant de l'autre, toujours en lutte avec les Pictes, avec lesquels il finira néanmoins par faire alliance contre le roi saxon Cerdig. À ce moment, les Romains ont militairement abandonné l'île depuis quelques décennies déjà (410) et notre Arthur n'a plus auprès de lui qu'une poignée de mercenaires sarmates. Le pitch : Antoine Fuqua semble tourner un remake de ses Larmes du Soleil (Tears of the Sun, 2002), soit les aventures d'un commando opérant en territoire hostile, délivrant et ramenant une prisonnière de charme et de choc. En totale rupture avec le Cycle courtois des gentes dames et gentils chevaliers, Lancelot, Galahad et les autres seront des rustres mal dégrossis et la «reine» Guenièvre une guerrière picte qui se peint le corps en bleu ! À noter que leur commanditaire, l'évêque Germanus, n'est autre que notre saint Germain d'Auxerre qui, effectivement, vint en Bretagne pour lutter... contre le pélagianisme; toutefois en 452 il était mort depuis quatre ans déjà. Le moine breton hérésiarque Pélage niait le péché orginel et professait la notion de libre arbitre de l'homme.

D'autres productions ont tenté d'arracher la geste arthurienne à ses clichés médiévaux. Dans des décors minimalistes, la série TV BBC Le Roi des Celtes (Arthur of the Britons, 1972) évoquait en 24 épisodes une sorte de Thierry-la-Fronde où tribus brittonnes, jutes et galloises tentaient de s'allier contre le Saxon Cerdig. Quelques minces allusions à Rome subsistaient toutefois. Axé sur le merveilleux et l'opposition paganisme (Vortigern [7]) et christianisme (Uther), le TV-film Hallmark Merlin (Steve Barron, 1998), par les costumes romains, recadrait dans le temps l'épopée arthurienne.
Enfin, trois ans plus tard, La Dernière Légion (Doug Lefler, 2007), tiré du roman homonyme de Valerio Manfredi, par une de ces distorsions temporelles - auxquelles les incertitudes chronologiques de l'épopée arthurienne nous ont résigné - sera censé se passer en 477 (le dernier Empereur d'Occident, Romulus Augustule, ayant été déposé par Odoacre en septembre 476), mais relate des faits bien antérieurs à ceux contenus dans le film d'A. Fuqua. Romulus Augustule devient Uther Pendragon, copier-coller fictionnel qui a priori pourrait sembler ridicule, mais n'oublions pas que le Uther du Cycle breton était bel et bien un petit-fils d'empereur romain, même si Constantin III n'était qu'un usurpateur.

Michel Éloy

 

Appendice : Cléopâtre à l'écran

Cléopâtre est sans conteste la toute première héroïne du péplum «muet», ou - si vous voulez - le troisième personnage historique après Néron (1896) et le Christ (1897). Sa toute première incarnation se situe en 1899, sous les traits de Jeanne d'Alcy (34 ans) dans la Cléopâtre de son époux Georges Méliès (prod. Star Film). Cette petite bande de 40 m nous montre un pilleur de tombe ramenant à la vie sa momie. Dans deux productions Vitagraph, elle prendra ensuite les traits de Florence Lawrence (18 ans) (Antony and Cleopatra - The Love Story of the Noblest Roman and the Most Beautiful Egyptian, Charles Kent & John Stuart Blackton, 1908), puis l'année suivante ceux de «the Vitagraph Girl», Florence Turner (?) (24 ans) (Cleopatra's Lover, or A Night of Enchantment, J. Stuart Blackton, 1909 [263 m]). Ce dernier film d'après Théophile Gautier, Une Nuit de Cléopâtre (1845).
La française Madeleine Roch (26 ans) reprend ensuite le rôle dans une Cléopâtre de Ferdinand Zecca & Henri Andreani (prod. Film d'Art, 1909-1910), une petite bande de 355 m, suivie - probablement avec la même actrice - par Cléopâtre et César / Le Caprice du Vainqueur / César en Égypte des mêmes Ferdinand Zecca & Henri Andreani (1909-1910) de 165 m.

Difficile ensuite, sur la base de simples catalogues, de démêler nouveautés et reprises. Nous avons Helen Gardner (28 ans) dans une Cleopatra Queen of Egypt (88') de Charles L. Gaskill, supervisée par J. Stuart Blackton en 1912, puis une Cléopâtre de Maurice Mariaud, production Gaumont supervisée par Louis Feuillade (FR, 1913-1914) où elle est cette fois incarnée par Renée Carl (39 ans) et, enfin, Gianna Terribili-Gonzalez (31 ans) dans Marc-Antoine et Cléopâtre (Marcantonio e Cleopatra) (Enrico Guazzoni, IT, 1913), une production Cines de 75' (2.000 m) tirée d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, mais aussi des Vies parallèles de Plutarque et de la Cléopâtre de Pietro Cossa. L'année suivante, Guazzoni lui consacrera encore une «suite», Giulio Cesare (La Conspiration de Jules César) avec Pina Menichelli (24 ans) dans le rôle de la reine d'Égypte.

