ARCHIVES
ET DOSSIERS THEMATIQUES
(Films après 2000 : voir ACTUALITE
DU PEPLUM)
(les films sont classés par année de sortie et ordre alphabétique
décroissant)
(Cliquez sur le titre ou sur l'image pour accéder à la
notice)
MERLIN
[tv ] (Steve Barron, 1998)
Merlin est le trait d'union entre le paganisme
agonisant et le christianisme naissant. Comme Jésus-Christ,
il est né d'une chaste vierge fécondée
par un esprit. A cette différence près qu'il
ne s'agissait pas de l'Esprit Saint, mais du Diable. Baptisé
dès sa naissance, il procédait des deux
religions. Du démon, il tenait la science du passé;
de Dieu, celle du futur. Sa magie, du reste, sera toujours
bénéfique, même si les clercs partout
subodoraient le soufre, en particulier chez ces anciens
dieux de la Bretagne qui ne pouvaient avoir partie liée
qu'avec l'Enfer !
Ce démon que les romans courtois ne nomment pas
autrement que «le Diable», le téléfilm
de Steve Barron lui donne un nom : c'est la Reine Mab,
derrière laquelle on reconnaît la luxurieuse
déesse irlandaise de la guerre Mebd. Sa cruauté
va mettre une glauque connotation sur les esprits de la
Nature, elfes et lutins (superbes effets spéciaux
de Jim Henson !). Par de nombreux traits, notamment les
équipements militaires romains de l'armée
du chrétien Uther, Merlin restitue la saga
arthurienne à cette zone charnière où
s'articulent la fin du Bas-Empire romain et l'orée
du Haut-Moyen-Age.
Filmographie de la Table
Ronde
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ROAR
La Légende de Conor
(mini-série TV, 1997)
La minisérie australienne Roar (1997) aurait
pu n'être qu'un sous-Xena, une série pour
teenagers, si elle n'avait abordé l'épineuse
question du centurion Longin et de la Lance du Destin
qui touche aux fondements du catholicisme, relayés
par l'ésotérisme.
Car la question du culte des reliques christiques nous
rappelle quelques aberrations fétichistes, comme
l'adoration morbide de parties de cadavres des saints...
croisée de vestiges du paganisme. Obsédante,
entêtante, l'ombre de la lance de Wotan, de Lugh
ou d'Achille ne les recouvre-t-elle pas ?
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DIE
HERMANNSSCHLACHT
(La bataille d'Arminius)
[Ch. DECKERT, H. KIESEL, Ch. KÖSTER, St. MISCHER,
C. VÖLKER - AL, 1993/95]
Un film inclassable. On pourrait parler d'art minimaliste,
si dans le générique de fin - clin d'il
aux superproductions - la liste des acteurs récurrents
et des figurants occasionnels ne durait pas dix minutes...
Film expérimental, film d'art et essai ou farce
d'étudiants ? Mais film poétique aussi,
puisque centré sur la vision comparée de
deux grands poètes allemands du XIXe s., Kleist
et Grabbe.
L'aventure est dans
la Forêt...
DIE HERMANNSSCHLACHT (1993-1995)
1. Arminius dans
la littérature allemande, avant Kleist
2. Heinrich
von Kleist (1777-1811)
3. Christian
Dietrich Grabbe (1801-1836)
ENCYCLOPÉDIE
1. Les
Romains en Germanie
2. Arminius
(18 av. n.E. - 19 de n.E.)
3. Marbod,
roi des Marcomans
4. P.
Quintilius Varus (46 av. n.E. (?) - 9 de n.E.
5. Le
massacre du Teutoburger Wald
6. L'emplacement
de la bataille
7. Arminius
à l'écran
FILMOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
BANDE
DESSINÉE
MUSICOGRAPHIE
INTERNET
(en préparation)
SOURCES
En guise d'épitaphe...
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ANNO
DOMINI
[tv] (Stuart Cooper, 1984)
Dans l'histoire du péplum, outre
les séquelles ixées de Caligula,
les années '80 resteront dans nos mémoires
comme celles des mini-séries TV (Masada
de Boris Sagal (1981), Les derniers jours de Pompéi
de Peter Hunt (1984), Quo Vadis de Franco Rossi
(1984) (incluons-y Moi Claude, empereur d'Herbert
Wise, qui est de 1976). Nombre de visiteurs nous interrogent
sur ces séries oubliées, jamais rediffusées
(sauf Masada, heureuse exception). Redécouvrons
aujourd'hui Anno Domini de Stuart Cooper, dont
les superbes décors du Forum romain furent reconstitués
à Monastir (Tunisie).
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CALIGULA
(Tinto Brass [non crédité]
et Bob Guccione, 1979)
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L'AIGLE
DE LA NEUVIÈME LÉGION
(Michaël Simpson & Baz Taylor, TV, 1976)
La série produite par la BBC écossaise
en 1976 avait fait un tabac sur les petits écrans.
On en annonce pour 2009-2010 deux remakes pour
le grand écran cette fois, l'un par Neil Marshall
(Centurion/The
Ninth Legion), l'autre par Kevin Macdonald (The
Eagle of the Ninth). Cette seconde version se
place clairement sous les auspices du roman de Rosemary
Sutcliff; l'autre, celle de Marshall, n'en est qu'une
démarque.
