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Le Dernier jour de Pompéi
[docu-fiction]
(Peter Nicholson, GB - 2003)
(page 2/2)
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Fiche technique
Dernier jour de Pompéi (Le)
[tv] [docu-fiction]
Dernier jour de Pompéi (Le)
Grande-Bretagne, 2003
t.o.Pompeii : The Last Day
Pompeii : The Last Day [GB] [tv]
Prod. : BBC Worldwide Ltd./Discovery Channel - TLC - NDR (assoc.
: France 2 et France 5) / Coul. / téléfilm / 52'
Fiche technique
Réal. : Peter NICHOLSON; Scén. et Dial. : Edward
CANFOR-DUMAS; Images : Nick DANCE; Prod. : Michael J. MOSLEY (executive
producer), Ailsa ORR (producer); Mont. : Liana DEL GIUDICE; Production
Design : Amanda BERNSTEIN; Art Direction : Stephen CAMPBELL; Costume
Design : Lee CROUCHER & Isolde SOMMERFELDT. Conseillers
historiques : Prof. Haraldur SIGURDSSON (1),
Prof. Andrew WALLACE-HADRILL. - Makeup Department : Jutta
RUSSELL (makeup artist). - Production Management : Victoria
GOODALL (production manager), Rosie TAYLOR (coordinatrice de la
prod.), Rachel J. WRIGHT (dir. prod.). - Second Unit Director
or Assistant Director : Paul DALE (assistant director), Matthew
SCRIVENER (second assistant director). - Sound Department :
Tristan ANECA (sound), Kenny CLARK (dubbing), Simon FARMER (sound).
- Special Effects : Martin GODWARD (special photographic
effects), John RAFIQUE (special effects supervisor), Nick RIDEOUT
(special effects supervisor), Alan SENIOR (special effects), Chris
WATSON (special effects technician). - Visual Effects :
James CATTELL (digital compositor). - Mark RICHARDSON (digital
compositor), Max WRIGHT (digital compositor). - Cascades :
Vincent KEANE (stunt coordinator). - France 2 : Unité
programmes documentaires : Yves JEANNEAU, Anne ROUCAN, Danièle
BENICHOU; Atelier de prod. : Clotilde BELSON; Attaché de
presse : Audrey DAUMAN. - Divers : Richard ACKLAND (camera
operator), Jay ODEDRA (camera operator), John PIGGOTT (camera
operator), Chris ALLKINS (lighting), Darren HARVEY (lighting),
Pu San WONG (script supervisor); Eff. spéc. visuels : LOLA;
Studios en Tunisie : SINDBAD PRODUCTIONS; Documentalistes : Sophie
WALLACE-HADRILL & Federica ABATERUSSO; Doc. archives : Jenny
FOSTER; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
Tim PIGOTT-SMITH (Pline l'Ancien [C. Plinius Secundus]) - Jim
CARTER (Caius Julius Polybius) - Rebecca CLARKE (Fortunata, épouse
de Stephanus) - Chrissie COTTERILL (Epidia) - Jonathan FIRTH (Stephanus,
maître-foulon) - Martin HODGSON (Caius Plinius Cæcilius
Secundus [Pline le Jeune]) - Leigh JONES (Sabinus, mari de Julia)
- Neji NEJAH (Restitutus, esclave de Fortunata) - Rachel ATKINS
(Plinia, épouse de Pline l'Ancien) - Chad SHEPHERD (Africanus)
- Katherine WHITBURN (Julia, fille de Julius Polybius) - Robert
WHITELOCK (Celadus, gladiateur) - Inika Leigh WRIGHT (Hedone,
esclave de Stephanus) - George YIASOUMI (Felix, esclave de Polybius)
- Alisdair SIMPSON (narrateur V.O.).
DISTRIBUTION
BE/TV : RTBf, mardi 6 janvier 2004 - RTBf La Une, 11 et 18 juin
2005
FR/TV : A2, dimanche 22 février 2004 (suivi d'un documentaire
sur le tournage : Les Mystères de Pompéi
[repris en bonus dans le DVD])
NOTES
Tournage en Tunisie : studios Sindbad Productions, et plateaux
d'Empire Studios. Dans le Fort de Monastir (2):
la rampe d'accès d'Herculanum et, sous les arcades, les
hangars à bateaux d'Herculanum. A Hammamet : ruines romaines
et villa de Pline.