La fille de Ptolémée Aulète nous revient en 1917 sous les traits de Theda Bara (32 ans) dans Cléopâtre, la Reine des Césars (J. Gordon Edwards, prod. William Fox, 1917, 125'). Tiré d'un roman d'Henry Rider Haggard, ce film consacra l'une des plus grandes divas de la mythologie hollywoodienne. La publicité a attribué tout un passé exotico-fantasmatique à Theodosia Goodman, dont le nom de scène était l'anagramme d'«Arab Death». De ce film perdu il ne subsiste que quelques fragments (45" ?). L'actrice s'y exhibant constamment demi-nue, cette Cléopâtre fut frappée des foudres du Code Hays et interdit pour cause d'obscénité.

Viendra ensuite la Cléopâtre de C.B. DeMille, mais avec entretemps plusieurs films parodiques à elle consacrés sous les traits de Dora Rogers, Madge Kirby, Ethel Teare ou Dorothy Revier (Hal Roach, 1918; Larry Semon, 1918; Bryan Foy, 1924; William Neill, 1928). Le dernier, un court métrage de 1931, verra Dorothy Burgess (24 ans) se positionner dans le tandem Bert Wheeler/Robert Woolsey, respectivement dans les rôles d'Antoine et de César (Oh ! Oh ! Cleopatra, Joseph Santley, RKO-Pathé).

La franco-américaine Claudette Colbert avait 31 ans lorsqu'elle joua Cléopâtre (Cecil B. DeMille, 1934). Une plastique à damner un saint; gageons qu'elle a dû inspirer celle de l'héroïne de comics «Vampirella» ! Ce fut ensuite Amina Rizk (33 ans) dans l'égyptien Cleôbatra (Kliubatra) d'Ibrahim Lama (1943), tourné dans les studios des frères Ibrahim et Badr Lama à Koubbeh.
Vinrent ensuite la britannique Vivien Leigh (32 ans) dans César et Cléopâtre (Gabriel Pascal, 1945), d'après la comédie de Bernard Shaw, puis la cubaine Maria Antonieta Pons (24 ans) dans le parodique Folies Romaines (La Vida intima de Marco Antonio y Cleopatra) (Roberto Galvadón, Mexique, 1946).

Les années '50 voient dans le rôle Rhonda Fleming (30 ans) (Le Serpent du Nil, William Castle, 1953), une production Sam Katzman (81'); Kim Stanley (28 ans) dans un épisode de la série TV «You Are There» (The Death of Cleopatra (30 B.C.), Sidney Lumet, 1953); et l'italienne Sophia Loren (20 ans) (Deux Nuits avec Cléopâtre, Mario Mattoli, 1954). Dans ce dernier film Cesarino, un officier provincial, vit une folle expérience sexuelle avec Nisca, esclave et sosie de Cléopâtre - ce qui lui vaut de ne pas être exécuté à l'aube, comme l'aurait été n'importe lequel des amants d'un soir de la cruelle reine... soucieuse de sa réputation.
N'oublions pas Virginia Mayo (37 ans) (The Story of Mankind, Irvin Allen, 1957) : au jugement dernier, Satan fait comparaître les plus grands scélérats de l'histoire de l'Humanité ! Ni Phyllis Kirk (30 ans) dans un épisode de la série TV britannique «Errol Flynn Theatre» (8) : la volage Julia, femme d'un égyptologue, est la réincarnation de Cléopâtre. Elle finit par se noyer dans la Tamise lorsqu'elle comprend que son époux n'est pas Antoine (Rustle of Silk, Lawrence Huntington, 1957). Viennent ensuite l'argentine Linda Cristal (25 ans), dans Les Légions de Cléopâtre (Vittorio Cottafavi, 1959) et la française Pascale Petit (24 ans) dans Cléopâtre, une Reine pour César (Victor Tourjansky & Piero Pierotti, 1962). On parle alors beaucoup, dans le Landerneau cinématographique, d'une superproduction qui se prépare. Cléopâtre est juste mentionnée dans Le Fils de Spartacus (Sergio Corbucci, 1962), dont quelques plans sont filmés devant les pyramides de Gizeh; elle n'apparaît pas non plus dans El Kebir, fils de Cléopâtre (Ferdinando Baldi, 1964) dont Scilla Gabel, la vedette féminine, incarne une certaine Livia.

