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Rome
[TV : HBO - BBC]
(Michael Apted, Allen Coulter, Julian Farino, etc. -
EU-GB, 2005)

(page 11/18)

 

Pages précédentes :

Rome, unique objet de mon assentiment...

INTRODUCTION

I. PAVÉS MOUILLÉS, RUELLES INTERLOPES...

II. QUELQUES THÈMES À LA LOUPE

III. NAISSANCE D'UN EMPIRE

IV. LE TRIOMPHE

V. LA LÉGION

VI. UN PEU D'EXOTISME : L'ÉGYPTE GRECQUE

Ô ROME ET CÆTERA... LES PERSONNAGES

DEUX DE LA XIIIe LÉGION : LUCIUS VORENUS - TITUS PULLO

AUTRES PERSONNAGES DE FICTION

LES PROTAGONISTES HISTORIQUES

APPENDICES : CLODIA & CLODIUS

Fiche technique

Sur cette page :

Résumés de la première saison :

Episode 1 - Episode 2 - Episode 3

Pages suivantes :

Episode 4 - Episode 5 - Episode 6
Episode 7 - Episode 8 - Episode 9
Episode 10 - Episode 11 - Episode 12

BIBLIOGRAPHIE

 

Forum consacré à la série Rome

Résumés de la première saison

EPISODE 1
Le vol de l'aigle (The Stolen Eagle)
(pilote) (28 août 2005, HBO)
Réal. : Michael APTED
Scén. : Bruno HELLER

En 52 av. n.E., César vient de conquérir la Gaule. Deux soldats, Lucius Vorenus et Titus Pullo, sont chargés de retrouver l'Aigle de César, volé par des «Hispaniques bleus», en réalité par l'homme de main de Pompée. Voyant que la popularité de César est en baisse, Pompée le Grand conspire contre lui avec le Sénat, conseillé par Cicéron, Caton et Scipion. Désireuse de placer ses pions dans les deux camps, Atia, la nièce de César, offre sa propre fille Octavie comme épouse à Pompée, ainsi qu'un superbe étalon blanc dont elle charge son fils Octave d'en assurer la livraison à César.

 
Rome - cesar en gaule
 

1/1. Depuis huit ans le consul Pompée essaie de maintenir la paix à Rome, pendant que son ami et beau-père Jules César est en train de conquérir la Gaule. Huit années de guerre sanglante dont le proconsul semble enfin apercevoir le bout. La centurie de Lucius Vorenus est engagée dans un ultime combat devant Alésia, au cours duquel le légionnaire Titus Pullo, aussi brave que téméraire, risque de compromettre la sécurité de ses camarades en quittant la formation compacte pour aller escrimer de l'avant. Vorenus le rappelle à l'ordre, mais pour toute réponse le bouillant garçon frappe son supérieur.
La XIIIe légion n'a que faire de héros «ivrognes et querelleurs». Pullo est fouetté devant ses camarades («Quoi, c'est déjà fini ?», crâne Pullo, le dos tout déchiré, les chairs éclatées) et jeté au cachot. Sur ces entrefaites, Vercingétorix fait sa reddition. Il dépose son épée devant le tribunal de César, des légionnaires le dépouillent de ses armes et vêtements et le contraignent de s'agenouiller, nu, et à baiser l'aigle romaine en signe de soumission. Ses soldats acclament César, qui vient enfin d'achever la conquête de la Gaule. Le seul regret de Pullo, en prison, est de ne pas pouvoir participer aux deux journées de pillage de la ville ennemie, auxquelles a droit la troupe. C'est à ce moment qu'un courrier apporte à César un message de son genre Pompée, lui apprenant que Julia vient de mourir en couches. Epuisé et accablé par le chagrin, il s'inquiète : «Il faut remarier Pompée.»

1/2. César envoie quelques amis porter à Rome l'annonce de sa victoire. Des captifs, du butin ! La plèbe est enthousiaste. Au Forum, le crieur public annonce qu'une bonne récompense sera offerte à qui permettra de retrouver l'esclave en fuite, ou volé, de Marius Dolabella. Mais c'est la victoire de César qui intéresse la plèbe. Atia, la calculatrice nièce de César, et son ancienne maîtresse Servilia, depuis longtemps délaissée, attendent avec impatience le retour du héros. Atia achète à son amant Timon, le maquignon, un magnifique étalon blanc qu'elle désire offrir à son oncle. Après l'avoir payé en nature, elle prend un bain et fait venir son jeune fils de onze ans Octave - qui baisse les yeux devant l'impudique nudité de sa mère. «Tu iras en Gaule, porter ce présent à ton oncle César.»
Servilia aussi, souhaite que son fils Brutus aille complimenter son...(1) enfin, César.