Remerciements : CORPO FORESTALLE DELLO STATO - EALINA STUDIOS
- EMPIRE STUDIOS (Hammamet, Tunisie) - MINISTÈRE DES MONUMENTS
HISTORIQUES ET DE L'ENVIRONNEMENT (Italie).
Adaptation française : Pierre PAUFFIN. Narrateur : François
MONTAGUT. Voix : Vincent BARAZZONI, Didier CHERBUY, Erik COLIN,
Jean-Luc KAYSER, Eve LORACH, Alex LOTAN, Fabrice NEMO, Jean-Paul
PITOLIN, Laurence SAQUET, Gérard SERGUE, Julien THOMAST,
Julie TURIN, Dominique WESTBERG.
VIDÉOGRAPHIE
DVD : Le dernier jour de Pompéi (52'), Francetélévisions
distributions/France 2 éditions (distribution : Warner
Home Video France). Bonus : Les Mystères de Pompéi
(Réal. : Marie-Noëlle HIMBERT, Prod. : Christian GERIN
& Charles GAZELLE [coprod. : 17 Juin Productions - Transparence
Prod. - assoc. : France 2, France 5]; Casting scientifique : Hélène
JACQUART [AMC Films]; Restitution virtuelle de la maison de Polybius
: ALTAÏR4 / 40'); interviewes du réalisateur Peter
NICHOLSON et de la costumière Isolde SOMMERFELD; fiches
d'information.
DVD 9 - Coul. - Région 2 - Pal - Audio : stereo - VF -
Format 1.77 - Film et écran : version 16/9, compatible
4/3 - Dolby Digital.
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SCÉNARIO
(24 août 79 de n.E.)
Ce jour-là, Pompéi vécut ses derniers moments.
En moins de vingt-quatre heures, la cité campanienne et au
moins 5.000 de ses habitants sur les 20.000 âmes (3)
qui y vivaient allaient être balayés de la surface
du globe par le soudain réveil de ce «volcan»
(il n'y a pas de mot, en latin, pour désigner un volcan),
endormi depuis 1.500 ans. Les Pompéiens vaquent donc à
leurs occupations. Le boulanger C. Julius Polybius,
un nouveau riche qui a des ambitions politiques, fait réfectionner
son atrium; près de lui sont ses enfants, dont sa
fille Julia, enceinte de sept mois, et son gendre
Sabinus. Dans la rue, deux gladiateurs en goguette,
Celadus et Africanus déchiffrent
les graffitis laissés par une admiratrice («Le thrace
Celadus fait soupirer les filles»). Dans la maison d'en
face, le maître-foulon Stephanus gourmande ses
esclaves indolents, qui foulent au pied les lainages dans l'urine
récupérée des latrines publiques, puissant
détergent. Ayant pris congé de son épouse Fortunata,
il va rejoindre dans un hôtel de passe son esclave Hedone
dont il jouit des faveurs. Il lui a apporté en cadeau un
petit bracelet en or, à l'intérieur duquel il est
gravé «Dom[i]nus ancilæ suæ»,
«Offert par son maître à [sa belle] esclave». |

Ce bracelet en or,
inhabituel au poignet d'une esclave, porte la dédicace
«Dominus ancilæ suæ».
Don d'un maître amoureux, ou parure d'une esclave
qu'il prostituait ?
SAP 81580 (extr. de Da Pompei a Roma, op. cit., p.
182, n 8)
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Il est 13h - le 24 août
79. Le Vésuve entre en éruption, le magma expulse
un panache de cendres. La colonne tourbillonnante monte de plus
en plus haut dans les cieux.
