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Alexandre
(Oliver Stone, GB-Fr-AL, 2004)
10. Bibliographie
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10. Bibliographie
On trouvera une bibliographie d'Alexandre assez exhaustive
sur Whyarkay.com |
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10.1. Textes anciens
sur le Net
On trouve quantité de traductions d'auteurs grecs et
latins, en principe libres de droits, sur le site de Philippe
Remacle. Pour Alexandre le Grand, voici les principales sources,
par ordre alphabétique :
ARRIEN, Expéditions
d'Alexandre, [traduction anonyme], 1835; in Essai sur
la tactique des Grecs, publ. par MM. Ch. Liskenne et Sauvan
Anselin, 1835 (CLICK). |
- ARRIEN, Histoire d'Alexandre. L'anabase d'Alexandre
le Grand (trad. grec Pierre Sanivel), suivi de Pierre
VIDAL-NAQUET, «Flavius Arrien entre deux mondes»,
Les Editions de Minuit, coll. «Arguments»,
1984, 395 p.
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DIODORE DE SICILE, Bibliothèque
Historique, XVI et XVII.
Sur le site de Philippe Remacle : Histoire universelle
de Diodore de Sicile, traduite en français par
l'Abbé TERRASSON, 1744 - LIVRE
XVII
On en trouvera aussi de larges extraits dans le dictionnaire
d'O. Battistini et P. Charvet. |
- DIODORE DE SICILE, Bibliothèque Historique,
traduction Paul Goukowsky, Les Belles Lettres, coll. «Budé»,
1976, Le livre XVII se trouve dans le tome XII; le livre
XVI n'a pas encore été publié dans
cette édition.
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JUSTIN, Histoire universelle,
Extraite de Trogue Pompée, traduction nouvelle, par
Jules Pierrot, proviseur du Collège Royal de Louis-le-Grand
et par E. Boitard, Paris, C.L.F. Panckoucke, membre de l'Ordre
Royal de la Légion d'Honneur, Editeur, rue des Poitevins,
n 14, MDCCCXXXIII (CLICK). |
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PLUTARQUE, «Vie d'Alexandre»,
in Les vies des hommes illustres, traduction Ricard,
1840 (CLICK).
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- PLUTARQUE, «Vie d'Alexandre», in Les
vies des hommes illustres, traduction Jacques Amyot
(1559), éd. établie et annotée par
Gérard Walter, NRF-Gallimard, coll. «Bibliothèque
de la Pléiade», 2 vols, 1951.
Cette édition est surtout intéressante pour
les amoureux de la langue française, mais les amateurs
d'Histoire non avertis risquent d'être déconcertés
par les tournures et le vocabulaire.
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QUINTE-CURCE, in uvres
complètes de Quinte-Curce, par MM. Auguste et Alphonse
Trognon, nouv. éd. revue avec le plus grand soin par
M. É. Pessonneaux, Paris, Garnier frères, 1861
- C.L.F. Panckoucke (CLICK).
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10.2. Ouvrages de
référence
Olivier BATTISTINI & Pascal CHARVET (sous la dir.),
Alexandre le Grand, Histoire et dictionnaire, R. Laffont,
coll. «Bouquins»,
2004, 1.100 p.
Relecture de ce que les textes anciens eux-mêmes racontaient,
suivie d'un dictionnaire avec des notices consacrées tant
au personnage lui-même qu'à ses officiers, son épouse
Roxane, à Darius ou aux éléphants de combat.
[4e PLAT DE CV.] Au-delà des fables et des légendes,
quel est cet homme à la destinée unique qui, de
334 à 323 av. J.-C., en à peine dix ans, change
la face du monde et conquiert tout le territoire qui s'étend
de sa Macédoine natale jusqu'aux rives de l'Indus ? Est-ce
le conquérant qui, la nuit, tient près de lui une
édition de l'Iliade corrigée de la main d'Aristote
et se pense d'emblée en héros mythique ? Ou celui
qui affirme sa divinité pour mieux exercer sa domination
? Ce philosophe en armes qui veut helléniser le monde et
instaurer un espace géographique et politique nouveau où
tous, Grecs et Barbares, vivraient sous la même loi de raison
? Le stratège qui possède un sens inné de
la guerre, l'idée de l'infini et de la démesure
? Ou celui qui sait que la force de son Empire réside dans
son audace et sa grandeur d'âme ? Ou encore ce roi capable
de terribles colères, d'actes sauvages et cruels ?
Afin de comprendre cet homme énigmatique, dont le destin
croisa celui du monde, ce volume, Alexandre le Grand, Histoire
et Dictionnaire, donne accès, dans de nouvelles traductions,
à des récits qui nous plongent au cur de l'épopée.
En parcourant le Dictionnaire, les nombreuses cartes, les
plans et les dessins, le lecteur pourra saisir les enjeux et les
conditions d'une aventure fulgurante dans laquelle Alexandre entraîna
guerriers, savants et poètes, ingénieurs et philosophes.
Ce volume a été dirigé par Olivier BATTISTINI
et Pascal CHARVET, spécialistes de l'Antiquité.
L'équipe du Labiana, ainsi que d'éminents chercheurs,
comme P. CARLIER, J. DHOMBRES, P. GOUKOWSKY, E. REBUFFAT, J.-P.
SAVIGNAC ou A. ZUCKER, ont collaboré au Dictionnaire.
Les traductions ont été réalisées
par P. Charvet, J.-M. Kowalski et J.-P. Reversat.
Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983),
Alexandre le Grand, ou Le rêve dépassé,
Guilde du Livre/Clairefontaine, 1964; éd. Librairie Académique
Perrin, 1976, 352 p.; éd. Presses Pocket, n 2155, Presses
Pocket «Histoire», n 2155, 1983, 281 p.
Avec Alexandre, cet historien de l'Orient a ouvert sa série
des sept biographies constituant Le Rêve le plus long
de l'histoire. Les autres titres sont : 2. Cléopâtre,
ou Le rêve évanoui, Clairefontaine, 1964; 3.
L'empereur Julien, ou Le rêve calciné (331-363),
1977; 4. Frédéric II de Hohenstaufen, ou Le rêve
excommunié (1194-1250), Clairefontaine, Perrin, 1980;
5. Bonaparte en Egypte, ou Le rêve inassouvi; 6. Lyautey
l'Africain, ou Le rêve immolé; 7. Lawrence
d'Arabie, ou Le rêve fracassé, Clairefontaine.
La biographie composée par Benoist-Méchin devait
beaucoup à l'historien allemand Gustav Droysen, publiée
en 1833, alors non-traduit en français. Une traduction
française sortira, finalement, chez Complexe en 1981 -
avec préface de Benoist-Méchin précisément.
Toutes ces biographies romancées sont, fatalement, apologétiques
- et celle de Maurice Druon pas plus que celle de Roger Peyrefitte
n'échapperont à la règle.
Journaliste avant la guerre, Jacques Benoist-Méchin
(Paris, 1901-Id., 1983) adhéra au Parti Populaire
Français (P.P.F.) de Jacques Doriot - un ancien communiste
passé au fascisme, qui contribua à la création
de la L.V.F. (Légion des Volontaires Français contre
le bolchévisme - et au comité France-Allemagne.
A l'automne 1940, Benoist-Méchin fut nommé ambassadeur
des prisonniers de guerre (cf. son livre La moisson
de Quarante), délégué permanent à
Berlin. Il participa à la tentative de réconciliation
entre Laval et Pétain en janvier 1941. En février
1941, au sein du gouvernement Darlan, il fut nommé secrétaire
général à la vice-présidence du Conseil
chargé des rapports franco-allemands. Il accompagna l'amiral
Darlan dans sa rencontre avec Hitler. Brièvement membre
du cabinet de Laval en 1942, il démissionna fin 1942.