1/3. Pendant ce temps, on s'agite au Sénat. La classe sénatoriale dirigeante redoute que le retour dans la vie publique du populaire général ne rompe le statu quo. Quatre cents ans après la fondation de la République, Rome est devenue la ville la plus riche du monde. Bien que créée sur des principes de pouvoir partagé et de compétition individuelle, ses fondements sont en train de s'effriter. La classe dirigeante est devenue extrêmement riche, et il y a à présent un énorme fossé entre elle et la plèbe.

1/4. Au Sénat, la balance du pouvoir penche en faveur du consul Pompée, à qui Caton, Cicéron, Scipion et les autres membres du parti conservateur (les boni) conseillent de renoncer à son amitié pour César, de peur que son retour et sa popularité parmi les masses ne menacent sa position dominante de consul, autant que le pouvoir des riches. Caton interpelle Pompée : «Pourquoi César n'est-il pas là ? La guerre est finie. Il s'est bien enrichi. Mais pourquoi ses soldats ne reverraient-ils pas leurs familles ? En vérité, il convoite un trône, ce tyran sanguinaire. Il faut le dépouiller de son commandement en Gaule, le faire revenir à Rome, et le passer en jugement pour avoir déclenché une guerre illégale.» Pour sa part, Pompée est partagé entre son envie de rester le maître de Rome (2) et sa longue amitié avec son beau-père César. «César et moi aimons le peuple, et c'est le Peuple romain qui dirige la ville, non le Sénat.» Tu n'as pas le choix en vérité, tu est bien obligé de le considérer comme ton ami, persifle Cicéron.

1/5. Sur le Forum où des bateleurs interprètent une pantomime, Pompée est relancé par Caton et Metellus Scipion. Celui-ci lui propose d'épouser sa fille Cornelia, veuve du jeune Publius Crassus tué par les Parthes à Carrhæ. Pompée le repousse avec indignation : «Tu me demandes de trahir un ami ? Je n'ai plus rien à te dire.»

1/6. Octave et sa sœur Octavie se font des adieux. Le jeune garçon ira donc en Gaule, offrir le cheval blanc à César. Quatre serviteurs et Andros, un garde du corps, l'accompagneront («tu en répondras sur la vie de ta femme et de tes enfants», le prévient Atia).

1/7. La goutte qui fait déborder le vase, c'est quand Pompée demande à son intendant Lico s'il a réussi à acheter pas trop cher le cheval blanc qu'il convoitait. «Non, c'est Atia qui l'a obtenu pour César...» Alors Pompée choisit son camp et confie à son intendant une mission auprès de César, en Gaule; mais il y ajoute des instructions secrètes...

1/8. A quelque temps de là, tandis qu'Octave chevauche vers le camp de son oncle, de mystérieux hommes au corps peint en bleu attaquent l'armurerie, où un légionnaire est en train d'astiquer l'aigle de la XIIIe légion. Les soldats sont assassinés, et l'aigle emporté. Dans son cachot, Pullo ronge son frein en gravant des graffitis obscènes. Il prie le dieu Forculus (3) de le faire sortir de là, promettant de lui sacrifier... euh ! six pigeons !
C'est alors que Brutus débarque chez César. «Comment va ta mère ?», demande poliment le proconsul. Surgit Marc Antoine qui coupe leur conversation : «Il me faut un demi-talent d'or, pour l'aigle...» César lui fait remettre la somme par son intendant Posca. «Ce Marc Antoine n'a pas d'éducation», dit Brutus choqué par l'interruption. «Il a un côté vulgaire, mais ça ne me déplaît pas», répond César qui a beaucoup d'estime pour son cousin Antoine et sa grande bravoure. César avoue à Brutus que l'aigle de la légion a été volé. Depuis, ses légionnaires sont démotivés, et la situation frise la mutinerie.