Il est 13h 15'. Quelques minutes seulement après
le début de l'éruption, le panache de cendres et
de gaz s'élève déjà à quinze
kilomètres d'altitude. Depuis Misène, à vingt
kilomètres de l'autre côté de la baie de Naples,
le naturaliste et amiral romain Pline aperçoit le panache
qui, en s'élevant, perd de sa puissance et commence à
s'étaler dans l'azur, «en pin parasol». Soufflant
sud-est, le vent pousse le nuage vers Pompéi, et bientôt
celui-ci masque le soleil. Dans l'expectative, les Pompéiens
ne savent que faire : fuir ou se barricader chez soi ? Le jour
est devenu la nuit. Se refroidissant dans l'atmosphère,
les cendres commencent à retomber.
Il est 13h 30'. Il n'a fallu qu'une demi-heure pour que
cette pluie de légères pierres ponces et de blocs
de roche dure arrachés aux entrailles de la terre s'abatte
sur Pompéi à la vitesse de 200 km/h...
Il est 14h. Une heure après
le début de l'éruption, la situation est critique.
C'est la cohue. La foule affolée se précipite
dans les rues, cherchant à fuir la ville. Les esclaves
de Fortunata abandonnent leur maîtresse; en hâte,
celle-ci rassemble ses pièces d'or. Vers le milieu
de l'après-midi, le Vésuve a déjà
craché 100 millions de tonnes de pierre ponce et de
cendres sur Pompéi. Leur poids commence à peser
sur les toitures. Confiant dans l'épaisseur de ses
murs autant que soucieux du confort de sa fille enceinte,
Polybius refuse de s'enfuir : «Nous allons rester,
et prier.»
Un messager arrive chez Pline l'Ancien, apportant un message
de Rectina, l'épouse de son ami Cascus, qui l'appelle
au secours. Habitant en contrebas du volcan, elle ne peut
s'échapper que par la mer. Pline commande à
son second, Anicetus, d'envoyer la flotte à Pompéi.
Stephanus a rejoint Hedone, l'esclave prostituée qu'il
aime à rencontrer en secret. Là, une vieille
femme prie Isis de les protéger : c'est alors que le
toit s'effondre sur eux; seul Stephanus a le temps de s'enfuir.
Le bracelet l'or d'Hedone (4)
sera retrouvé 2.000 ans plus tard, dans les ruines
du modeste hôtel de passe.
Dehors gronde le tonnerre et le ciel se strie d'éclairs.
La toiture de Polybius commence à s'effondrer à
son tour. Ses esclaves fidèles l'invitent à
fuir. |

Pline l'Ancien |
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Il est 17h. La flotte quitte
Misène avec Pline. Elle passe au large d'Herculanum ravagée.
Sur la grève parmi d'autres, une jeune esclave - dont on
a retrouvé le squelette - appelle au secours. Appel non
entendu. Victime d'un vent contraire, Pline, dans les ténèbres
de cendres en suspension, bifurque vers Stabies pour y trouver
refuge.
Il est 18h. Sept heures après le début de
l'éruption, les rues de Pompéi sont pratiquement
désertes. Les pierres tombent toujours et bloquent les
issues des maisons, piégeant ceux qui étaient restés
à l'intérieur. Son esclave Restitutus persuade Fortunata
- la femme de Stephanus - de s'enfuir en passant par une fenêtre.
La jeune femme emmène une cassette d'or. Alors l'esclave
lui demande la permission d'aller rejoindre sa famille du côté
de la porte de Nola. «Ta famille ? En quoi cela me concerne-t-il
? Tu es à mon service !» L'esclave abandonne
sa maîtresse égoïste. Chez Polybius, Julia est
incapable de se déplacer; son mari, sa (belle-)mère,
Felix et les esclaves décident de demeurer auprès
d'elle. En dépit du fait que leur maître vient de
les affranchir - les invitant expressément à sauver
leur vie -, les esclaves ont librement choisi de rester.
Il est 19h. Après huit heures, le Vésuve
ne s'apaise toujours pas. Dans la caserne des gladiateurs, un
médecin s'affaire auprès d'Africanus, blessé
à la tempe par un cailloux tombé des nuées.