Arrêté à la Libération, il fut condamné
à mort pour trahison par la Haute Cour de justice de France
en juin 1947, pour être presque immédiatement gracié
(peine commuée en travaux forcés à perpétuité;
il sera libéré en 1954). Mais Benoist-Méchin
n'était pas seulement un expert militaire, c'était
aussi un spécialiste du Moyen-Orient, confident de la plupart
des chefs arabes, du Roi Hassan II du Maroc à Nasser. En
septembre 1941, alors qu'il était bras droit du vice-président
du gouvernement de Vichy, il avait conçu un accord bilatéral
permettant à l'Allemagne de livrer des armes par le territoire
syrien alors sous contrôle français à Rashid
Ali, le chef irakien allié de l'Axe, qui venait juste de
renverser le régent pro-britannique, Abdullilah, et son
premier ministre, Nuri Saïd. Devenu conseiller du général
de Gaulle pour les affaires arabes, l'auteur de la magistrale
Histoire de l'armée allemande (1918-1939) en six tomes
(1938)(1)
et des Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident
(mai-juillet 1940) en trois volumes, restera célèbre
pour ses ouvrages historiques sur le monde arabo-musulman - et
ses biographies de Mustapha Kémal, d'Ibn Séoud,
et des rois Saud et Fayçal font autorité (2).
Pierre BRIANT, De la Grèce à l'Orient
: Alexandre le Grand, Gallimard-Découvertes, 176 p.
Nouvelle édition de l'ouvrage, à l'iconographie
variée, et enrichi d'encadrés, de cartes, autorisant
une lecture discursive. Idéal pour les profanes.
Maurice
DESSEMOND (préface : Jean LARTÉGUY), Alexandre
le Grand, l'Homme-Dieu, Genève, Naef Kirster, 2001,
320 p., 160 ill. et doc. coul.
Superbe ouvrage richement illustré rapportant, à
la manière d'un roman d'aventures, l'épopée
du conquérant macédonien immortalisé en pleine
gloire, au destin historique exceptionnel, celui du héros
invaincu. Entraînant derrière lui entre 30.000 et
100.000 hommes qui l'adulent, Alexandre parcourt des dizaines
de milliers de kilomètres, fonde plus de 70 villes portant
son nom, dont Alexandrie d'Egypte, et qui restera jusqu'au XIXe
s. l'un des centres culturels les plus respectés de l'Occident
et de l'Orient, ouvre la route de la soie mille ans avant Marco
Polo, met en place un système de gouvernement plus moderne
que nos républiques contemporaines.
Ainsi, en dix années, entouré de savants (géographes,
astronomes et médecins), d'ingénieurs, d'artistes
et de poètes, il a conquis la presque totalité des
terres connues et a organisé le plus grand empire du monde
en forçant l'admiration de ses vaincus.
A 20 ans, il est roi de Macédoine.
A 22 ans, il part à la conquête de l'empire perse,
le plus grand empire du monde.
A 25 ans, il est pharaon d'Egypte et maître de l'empire
perse.
A 30 ans, il conquiert l'Inde occidentale et atteint l'Indus.
A 33 ans, il meurt invaincu, en pleine gloire.
Ainsi se présente Alexandre le Grand.
Gustave DROYSEN, Alexandre le Grand, Bruxelles,
Complexe, 1981, 512 p.
Paru pour la première fois en 1833, ce livre reste une
des meilleures synthèses sur le jeune conquérant.
[4e PLAT DE CV.] Imaginez le monde en sa prime jeunesse, lorsque
l'homme à peine éveillé au royaume des idées
peuplait la terre et le ciel des images nées de sa force,
de son imagination et de son désir; où les îles,
émergeant des eaux, se couvraient rapidement de temples
et de cités; où dans tout bloc de marbre sommeillait
une colonne sans défaut et au fond de chaque source une
divinité sans figure. Telle est la Grèce légendaire
des Héros et des Dieux. Au IVe s. av. n.E., le souvenir
de ces origines remplit encore les mémoires. Eschyle et
Sophocle viennent de faire entendre pour la première fois
le murmure des Océanides et la prière d'Antigone.
Imaginez, dans ce décor, le plus jeune conquérant
que le monde ait connu, entraînant tous les peuples de la
Grèce vers les sources du soleil, vers cet Orient fabuleux
où n'avait pénétré avant lui que le
cortège des Bacchantes. Telle est la vie d'Alexandre le
Grand... Ce sont les mers sillonnées pour la première
fois, les routes qui s'ouvrent à travers l'inconnu, les
cités nouvelles qui surgissent au lendemain de chaque victoire,
et la rumeur des peuples enivrés par le dessein merveilleux
d'un adolescent : fonder un empire humain qui ait la forme de
la terre.
Imaginez enfin un jeune homme enflammé par l'étude
de l'Antiquité classique, chez qui une érudition
très sûre coordonnerait et vérifierait sans
cesse les données de l'imagination; qui tenterait à
25 ans une des tâches intellectuelles les plus périlleuses
qui soient; qui nous donnerait d'emblée une vie d'Alexandre
qui serait un chef-d'uvre de compréhension, de lucidité
et de ferveur; - ne diriez-vous pas qu'un tel livre, s'il existait,
serait un des plus beaux du monde ?
Et bien, il existe : c'est l'histoire d'Alexandre le Grand par
Droysen. Paru en 1833, cet ouvrage a mis plus d'un siècle
pour parvenir jusqu'à nous. Dans son pays d'origine il
est resté longtemps enseveli dans l'oubli. Mais voici qu'il
ressuscite... et malgré les progrès de la science
moderne, les plus grands savants contemporains s'inclinent devant
lui. Tout rayonnant d'une double jeunesse, - celle de son héros
et celle de son auteur, - ayant subi victorieusement l'épreuve
du temps, il se présente à nous comme un objet sans
âge, comme une merveille d'intelligence, de fraîcheur
et d'inspiration...
Ce livre, on peut le lire comme une épopée antique,
comme le récit d'une existence fabuleuse... On peut aussi
le lire comme une des plus puissantes synthèses historiques
que nous ait légué le XIXe s., comme un ouvrage
à placer sur le même rayon que Mommsen ou Burckhardt,
Carlyle ou Michelet. (Extrait de la préface de Jacques
Benoist-Méchin.)
«Alexandre le Grand. Vérité et légende»,
Les Dossiers de l'Archéologie, n 5, juillet-août
1974 (Pierre BRIANT, Pierre LERICHE, André BERNAND, Pierre
LÉVÊQUE, Paul BERNARD)
Paul FAURE, La Vie quotidienne des armées d'Alexandre,
Hachette, 1982, 382 p.
[4e PLAT DE CV.] En célébrant les vertus ou en dénonçant
les vices du fils de Philippe II de Macédoine, on a trop
longtemps oublié «les petits, les obscurs, les sans-grade»,
ces hommes et ces femmes qui, au nombre d'une centaine de mille,
sont allés fonder des colonies et des comptoirs depuis
l'Egypte jusqu'au Turkestan et au Pakistan. Le corps expéditionnaire
comptait plus de civils que de militaires : des commerçants,
des ingénieurs, des artistes, des gens de lettres, des
navigateurs, qui apportèrent plus peut-être à
l'Europe qu'ils n'apportaient à l'Afrique et à l'Asie.
Le monde leur doit des techniques, des structures et des murs
nouvelles, toute une civilisation que l'on appelle hellénistique.
Né à Paris en 1916, ancien Normalien, agrégé,
docteur d'État, Paul Faure est, depuis 1967, professeur
de langue et de civilisation helléniques à l'Université
II de Clermont-Ferrand. il a consacré trente étés
à des recherches de géographie historique en Méditerranée
et dans le Proche-Orient. Il a refait avec des amis une grande
partie de l'expédition d'Alexandre. Il a publié
La vie quotidienne en Crète (1973), La vie quotidienne
en Grèce au temps de la guerre de Troie (1975),
La vie quotidienne dans les colonies grecques au siècle
de Pythagore (1978), et un Ulysse (1980), tous ouvrages
traduits en plusieurs langues et couronnés par l'Académie
française.