1/9. Marc Antoine convoque Vorenus pour lui confier le soin de retrouver l'aigle. Il lui remet... un quart de talent pour délier les langues. Toutefois Vorenus, pour ce qui est de susciter des confidences, a des méthodes plus expéditives. Ayant donc appris que le coup a été exécuté par une bande de mercenaires ibères rentrés chez eux, il fait sortir du cachot son ennemi Pullo pour l'aider dans son entreprise. Forculus a donc entendu ce mauvais sujet. En fait, Vorenus ne se fait aucune illusion. S'il échoue, ses chefs le lui feront payer de sa vie. Alors, autant n'entraîner dans sa perte qu'un vaurien comme Pullo, plutôt qu'un bon légionnaire. Pullo lui propose de s'enfuir en Espagne, ce que le centurion ne saurait entendre. En route, les deux hommes s'échangent quelques vérités. Irrespectueux devant ses supérieurs, voire les dieux, Pullo ne mâche pas ses mots. «Tu montes bien, pour un Romain. Je sais monter de naissance; mon père était probablement un Ubien !» «Et moi je suis de Mutina, nous élevions des chevaux», rétorque Vorenus. «J'aime tuer des ennemis, prendre leur or et leurs femmes. Le mariage, c'est pas pour moi.» «Ca fait sept ans et 140 jours que j'attends de revoir la mienne», répond Vorenus.
La nuit, au bivouac, des brigands leurs volent les chevaux. «Ma famille s'est battue à Magnésie et à Zama, et je me suis fait avoir comme un enfant», vitupère Vorenus.

1/10. Entre-temps, Brutus est rentré à Rome. Sa mère est anxieuse de recevoir des nouvelles de son amant, mais dans son courrier César parle d'affection, non d'amour. Au cours d'une réception, le jeune Brutus pérore avec suffisance devant ses amis républicains-conservateurs : «Ces Gaulois ne se lavent pas et mangent de la viande crue. Mais en politique ils ont d'excellentes idées : ils règlent leurs différends par un duel à mort.» Que les Sénateurs en prennent de la graine ! A Pompée, il confie : «César est démoralisé par la perte de son aigle.»

1/11. Inquiète pour Octave, Atia se rend au temple de Cybèle et se soumet à un rite propitiatoire : le taurobole. Sur un plancher placé au dessus-d'elle, les prêtres égorgent un taureau dont le sang, ruisselant entre les planches, dégouline sur Atia. «La Grande Prêtresse dit que ton fils sera épargné», la rassure un des prêtres. Tandis qu'elle se débarbouille dans sa baignoire, Atia a une autre bonne idée : qu'Octavie divorce de son falot et efféminé mari Glabius, plébéien de surcroît, pour épouser Pompée. Fine mouche, elle a deviné que c'est la seule façon pour César de se tirer de son imbroglio politique avec Pompée. «Ton oncle Julius veut te marier à Pompée, décrète-t-elle. Certes il manque de classe, mais c'est un amant correct.» Et lorsque sa fille semble regretter son mari, qui était un garçon bien : «Essaie d'avoir l'air gaie : tu le fais pour notre famille !»
Au cours d'un banquet où Pompée raconte sa victoire sur les Parthes, Atia propose tout de go à Pompée d'épouser Octavie. «Mais elle est déjà mariée à Glabius...» «Non, ils sont divorcés.» Le vieux général est quelque peu interloqué et pris au dépourvu. «D'accord, mais... dans un mois. Je dois terminer le deuil de Julia.» Le soir, on lui amène Octavie «à l'essai». Des servantes mettent nue Octavie, qui docilement se place sur le lit, à quatre pattes, attendant le bon vouloir de Pompée...

1/12. Maintenant à pied, Vorenus et Pullo tombent sur une bande de brigands, qui entraînent avec eux un jeune patricien romain reconnaissable à sa robe prétexte. C'est Octave, qui était tombé dans une embuscade, ses cinq serviteurs tués. Les deux légionnaires règlent rapidement l'affaire, mais l'attention de Vorenus est attirée par des traces de peinture bleue. De la guède, comme celle des Ibères voleurs de l'aigle. Ils délogent l'intendant de Pompée qui s'était dissimulé avec l'aigle dans le chariot et le tuent. «César se moque de l'aigle, leur dit Octave cynique. Au contraire, ça le sert. Il a un prétexte pour déclarer la guerre à Pompée.»
Les deux légionnaires rentrent au camp de César, exhibant triomphalement l'aigle dorée reconquise. «Pompée s'est donc retourné contre moi, Octave ?», interroge César.
Le général renvoie à Pompée la tête de son intendant, où le maître avait fait tatouer son nom. «Ceci t'appartient, je crois. La XIIIe prendra ses quartiers près de la maison à Ravenne. Je te rendrai visite.» Cette fois, la rupture est consommée. Pompée épouse Cornelia, fille de Metellus Scipion. Le nouveaux époux traversent le Forum sous les applaudissements de la foule, Cornelia la tête recouverte du voile orange de la mariée.