Et arrive ce qui devait arriver : l'anglo-américaine Liz Taylor (31 ans) incarne la reine des reines dans Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963). Lui emboîte immédiatement le pas, la française Magali Noël (32 ans) dans Totò e Cleopatra (Fernando Cerchio, 1963). Le célèbre comique napolitain est le sosie et demi-frère de Marc Antoine, volage mari que son épouse jalouse prie de remplacer. Lorsque celui-ci réapparaît, Cléopâtre - ignorante de la substitution - entre l'amoureux et l'indifférent alternera le chaud et le froid. Mais lorsqu'elle se fera mordre par un aspic, la vraie victime sera... le serpent. Précédemment, le même Totò/Marc Antoine était descendu retrouver Cléopâtre/Maria Frau aux Enfers, où il se retrouvait en rivalité avec Satan himself (Totò all' Inferno, Camillo Mastrocinque, 1955).
Annoncé en 1963 avec Mickey Hargitay et Jayne Mansfield, un Antoine et Cléopâtre restera un projet avorté en raison de la rupture survenue dans le couple. Dommage. Car à défaut de talents d'acteur, Mickey avait vraiment le physique de l'emploi. À l'écran, Cléopâtre est évidemment partout. Une scène de What a Way to go (9 évoque Cléopâtre (?) et le conquérant romain interprété par Gene Kelly. Récupérant les costumes du film de Mankiewicz, Carry on Cleo (Gerald Thomas, 1964), qui s'inscrit dans la série de parodies «Carry on» nous propose Amanda Barrie (29 ans), une friponne britannique. Pendant ce temps, en Italie Anna Vettori incarne une candidate actrice qui tente sa chance à Cinecittà et s'y expose à toutes sortes de mécomptes (Cleopazza, Carlo Moscovini, 1964) cependant que Valeria Valeri jouera Cléopâtre aux côtés d'Enrico Maria Salerno/Antoine à la télévision italienne, dans une nouvelle adaptation de Shakespeare, Antonio e Cleopatra signée Vittorio Cottafavi (1965).
Le film de Mankiewicz a encore inspiré une BD (album 1963), bientôt adaptée en dessin animé : Astérix et Cléopâtre (Goscinny & Uderzo, 1968); Michèle Dax y prête sa voix à Cléopâtre non sans adresser un clin d'oeil obligé à la VF du film. Un autre «anime» ne tardera pas : Cleopatra, Queen of Sex (Kureopatora) (Osamu Tezuka & Eiichi Yamamoto, Japon, 1972) [112']. Cléopâtre - à qui Chinatsu Nakayama prête sa voix - y est une jeune fille très laide, que sa nourrice Apollodorie (sic) aide à séduire César en lui faisant remodeler le visage par la chirurgie plastique («Si le nez de Cléopâtre eut été plus long...»). Tout comme le dessin animé avec Astérix, ce film lorgne vers les images de Mankiewicz, et même en copie le logo. Entre les deux, la pornstar Sonora [Loray White] incarna une Cléopâtre «de couleur» dans une pantalonnade - si pantalons il y eut jamais (?) - dans laquelle, notamment, Cicéron était l'eunuque de l'«empereur César» et où Antoine, amoureux, organisait l'assassinat de son rival avec Cassius et Brutus (Les Orgies Sexuelles de Cléopâtre (The Notorious Cleopatra), A.P. Stootsberry, 1970). Divers couples d'amants de l'Histoire, parmi lesquels Shannon West/Cléopâtre, défileront encore dans A Clockwork Blue (Eric Jeffrey Haims, 1972). Après le Caligula de 1981, le péplum softcore revient à la mode dans une kyrielle d'éroductions, dont Les Nuits Chaudes de Cléopâtre (César Todd, 1985) avec Marcella Petrelli. Une fois de plus le péplum se mettra en abîme avec Joy (Zara Whites) allant à Berlin incarner la célèbre reine le temps d'un film érotique (Joy chez les Pharaons, J.-P. Floran, 1992). Rayon hardcore, Rocco Daryl Tano [= Rocco Siffredi] poursuit de ses heu... hardeurs une jeune personne ingénument nommée «Cléo» au générique, dans le rôle bien entendu de Cléopâtre (Orgies Romaines, Mario Salieri, 1996). Vétéran des films d'aventures, Aristide Massaccessi - mieux connu sous le pseudonyme de Joe D'Amato - victime de la crise qui frappe le cinéma populaire s'est comme d'autres reconverti dans le cinéma d'alcove. En 1995-1996, il tourne à la chaîne une dizaine de films direct-to-video passant en revue tous le profils intéressants de la mythologie, de la Bible et de l'histoire romaine (Messaline, Caligula, Néron), dont bien entendu Cléopâtre incarnée par Olivia Del Rio, une hardeuse qui sait assumer ses arrières... (Love Nights of Anthony and Cleopatra). Parmi d'autres il nous faut encore citer Julia Taylor (tiens, ce nom vous évoque-t-il quelque chose ?) dans Private Cleopatra d'Antonio Adamo (2003), spécialiste des reprises «hardcore» de péplums à succès (Gladiator, Rome) et pilier des productions «Private». Des égyptologues ressuscitent Cléopâtre à partir de son ADN, et celle-ci va leur démontrer que sa réputation n'était pas surfaite !