Miltiade B. HATZOPOULOS & Louisa D. LOUKOPOULOS (sous
la dir.), Philippe de Macédoine (1980), Paris,
Bibliothèque des Arts - Fribourg, Office du Livre, 1982,
255 p. (textes de Manolis ANDRONICOS, George CAWKWELL, Harry J.
DELL, Charles F. EDSON, J.R. ELLIS, G.T. GRIFFITH, N.G.L. HAMMOND,
Georges LE RIDER, Pierre LÉVÊQUE, M.B. SAKELLARIOU)
[RABAT JAQUETTE] En automne 1977, une tombe royale inexplorée
contenant des uvres d'art d'une richesse stupéfiante
et d'une merveilleuse qualité fut découverte par
le professeur Manolis Andronicos à Vergina, en Macédoine.
La suggestion du fouilleur comme quoi l'occupant de la tombe serait
probablement Philippe fils d'Amyntas, roi des Macédoniens
et capitaine en chef des Grecs unis, suscita une émotion
compréhensible et éveilla un intérêt
mondial pour cette personnalité extraordinaire - père
d'Alexandre le Grand, l'un des plus grands rois macédoniens
et aussi l'une des plus importantes figures politiques de l'Antiquité.
Pour répondre à cet intérêt, neuf universitaires,
tous d'éminents spécialistes en histoire du IIe
s. av. J.-C., décrivent la tumultueuse carrière
de Philippe, font une nouvelle estimation de sa personnalité
et réexaminent la portée de sa politique à
la lumière des récentes découvertes. Ce livre
se termine par un récit de la fouille et de la mise à
jour de ces fabuleux trésors, conduites à Vergina
par le professeur Andronicos. Une découverte fabuleuse.
Un document passionnant.
Ouvrage collectif sous la direction de Miltiade B. Hatzopoulos
& Louisa D. Loukopoulos, Membres du Centre de Recherches de
l'Antiquité Grecque et Romaine de la Fondation nationale
de la Recherche Scientifique.
Paolo MORENO, Apelle. La Bataille d'Alexandre,
Skira-Seuil, 2001, 135 p.
[RABAT JAQUETTE] A Naples, quand on parle du «Musée»,
il s'agit sans doute aucun du Musée National d'Archéologie.
Parmi les uvres qui font de lui la plus grande collection
au monde d'art classique, la mosaïque de la Bataille d'Alexandre
est devenue, dès son installation au musée en 1843,
la «Grande Mosaïque». Bien qu'il fût évident,
dès l'époque de sa découverte dans la Maison
du Faune le 24 octobre 1831, que la mosaïque de Pompéi
reproduisait une peinture, l'identité de l'auteur de l'original
a suscité un vif débat chez les spécialistes.
Goethe écrivit, lorsqu'on lui montra un dessin de la mosaïque
antique : «Présent et futur ne réussiront
jamais à faire un juste commentaire de cette merveille
de l'art, et nous devrons toujours revenir, après avoir
étudié et expliqué, à la notion de
merveille pure et simple.» Deux siècles de recherches
archéologiques n'ont pas épuisé la profondeur
du tableau et n'ont pas non plus répondu de manière
exhaustive aux principales questions le concernant : quelle est
la bataille représentée ? L'uvre originale
a-t-elle été réalisée pendant le règne
d'Alexandre ou plus tard ? A qui peut-on l'attribuer ? Une nouvelle
série de photographies - permettant de présenter
de manière fort détaillée les aspects les
plus importants de la scène - facilite la présentation
d'une hypothèse qui, jusqu'à nos jours, pouvait
sembler hasardeuse et qui a maintenant trouvé sa justification
à la lumière des sources littéraires et des
découvertes archéologiques soigneusement revues,
ce que l'on peut démontrer de manière inattendue
grâce aux peintures originales qui ont été
mises à jour en Macédoine : il s'agit de son attribution
à Apelle, le plus célèbre peintre de l'Antiquité,
dont nous présentons ici, dans toute son ampleur, l'impact
révolutionnaire.
Claude MOSSÉ, Alexandre. La Destinée
d'un mythe, Biographie Payot, 2001, 300 p.
Interrogation sur l'homme et son mythe.
Georges RADET, Alexandre le Grand (Choureau éd.,
1931), Paris, L'Artisan du Livre, 1950, 453 p.
Nick SEKUNDA (ill. Angus Mc BRIDE), The Army of Alexander
the Great, Osprey, Men-At-Arms Series, n 148, 1984
John WARRY (ill. Jeff BURN & Clive SPONG), Histoire
des guerres de l'Antiquité, Elsevier-Bordas, 1981.
John WARRY (ill. Angus Mc BRIDE & Richard GEIGER),
Alexander 334-323 BC. Conquest of the Persian Empire, Osprey
Military, Campaign Series, n 7, 1991.
Ulrich WILCKEN (préf. Victor MARTIN), Alexandre
le Grand, Payot, coll. «Bibliothèque historique»,
1952, 335 p.
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10.3. Romans et biographies
romancées
Danièle CALVO PLATERO (1941-...), Olympias,
éd. Robert Laffont, coll. «L'amour et la gloire»,
1986, 317 p.
[4e PLAT DE CV.] L'histoire est riche de ces personnages sans
scrupule, avides de richesses et prêts à tout pour
conquérir ou conserver le pouvoir. Mais, dans l'ordre de
l'opiniâtreté, de la convoitise et de la cruauté,
la palme revient sans conteste à Olympias, mère
d'Alexandre le Grand, que l'historiographie a négligée,
mais dont le palmarès a de quoi faire frémir...
C'est à dix-neuf ans que, délaissée par son
mari le roi Philippe, elle donne naissance à Alexandre.
Belle, ombrageuse, pleine d'ardeurs contenues, elle se tourne
alors vers le culte d'Orphée et sacrifie au «délire
sacré» des orgies nocturnes. Après l'assassinat
de Philippe, elle fait mettre à mort sa deuxième
femme et la fille de celle-ci. Enfin, après la mort prématurée
d'Alexandre (dans des circonstances mystérieuses), elle
reprendra le pouvoir en Macédoine, exterminant le demi-frère
d'Alexandre, sa femme, leurs fidèles... Après tant
de crimes, Olympias ne pouvait qu'être vouée à
une mort horrible.
L'Histoire a retenu l'image d'un jeune roi auréolé
de gloire, elle a oublié que l'esprit de conquête
du fils s'alimentait à une source, une mère assoiffée
de pouvoir et animée de terribles desseins.
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Paul DOHERTY, La
Mort sans Visage (House of Death), U.G.E., coll. 10/18
«Grands Détectives», n 3738, 2005 (trad. angl.
Bernard Cucchi), 382 p.
[4e PLAT DE CV.] En 334 avant Jésus-Christ, le médecin
Télamon est un sujet de curiosité pour l'entourage
d'Alexandre le Grand. En effet, cet ascète aux yeux rêveurs
n'est pas toujours bien compris par les farouches combattants,
braillards et buveurs, qui forment la garde ! Pourtant, rien n'empêche
le souverain de faire appel à lui alors qu'il s'apprête
à attaquer l'Empire perse. Devenu son homme de confiance,
Télamon met son infaillible sens de l'observation, son
honnêteté et son intelligence pragmatique au service
de son compagnon de toujours. Lorsqu'il le rejoint non loin de
Troie, pour enquêter sur la présence d'un traître
au sein de la garnison, deux personnes viennent d'être assassinées...
Tandis qu'à Persépolis, siège du pouvoir
de Darius, roi des Perses, la rumeur est sur toutes les lèvres
: Alexandre approche ! Dans les deux camps, la tension monte et
l'heure de la bataille est proche.