1/13. Octavie est désemparée. Atia la querelle. «Tu es une idiote, retourner chez Glabius ? Tu n'y penses pas !» «Je n'ai jamais été autant humiliée. Je veux que Pompée meure !» Il mourra, la rassure sa mère.

1/14. A Alésia, César et sa légion, après avoir mis le feu à leur camp, se mettent en route pour l'Italie...

EPISODE 2
Une république fragile (How Titus Pullo Brought Down the Republic)
(4 septembre 2005, HBO)
Réal. : Michael APTED
Scén. : Bruno HELLER

César est en Gaule avec une armée affaiblie. Il envoie Marc Antoine, élu tribun du peuple à Rome. Celui-ci est accompagné du jeune Octave, du centurion Vorenus et du légionnaire Pullo. Octave retrouve sa mère Atia, et Vorenus sa femme Niobé, qu'il n'a pas vu depuis huit ans - mais celle-ci tient un bébé dans ses bras... Le soir même, Pompée et ses partisans se réunissent secrètement chez Servilia.

 
rome - senat - caton
 

2/1. César et la XIIIe légion sont à Ravenne, dans le sud de la Gaule Cisalpine. Posca lui annonce trois nouvelles désertions, et bientôt janvier et la fin du mandat de son maître.
«L'art de motiver des troupes n'est pas à la portée d'un esclave», lui répond sèchement César, qui sait que son intendant a parfaitement raison. Seuls les mauvais s'en vont. Mais les bons légionnaires, les fidèles, restent. L'économe intendant s'étonne également de ce que son maître ait décaissé 500.000 sesterces pour financer l'accession de Marc Antoine au tribunat de la plèbe.

2/2. Celui-ci est, du reste, déjà en route pour Rome en compagnie du jeune Octave, qu'il ramène à sa mère, Vorenus, Pullo et quelques hommes. Au bord de la route, une bergère de passage lui rappelle certain besoin physiologique. Il la tire sans façon, comme une chienne et contre un arbre, pendant que ses compagnons patientent en selle. En effet, César l'a envoyé à Rome prendre ses fonctions de tribun de la plèbe et, en même temps, négocier un compromis avec le Sénat. Quand le nouveau «protecteur de la plèbe» entre dans la ville, il est salué par les vivats de la foule qui grouille autour de lui pour ramasser les pièces de monnaie qu'il lui lance.

2/3. Observant ce retour depuis le Forum, Pompée et Caton essaient de se rassurer. «Nous tenons toujours le Sénat, l'armée et les hommes influents» dit Pompée, en jetant un regard nerveux sur le spectacle qui s'offre à ses yeux.

2/4. Vorenus et Pullo ramènent Octave à une Atia reconnaissante. C'est du moins ce que feint l'hypocrite jeune femme, confite dans ses préjugés d'aristocrate, qui aurait plus volontiers expédié se restaurer à l'office les deux soudards - n'eut été l'insistance d'Octave - ou se débarrasser d'eux en leur glissant un peu plus que les quelques pièces, d'ailleurs refusées par Vorenus.
Quelques instants auparavant, elle venait d'éconduire ce plébéien de Glabius, son ex-gendre divorcé, qui souhaitait renouer avec Octavie dédaignée par Pompée. «Je te hais», proclame Octavie à sa mère inflexible.
Les deux légionnaires sont invités à dîner avec la famille «comme des égaux», mais seulement après que le jeune garçon eut expliqué à sa mère que ces hommes portaient l'étendard de César.
Marc Antoine n'a pu venir tout de suite saluer sa maîtresse Atia, car il est en train de se faire purifier dans le temple de Jupiter Fulgor avant d'être intronisé dans sa charge sacrée de tribun de la plèbe. Vorenus déclare qu'avec les 309 soldats ennemis (sans compter les civils) qu'il a tués à la guerre, et dont il tient le décompte exact au contraire de Pullo qui s'en moque bien : il devra lui aussi se faire purifier; heureusement, à partir de cent il y a des abattements tarifaires. Pullo, qui a déjà éclusé plusieurs coupes, déclare mépriser les prêtres. Vorenus affirme alors être un strict traditionaliste, qui croit en «la divinité de la République.» Même si cela signifie être du côté de Caton et de la noblesse. «Souhaites-tu des changements dans la République ?», sonde Atia. «Non, pourquoi en faudrait-il ?» Et là, c'est Octave, membre de la noblesse, qui semble s'agiter - au grand étonnement de sa mère : «Le peuple romain souffre, déclare le jeune Octave dans un soudain accès de compassion. Parce que les esclaves ont volé leur travail aux hommes libres, et que les nobles ont accaparé toutes les terres en laissant les rues pleines de pauvres, démunis de toit et mourant de faim.» Pullo, de son côté, est favorable à ce que César marche sur Rome et écrase Pompée et ses partisans, «avec des éléphants» si nécessaire. «Ne vous souciez pas de la loi. Rome a besoin d'un homme fort prêt à tout balayer.»
A la fin du repas, qu'écourte Vorenus visiblement mal à l'aise - et, surtout, désireux de revoir sa femme -, les deux hommes se quittent dans la rue. Pullo part à la recherche d'un lupanar («Ceux de Suburre sont les plus propres», conseille Vorenus. Tiens, lui aussi ?). Vorenus aspire à rentrer chez lui, derrière la rue des Tanneurs. Mais quand il pousse la porte de la courette, il aperçoit sa femme, Niobé, qui tient dans ses bras un jeune enfant. Chez ce mari trop longtemps absent, cette vue provoque une rage folle. Se remettant du choc de voir son époux vivant, Niobé explique : «Ce bébé est ton petit-fils.» Indignée par sa suspicion, elle le conduit à leurs deux jeunes filles de 14 et 18 ans (4), qui reculent à la vue de ce père qu'elles n'ont pratiquement pas connu.