Arrive Fortunata, à la recherche de secours. Au même
moment, dans leur maison de la rue de l'Abondance, son mari Stephanus
rentré constate la disparition de son épouse...
et celle de son or !
A Stabies, Pline l'Ancien se trouve bloqué par les vents
du large; il a trouvé refuge dans la villa de son ami Pomponianus,
chez qui il prend tranquillement un bain. L'érudit s'efforce
de réconforter son hôte : cette catastrophe n'est
en rien maléfique - c'est un phénomène tout-à-fait
naturel !
Alourdie par des roches plus denses, une partie de la colonne
de fumée s'effondre et dévale les pentes du volcan
telle une énorme vague. Des cendres brûlantes et
des roches en fusion déferlent de la montagne comme une
avalanche monstrueuse. C'est ce que les vulcanologues appellent
aujourd'hui une «coulée pyroclastique». Cette
coulée se dirige droit vers Herculanum et les populations
qui se sont réfugiées sur la plage. Cinq fois plus
chaud que de l'eau bouillante, ce nuage de gaz et de cendres brûle
tout sur son passage. Pour ceux qui se laisseraient envelopper,
la mort est instantanée : ils sont carbonisés.
Les quelque trois cents hommes, femmes et enfants qui se sont
laissés surprendre sous les arcades près de la plage
succombent au choc thermique : leurs chairs sont liquéfiées,
dents et os éclatent, la cervelle en ébullition
fait exploser la boîte crânienne.
Herculanum est maintenant enfouie sous des dizaines de mètres
de débris volcaniques.
Dans les premières heures de la matinée du 25
août 79, les cendres tombent toujours. A Misène,
la terre tremble encore. Une nouvelle phase commence : au cur
du volcan, la chambre magmatique explose et déclenche une
nouvelle coulée pyroclastique qui se dirige, cette fois,
droit sur Pompéi. Les murs de la cité contiennent
toutefois la coulée, et la détournent; mais les
gaz toxiques se répandent dans la ville - du dioxyde de
carbone, suffocant et mortel, et de l'anhydride sulfureux, un
acide qui brûle les yeux et la gorge. Un cocktail mortel,
qui se répand partout, surprenant Africanus, Celadus le
Thrace, Fortunata et les autres occupants de la caserne des gladiateurs.
Dans sa maison engloutie, à l'abri de ses solides madriers
de toiture, Polybius et sa famille vivent leurs derniers instants.
Sabinus offre du poison à sa femme Julia. Non loin de chez
eux, dans une thermopolia abandonnée, Stephanus
trouve une poignée d'olives à manger... et les économies
du tenancier, cachées au fond d'une dolia. Ce dernier
est en train d'agoniser non loin de son comptoir, à côté
de son chien.
A la base du panache de fumée, une nouvelle vague de roches
et de cendres explose, dévalant sur Pompéi à
plus de 100 km/h et l'atteignant en quelques minutes. Rien d'aussi
brûlant et dévastateur n'était encore sorti
du volcan. Près de la porte de Nola, sous cet ultime coup
de bélier, Restitutus - l'esclave de Fortunata - rend l'âme
en retrouvant sa fillette Claudia. Stephanus, serrant les pièces
d'or de l'aubergiste, succombe assis dans la rue, se cachant le
visage (dans la position où on l'a trouvé et moulé
son corps).
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La mort de Stephanus
reproduit l'attitude d'un des plus célèbres
moulages pompéiens, reproduit dans presque tous
les ouvrages de vulgarisation : l'homme assis, les genoux
relevés, les mains protégeant la face. A
droite : le moulage (extr. de
Da Pompei a Roma, op. cit., p. 150, n 6)
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Polybius et sa compagne sur leur
canapé, Sabinus et Julia tendrement enlacés... expirent.
Pour les derniers habitants de Pompéi, la mort ne fut pas
immédiate : à la première inhalation de gaz
chaud et de cendres, les poumons s'emplissent de fluide, c'est
comme s'ils avalaient du feu. A la deuxième inhalation,
les cendres mêlées aux fluides forment une sorte
de ciment humide dans les poumons et les voies respiratoires.
