• Le séduisant prince Pâris de Troie tombe amoureux d'Hélène de Sparte, mariée à un homme plus âgé. Les Achéens n'attendaient que ce prétexte pour ravager et piller la riche cité de l'Hellespont. La reconstitution du cheval de bois est sans doute la plus réussie de toutes celles construites pour le cinéma.

• Pélias usurpe le trône d'Aeson (Ariston, dans le film), roi d'Iolcos en Thessalie. Vingt ans plus tard, son fils Jason doit - pour réintégrer ses droits - prouver sa valeur en conquérant la Toison d'Or. Le chef d'oeuvre absolu de Ray Harryhausen, filmé en Dynamation.

• C'était l'une des Sept Merveilles du Monde; en voulant désamorcer tous les poncifs du genre, Sergio Leone a signé l'un des plus beaux péplums italiens des Sixties.

• Le western de la fondation de Rome. Steve «Hercule» Reeves contre Gordon «Tarzan» Scott. Plus tard, Sergio Corbucci deviendra un des maîtres du western-spaghetti avec un Django de fameuse mémoire !

• L'histoire du brigand qui fut grâcié par Ponce Pilate, à la place de Jésus. Les mines de soufre en Sicile, les latifundia où l'homme remplace le boeuf, Rome et les Catacombes, l'école des gladiateurs, l'incendie de Néron. Anthony Quinn dans le rôle d'un abruti - pardon ! d'un homme simple, frustre et naïf... - qui semble avoir été écrit spécialement pour lui, et qu'il reprendra souvent de La 25e heure aux Canons de San Sebastian, en passant par Zorba le Grec. Mais pour moi, le meilleur, c'est encore la prestation de Jack Palance en gladiateur extatique...

• Enième adaptation cinématographique du roman de Bulwer-Lytton, remise au goût du muscle opera. Signalons les très beaux décors de Pompéi reconstitués près de Madrid.

• En 490 av. n.E., les Athéniens défont l'envahisseur perse dans la plaine de Marathon. Epris des valeurs de la terre mais méprisant les jeux politiciens, l'athlète Philippidès (Steve Reeves) se livre à une pertinente réflexion sur l'engagement du citoyen, dans ce film réalisé à la veille des Jeux Olympiques de Rome (1960).

• L'histoire hautement hagiographique du premier empereur romain chrétien. Les historiens trouveront à y redire, et à juste titre ! Ce film fut sans doute, avec Hannibal de Bragaglia, la plus grosse production italienne des années '60, avec des scènes de bataille à figuration somptueuses. Les stock-shots de ces deux films vont se retrouver dans des dizaines de films tournés les années suivantes.

• Puisant chez Howard Fast et, surtout, chez Arthur Koestler (l'idée de la Cité du Soleil) Corbucci nous concocte une suite au film de Kubrick. Le centurion Randus, fils de Spartacus et de Varinia, découvre le secret de sa naissance. Servant la face lumineuse de Rome (Jules César), il se vengera de sa face sombre, le négrier Marcus Licinius Crassus. Doit beaucoup au Signe de Zorro !

• Un courageux centurion amoureux de la pupille de César va sauver celle-ci d'un sordide mariage politique avec Quintus Cicéron, légat de César et frère de son ennemi à Rome, Marcus Cicéron, l'orateur à la langue bien pendue. Principaux événement historiques : la défaite romaine de l'Atuatuca, la défaite gauloise d'Alésia.

• Le tout premier «muscle opera» ! Appelé en Thessalie pour éduquer le fils de l'usurpateur Pélias, Hercule va prendre le parti de l'héritier légitime Jason et l'aider à conquérir la Toison d'Or.

11. Hércules y la Reina de Lidia (2 février 2006)
(Hercule et la reine de Lydie / Ercole e la regina di Lidia / Hercules unchained / Herkules und die Königin der Amazonen)
Réal. : Pietro FRANCISCI, IT-FR, 1958
Scén. : Ennio De Concini, P. Francisci
Mus. : Enzo Masetti
Avec Steve Reeves (Hercule) - Sylvia Lopez (Omphale) - Gabriele Antonini (Ulysse) - Primo Carnera (Antée) - Patricia Della Rovere (Pénélope) - Cesare Fantoni (Oedipe) - Fulvio Carrara (Castor) - Willy Colombini (Pollux) - Gino Mattera (Orphée).