2/5. Après avoir résisté au sommeil pendant la cérémonie de sa consécration officielle par les prêtres romains, Marc Antoine rencontre Pompée et ses amis, les salue de façon insolente avant de leur présenter les conditions de César : afin d'éviter un bain de sang, César offre de ne conserver qu'une seule légion sous son commandement - en échange de l'immunité devant le tribunal de guerre du Sénat.

2/6. Offensé (comme César l'espérait), Pompée explique qu'il n'est intéressé que par sa démission et son bannissement en punition d'avoir «fomenté une tyrannie» et s'être lancé dans «une guerre illégale, le vol, le meurtre et la trahison» comme l'en accuse Caton.
«Et quelle serait ta punition, Pompée ?, répond Marc Antoine, pour avoir trahi un ami, déserté la cause du peuple et t'être allié avec des gens qui se prétendent nobles ?» Ainsi se concluent les «négociations».

2/7. La permission de Pullo ne se passe pas non plus très bien. Descendu dans la taverne d'un ex-gladiateur, sise dans un quartier interlope où des voyous partisans de Pompée tiennent le haut du pavé, le soldat césarien perd au jeu toutes ses économies. Ayant découvert que son adversaire trichait, il lui enfonce son épée dans la gorge. Il se bat pour sortir du bouge mal famé, mais s'en tire assez aisément, malgré quelques blessures profondes. Il débarque tout ensanglanté dans la maison de Vorenus. Le jour suivant, un médecin extrait un fragment d'os de son crâne endommagé, qu'il obture d'une plaque de métal et lui recoud le cuir chevelu. «Vivra-t-il ?», demande Vorenus en comptant ses pièces au chirurgien. «Sacrifie un lapin blanc à Spes (5!, rétorque l'homme de l'art. On dit que ça aide.»

2/8. Après que Vorenus ait menacé le jeune prétendant de sa fille - le «père» de son petit-fils -, sa femme Niobé entre dans une rage folle. Plus tard, le centurion surprend son épouse se lamentant d'avoir tant pleuré l'absence d'un homme qui s'est avéré n'être qu'une brute mesquine et insensible. «Tu es bouleversée, mais ne me parle pas sur ce ton», lui enjoint Vorenus avant de sortir «pour affaires». Le centurion a perdu tous ses points de repères de Romain responsable. La guerre l'a trop longtemps tenu éloigné de sa famille, où il n'est plus qu'un étranger qui inspire la crainte et l'incompréhension. Il se rend au marché aux esclaves, visiter la marchandise qu'il a ramenée de Gaule. Elle est bien défraîchie. Notamment ce jeune garçon fort maigre, qui gagnerait à être engraissé quinze jours, pour être vendable.