Paul DOHERTY, L'homme sans dieux (The Godless
man, 2002), U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives»,
n 3739, 2005 (trad. angl. Bernard Cucchi), 397 p.
[4e PLAT DE CV.] Après avoir écrasé l'armée
de Darius au Granique, Alexandre le Grand s'enfonce dans l'Empire
perse et entre en vainqueur dans la ville grecque d'Ephèse,
ensanglantée par les règlements de comptes depuis
la fuite de la garnison. Quelques jours après son arrivée,
alors que le calme vient d'être rétabli, huit personnes
sont sauvagement massacrées dans le temple d'Héraclès.
Cet événement tragique pourrait mettre en danger
l'autorité souveraine d'Alexandre dans la cité,
et il charge le devin Aristandre et Télamon, son homme
de confiance, de mener l'enquête. Leurs soupçons
se portent bientôt sur un mystérieux personnage nommé
le Centaure...
«Comme à son habitude, Paul Doherty a créé
une formidable crime story, pleine de sang et de rebondissements...
mais, surtout, il dresse ici le portrait très convaincant
d'une figure historique complexe.» (The Historical Novels
Review)
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Margaret DOODY, Aristote
détective (Aristotle detective, 1978), Lib. des Champs-Elysées,
coll. Le masque, n 1638, 1981, 254 p.; U.G.E., coll. 10/18 «Grands
Détectives», n 2695, 1998, 348 p.
Le philosophe Aristote dénoue une intrigue policière,
pendant qu'Alexandre guerroie en Asie.
[4e PLAT CV.] A l'aube du mois de Boédromion, juste au
déclin du solstice d'été à Athènes
en 328 avant J.-C., un éminent citoyen est brutalement
assassiné d'une flèche dans la gorge. Le jeune Stéphanos
est rempli d'horreur devant ce spectacle, mais il est encore plus
effrayé en écoutant la proclamation publique accusant
son cousin Philémon de ce meurtre. Car, selon la loi athénienne,
c'est à Stéphanos, plus proche parent mâle
de l'accusé, que revient le redoutable honneur de défendre
Philémon devant l'Aréopage. Dans son désarroi,
il va chercher aide et assistance auprès de son vieux maître
Aristote. En racontant son aventure, Stéphanos brosse un
savoureux portrait d'Aristote et de ses excentricités,
ses enthousiasmes, sa passion pour les poteries et le bon vin.
Grâce au philosophe, notre héros fera éclater
la vérité.
«Une réussite que ce roman policier (1978) qui,
tel que l'indique le titre, se passe en Grèce au IVe siècle
avant J.-C. et propose au célèbre philosophe une
énigme criminelle. Ecrit par une auteur férue d'hellénisme,
le climat de l'époque et la pensée du détective
sont plausiblement évoqués.» (Services
Documentaires Multimédia)
Margaret DOODY, Aristote et les secrets de la vie
(Aristotle and the Secrets of Life, 2003), U.G.E., coll.
10/18 «Grands Détectives», n 3657, 2005 (trad.
Jacques Guiod)
La femme d'Aristote, Pythias, attend un enfant ! Tout à
son bonheur, celui-ci se met en route pour le sanctuaire d'Esculape
afin de procéder à un sacrifice. Mais bientôt,
des cadavres d'animaux viennent souiller le seuil de plusieurs
maisons, Aristote se voit reprocher son origine étrangère,
et Pythias meurt en couches. Le philosophe, contraint de quitter
Athènes, se rend alors dans les îles, jusqu'en Orient,
accompagné de Stéphanos. Mais leur voyage tourne
vite au cauchemar quand le capitaine du bateau se révèle
être un pirate sans scrupules...
Margaret DOODY, Aristote et l'Oracle de Delphes
(Aristotle and Poetic Justice, 2001), U.G.E., coll. 10/18
«Grands Détectives», n 3528, 2003, (trad.
angl. Jacques Guiod), 346 p.
[4e PLAT CV.] Athènes. C'est le printemps, le mois d'Anthestérion.
Le vieux Phérékratès, riche exploitant de
mines d'argent, vient de rendre l'âme, laissant la jeune
Anthia aux bons soins de son frère Lysippos et faisant
d'elle son unique héritière. Mais tandis que la
ville fête les ancêtres au cours de la Nuit des Spectres,
la jeune fille disparaît. Le jeune Stéphanos et son
maître, le philosophe Aristote, vont devoir résoudre
cette étonnante affaire d'enlèvement. On ne sait
qu'une chose : le ravisseur et l'héritière, accompagnée
de sa jeune esclave, ont pris la direction de Delphes. Le vieux
sage et son disciple se lancent aussitôt sur leur piste.
«Aristote est cabotin, futé, généreux
et brillant. Le Pirée est louche, glauque, joyeux, vivant.
Athènes est riche, préoccupée par Alexandre,
mauvaise langue, à l'affût des scandales. Les femmes
sont à l'écart, et au courant de tout. Ça
vaut largement un cours de civilisation grecque, et le lecteur
est parfaitement réjoui d'être si bien diverti et
si élégamment instruit.» (Le Magazine
littéraire)
Maurice DRUON, Alexandre le Grand, éd. Livre
de poche, n 3752, 1974, 509 p. (d'abord paru sous le titre Alexandre
le Dieu chez Del Duca, 1958)
[4e PLAT CV.] Au cours de l'année 356 av. J.-C., un enfant
qui sera nommé Alexandre naît au palais de Pella,
en Macédoine. Parce que sa mère Olympias, fille
du feu roi d'Epire Néoptolème, était une
des courtisanes sacrées du sanctuaire de Samothrace avant
son mariage avec Philippe, régent de Macédoine -
et parce que la mésentente règne entre ses parents
- un doute plane sur sa légitimité. Qu'importe,
puisque les présages le disent fils de Zeus et promis à
une prodigieuse destinée.
Alexandre a vingt ans quand Philippe meurt assassiné. Son
héritage est la couronne de Macédoine et une hégémonie
de fait sur la Grèce. Thèbes sera quasi rasée
pour avoir voulu secouer ce joug en 335 av. J.-C. Le jeune roi
reprend ensuite à son compte le projet paternel d'expédition
contre les Perses.
Alors commence la série des victoires qui, de 334 à
325 av. J.-C., vont lui donner la maîtrise de l'Asie Mineure,
lui ouvrir les frontières de la Syrie, lui permettre de
soumettre l'Egypte et de fonder Alexandrie, première des
villes qu'il crée sur son passage. Il a fait reconnaître
son autorité en Bactriane et exploré le nord-ouest
de l'Inde quand il rentre en 323 av. J.-C. à Babylone où
il meurt peu après, à trente-trois ans. Il restera
dans l'histoire sous le nom d'Alexandre le Grand.
Maurice Druon reconstitue avec l'art du romancier mais aussi
la sage prudence de l'historien cette vie fébrile, exceptionnelle,
qui a influencé profondément le monde antique.
Valerio MANFREDI, Alexandre
le Grand, Plon, 1999; rééd. Pocket, 3 vols,
ns 10904-10962-10963 (1. Le fils du songe; 2. Les sables
d'Ammon; 3. Les confins du monde, 2001, trad. ital.
Claire Bonnefous)
[Aléxandros - I. Il Figlio del Sogno; II. Le Sabbie
di Amon; III. Il confine del Mondo, Milan, Arnoldo Mondadori,
1998.]
Réédition en un volume des trois tomes de cette
saga, qui fut, dès sa parution en 1999, un best-seller
: Le Roman d'Alexandre le Grand, Plon, 2005, 1.047 p.
1. Le fils du songe. Grec par son père Philippe,
Barbare par sa mère Olympias, tous deux descendants de
Zeus, Alexandre était d'origine divine, et c'est comme
un dieu qu'il fut craint et aimé de ses sujets.
À seize ans, ce jeune prince fougueux, cruel et généreux,
sait déjà tout de son métier de roi. Hommes,
femmes, peuples, armées, tous cèdent devant son
courage et sa séduction.