Dans un registre plus sérieux, Cléopâtre poursuit bon an, mal an sa petite bonnefemme de chemin : la blonde et britannique Hildegard Neil (33 ans) est une des rares à opter pour un look hellénique (Antoine et Cléopâtre, Charlton Heston, 1972); Richard Johnson (Antoine) et Janet Suzman (Cléopâtre) confirment encore la voie shakespearienne (Antony and Cleopatra, Jon Scoffield, prod. ATV-RST, GB, 1974) tandis qu'Alec Guiness (César) et Geneviève Bujold (Cléopâtre) ravivent le souvenir de George-Bernard Shaw (Cæsar and Cleopatra, James Cellan Jones, série TV «The Hallmark Hall of Fame» (NBC), EU, 1976).

Les années '80 démarrent avec une délirante franchouillardise où Mimi Coutelier pare de peplums ses vingt-six printemps (Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, Jean Yanne, 1982), tandis qu'une série-TV britannique décline, les unes après les autres, des sept reines lagides qui portèrent le nom - avec Michelle Newell dans le rôle de la dernière (The Cleopatras (John Frankau, 1983, 5 ép.).
Décidément multi-fonction, Cléo vante aussi des produits d'entretien dans des spots publicitaires comme ce clip tourné en 1983 par Dino Risi en les Studios de Billancourt, avec Jean-Marie Proslier dans le rôle de l'esclave Solcarlus. Quand ce ne sera une savonnette «Cléopatre» voluptueusement savourée dans un bain de lait d'ânesse reconstitué à Cinecittà par Georges Lautner (1985).

Arrivent les «Nineties». Youssef Chahine égrène ses souvenirs de jeunesse et... d'Antiquité dans Alexandrie, encore et toujours avec la complicité de Yousra dans le double rôle de Nadia/Cléopâtre (Iskanderiyya kamen wa kamen, FR-EG, 1990). La chilienne Leonor Varela (26 ans) incarne la dernière lagide avec sensualité dans un TV-film Hallmark, Cléopâtre (Franc Roddam, 1999), tiré du roman de Margaret George, Les Mémoires de Cléopâtre (Albin Michel, 1999). Ici aussi, et contrairement à Shakespeare, Antoine - jouant double jeu - ne serait pas étranger au complot contre César. Enfin, l'adolescence de la future reine d'Egypte est évoquée par Elisa Moolecherry dans The Royal Diaries : Cleopatra - Daughter of the Nile (Randy Bradshaw, 2000), d'après le roman de Kristiana Gregory.
On ne s'y serait pas attendu, pourtant la fille de Ptolémée XII apparaît à deux reprises dans la série Xena la Guerrière. D'abord sous les traits de la cubano-américaine Gina Torres (28 ans) dans le 54e épisode, «Le Roi des Assassins» (Bruce Campbell, 1997) puis, dans le 108e, ceux de la néo-zélandaise Josephine Davison (27 ans), «Marc-Antoine et Cléopâtre» (Michael Hurst, 2000). Où Xena (Lucy Lawless), pour les besoins de la cause, prendra la place de Cléopâtre. Xena-Cléopâtre ? À l'aube du nouveau millénaire, lorsque la «Warrior Princess» commence à se lasser, c'est vers Cléo que se tournent les responsables de Renaissance Pictures. Lucy Lawless/Xena, en est à sa cinquième saison (1999-2000). Jennifer Sky va combattre pour du chaos sauver la planète. Bien sûr, Cléopâtre n'est qu'un nom éminemment fantasmatique plaqué sur une une nouvelle superhéroïne laquelle, après un pilote intitulé Amazon High, embrayera la série sous le titre générique de Cleopatra 2525 (EU-NZ, 2000).

Plus près de nous, le deuxième millénaire nous revaudra sur les écrans l'italienne Samuela Sardo (25 ans) (Jules César, Veni, Vidi, Vici, Uli Edel, 2002); ses compatriotes Monica Bellucci (38 ans) (Astérix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat, 2002) et Anna Valle (28 ans) Auguste, le Premier Empereur (Roger Young, 2003). La britannique Lyndsey Marshal (27 ans) nous en propose une version «junkie» dans la série HBO Rome (John Milius, William J. Macdonald & Bruno Heller, 2006-2007). Suivent encore la brésilienne Alessadra Negrini (37 ans) (Cleópatra, Júlio Bressane, 2007); l'haïtienne Nikki M. James (28 ans) (Caesar and Cleopatra, Des McAnuff, 2009); la danseuse franco-marocaine Sofia Essaïdi (25 ans) (Cléopâtre, la Dernière Reine d'Égypte, Kamel Ouali, 2009); la syrienne Soulaf Fawakherji (33 ans) (Cleopatra / Klio Patra, Wael Ramadan, 2010), une série-TV syro-égyptienne en 34 épisodes évoquant sa jeunesse; la danseuse orientale Sarah Skinner (Tarot Fantasy Bellydance, Venus Uprising, 2010) et enfin, dans un docufiction, Lilly Eido (Le Destin de Rome, Fabrice Hourlier, 2011).

(Au moment de boucler cette notice, un petit coup d'oeil sur IMDb recensait 197 films ou téléfilms évoquant un personnage nommé Cléopâtre; pas nécessairement celle qui nous intéresse ici, mais c'est assez impressionnant tout de même.)