A la troisième inhalation, le ciment s'épaissit
et les victimes commencent à suffoquer, puis à étouffer.
Il est 7h - le 25 août 79. Après dix-huit
heures d'éruption, le panache s'effondre complètement
sur sa base.
Pline l'Ancien meurt asphyxié devant Stabies. Une dernière
coulée s'enfonce dans la baie de Naples, tuant des milliers
de gens réfugiés dans la campagne, mais Pline le
Jeune resté à Misène y réchappe. En
dix-huit heures, dix milliards de tonnes de pierre ponce, de roches
et de cendres ont été vomis par le volcan.
Longtemps l'on a cru fantaisiste la description que Pline le Jeune
nous laissa du cataclysme. Ce n'est que récemment que des
vulcanologues se mirent à l'étudier, pour constater
l'exactitude de ses observations de ce que l'on nomme, maintenant,
une «éruption plinienne».
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Bibliographie succincte (par ordre
chronologique
- Marc MONNIER, Pompéi et les Pompéiens,
Hachette, coll. «Bibliothèque Rose Illustrée»,
3e éd. revue et abrégée à l'usage
de la jeunesse, 22 gravures sur bois, 1873, 280 p.;
- Marcel BRION, Pompéi et Herculanum, Albin Michel,
1960;
- Paul VAN DEN VEN, «Notes sur les fouilles de Pæstum,
Pompéi et Herculanum», Bull. Cl. des Lettres,
Acad. Roy. Belgique, XLVII, 8-9, 1961, pp. 381-399.
- comte Egon Cæsar CORTI, Vie, mort et résurrection
d'Herculanum et de Pompéi (Untergang und Auferstehung
von Pompeji und Herkulaneum), Plon, 1963 (premier trad.
fr. (rééd. C.A.L. 1964, puis 10/18)); «Petite
Bibliothèque Payot» (présentation Claude
Aziza), 1995, 300 p.;
- Alfonso DE FRANCISCIS (A. PREVITERA, dessins, et P.C. JANNI,
peintures), Guide avec reconstitutions. Pompéi-Herculanum
et la Villa Jovis à Capri. Autrefois et aujourd'hui,
Rome, Editions «Vision», s.d., 90 p.;
- Robert ÉTIENNE, La vie quotidienne à Pompéi,
Hachette, 1966;
- Jean MARCADÉ, Roma Amor. Essai sur les représentations
érotiques dans l'art étrusque et romain, Genève-Paris-Munich,
Nagel, 1968, 132 p.;
- Alfonso DE FRANCISCIS, Pompéi, Grange Batelière,
coll. «Documentaires en couleurs», n 13, 1970;
- «Pompéi, éternelle découverte»,
Archeologia, n 54, janvier 1973;
- Michael GRANT (photogr. Antonia MULAS), Eros à Pompéi.
Le cabinet secret du Musée de Naples, Robert Laffont,
1975, 171 p.;
- André BELLECHASSE, Pompéi et Herculanum,
Famot, Genève, 1976;
- Pompéi. Travaux et envois des architectes français
au XIXe s., Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
- Ecole française de Rome (Catalogue exposition Ecole
Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris, 14 janvier-22
mars 1981 - Institut français de Naples, 11 avril-13
juin 1981), 1980, 373 p.;
- Claude AZIZA, Pompéi. Le rêve sous les ruines,
Presses de la Cité, coll. «Omnibus», 1992,
1022 p.;
- Da Pompei a Roma - Histoires d'une éruption (Pompéi-Herculanum-Oplontis),
Catalogue de l'Exposition 9 octobre 2003-8 février 2004
(sous la dir. Pietro Giovanni GUZZO), Europalia-Italia, Bruxelles,
Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 2003, 215 p.;
- Da Pompei a Roma - L'Antiquité redécouverte,
Catalogue de l'Exposition 9 octobre 2003-8 février 2004,
Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, Europalia,
Snoeck éd., 2003, 64 p.
- Jacques MARTIN & Marc HENNIQUIAU (textes des Vincent HENIN),
Pompéi (1), Casterman, coll. "Les
voyages d'Alix", 2002.