2/9. Revenons dans les hautes sphères de la classe dirigeante. Pompée est en train de préparer un ultimatum qui dépouillerait César de son pouvoir - ou du moins qui permettrait de le déclarer ennemi du Sénat et du peuple de Rome. Il retrouve Cicéron - le chef de file des modérés, au Sénat - assistant à un entraînement de gladiateurs. Craignant qu'une guerre ne se déclare, Cicéron refuse d'avaliser son projet. Pompée le menace : s'il n'obtient pas le soutien de Cicéron, il fera voile vers l'Hispanie, en emmenant ses légions, et en le laissant sans défense lui et ses partisans. Même si cela signifie livrer la ville à César.

2/10. Au Sénat, Cicéron - bien à contre-cœur - finit par se déclarer favorable à la proposition de Pompée; ses nombreux amis s'y rallient à leur tour, en dépit des tentatives de quelques fidèles de César pour les en détourner. Un grand désordre s'ensuit, les Sénateurs multipliant les motions contradictoires. A l'extérieur, la foule commence à scander le nom de César, jusqu'à ce qu'elle force le passage pour pénétrer à l'intérieur du Sénat. Perturbé par le chaos ambiant, Antoine semble paralysé. C'est Cicéron qui le presse d'agir, se rendant compte de ce que celui-ci a provoqué : «Lève-toi ! Oppose ton veto à cette proposition !» Au moment où il le fait, le Sénat entier est submergé par une véritable émeute, et personne n'entend le veto d'Antoine.

2/11. Le soir Pompée, Cicéron et le Princeps Senatus s'interrogent sur la stratégie à suivre. Si César est déclaré ennemi de l'Etat comme l'ont exigé Caton et les ultras, il a suffisamment de troupes et d'appui populaire pour passer outre et se voire contraint de faire à guerre aux légions de Pompée. Or Pompée ne veut pas d'une nouvelle guerre civile : Marc Antoine doit pouvoir opposer son veto, comme tribun du peuple. «Je ne veux pas que cette motion repose sur une astuce de procédure.» «Ce n'est pas une astuce de procédure, mais une question de religion», rétorque le Prince du Sénat. C'est Cicéron qui trouve la marche à suivre : «Du fait de l'émeute, la session n'a pas été légalement close. Donc demain, ce sera la même qui continuera. Que Marc Antoine vienne donc opposer son veto puisque la motion n'a pas encore été officiellement avalisée.»

2/12. Vorenus surprend une conversation entre Pullo et Niobé. Le légionnaire explique qu'au long de ces huit années, son ami n'a cessé de penser à elle. Niobé croit qu'il ment, et se demande bien pourquoi il s'en donne la peine, car les deux soldats sont loin d'être des amis.

2/13. Le jour suivant, sur le Forum, les hommes de Pompée - en dépit des ordres reçus - encerclent Antoine et ses compagnons que Vorenus avait rameutés. Ils cherchent à empêcher le tribun du peuple de se frayer un chemin jusqu'à la Curie. Tandis que le ton monte, un forcené sort de la foule - l'ex-gladiateur chez qui Pullo a perdu au jeu - et charge son ennemi en brandissant une épée. Pullo réagit promptement, décapitant à demi le forcené. Une rixe s'ensuit, les nervis de Pompée attaquant le petit groupe qui cherche à fuir la ville. Vorenus est assommé, Marc Antoine blessé d'un coup d'épée, et plusieurs autres membres du groupe césarien sont tués.

2/14. Quand les nouvelles des derniers événements parviennent à César, il rassemble ses soldats. «On m'a déclaré ennemi de Rome... Ils ont proclamé en effet que vous êtes tous des criminels... Nous avons fait plier de puissantes nations. Nous avons renversé une centaine de rois et fait d'eux nos esclaves pour la gloire de Rome. Toutes ces choses ne seraient que des crimes ?» Il fait avancer Marc Antoine et ses hommes ensanglantés. César excite les hommes : «Notre République bien-aimée est entre les mains d'hommes fous ! C'est un jour sombre, et je suis à la croisée des chemins. Je peux respecter la loi et rendre les armes au Sénat - et regarder la République tomber dans la tyrannie et le chaos. Ou je puis rentrer chez moi l'épée à la main et précipiter tous ces déments du haut de la roche Tarpéienne !» Il invite Pullo à sortir des rangs, le félicite d'avoir sauvé la vie au tribun du peuple Antoine et lui lance une bourse contenant 500 deniers. «Me suivras-tu à Rome, Pullo ? Et vous autres, me suivrez-vous ?» Les soldats répondent à leur général par un hurlement d'allégeance.