• Essayant de négocier le conflit opposant les fils d'Oedipe - Etéocle et Polynice - pour le trône de Thèbes, Hercule va tomber entre les griffes d'un des plus grands symboles sexuels de la mythologie, la reine de Lydie Omphale dont le nom signifie «nombril»... ou «centre du monde».

• En 568, Emilio, un mystérieux justicier vénétien lutte contre les barbares lombards du roi Alboïn.

• Les amours contrariées d'un humble sculpteur et de pharaon, son rival, pour les beaux yeux de la princesse Nefertiti. Ou, sur fond de querelle théologique entre le paganisme et une première ébauche de monothéisme, la petite histoire d'un des plus somptueux trésor égyptologique : le buste de Nefertiti.

• L'acteur shakespearien Charlton Heston (Marc Antoine) se mit lui-même derrière la caméra pour porter à l'écran, en Espagne, cette nouvelle version d'une pièce qu'il avait si souvent interprétée sur les planches. (Rappelons que sous la houlette de Stuart Burge, il avait précédemment déjà interprété à l'écran Marc Antoine dans une autre adaptation filmique de Shakespeare, Jules César (1970).)

• Le bon géant de Quo Vadis ? est devenu un personnage indépendant. Dans une civilisation imaginaire, Ursus aura à rééditer ses exploits cette fois contre deux taureaux. Pour cette scène fameuse, Ed Fury fut doublé par le père d'une visiteuse de notre site, Adelino de Carvalho, alors Capitaine du Groupe des «Forcados Professionnels de Lisbonne».

• La malédiction des villes pécheresses de la mer Morte. Une parabole sur la mission civilisatrice d'Israël, qui rend fertile le désert.

• Tourné notamment à Laredo, dans les anciens décors du Colosse de Rhodes, les aventures de Goliath contre des géants, des amazones et même un monstre marin...

18. Ursus en la Tierra del Fuego (11 mai 2006)
(Ursus dans la Terre de Feu / Ursus nella Terra di Fuoco / Ursus in the Land of Fire) / 83'
Réal. : Giorgio SIMONELLI, IT - 1963
Scén. : Marcello Ciorciolini & Luciano Martino
Mus. : Carlo Savina
Avec : Ed Fury - Claudia Mori - Adriano Micantoni - Luciana Gilli - Nando Tamberlani - Pietro Ceccarelli - Giuseppe Addobbati.

• Suite des aventures d'Ursus, dans une antiquité imaginaire. Au pays des Volcans, Ursus rétablira un jeune prince sur le trône de ses aïeux.

• A ne pas confondre avec le fasciste Scipion l'Africain (1937) de Carmine Gallone. La gloire a ses revers, et des Romains jaloux ne craignirent pas de traîner devant des tribunaux le sauveur de la patrie, le vainqueur d'Hannibal - malade.

• Rome anéantit la Ligue achéenne, 146 av. n.E. Un curieux apologue de la paix; le portrait du leader «pacifiste» Callicrate fera se retourner dans la tombe le pauvre historien Polybe. Jacques Sernas, jeune premier de l'époque, dans le rôle taillé sur mesure pour lui de l'amant séducteur par qui le scandale arrive (Hélène de Troie, Aphrodite déesse de l'Amour...).

•Suite de La guerre de Troie : Enée-Steve Reeves conduit son peuple dans le Latium où il va fonder Lanuvium, d'où sortira Albe-la-Longue, puis d'Albe, Rome la Ville Eternelle (le plan final des légions prophétisant la grandeur de l'Empire romain est un emprunt à Constantin le Grand, comme évoqué plus haut). De cette adaptation de l'Enéide de Virgile, on n'a gardé que la partie italienne, à l'exclusion du voyage merveilleux et des amours d'Enée et Didon à Carthage.

• La victoire d'un jeune berger sur le colosse philistin Goliath, puis ses démêlés avec Saül, le premier roi d'Israël, qu'il est appelé à destituer.