Reconstitution virtuelle de la rue de l'Abondance (et des
fours du boulanger N. Popilius Priscus - au numéro 17 du
carrefour de la voie Consulaire - avec ses quatre meules [le plus
souvent représenté dans les ouvrages de vulgarisation],
de la basilique, de la «Maison du Faune» et du temple
de la Fortune) :
- Maurizio FORTE, «Pompéi, la machine à
remonter le temps», in Maurizio FORTE (conception), L'archéologie
virtuelle. Le passé retrouvé, France Loisirs,
s.d. (199?), 295 p., pp. 180-189.
Autres romans (pour la jeunesse)
- R. FISKER, R., Le rescapé de Pompéi,
G.P., Souveraine;
- M. LÉRINE-WALTER, Les enfants de Pompéi,
Deux coqs d'or.
Bande dessinée
- X., «Last Days of Pompeii (The)» [en américain],
Classics Illustrated, n 35, Gilberton Cy Inc., 1947
(?);
- ENEG [= Gene BILBREW], «Princesse Elaine (La)»,
Humanoïdes associés, 1977.
Prépublication : Bizarre Comic's, ±1952.
BD bondage. Deux épisodes : 1. «Tragique destin»
(1952) et 2. «Périlleuse mésaventure»
[dans l'Egypte de Cléopâtre]. Dans le premier épisode,
Elaine, princesse de l'île de Cypris, voit son royaume
conquis par les légionnaires romaines (il n'y a pas d'hommes
dans cette BD), qui veulent la sacrifier à Vesta, déesse
du feu. Dans une Rome que domine le volcan Odyssios (les Derniers
jours de Pompéi ne sont pas loin) elle est soumise
aux caprices de l'impératrice Lucrestia, heureusement
sans jamais se départir de ses escarpins vernis à
talons hauts !;
- Jacques MARTIN, La griffe noire (Alix), Lombard, 1959;
rééd. Casterman, 1965.
Prépublication : Tintin BE, n 52 (12e an.), 25.12.1957
à n 8 (14e an.), 25.02.1959/FR, n 485 (6 février
1958) à n 771 (9 avril 1959).
Cette aventure d'Alix commence et s'achève à Pompéi,
mais raconte surtout une expédition romaine dans le Continent
Noir; là, sur les pentes du volcan Rukazori (identifiable
au Ruwenzori, dans le Congo alors belge) il fera l'hallucinante
rencontre de statues d'hommes pétrifiés, fossilisés,
saisis par une éruption du volcan. Une anticipation des
célèbres moulages du Musée de Naples...;
- X. (d.), «Savant et grand cur», Oncle Paul,
Spirou, n 1117 (22e an.), 10 septembre 1959, pp. 36-37.
-79 : Herculanum et Pompéi (destruction) - Pline l'Ancien,
Néron chante à Naples (-63);
- J.L. DEVAUX, «Pompéi», (Pilotorama), Pilote,
n 57 (2e an.), 24.11.1960;
- Brian LEIGH, «Olac le gladiateur», Editions Chapelle,
Olac, n 5-8, mai/août 1961;
- Carlos ROUME, «Olac le gladiateur»/8, Olac,
n 22, novembre 1962, 40 pl.; NL, n 3, Het Verraad,
Haarlem, Oberon, s.d. (1980), pp. 3-26.
A Herculanum, circa 63 ou 79 de n.E. (?);
- Y. DUVAL, Y. (sc.), J.L. FERNAN (d.), «Ce jour-là,
Herculanum et Pompéi», court récit, Tintin
FR, n 756, 18.04.1963/BE, n 10 (18e an.), 05.03.1963, pp.
25-28;
- HEBERT (d.), «Le Lion d'Elphis», Oncle Paul, Spirou,
n 1599 (31e an.), 5 décembre 1968, pp. 5-9.
Les lions dans l'Antiquité, d'après Pline l'Ancien;
- Jacques, MARTIN (textes Pierre FORNI), Odyssée d'Alix
(L'), «Alix»/18bis, Casterman, 1987 (album
géant), 23 ill.