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Fiches

300

États-Unis, 2006

Prod. : Warner Bros. - en association avec Legendary Pictures et Virtual Studios / Coul. / Aspect Ratio : 2.35:1 / 117'

Fiche technique
Réal. : Zack Snyder; Scén. : Zack Snyder, Kurt Johnstad & Michael B. Gordon (d'après la BD de Frank Miller (sc. & d.) & Lynn Varley (coul.); Images : Larry Fong; Prod. : Steve K. Barnett (co-producer), Mark Canton (producer), Wesley Coller, William Fay, Craig J. Flores, Bernie Goldmann, Scott Mednick, Frank Miller, Gianni Nunnari, Josette Perrotta, etc.; Montage : William Hoy; Mus. : Tyler Bates.

Fiche artistique
Gerard Butler (Léonidas) - Lena Headey (reine Gorgo) - David Wenham (Dilios) - Dominic West (Théron) - Vincent Regan (Artémis, capitaine de la garde) - Michael Fassbender (Stelios) - Rodrigo Santoro (Xerxès) - Andrew Tiernan (Ephialtès) - Andrew Pleavin (Daxos) - Tom Wisdom (Astinos) - Giovani Antonio Cimmino (Pléistarque) - Peter Mensah (messager).

Distribution
FR/ Warner, 21 mars 2007, dans 446 salles en France (interdit aux moins de 12 ans)

SCÉNARIO
480 av. n.E. - Un messager du Grand Roi des Perses, l'empereur Xerxès, invite le roi de Sparte Léonidas à se soumettre à son maître pour éviter l'invasion guerrière de son pays. «What Must a King Do ?» L'épouse de Léonidas, la reine Gorgo, ayant rappelé à son mari le code d'honneur des Spartiates, le messager s'étonne de l'impudence des femmes spartiates qui osent parler en présence des hommes. «C'est que seules les femmes spartiates mettent au monde de vrais hommes», lui rétorque la reine. Léonidas est courroucé de l'impertinence de cet esclave du Grand Roi, qui ose exiger la soumission d'hommes libres et, de surcroît, insulte son épouse. L'ambassadeur des Perses réclame «la terre et l'eau» ? Il les aura. Les Spartiates ne peuvent sans déchoir faire moins que «ces philosophes d'Athéniens pédophiles», qui ont eux aussi repoussé cette exigence grotesque. De la pointe de son sabre, il menace l'ambassadeur, lequel lui demande s'il est devenu fou pour oser ainsi braver son immunité diplomatique. «Madness ?, s'exclame Léonidas, en précipitant le Perse dans un puits sans fond. This is Spartaaaaaa !»

Léonidas décide de partir en guerre contre les armées de Xerxès. Mais comme les Ephores corrompus par l'or perse lui interdisent de lever l'armée avant la fête des Carnéia, il décide de partir avec sa seule garde personnelle de trois cents hommes, pour occuper le défilé des Thermopyles tant qu'il est encore temps...

Bibliographie
Jacqueline Christien & Yohann Le Tallec, Léonidas. Histoire et mémoire d'un sacrifice, Ellipses, 2013.

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Astérix et les Vikings [dessin animé]

France-Danemark, 2005

Prod. : M6 Studio - Mandarin SAS - 2d3D Animations (assoc. A. Film A/S - particip. : TPS Star et M6) / Coul. / 78'

Fiche technique
Réal. : Stefan Fjeldmark; Scén. : Jean-Luc Goossens (collab. Stefan Fjeldmark, Philip LaZebnik (dial. add.) & Mitch Watson, d'après l'album de René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix et les Normands (1967)); Prod. : Natalie Altmann, Thomas Valentin, André Clavel (dir. prod.), Guy Courtecuisse (dir. post-prod.), Bernard Majani (prod. assoc.); Personnages : Christian Kuntz, Dan Harder, Jesper Møller; Décors : Bjarne Hansen; Chefs animateurs : Rune Bennicke, Luca Fattore, Dan Harder, Christian Kuntz, Javier Martin, Jean Morell, Enis Tahssin Özgür; Montage : Martin Wichmann Andersen, Anders Hoffmann; Mus. : Alexandre Azaria (et Céline Dion, Amel Bent, M. Pokora).

Fiche artistique
Voix françaises : Roger Carel (Astérix / Idéfix) - Jacques Frantz (Obélix) - Lorànt Deutsch (Goudurix / Justforkix) - Sara Forestier (Abba) - Pierre Palmade (Cryptograf) - Pierre Tchernia (Narrateur) - Marc Alfos (Chef Grossebaf / Timandahaf) - Patrick Borg (Caraf) - Vania Vilers (Panoramix / Getafix) - Vincent Grass (Abraracourcix / Vitalstatix) - Marion Game (Bonemine / Impedimenta) - Bernard Alane (Assurancetourix / Cocofonix) - Bernard Métraux (Ordralfabétix / Unhygienix) - Pascal Renwick (Cétautomatix / Fullciaumatix) - Gérard Surugue (Agecanonix) - Luc Florian (Océanonix / Dubblehelix) - Philippe Catoire (Nescaf) - Bruno Dubernat (Télégraf) - Michel Vigné (Olaf) - Brigitte Virtudes (Vikéa / Nescaf) - Stéphane Fourreau (Olibrius) - Roland Timsit (Abribus) - Med Hondo (Baba, la vigie pirate) - Victor Naudet (garçon viking) - Estelle Simon (gauloise) - Stevens Thuilier (gaulois) - Barbara Tissier (SMS (Shortmessageservix)).