2. Les sables d'Ammon. À vingt ans, Alexandre
règne sans partage. Il s'est emparé des armes d'Achille,
son héros légendaire. Il brûle les étapes
de son rêve. Troie, Milet, Halicarnasse, Tyr se soumettent.
Darius, le Perse, est une première fois vaincu, aux portes
de la Syrie.
L'Égypte se livre sans combattre. Alexandrie est fondée,
comme le seront plus de soixante villes à son nom tout
au long d'une route jalonnée de victoires et de conquêtes
amoureuses.
L'homme subjugue, autant que le guerrier.
3. Les confins du monde. Le rêve d'Alexandre
est en train de s'accomplir. Darius vaincu, plus rien ne s'oppose
à sa volonté de puissance et à son désir
d'unifier le monde. Tyrans et satrapes orientaux se rendent un
à un. En 328, il épouse Roxane. Ivre de conquêtes
il se lance à l'assaut de l'Inde, sans prendre garde aux
complots qui se trament derrière lui. Insensible à
la peur de ses soldats, il marche sur le Gange.
Il meurt à 33 ans après avoir changé le cours
de l'Histoire et réalisé son rêve : conquérir
le monde.
Par son exceptionnel talent de conteur et d'historien, Valerio
Manfredi réussit un exploit littéraire comparable
à celui de Christian Jacq l'Égyptien : faire de
nous les contemporains de la plus belle épopée de
l'Antiquité.
Nestor MATSAS, Les mémoires d'Alexandre le Grand.
D'après le manuscrit de Babylone, éd. Belles
Lettres, Confluents, 1983, 142 p. (trad. grec mod. Pierre Comberousse)
Cinéaste et écrivain grec, Nestor Matsas est l'auteur
d'une trilogie dont Les mémoires d'Alexandre est
le second volet (1. Les mémoires de Socrate, d'après
le Manuscrit d'Athènes (1983) et 3. Les mémoires
de Jésus, d'après le Manuscrit de la mer Morte
(1985) - tous trois parus aux Belles Lettres.
Roger PEYREFITTE (1907-2000), Alexandre le Grand
(3 vols : I. La jeunesse d'Alexandre, 1977, 719 p.; II.
Les conquêtes d'Alexandre, 1979, 574 p.; III. Alexandre
le Grand, 1981, 549 p.), Albin Michel, 1977-1981.
N.B. : Il existe un album de dessins érotiques de
Gilbert GARNON, La jeunesse d'Alexandre, Albin Michel.
Prenant les personnages d'Alexandre et Ephaistion [Hephæstion]
comme porte-drapeaux de la pédérastie, la trilogie
de Roger Peyrefitte répand une petite odeur de soufre qui
la fait considérer avec suspicion par les spécialistes.
Invité officiellement à Bruxelles pour présenter
sa trilogie romanesque, R. Peyrefitte «maître du
style et historien hardi des murs», n'hésita
pas, lors d'une conférence de presse à la Maison
de la Francité, à «pourfendre les historiens
modernes d'Alexandre et l'enseignement universitaire officiel
qui déguisent soigneusement les particularités de
ce prodigieux personnage. Il faut bien dire qu'en le lisant, nous
ne pouvons plus en douter, car son érudition, que la critique
française a qualifié d'«époustouflante»,
en prodigue les preuves tout le long de ces pages» (3).
«On lui reconnaîtra le mérite du courage,
ce qui n'est pas rien et lui avait valu d'être révoqué
du quai d'Orsay, où sa carrière entamée à
Athènes s'annonçait brillante», notera
en guise d'oraison funèbre Pierre Maury (4),
rappelant que le romancier, qui de cette expérience avait
tiré Les ambassades (1944) (Prix Renaudot) et La
fin des ambassades, revendiquait bruyamment son homosexualité;
Peyrefitte faisait la nique à Jean-Paul II en rappelant
«que l'enseignement religieux est le séminaire
de la pédérastie : dans les chansons d'autrefois,
«jésuite» rimait toujours avec «sodomite»
!» (L'inominato, 1989) et allait jusqu'à
«racol(er), à l'occasion, quelques personnages
historiques dans sa confrérie. Alexandre le Grand et Voltaire
(firent) ainsi les frais de biographies tout aussi particulières
que ses amitiés».
Mary RENAULT (Londres, 1905-1983), Le masque d'Apollon
(The Mask of Apollo, 1966), Bantam, n X 7405, 1966-1972,
377 p.; éd. fr. : J.-C. Godefroy éd., 1985 (trad.
angl. Founi Guiramand), 408 p.
Au IVe s. av. n.E., un acteur de tragédie rencontre Platon
et Denys le Jeune, et même Alexandre alors âgé
de 14 ans.
Mary RENAULT (Londres, 1905-1983), Alexandre, Le
Livre de Poche, 3 vols (Le Feu du ciel, L'Enfant perse, Les
Jeux funéraires), 1.806 p. au total.
1. Le feu du ciel (Fire From Heaven, 1970),
Julliard, 1985, 377 p. (trad. angl. Paul Chemla)
L'enfance d'Alexandre le Grand, jusqu'à son accession
au trône de Macédoine.
[4e PLAT CV.] Mort à trente-deux ans, après avoir
conquis le monde et fondé une civilisation, Alexandre le
Grand est l'une des figures les plus impressionnantes que l'histoire
humaine ait connues. Dans Le Feu du Ciel, Mary Renault
évoque les années où se forgea sa personnalité,
depuis sa petite enfance jusqu'au jour tragique où, à
vingt ans, il succède à son père assassiné
sur le trône de Macédoine.
Quinze années durant lesquelles le roi Philippe poursuit
sans trêve un grand dessein : forcer les cités grecques
divisées à s'unir, et leur imposer son hégémonie
pour barrer la route à l'empire des Perses de Darius.
Emotif, sensible, intrépide, résolu, l'enfant tient
de sa mère une étonnante beauté sensuelle,
de son père un courage indomptable. Il veut tout savoir
et tout comprendre.
Nous le voyons subir sans broncher la rude éducation spartiate
voulue par son père, écouter les leçons d'Aristote,
recevoir les ambassadeurs d'Athènes, Démosthène
et Eschine, entrer dans le monde des adultes en tuant à
douze ans «son premier homme», découvrir l'amour
et l'amitié passionnée avec Héphaistion,
faire la conquête de son cheval Bucéphale, jouer
un rôle décisif dans la bataille de Chéronée.
Déchiré entre un père et une mère
qui se haïssent, Alexandre ne rejettera aucune des tendances
de sa nature, et les soumettra en lui comme il devait plus tard
soumettre les peuples.
Le secret que sa mère lui avait confié commandera
peut-être son destin. Le sang qui coule dans ses veines
est-il un sang humain ou divin ? Le feu qui brûle son esprit
est-il «le feu du ciel» ?
Lorsque Philippe meurt, victime d'un complot où la reine
a probablement trempé, Alexandre est presque en disgrâce.
Mais il est devenu l'homme qui va conquérir le monde.
Vers 1985, la M.G.M. annonça son intention de confier
à Arthur Allan Seidelman l'adaptation à l'écran
de Fire From Heaven, avec Albert Finney (Philippe), Vanessa
Redgrave (Olympias) et Ben Kingsley (Démosthène).
Projet inabouti.
2. L'enfant perse (The Persian Boy, 1972), Julliard,
1984, 427 p. (trad. Paul Chemla); Le Livre de Poche, 701 p.
Alexandre le Grand en Perse, vu par un de ses pages persans,
Bagoas, qui deviendra son favori.
[4e PLAT CV.] L'histoire extraordinaire mais véridique
des sept dernières années de la vie d'Alexandre.
Les années durant lesquelles, de sa victoire sur le roi
Darius jusqu'à sa mort à trente-deux ans, il conduisit
ses armées jusqu'aux confins du monde oriental alors connu,
et devint à tout jamais Alexandre le Grand : l'un des plus
grands conquérants parmi les humains, et le plus humain
des grands conquérants.