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LE
MESSAGE
[The Message / Al Rissalah]
(Mustapha Akkad, 1976)
Francis Moury a testé pour nous le
DVD du Message, que nous reproduisons ici avec
l'aimable autorisation de DVDrama.com.
Mahomet (Muhammad) naît à La
Mecque vers 570 : à Byzance, Justinien et Théodora
règnent alors sur l'Empire romain d'Orient.
Il suffira d'une vingtaine d'années au Prophète
pour imposer à l'Arabie sa nouvelle religion, l'Islam.
De là elle partira à la conquête du
monde. Mustapha Akkad en a tiré une grande fresque
épique en deux versions (une interprétée
par des acteurs occidentaux [Anthony Quinn, Irène
Papas, Michael Ansara], l'autre par des acteurs arabes).
Opening vient de les éditer en DVD : Francis Moury
les a vues pour nous.
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LA
REVOLTE DES GLADIATRICES / THE ARENA
(Steve Carver, EU - 1973)
Francis Moury a testé le DVD de THE
ARENA (LA REVOLTE DES GLADIATRICES ou LA REVOLTE
DES VIERGES), également connu en Italie sous
le titre Livia, una vergine per l'Impero.
Sortie en salle à Bruxelles en mars
1977, cette petite production fut une agréable
surprise en ces temps où le cinéma boudait
le péplum. Thierry Ollive en perdit le sommeil,
qui se confessa longuement dans son mémorable zine-papier,
Le Styx. Mais là, amici, je vous
parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent
pas connaître...
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LE
ROI DES CELTES
[ tv ] (Sidney Hayers, Patrick Jackson, Peter
Sasdy & Patrick Dromgoole, GB - 1972)
Tout en obéissant aux règles
scénaristiques du feuilleton - la trame des épisodes
du Roi des Celtes (guet-apens, trahisons, vengeances,
rétablissement de l'ordre) est interchangeable
avec celle d'autres séries comme Ivanhoé,
Thibault ou Thierry-la-Fronde - la saga de
la BBC tentait de renouer avec la cohérence historique,
trente ans avant A. Fuqua. C'est le chaos des «Ages
Sombres», quand les clans bretons, saxons, frisons
ou jutes luttaient pour l'hégémonie ou,
plus simplement, leur survie. Un épisode fait même
expressément référence aux anciens
dominateurs romains. A noter la chronologie longue, qui
place en 580 les exploits du Warlord of the Britons.
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LE
DERNIER DES ROMAINS (Kampf um Rom)
(Robert Siodmak, Allemagne - 1967)
Qui nous délivrera des Romains à
l'écran ? Soixante ans après la chute «officielle»
de l'Empire romain d'Occident, il n'en restait plus qu'un
de «Romain» et c'est R. Siodmak qui en eut
la peau ! Préfet de Rome, le perfide Cethegus rêve
de restaurer la grandeur de la Ville Eternelle en semant
la zizanie entre les braves Ostrogoths et ces vils Orientaux
que sont les Byzantins. Que voulez-vous que fît
le brave général Bélisaire, sinon
mourir avant son heure devant les portes de Rome ?
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ARMINIUS
THE TERRIBLE
(Hermann der Cherusker / Il Massacro della Foresta
Nera)
[Ferdy Baldwyn [Ferdinando Baldi] - AL-IT, 1965]
1964 sonne le glas du Second Age d'Or du
péplum. Les westerns-spaghettis de Leone, Corbucci
et Sollima fracassent les écrans; en hâte,
Samson troque son pagne brodé pour des jeans de
cow-boy (Samson et le Trésor des Incas)
tandis que les guerriers apaches traquent Winnetou et
Old Shatterhand dans les montagnes yougoslaves.
Du jour au lendemain, les films épiques passent
à la trappe : Harald Reinl et ses Nibelungen
(1966) mènent un combat d'arrière-garde
sans espoir, tandis que le trop bien nommé Dernier
des Romains (1968/69) adopte un profil
bas. Quand à Hermann der Cherusker / Il Massacro
della Foresta Nera, qui narre l'anéantissement
des trois légions de Varus dans le Teutoburger
Wald, les bobines ne sortent même pas de leurs boîtes.
Elles y moisiront douze longues années avant d'enfin
pouvoir être projetées, vantées par
des affiches relookées façon «heroic
fantasy». Des faux papiers, en somme.
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LE
PHARAON
(Jerzy Kawalerowicz, Pologne - 1965)
Nous sommes à la fin de la XXe dynastie,
l'Empire égyptien est en pleine décadence.
Pour préserver leurs richesses et privilèges,
les puissants prêtres d'Amon sont prêts à
abandonner des territoires qui font l'objet de la concupiscence
des féroces guerriers assyriens. Le jeune pharaon
Ramsès XIII réussira-t-il à secouer
la torpeur de son peuple superstitieux, à reconstituer
son armée et à s'opposer à l'envahisseur
?