Distribution
BE/ 5 avril 2006
CDN/ 14 juillet 2006
FR/ 12 avril 2006

SCÉNARIO
Abraracourcix, le chef du village, reçoit la visite de son neveu de Lutèce, le bien mal nommé Goudurix. Il confie l'éducation du jeune loubard à Astérix et Obélix. Mais si Goudurix des froussards est le roi, les Vikings - qui sur ces entrefaites débarquent de leurs drakkars - ignorent tout de ce sentiment. En fait, désireux d'apprendre à voler, ils sont à la recherche d'un expert qui pourrait leur inculquer cette peur «qui donne des ailes». Leur chef, Grossebaf qui ainsi fait la connaissance de sa fille, la belle Abba; une histoire d'amour va se nouer tandis que nos deux amis se mettent en devoir de retrouver le neveu de leur chef...

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Brûlez Rome ! [docufiction]

France, 2005

Prod. : A Prime Group - France 3 - France 5 (coprod. : RAI (Radiotelevisione Italiana) - participation : RTBf (Télévision belge : Claire Colart) et Centre National de la Cinématographie (C.N.C.) - soutien : France Télévision Distribution. Un film distribué par Télé Images International) / Coul. / 75'

Fiche technique
Réal. : Robert Kéchichian; Scén. : Frédéric Lepage; Images : Christian Gaume; Prod. dél. & exéc. : Christine Lentz (A Prime Group); Dir. prod. : Philippe Gautier; Prod. adj. : Emmanuel Piovano; Assist. prod. : Hugo Metz, Stephane Bottine; Consult. hist. : Florence Dupont (Univ. Paris VII - Denis Diderot), Robert Sablayrolles (Prof. Univ. Toulouse - Le Mirail); Historiens et latinistes : Rodolphe Ghazarossian, Juliette Gigaux, Carolle Kouider; Consultants : François Gilbert; Pax Augusta : Renzo Pedrazzini; Dialogues en latin (trad.) : Florence Dupont; 1er assist. réal. : Marc Baraduc; Mus. : Carolin Petit [Budapest Symphony Orchestra, dir. Bela Drahos)].

Fiche artistique
Samuel Dupuy (Celer) - Hovnathan Avedikian (Thésée) - Zare Hatchikian (Similis) - Christian Loustau (Iunius Agricola) - Karina Testa (Lepida) - Gilles Arbona (Cingonius Varron) - Malik Faraoun (Gaius Cassius) - Renan Mazeas (Pudens) - Jean Rieffel (Néron) - Fanny Paliard (Sulpicia Agricola) - Hichem Rostom (Hannon) - Lamia El Amri (Myriam) - Lotfi Dziri (laniste) - Julie Delaurentie (Junie Agricola) - Mohamed Dridi (Amphiaraos, gladiateur) - Jacques Franz (narrateur).

SCÉNARIO
(18 juillet 64 de n.E. - le Grand Incendie de Rome)
Rome brûle. Au péril de leur vie, deux jeunes vigiles, Celer et Thésée, luttent contre l'incendie qui ravage la ville de Rome. Ces anciens esclaves, dont le nom complet est désormais Lucius Pedanius Celer et Caius Iunius Theseus - car les affranchis adoptent le patronyme de leur ancien maître, Pedanius Secundus ou Iunius Agricola, lequel reste leur patron - s'étaient, trois ans auparavant, enrôlés dans le corps des pompiers afin d'obtenir au bout de six années de service la citoyenneté.
Cependant, à la tête des forces de sécurité, un jeune empereur de 24 ans, Néron, accouru de sa villégiature d'Antium, combat les flammes lui aussi. Et, plein de compassion pour son peuple, ouvre ses jardins et bâtiments officiels aux sans-abris. Plus tard, beaucoup plus tard, on trouvera suspecte sa sollicitude trop démonstrative : cet incendie n'a-t-il pas facilité ses ambitieux projets urbanistiques ? Ce fut «peut-être une des plus grandes erreurs judiciaire de l'histoire», déclare en voix off le narrateur.