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Chronologie de Pompéi
Bulwer-Lytton met la destruction des cités campaniennes
d'août 79 en relation avec l'attente chrétienne de
la Fin des Temps annoncée par Jésus-Christ. Comme
tendrait à le prouver tel graffiti faisant allusion à
la destruction de Sodome et Gomorrhe (qui aurait aussi bien pu
être gravée par un juif que par un chrétien).
On n'a, à ce jour, trouvé aucune trace de communauté
chrétienne à Pompéi, qui était une
sorte de Saint-Tropez fréquentée par la jet-set
romaine, non une ce ces banlieues populeuses où de préférence
se développait la religion des humbles (excepté
une croix, pas forcément chrétienne, trouvée
à Herculanum [5]).
En fait, les voyageurs pour Rome venant d'Orient, débarquaient
plutôt à Pouzzoles, le second port de Rome, comme
ce fut probablement le cas - selon les Actes des Apôtres
- pour Paul, en 64.
Il est cependant remarquable de noter que, précédé
par celui de Rome en 64, l'incendie du Temple de Jérusalem
(en 70) fut suivi par celui de Pompéi, Herculanum etc.
en 79. La proximité des deux dates dut frapper quelques
personnes. Nous insérerons donc en rappel quelques éléments
traditionnels de la chronologie chrétienne avant d'entrer
dans celle de Pompéi proprement dite.
62 |
(5 février) : Tremblement
de terre et inondation dans la région du Vésuve.
Jacques, frère de Jésus, écrit
de Jérusalem la lettre portant son nom. (Jacq.,
1 : 1) |
62-64 (vers) |
De Babylone, sur l'Euphrate,
Pierre écrit I Pierre. (I Pierre, 1 :
1; 5 : 13) |
64 (vers) |
De Babylone (?), Pierre écrit
II Pierre. (II Pierre, 1 : 1) |
65 (vers) |
De Rome, Paul écrit II
Timothée. (II Tim., 4 : 16-18)
Jude, frère de Jésus, écrit la lettre
portant son nom. (Jude, 1, 17, 18) |
64
(juillet) |
Incendie
de Rome.
Selon la légende hagiographique, Néron serait
le commanditaire de l'incendie, qui en reporta la responsabilité
sur les chrétiens - pris pour boucs émissaires.
Pendant la répression qui s'en serait suivie, on situe
traditionnellement le martyre, à Rome, de Paul (décapité
dans sa prison) et de Pierre (crucifié tête en
bas sur la colline du Vatican) :
1) Il n'est pas sûr du tout que Pierre soit jamais venu
à Rome. Ni que la répression néronienne
soit en relation avec l'incendie de l'Urbs (CLICK
et CLICK), lequel
fut probablement accidentelle.
2) En fait, les «lois néroniennes» auxquelles
on fait d'habitude référence à propos
des persécutions ultérieures des chrétiens
n'ont jamais été retrouvées.
3) Quand aux «romans chrétiens» apocryphes
nommés Les Actes de Pierre et Les Actes de
Paul, ils ne mettent nullement en relation avec l'incendie
de Rome le martyre de ces deux apôtres : selon ces textes,
ils auraient plutôt été suppliciés
à cause de leurs prédications qui détournèrent
des impériales orgies nombre de... prostituées
! |
70 |
Jérusalem et son temple
sont détruits par Titus (Dan., 9 : 27; Mat.,
23 : 37, 38; Luc, 19 : 42-44). |
79 |
(24 juin) : Mort de Vespasien.
Son fils Titus empereur.
(20 août) Grondements et tremblements du sol
à Pompéi. |
(24 août)
: |
Eruption du Vésuve.
Destruction de Pompéi, Herculanum, Stabies et Oplontis.