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L'ÉPÉE
ENCHANTÉE
(Bert I. Gordon, EU - 1962)
Sorti dans le sillage de Jack
le Tueur de Géants, axé sur les
monstres en animation, L'épée enchantée
est davantage axé sur les thèmes classiques
du film d'horreur (vampires, créatures difformes,
dragon en carton-pate) voir de la science fiction (miroir
magique fonctionnant comme un tube cathodique; radiations
atomiques...) qui viennent se greffer sur le thème
de la quête chevaleresque et du château maudit.
A noter que le combat de Saint Georges et du dragon a
inspiré d'une manière radicalement différente
Dragon Sword (George and the Dragon, Tom
Reeve, 2004).
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JACK
LE TUEUR DE GÉANTS
(Nathan Juran, EU - 1961)
Alors que le péplum fantastico-mythologique
atteint son apogée en Italie, les Anglo-Saxons
nous concoctent deux péplums médiévaux
fantastiques, très proches du Cycle celtique de
la Table Ronde : Jack le Tueur de Géants
(Nathan Juran, EU - 1961) et
L'épée enchantée (The
Magic Sword - St. George and the 7 Curses) (Bert I.
Gordon, EU - 1962).
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«A Marathon, mon père
n'avait lancé qu'une vague. Moi je déchaîne
un océan !» Une armée d'invasion
innombrable déferle sur la Grèce. Pour s'y
opposer, 300 guerriers de Sparte s'offriront en holocauste
! Pour le taciturne roi Léonidas, l'exemple vaut
mieux que de creux discours politiciens...
Deux projets de remakes du film de Rudolph Maté
avaient été annoncés en 2002, qui
semblent aujourd'hui tombés aux oubliettes.
La sortie en DVD Zone 2 chez Fox Pathé Europa
du chef-d'uvre de Maté, le 6 avril 2005,
est pour nous l'occasion de ressortir ce dossier naguère
publié sur le défunt Cinérivage.com,
revu et augmenté, et complété de
l'iconographie qui s'imposait.
II. La bataille des
Thermopyles
A. Sparte : fantasmes
et réalités
B. Les
«300 Spartiates»
III. Bibliographie
IV. Codicile de Francis
Moury
V. Fiche technique
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SALOMON
ET LA REINE DE SABA
(King Vidor, 1959)
Francis Moury a testé pour www.dvdrama.com
(à la courtoisie de laquelle nous devons de pouvoir
reproduire ci-dessous sa critique), Salomon et la Reine
de Saba, un péplum biblique étonnant
à plus d'un titre, que la M.G.M. vient d'éditer
en DVD, ce qui réjouira plus d'un visiteur de ce
site qui le recherchait.
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LE
CHEVALIER BLANC
Sigfrido - La Leggenda
dei Nibelunghi
(Giacomo Gentilomo, IT - 1958)
En 1957, Giacomo Gentilomo, réalisateur
italien ayant fait une partie de ses études en
Allemagne, décide de porter à l'écran
une nouvelle version - en couleur et sonore - d'un film
qui l'a particulièrement impressionné, Les
Nibelungen, double hommage à Fritz Lang et
à Richard Wagner.
Abordant le domaine de la mythologie germanique,
plutôt que la grecque, ce film n'en est pas moins
un des premiers muscle opera qui défrayeront
les Golden Sixties.
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SALOMÉ
(William Dieterle, EU - 1953)
Demeurée en nos mémoires pour sa fameuse
«Danse des Sept Voiles», Salomé est
l'illustration parfaite de l'«éros &
thanatos» : après avoir enflammé les
sens incestueux de son oncle et beau-père, le roi
Hérode Antipas, elle baise les lèvres glacées
du prophète Jean-Baptiste dont on lui a, sur un
plateau d'argent, amené la tête tranchée.
Un geste qui marquera notre imaginaire d'un sceau indélébile.
Toutefois, le film de William Dieterle illustre
parfaitement ce que nous pourrions appeler le «révisionnisme
hollywoodien». Comme il était «éthiquement»
[id est commercialement ?] impossible de donner
un mauvais rôle à Rita Hayworth, le scénariste
opéra les «retouches» qui s'imposaient
pour faire de la sulfureuse Salomé un personnage
positif, qui se convertit. Ceci au déni de la tradition
chrétienne établie. Le bon peuple des spectateurs
n'y vit que du feu ?
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LE
SIGNE DE LA CROIX
(Cecil B. DeMille, 1932)
En 1895, Henryk Sienkiewicz céda
à l'acteur et dramaturge britannique Wilson Barret
le droit d'exclusivité mondiale (sauf l'Italie)
pour l'adaptation théâtrale de son roman
Quo Vadis ? : ce fut Le Signe de la Croix,
trois fois porté à l'écran. La première
fois en 1904, dans une production familliale anglaise
de Haggar & Sons, réalisée par William
Haggar. Dix ans plus tard, peut-être en réplique
au succès du Quo Vadis ? de Guazzoni, le
producteur américain Famous Players confiera à
Frederick Thomson la réalisation d'un remake,
Sign of the Cross (1914). Avec l'avènement
du parlant, Cecil B. DeMille produit et réalise
pour Paramount une troisième version en 1932…
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