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Cléopâtre

États-Unis - Grande-Bretagne, 1961-1963

Prod. : Twentieth Century Fox, MCL Films S.A. et Walwa Films S.A. / Coul. Deluxe / Version 35mm - 2.35:1 Scope - son stéréo 4 pistes / Version 70mm - 2.20:1 Todd-AO - son stéréo 6 pistes / Version Première : 243' - Standard : 192' - Director's cut : 320' - Restaurée : 248'

Fiche artistique
Réal. : Joseph L. Mankiewicz; Scén. : Joseph L. Mankiewicz, Ranald MacDougall, Sidney Buchman, d'après Plutarque, Suétone, Appien et Carlo-Maria Franzero, The Life and Times of Cleopatra (Londres, 1957) - également : Bernard Shaw, Cæsar and Cleopatra, 1901 (1ère partie) et William Shakespeare, Jules César, 1599 et Antoine et Cléopâtre, 1623 (2e partie)); Prod. : Walter Wanger et Peter Levathes (prod. exéc. [non crédité]); Photo : Leon Shamroy et Jack Hildyard [non crédité]; Décors : John De Cuir, Ray Moyer, etc.; Constructions navales : Hilyard Brown; Costumes : Irene Sharaff (costumes d'Elizabeth Taylor), Vittorio Nino Novarese (costumes masculins), Renie (autres costumes féminins) Chorégraphe : Hermes Pan; Montage : Dorothy Spencer et Elmo Williams [non crédité]; Mus. : Alex North.

Fiche artistique
Elizabeth Taylor (Cléopâtre) - Richard Burton (Marc Antoine) - Rex Harrison (Jules César) - Pamela Brown (grande prêtress) - George Cole (Flavius) - Hume Cronyn (Sosigène) - Cesare Danova (Apollodore) - Kenneth Haigh (Brutus, sén.) - Andrew Keir (Agrippa, amiral romain) - Martin Landau (Rufius) - Roddy McDowall (Octave) - Francesca Annis (Iras) - Grégoire Aslan (Pothinus) - Herbert Berghof (Théodote) - John Cairney (Phœbus, poète) - Jacqui Chan (Lotos) - Isabelle Cooley (Charmion) - John Doucette (Achillas) - Andrew Faulds (Canidius).

Distribution
EU/ 12 juin 1963 (première mondiale à New York)
GB/ 31 juillet 1963
FR/ Fox-Lira : 25 septembre 1963

SCÉNARIO
En 48 av. n.E., à Pharsale, Jules César vient de remporter une bataille définitive sur son rival Pompée. Toutefois celui-ci a réussi à s'enfuir en direction d'Alexandrie.

Rome exerce sur l'Égypte, grenier à blé de la Méditerranée, une sorte de protectorat. C'est que Rome (et notamment César) a naguère accueilli et rétabli sur son trône Ptolémée XII Aulète exilé; aussi les Romains s'estiment-ils être les garants de sa succession. Une querelle opposant Ptolémée XIII et sa sœur Cléopâtre - les héritiers de la couronne - fait régner la guerre civile dans le pays. Le consul romain décide donc de se rendre en Égypte pour, outre s'assurer de la personne de son ennemi, y rétablir l'ordre.

Pensant lui plaire, les conseillers de Ptolémée ont fait assassiner leur ancien allié. La chose déplaît à César, car Pompée n'était pas seulement un Romain : il fut aussi son gendre !

À Alexandrie, l'affranchi Apollodore introduit clandestinement sa maîtresse Cléopâtre auprès de César. Dès sa première rencontre avec cette adolescente d'une radieuse beauté, d'une rare intelligence et qui possède un sens politique indiscutable, César tombe sous son emprise. Elle, n'a qu'un désir : régner...

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Roi Arthur (Le)
King Arthur

États-Unis, 2003

Prod. : Touchstone Pictures & Jerry Bruckheimer Films (Distrib. : Buena Vista Pictures) / Coul. / Format 35mm - 2,35:1 - Dolby Digital / 126' (version cinéma) - 142' (Director's Cut)

Fiche technique
Réal. : Antoine Fuqua; Scén. : David Franzoni & John Lee Hanckok; Images : Slawomir Idziak; Prod. : Jerry Bruckheimer; Décors : Dan Weil; Costumes : Penny Rose; Montage : Conrad Buff & Jamie Pearson; Effets spéciaux : Clive Beard; Effets visuels : Jaume Arteman (Cinesite); 3D manager : Tiffany Cullum (Cinesite); Mus. : Hans Zimmer (Mus. add. : Nick Glennie-Smith, Rupert Gregson-Williams, James Michael Dooley, Mel Wesson, Trevor Morris, Martin Tillman, Lorne Balfe, Blake Neely, Lisa Gerrard & Moya Brennan (chanson)).

Fiche technique OUT !!!
Réal. : Antoine Fuqua; Scén. : David Franzoni & John Lee Hanckok; Images : Slawomir Idziak; Prod. : Jerry Bruckheimer; Montage : Conrad Buff IV & Jamie Pearson; Musique : Hans Zimmer.