2/15. Vorenus se réveille dans un chariot médical cahotant au milieu d'une colonne de soldats qui s'apprêtent à traverser une rivière, sous l'œil étonné d'un garçonnet occupé à pêcher. C'est le Rubicon, la frontière entre l'Italie et sa province de Gaule cisalpine. En la franchissant avec ses troupes, César est désormais un rebelle et un ennemi public.
Pullo explique à Vorenus qu'ils rentrent à Rome, et que - que cela lui plaise ou non - il est maintenant lui aussi un rebelle. Vorenus, couvert de bandages, laisse exploser sa colère. Pullo essaye de le calmer. «Après tout, Pompée a essayé de tuer Antoine. César ne peut quand même pas laisser passer ça ?» Vorenus, le légaliste, lui exprime ses doutes, rappelant qu'ils savent tous deux très bien que c'est Pullo qui a été attaqué par le gladiateur, non Antoine. Toutefois il jure de ne jamais dévoiler la vérité.

2/16. Alors que Rome se prépare pour la guerre, Atia paniquée s'apprête à quitter la cité. Pendant ce temps, de l'autre coté de la ville, Niobé conserve son calme. Elle va chercher son bébé chez sa fille aînée, Vorena, et commence à allaiter l'enfant.

EPISODE 3
Le venin de Cerbère (An Owl in a Thornbush)
(11 septembre 2005, HBO)
Réal. : Michael APTED
Scén. : Bruno HELLER

César envoie Vorenus, Pullo et quelques Ubiens en éclaireurs pour évaluer les défenses de Pompée. Enfreignant les ordres de César, Pullo charge un groupe de soldats de Pompée qui bloque l'accès à la ville. Atia et sa famille essuient les huées des partisans de Pompée. Celui-ci est informé de l'avance des troupes de César et déclare à Caton et Cicéron qu'il va opérer un retrait vers le sud.

 

rome - pullo & eirene

Pullo rencontre Eiréné, esclave des voleurs de l'or du Sénat

 

3/1. César et son avant-garde sont à trente milles de Rome. Il charge Vorenus, Pullo et quelques cavaliers ubiens d'aller observer les défenses de Pompée. Ses instructions sont strictes : avancer seulement jusqu'à ce qu'ils rencontrent de la résistance. «Il n'y aura aucun viol, pillage, destruction ou proscription», ajoute-t-il en remettant à Vorenus une proclamation à afficher au Forum, au cas où la patrouille réussirait à entrer dans la ville.
«Ton centurion a l'air maussade. Peut-on se fier à lui ?» demande César à Marc Antoine. Le légat lui répond : «C'est un pur et dur de la XIIIe, qui te suivrait jusque dans le trou-du-cul de Pluton... Mais il a ce côté «catonien» qui lui fait croire que nous commettons un sacrilège.» César concède qu'il a peut-être raison. Mais Antoine relativise : «Si nous perdons, c'est un crime. Si nous gagnons, ce n'est est pas un.» Comme pour se justifier, César lui répond : «Je ne cherche aucune tyrannie. Je défends simplement mes droits».

3/2. Au bivouac, Vorenus se confie à Pullo. La proximité de la mort (il a conscience d'avoir trahit la République, d'être du mauvais côté), mais surtout l'hostilité de sa femme le fait souffrir : «Qui priera Pluton et Proserpine en mon nom et versera du vin sur ma tombe ?» Tu fais tout pour te faire haïr, lui avoue Pullo.

3/3. Dans la ville enténébrée, un homme vêtu d'un tablier de boucher entre précipitamment dans la maison de Vorenus, effrayant Niobé. «Je veux voir mon fils !», hurle-t-il, regardant fixement Lucius dans son berceau. Niobé lui crie de rester loin d'elle, mais capitule lorsque celui-ci la prend dans ses bras et l'embrasse. «Je ne t'ai jamais aimé, lui dit-elle en larmes. J'ai pensé que Vorenus était mort... tu en as profité.» «Tu peux te mentir à toi-même, mais pas à moi», répond l'homme, qui refuse de s'en aller. Niobé le menace d'un couteau. «Si tu n'acceptes pas mon amour, tue-moi. Ton mari est perdu, et tu le sais.» Juste comme elle le repousse, sa fille les interrompt et l'homme se sauve. Vorena, l'aînée, encourage sa mère d'avouer à son père la vérité. «Tu as pensé qu'il était mort. Papa comprendra.» «Non, il nous tuerait toutes, répond Niobé. Tu as juré de garder le secret.»