Le narrateur de cette carrière brillante et souvent tragique
est Bagoas, un jeune Persan célèbre par sa beauté,
qui, après avoir été enlevé à
sa famille et vendu comme esclave à l'âge de dix
ans, est entré à la cour du roi Darius. Après
la déroute de l'armée perse et la mort de Darius,
assassiné par ses geôliers, Bagoas est recueilli
par Alexandre et devient son favori.
En dépit des vicissitudes de ses campagnes, de ses deux
mariages et de son attachement à Héphaistion, son
ami d'enfance, Alexandre accorde son affection durable et toute
sa confiance à Bagoas. Celui-ci, bravant le ressentiment
des Macédoniens victorieux, encourage la sympathie grandissante
du jeune conquérant à l'égard de ses sujets
perses et le réconforte dans l'isolement créé
par son génie.
L'étendue et la qualité de ses connaissances historiques,
la richesse imaginative des détails avec lesquels les événements
sont présentés, un exceptionnel don d'intuition
des êtres et des sentiments ont permis à Mary Renault
de nous donner, beaucoup plus qu'une reconstitution, une véritable
recréation de l'Antiquité. C'est pourquoi
L'Enfant perse, comme tous ses autres romans, est devenu
en Grande-Bretagne un classique. Mary Renault fait partie de ces
rares écrivains qui ont transformé le roman historique
en uvre d'art.
3. Les jeux funéraires (Funeral Games,
1981), New York, éd. Pinnacle Book, n 41 931-7, 1981-1982,
334 p.; éd. fr. : Julliard, 1981, 297 p. (trad. Paul Chemla)
Les diadoques : Philippe Arrhidée, Cassandros...
[4e PLAT DE CV.] A l'âge de trente-deux ans, Alexandre le
Grand meurt à Babylone. Ses deux héritiers légitimes
sont encore dans le ventre de leurs mères, et il n'a pas
désigné de successeur.
Dans Les Jeux funéraires, troisième et dernier
roman de son Alexandriade après Le Feu du ciel et
L'Enfant perse, Mary Renault fait le récit dramatique
de l'impitoyable lutte pour le trône qui s'ensuit.
Long tourbillon d'horreurs, de perfidies et de cruautés
où sombrent épouses et parents, généraux
et satrapes, cavaliers et hommes à pied, populations d'Asie
et d'Egypte, de Grèce et de Macédoine. Les prétendants
à l'empire d'Alexandre ont oublié sa loyauté,
sa générosité, sa sagesse, et ne rêvent
qu'à sa gloire de feu qu'ils poursuivent comme un mirage.
Ils s'y brûleront tous : Méléagre, le petit
officier, comme Perdikkas, le grand général; Kléopâtra,
la sur d'Alexandre, comme Eurydiké, sa cousine; Olympias,
sa mère, comme Roxane, son épouse; et finalement
Kassandros, son ennemi de toujours, et tous ses descendants.
Bien des innocents périront avec eux : ceux que leur sang
royal implique, parfois malgré eux, dans l'ordre dynastique
- Stateira, son épouse perse; la vieille reine Sisygambis;
Arridaios l'idiot, élu roi contre son gré par les
soldats sous le nom de Philippe III; Alexandre IV, enfin, le fils
de Roxane -, mais aussi de nombreux Macédoniens, car ce
peuple violent et sentimental, fidèle à l'éblouissant
souvenir d'Alexandre et prêt à suivre le dernier
ambitieux qui a su toucher son cur, plein de bonnes intentions
mais pas toujours bien inspiré, fait et défait une
histoire qui se retourne souvent contre lui.
Seuls survivront en paix l'eunuque Bagoas, l'amant d'Alexandre,
et son frère de sang Ptolémée, qui ont su
préférer l'amour et leur conscience aux jeux cyniques
et sanglants du pouvoir.
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10.4. Variæ
Gerhart ELLERT, Alexandre le Grand (Alexander der Grosse,
1959), éd. R. Laffont, coll. Plein Vent, n 32, 1968;
rééd. 1973, 247 p.
Pour adolescents.
Noël B. GERSON, La lyre d'or (The Golden Lyre),
éd. Fleuve Noir, 1964, 445 p. (trad. angl. Laure Casseau)
Alexandre le Grand - Thaïs & Ptolémée Ier.
Pierre GRIMAL, Contes et légendes du temps d'Alexandre,
éd. Nathan, coll. Contes et légendes, s.d. (1962
?)
Pour adolescents.
Rudyard KIPLING (1865-1936), L'homme
qui voulut être roi (The Man Who Would Be King,
1888), éd. Mercure de France, 1947, pp. 5-71 (trad. angl.
Louis Fabulet & Robert D'Humières)
Evocation des conquêtes d'Alexandre le Grand en Inde et
Afghanistan. Aventures coloniales portées au grand écran
par John Huston (L'homme qui voulut être roi, 1975).
Notons que le Kafîristan n'est nullement un pays inventé
de toutes pièces par Kipling, comme on pourrait le croire.
Il s'agit d'une région de l'Hindou-Kouch, à la frontière
entre l'Afghanistan et le Pakistan musulmans. Au cur d'un
véritable labyrinthe de montagnes abruptes, qui protégeaient
leurs vallées inaccessibles où, jusqu'au XIXe s.,
surnageant le raz de marée islamique, survécurent
les peuplades d'origine hypothétique, péjorativement
appelées les «Kafîrs» : les païens,
les infidèles. Pendant près de neuf siècles,
ces Kafîrs auront farouchement résisté aux
entreprises de l'Islam; mais au temps de Kipling, ils ne supporteront
pas l'ultime assaut des armées afghanes qui, dans le sang,
les convertiront, rebaptisant la région Nuristan,
«la Terre des Lumières (de l'Islâm)»
(5). Faute d'en savoir davantage
sur ces contrées mystérieuses, la nouvelle de Kipling
exploitait surtout l'hypothèse pseudo-historique développée
par la secte fondamentaliste Anglo-Israël, selon laquelle
Celtes et Anglo-Saxons descendraient des (ou d'une des) dix tribus
«perdues» d'Israël. Un certain David Davidson
rédigera, en 1924, un ouvrage fondamental sur les thèses
de ce groupe (6),
mais pour Kipling - qui cite le livre d'un certain Bellen - Anglais
et Kafîrs blonds au teint clair, «des Anglais,
eux aussi», par opposition aux mahométans «de
couleur» tireraient de ces tribus perdues leur commune
origine, leur parenté ethnique.
LA CALPRENÈDE, Cassandre (1642-1645, 10
vols)
Jean RACINE (1639-1699), Alexandre le Grand (tragédie,
1665)
Thomas L. SHERRED, La machine à filmer le temps
(E. for Effort, 1947), Denoël, coll. Toile Double, n
6, 1984, pp. 5-93 (trad. Gérard Lebec)
Une machine permet de capter des images du passé. Elles
serviront à confectionner des péplums plus vrais
que les vrais ! [SF]
J.L. TONDRIAU, Journal d'Alexandre, Bruxelles,
éd. Presses académiques européennes, coll.
«Illustres vitæ», n 2, 1964, 309 p. |
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10.5. Uchronies
Deux belles uchronies «alexandriennes» sont à
signaler. L'une d'elles, due au talent de Javier Negrete, suppose
qu'Alexandre - ayant miraculeusement survécu à la
maladie qui aurait dû l'emporter en 324 -, se tourna ensuite
vers l'Occident et poursuivit ses conquêtes. Après
avoir vaincu Rome, il entreprit une ultime expédition vers
le pôle nord afin de vérifier les dires platoniciens.