Fiche artistique
Clive Owen (Lucius Artorius Castus [Arthur]) - Ioan Gruffudd (Lancelot) - Mads Mikkelsen (Tristan) - Joel Edgerton (Gawain) - Hugh Dancy (Galahad) - Ray Winstone (Bors [Bohort]) - Ray Stevenson (Dagonet) - Keira Knightley (Guinevere [Gunièvre]) - Stephen Dillane (Merlin) - Stellan Skarsgörd (Cerdic, roi des Saxons) - Til Schweiger (Cynric, fils de Cerdic) - Sean Gilder (Jols) - Pat Kinevane (Horton, secrétaire de Germanius) - Ivano Marescotti (évêque Germanius [saint Germain d'Auxerre]).

Distribution
EU/ 5 mai et 28 juin 2004 (avant-premières) et 7 juillet 2004 (sortie nationale)
FR/ 4 août 2004

Novelisation
Frank Thompson (d'après le scénario de David Franzoni), Le Roi Arthur, J'Ai Lu, n° 7431, 2004.

SCÉNARIO
(Grande-Bretagne, 452 de n.E.)
Fils d'un noble romain et d'une bretonne, Lucius Artorius Castus mène au combat son escadron de mercenaires sarmates composé de Lancelot aux deux épées, Bohort au crâne rasé, Gauvain au faucon, Tristan, Galahad et Dagonet à la hache. Quinze années de bons et loyaux services qui touchent à leur fin, conclues par la victorieuse couverture de l'escorte de l'évêque Cnaeus Germanius tombé dans une embuscade tendue par des Pictes (Woads). Le rusé évêque - à qui les choses de la guerre n'étaient point étrangères - avait endossé la tenue d'un légionnaire et s'était dissimulé parmi les membres de son escorte, laissant dans son carrosse un faux évêque se laisser massacrer à sa place.

À l'étape, Germanius est logé dans le fortin qui sert de base aux auxiliaires sarmates, quelque part sur le mur d'Hadrien. Logé dans la propre chambre de leur officier, Artorius, l'évêque fouille dans ses affaires. Il y découvre un portait du moine hérésiarque Pélage, dont il traque les disciples. L'évêque brise l'effigie avec mépris, mais s'abstient d'en faire remontrance à Artorius car il a encore besoin de lui et de ses hommes pour une ultime mission - avant de leur remettre le diplôme qui les libérera de leur service. Peuple de la steppe, les Sarmates, en effet, ont naguère été vaincus par les Romains, auxquels ils sont obligés de fournir des cavaliers lourdement cuirassés qui servent pendant quinze ans comme auxiliaires des légions. Aussi ne sera-t-ce pas sans quelque désappointement que les sept hommes voient différé le retour chez eux, si toutefois ils survivent à cette périlleuse mission en dehors de leur contrat. Il s'agit, en effet, d'aller en pays picte évacuer la villa du noble Marius Honorius, ou tout au moins d'en ramener coûte que coûte son fils Alecto, neveu du pape, lequel pressent ce jeune homme pour lui succéder.

 

NOTES :

(1) Nous retrouverons cette Artémise sous les traits d'Eva Green dans la séquelle 300 : La Naissance d'un Empire. - Retour texte

(2) R. Sablayrolles, Libertinus miles : Les cohortes de vigiles, Paris-Rome, Ecole française de Rome, n° 224, 1996. - Retour texte

(3) 20th Century-Fox, réf. F3-SDU DY 01008.2 - Retour texte

(4) En 408, Constantin III transféra sa capitale de Trèves en Arles. Mais il ne faut évidemment pas le confondre avec Constantin Ier, qui donna à la ville les Thermes de la Trouille, que l'on peut encore visiter au bord du Rhône. - Retour texte

(5) Ordre de bataille de l'armée romaine et de ses hauts fonctionnaires sous le Bas-Empire. Ce document composé entre 390 et 425 (?) contient notamment le descriptif des emblèmes de chaque troupe, ce qui, au passage, nous apprend que les légionnaires n'auraient pas dû afficher le chrisme (monograme du Christ) sur leurs boucliers, mais des peintures plus spécifiques selon l'unité - contrairement à ce que l'on voit dans le film d'A. Fuqua. Ces légionnaires, du reste, portent des équipement du IIe s. (casques, cuirasses segmentées) tombées en désuétude au Ve s. (réforme de Gratien [emp. 367-383] et «barbarisation» de l'armée) : hors le bouclier, les fantassins ont renoncé à toutes leurs lourdes protections individuelles, au contraire de la cavalerie - désormais troupe de choc - fortement cuirassée : cataphractaires et clibanaires. - Retour texte

(6) Rappelons que l'année précédente, AEtius avait vaincu Attila aux Champs Catalauniques. - Retour texte

(7) Vortigern, oncle d'Arthur, ne défendait point le paganisme mais le pélagianisme, ce qui dans l'esprit de Rome devait être pire encore. - Retour texte

(8) Cinéphotoroman : «Antony et Cléopâtre», Star Ciné Cosmos, n° 41, 3e an., 20 avril 1963. - Retour texte

(9) Madame croque-mari, de J. Lee Thompson, 1964, avec Gene Kelly. - Retour texte

 

Festival du film péplum d'Arles