Mort de Pline l'Ancien :
-24 août |
|
(10h du matin (?)) |
Première phase de l'éruption : jet du
bouchon de lave. |
(10h 15' (?)) |
Deuxième phase : de fines poussières
sont poussées vers l'est. Pompéi commence
à être ensevelie |
(13h (?)) |
Troisième phase :
a) Pompéi : pluie de cendres, fin de l'ensevelissement;
b) Herculanum : lave et boue;
c) Misène (où se trouvent les Pline)
: on voit une nuée en forme de pin sortir du
Vésuve. |
(16h) |
Herculanum est interdit. Pline l'Ancien, qui fait
voile vers la cité, change de route. Il observe
une pluie de cendres et de pierres ponces; des colonnes
de feu sortent du Vésuve. |
(18h) |
Toute vie a disparu d'Herculanum. Pline l'Ancien
arrive à Stabies. Le vent souffle d'Herculanum
vers cette cité. |
Nuit : |
Les secousses telluriques continuent, accompagnées
des éclairs. Pline l'Ancien passe la nuit à
Stabies, chez son ami Pomponianus. Pline le Jeune passe
la nuit avec les habitants de Misène sur la plage. |
|
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-25 août |
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(6-7h du matin) |
Stabies est ensevelie. Pline l'Ancien meurt asphyxié
sur le rivage. Les routes se lézardent; la mer
se calme, le vent souffle dans l'autre sens. Pline le
Jeune sort de Misène. |
(Après-midi) |
Pline le Jeune retourne à Misène qui
est recouverte de cendres blanches. |
- 26 août |
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(nuit) |
Les secousses continuent mais la ville de Misène
reste intacte. |
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- 27 août |
Quatrième phase : coulée de lave à
Castel-Cisterna, fin de l'éruption. Le corps
de Pline l'Ancien est retrouvé sur le rivage
de Stabies où le jour est revenu. |
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81 |
(13 septembre) : Mort de Titus.
Domitien empereur. |
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(D'après Claude AZIZA, Pompéi.
Le rêve sous les ruines, Presses de la Cité,
coll. «Omnibus», 1992.)
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Le roman de Bulwer-Lytton
a subi bien des avatars. Dans la version 1959 des
Derniers
jours de Pompéi,le délicat esthète
athénien Glaucus - l'hôte de la «Maison
du Poète Tragique» - a dû s'adapter
à la personnalité herculéenne de
Steve Reeves, et devenir un farouche centurion romain
retour de Judée, où il a semble-t-il participé
au saccage de Jérusalem et de son Temple. Et les
chrétiens y ont la réputation d'être
des terroristes assassins. Hercule-Glaucus devra remettre
de l'ordre dans les Ecuries d'Augias avant que les Feux
de la Terre n'effacent de la surface du globe la «ville
pécheresse».
A gauche, l'affiche espagnole. A droite le CD contenant
la musique d'A.F. Lavagnino
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NOTES :
(1) Vulcanologue, actuellement le
meilleur spécialiste de l'éruption d'août
79; une des sources des ouvrages de Charles Pellegrino et de
Robert Harris.
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(2) Autrefois les Studios Carthago
Films, où furent tournés, entre autres, La
vie de Brian et Anno
Domini. - Retour texte
(3) Chiffres donnés par le
docu-fiction. Dans le making of Les Mystères de Pompéi,
le directeur du site, Pietro Giovanni Guzzo évalue la
population de la ville entre 10 et 15.000 individus, dont 2.000
corps ont été retrouvés (et moulés).
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(4) Le nom est imaginaire, bien entendu.
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(5) Y avait-il des chrétiens
à Pompéi ? Sur cette question violemment controversée,
qui a fait l'objet de discutions passionnées, les conclusions
les plus valables semblent bien être celles de Jérôme
Carcopino dans ses Etudes d'histoire chrétienne.
La croix de la Maison du Bicentenaire à Herculanum était-elle
vraiment une croix ? Ce symbole est d'introduction tardive dans
la société chrétienne; selon certains auteurs,
il n'apparaîtrait pas avant le Ve s. Au sujet du signe
gravé sur l'amphore trouvée dans la Maison de
Vénus, où Maiuri voit le monogramme du Christ,
les deux lettres grecques chi et rho liées
ensemble, Carcopino estime que ce sont des chiffres indiquant
le poids du liquide contenu dans ce récipient. - Retour
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