La seconde, signée par David Gemmell, est une tétralogie
axée sur le général Parménion. Dans
une Grèce où s'ouvrent des mondes parallèles
encore peuplés de Gorgones et de Centaures, le lecteur
s'interrogera sur la nature, peut-être démoniaque,
de la naissance d'Alexandre.
Jeu avec l'Histoire ou littérature de «pur divertissement»,
ces romans de fantasy sont autant de prolongements du mythe
d'Alexandre.
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Javier NEGRETE, Le mythe
d'Er ou le dernier voyage d'Alexandre le Grand, Atalante,
coll. «La dentelle du Cygne», 2003, 189 p. (trad.
espagnol Christophe Josse)
318 av. n.E. : «Tu deviendras un homme et ton seigneur
un dieu», tel est l'oracle que son défunt
père a transmis à Euctémon. Si le premier
volet de la prédiction lui demeure obscur (n'est-il
pas déjà un homme ?), le second lui paraît
évident. Car Euctémon est le médecin
personnel d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine et
conquérant de la moitié du monde. Grâce
à lui, Alexandre a réchappé à
la fièvre qui à Babylone, six ans plus tôt,
aurait dû l'emporter - du moins dans notre Histoire.
Ainsi donc, non content d'avoir vaincu les Perses et les Indiens,
Alexandre s'est tourné vers l'Ouest, détruisant
Carthage, puis Rome. Et le voici à présent montant
l'expédition la plus extraordinaire qui soit, la découverte
des régions hyperboréennes.
Ce sera son dernier voyage. Son but ? Découvrir le
séjour des Moires, qui habitent le temple du Destin
décrit par Platon au Xe livre de la République
(X, 614c à 621d), où le philosophe rapporte
le mythe d'Er, fils d'Arménios de Pamphylie, un homme
tué à la guerre, dont l'âme revint sur
terre après avoir douze jours séjourné
au royaume des morts (7).
Er a donc pu visiter les régions hyperboréennes,
là où l'axe du monde se fiche dans la Terre
et où, au sommet d'une colonne translucide, se dresse
le temple du Destin habité par les Moires - ces trois
filandières qui dévident le fil de la vie, le
coupent de leurs ciseaux, mesurant l'existence humaine.
Forte de seulement mille hommes - dont Euctémon, l'étrange
Panos et le dédaigneux philosophe Archippe - l'expédition
se mettra en route vers le septentrion et connaîtra
batailles, intrigues, amours et amitiés.
Nouvel auteur espagnol apparu chez nous à la suite
de Juan Miguel Alguilera, Javier Negrete - qui est professeur
de grec - s'est fait remarquer avec Le regard des furies,
gros pavé paru il y a un peu plus d'un an aux éditions
de l'Atalante. Une poignée de mois plus tard, le voici
donc de retour avec Le Mythe d'Er, un livre qui nous
emmène à la suite d'Alexandre le Grand et de
ses chimères... La gentille uchronie du début
vue par le médecin Euctémon laisse progressivement
la place à une fresque fantastique qui tient le lecteur
en haleine. Et au fil des pages, les masques tombent. Assez
dense pour sa concision, Le mythe d'Er fait partie
de ces romans à lire. Il distrait tout en réservant
de belles surprises au lecteur et en lui faisant toucher du
doigt un autre monde, celui de l'Antiquité où
les influences celtes, romaines et surtout helléniques
se côtoient. (Lire aussi la critique de Jean-Claude
Vantroyen sur Mauvaisgenres.com) |
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David GEMMEL, Le Lion de Macédoine,
Paris, Editions Mnémos, 3 vols (1. L'Enfant maudit;
2. Le Prince Noir; 3. L'Esprit du Chaos), 2000; rééd.
Gallimard, Folio SF, 4 vols (1. L'Enfant maudit; 2. La
Mort des Nations; 3. Le Prince Noir; 4. L'Esprit du
Chaos), 2003, 1.524 p. 1. L'Enfant maudit.
Au IVe s. av. n.E., l'orgueilleuse cité guerrière
de Sparte est célèbre par ses victoires... mais plus
personne n'écoute les oracles.
Pourtant les présages se multiplient. Une guerre se prépare.
Plus terrible que toutes celles qui ensanglanteront jamais la Grèce,
elle mettra en jeu le sort de l'humanité. Le Dieu Noir s'est
éveillé et patiente dans l'ombre. Lorsqu'il prendra
forme humaine, le mal déferlera sur le monde.
Mais il reste un ultime espoir. Qui en sera porteur ? Xénophon,
le glorieux général athénien ? Tamis, la sombre
prêtresse qui manipule les fils de la destinée ? Ou
Parménion, ce jeune sang-mêlé qui ose tenir
tête aux descendants des rois ? Moitié spartiate, moitié
macédonien, Parménion est dans le tissu de tous les
avenirs possibles; la vieille Tamis a pressenti le rôle qu'il
doit jouer contre l'Esprit du Chaos et l'avènement du Dieu
Noir. Il sera «le Lion de Macédoine» et «la
Mort des Nations».
Humilié, frappé et méprisé, Parménion
s'impose pourtant comme un guerrier redoutable et un stratège
d'exception, que le fameux Xénophon prendra sous sa protection.
Toutefois, son coupable et tragique amour pour Dérae provoquera
sa fuite à Thèbes, où il se jurera de raser
Sparte, l'arrogante cité dont les lois odieuses sont à
l'origine de ses malheurs. 2. La Mort des Nations.
Parménion, l'exilé, a trouvé refuge à
Thèbes, alors faible cité menacée de toute
part. Intelligent et décidé, le mercenaire spartiate,
surnommé «La Mort des Nations», la réorganise
peu à peu et se fait l'artisan de la sanglante victoire de
Leuctres, où l'on voit l'armée thébaine défaire
les envahisseurs spartiates.
Peu avant cette victoire qui lui assure enfin sa vengeance, Parménion
a rencontré le jeune Philippe de Macédoine, otage
de Thèbes. Plus tard, le jeune prince sera autorisé
à rentrer dans sa patrie. Volant de victoire en victoire,
la cité a recouvré sa puissance d'antan et le mercenaire
spartiate y coulerait des jours paisibles si, toutefois, le sort
resté cruel ne lui arrachait Thétis, son second amour.
Après de nouvelles pérégrinations guerrières
en compagnie de son camarade Mothac (8),
Parménion - soldat de fortune - entre au service du nouveau
roi de Macédoine, un jeune homme traqué qui n'est
autre que son ami Philippe. Très rapidement, Parménion
liquide ses opposants et rétablit l'ordre : Philippe récupère
son trône légitime et la Macédoine accède
au rang des nations avec lesquelles il faut compter.
Du côté des forces surnaturelles, les choses se corsent
et différentes sorcières attendent la venue du Dieu
Noir, ce qui n'augure rien de bon. 3. Le Prince Noir.
Un navire approche de Samothrace, l'île des Mystères.
À son bord, Philippe, roi de Macédoine, venu à
la rencontre d'Olympias, la femme qui hante ses rêves. A ses
côtés se tient Parménion, «la Mort des
Nations», le général mercenaire qui l'a aidé
à reconquérir le pays de ses ancêtres et à
inexorablement étendre son empire en défaisant une
à une les armées des puissances grecques. Au-dessus
d'eux plane l'esprit de Dérae, la prêtresse aveugle,
attendant l'heure où doit se jouer une tragédie inscrite
dans les étoiles. Elle connaît les trames du temps
et de l'espace, elle sait qu'elle est la seule à encore pouvoir
s'opposer aux sombres machinations des serviteurs de l'Esprit du
Chaos.
Mais alors que se répandent les brumes du mensonge, il est
peut-être déjà trop tard pour empêcher
la venue du Dieu Noir. L'enfant qui naîtra du mariage d'Olympias
et du prince de Macédoine aura pour nom Alexandre et sa renommée
traversera les siècles. Rares sont ceux qui connaissent le
secret de sa conception, nul ne sait quel maître il servira.
Conçu voici quatre ans sur l'île de Samothrace, Alexandre
a l'intelligence précoce - il disserte sur les présocratiques
avec les adultes -, mais il porte en lui le Dieu Noir, prêt
à s'éveiller pour semer chaos et destruction sur la
terre des hommes.
Impatientes, les forces des ténèbres happent le jeune
garçon dans un univers parallèle. Voici Alexandre
errant dans un monde sauvage, hanté de créatures mythologiques
- Dryades, Gorgones, Minotaures et Centaures -, une Grèce
ravagée par la guerre, où le Dieu Noir s'est déjà
incarné sous les traits de Philippos, roi de Macédoine.
Sa soif de puissance est infinie, et le sacrifice de l'Enfant d'Or
lui offrira la vie éternelle. Deux âmes pour un seul
corps, ombre et lumière. Telle est la malédiction
d'Alexandre, qui y risque la mort à chaque instant. Le jeune
homme devra lutter pour ne pas succomber à l'Esprit du Chaos,
qui a déjà détruit son père, le roi
de Macédoine.
Pour arracher Alexandre aux griffes du Dieu Noir, le général
Parménion et l'assassin Attalos - aidés d'Aristote
et de Dérae - se lancent à sa recherche. Le mercenaire,
que rien ne préparait à ce genre de combat, affrontera
la Gorgone et ses vores ailés, chevauchera des Centaures
et abattra un Empire, défiant ce double de son roi, Philippos,
qui se dit roi-démon, Esprit du Chaos - une entité
immortelle qui se repaît de sang et de souffrance.
Dans cette autre dimension, Parménion servira-t-il le second
comme il a servi le premier ? Sera-t-il capable de tuer l'être
qu'il chérit le plus si le mal s'incarne en lui ? 4.
L'Esprit du Chaos. Parménion, «la Mort des
Nations», s'est juré de protéger le jeune prince
de Macédoine des périls qui le guettent. Il a voué
son existence à l'accomplissement du destin grandiose d'Alexandre.
Peut-être devra-t-il le payer de sa vie...
Maintenant qu'Alexandre est un beau jeune homme de 18 ans, son père
l'exile. Pour Parménion, le dilemme est total, jusqu'à
ce qu'Alexandre soit obligé de fuir Pella pour éviter
le courroux de son père. Mais ce dernier se reprend grâce
à un collier magique et prend conscience de son erreur. Alexandre
semble lui pardonner, mais son comportement ne laisse pas d'être
ambigu.
Aussi, quand Parménion entame la campagne de Perse, d'affreuses
nouvelles lui parviennent de Macédoine. Philipe est mort
et Alexandre règne. Les cités se révoltent,
mais le nouveau roi noie dans le sang Thèbes la rebelle.
Etait-ce-là la volonté d'Alexandre, ou le retour du
Dieu Noir ? David Gemmell est né à Londres
en 1948. Il a collaboré à divers journaux anglais
avant de publier son premier roman, Legend, dont le succès
lui a permis de devenir dès 1986 écrivain à
plein temps, un maître de l'Heroic Fantasy, à
l'égal d'un Robert Howard, d'un Robert Jordan ou d'un Tad
Williams. Après plus de dix-sept romans, il est aujourd'hui
devenu l'un des best-sellers internationaux de fantasy, et
un auteur culte en Grande-Bretagne. Un don exceptionnel pour la
narration et une érudition solide permettent à l'auteur
de nous offrir Le Lion de Macédoine, une fresque aux
multiples personnages étendue sur plusieurs générations,
alliant avec succès réalisme historique et sens du
merveilleux, à l'instar de Marion Zimmer Bradley dans
Les Dames du Lac. Robert Holdstock écrira : «Le
Lion de Macédoine comble toutes les attentes : une aventure
puissante et finement ciselée qui nous plonge dans la Grèce
antique, ses mythes, sa magie et ses conflits politiques. Au bout
du compte, c'est une merveilleuse invitation à redécouvrir
le monde au Temps des Héros.» |
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10.6. La Perse et
l'Inde
Alain DANIÈLOU, Histoire de l'Inde, Fayard,
1971; rééd. 1983, 424 p.
comte Joseph-Arthur de GOBINEAU (1816-1882), Les Perses,
Genève, Ed. Minerva (Bordas), coll. «Les Classiques
de l'Histoire», 1971, 159 p.
Christiane & Jean PALOU, La Perse antique,
P.U.F., coll. «Que sais-je ?», n 979, 1962, 128 p.
Jim HICKS & alii, Les Perses (1975),
Pays-Bas, Time-Life International, coll. «Les Origines de
l'Homme», 1975, 161 p.
Jacques MARTIN & Cedric HERVAN, Persépolis,
Casterman, coll. «Les Voyages d'Alix», 2003, 56 p.
(Les auteurs remercient A. TOUROVETS, docteur en archéologie
orientale [Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles],
pour ses excellents conseils et ses précieux documents.)
Gore VIDAL, Création, Grasset, 1982, 527
p.
Dans Création, G. Vidal (Julien l'Apostat
et Gore Vidal's Caligula), qui fut coscénariste
non crédité du Ben Hur de Wyler, raconte
les voyages d'un noble persan à la cour des Achéménides,
dans les royaumes de Kosala et de Magadha en Inde, en Chine où
il rencontre le Bouddha, et à Athènes au temps des
Guerres médiques et au début de la Guerre du Péloponnèse.
Un livre superbe qui rectifie certaines idées reçues
des Grecs sur les «barbares asiatiques» et leur Grand
Roi Xerxès. Les Guerres médiques ne furent qu'un
incident de frontière pour les Perses, ces intrépides
cavaliers aryens qui pacifièrent l'Orient sémite
des Assyro-Babyloniens et où, après s'être
imposés par les armes, ils surent durer grâce à
leur magnanimité.
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Suite…
NOTES :
(1) Benoist-Méchin y exposait
comment la Reichswehr - l'armée-fantoche de la République
de Weimar - avait été transformée en corps
d'élite, d'où sortirait la Wehrmacht. En 1944,
prenant la tête du Ministère de la Guerre en tant
que chef du Gouvernement de Libération Nationale de la
France, l'une de premières initiatives du général
de Gaulle avait été de réimprimer le livre
et de le distribuer aux officiers de l'armée française
ressuscitée. - Retour texte
(2) Cf. «Le Loup et le Léopard»
: 1. Mustapha Kémal, ou La mort d'un empire, A. Michel;
2. Ibn Séoud, ou La naissance d'un Royaume, A.
Michel, 1955; 3. Le roi Saud, ou L'Orient à l'heure
des relèves, A. Michel; 4. Fayçal, roi
d'Arabie; et Un printemps arabe, 1962; Deux étés
africains, 1972; Arabie, Carrefour des Siècles,
Clairefontaine. - Retour texte
(3) Yves de JONGHE D'ARDOYE, Belgique
Numéro 1 (Bruxelles), 2 juillet 1981. - Retour
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(4) Le Soir (Bruxelles), mardi
7 novembre 2000. - Retour texte
(5) Jean-Yves LOUDE (texte) et Hervé
NÈGRE (photos) ont consacré aux Kalash, dernier
bastion kafîr encore existant, un beau livre, Kalash,
publié chez Berger-Levrault. - Retour
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(6) Cf. Martin GARDNER, Les
Magiciens démasqués, Presses de la Cité,
1966. - Retour texte
(7) Large emprunt du philosophe athénien
aux traditions orphiques et pythagoriciennes, où il décrit
longuement les punitions et récompenses attribuées
aux âmes de défunts, ainsi que le travail des Fileuses,
en haut d'une colonne de lumière. - Retour
texte
(8) Les mothaces sont une catégorie
de la population lacédémonienne dont les caractéristiques
exactes sont assez mal connues : peut-être des étrangers
libres, analogues aux métèques à Athènes,
ou peut-être des fils de Périèques admis
parmi les Spartiates. - Retour texte
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