3/4. Lorsque le lendemain ils tombent sur une patrouille pompéienne, Pullo désobéissant entraîne les barbares ubiens au carnage. Un officier ennemi réussit à s'enfuir et court prévenir Pompée à Rome, où il décrit les Ubiens comme d'«horribles monstres velus sur des chevaux noirs, avec de longues épées dangereuses comme des faux».
«Ils sont à 30.000 pas de Rome,
constate Pompée. César n'a aucune éthique : ce n'est pas la saison pour la guerre (6) Cicéron, tout pâle : «Tu crois qu'il va attaquer maintenant ?» «Evidemment. Mais il me faut quatre jours pour rameuter mes troupes, et César n'est qu'à deux jours d'ici. Retirons-nous à Corfinium.» L'intransigeant Caton est plus que dubitatif quant à cette «retraite stratégique» : «Tu as perdu Rome sans tirer ton épée !»

3/5. La foule aveugle des partisans de Pompée attaque les demeures des césariens notoires, dont la maison d'Atia, nièce de César. Celle-ci a confié sa sécurité à son amant maquignon Timon («Mais qu'est-ce là Timon ? Tu s'es mis du parfum ? L'odeur du crottin te va mieux»), qui a engagé quelques gros bras. Auprès d'elle se tiennent Brutus et Servilia, tandis que déjà une torche lancée par dessus les toits tombe dans le péristyle. Indécrottable snob, Brutus pérore : «Abandonner César maintenant, ce serait nous plier à un effet de mode !» «La chance nous sourit, murmure impassible Atia. Nous allons être battues, violées et écartelées. Ces brutes ne nous lâcheront pas. [A Servilia et Brutus :] Vous pouvez passer la nuit ici, si vous voulez.» Elle maudit son oncle : «Si César était ici, je le poignarderais dans le cou. Il nous a ruinés... Nos amis les plus proches nous ont abandonnés.» Un bélier ébranle les portes de sa demeure et Atia, toujours maîtresse femme, distribue les rôles : qui égorgera qui, avant de se suicider. Octavie refuse de consentir à mourir de la main de sa mère; Octave se fait fort d'être capable de s'occuper de lui même («Comme il est mignon !», persifle sa mère). C'est alors que le silence se fait palpable. Les assiégeants ont décampé, ne laissant comme témoignage de leur passage que des inscriptions aussi élogieuses que ATIA FELLAT[RIX ?] barbouillés en rouge sur les montants de sa porte d'entrée.

3/6. Pendant qu'il déménage à la cloche de bois, Pompée confie à Durio, un de ses officiers, la mission de déménager autant d'or que possible, du trésor public conservé sur le Capitole (7).
A l'aube, sur le Forum, le crieur public lit l'édit de Pompée à l'adresse des citoyens de Rome : tous les nobles et chevaliers doivent quitter la ville; ceux qui resteront, de même que les plébéiens et les prolétaires qui pactiseront avec les traîtres, seront considérés des ennemis de Rome.
Les familles patriciennes se voient donc contraintes de choisir leur camp. Brutus choisit de rejoindre Pompée. «César est mon ami le plus cher, mais ce qu'il a fait... La République est plus importante que n'importe quelle amitié !...» Sa mère Servilia, quant à elle, toujours amoureuse, décide d'attendre le retour de César. Son fils l'avertit : «Tu es aveuglée par un désir impossible. Achète-toi plutôt, au marché, un bon et grand Cyrénéen...»

3/7. Après avoir vu la fortune de sa maison tomber et se relever du jour au lendemain, Atia reprend du poil de la bête. Un de ses clients, Proculus, fait tout soudain sa réapparition : on ne l'avait plus vu car il avait un goitre. Tel autre pompéien notoire, Numa, proteste de sa fidélité à César. «Tu as surtout peur qu'on pille tes entrepôts une fois parti. Il t'en coûtera 5.000 deniers pour ma protection.» Et puisque les rues sont jonchées de cadavres victimes de règlement de compte, c'est le moment pour Atia de régler les siens : que Timon liquide son ex-gendre Glabius, dont le souvenir cristallise la rancune d'Octavie.
Les lourds coffres de lingots d'or sont chargés sur un char à bœuf qui s'ébranle dans la matinée. Mais au lieu de suivre l'armée pompéienne en direction du sud par la voie Appienne, les soldats choisissent une toute autre route. Le décurion Appius poignarde Durio. Et le voici avec ses camarades, déguisés en bouviers, enlevant en chemin une malheureuse jeune fille qui passait par là, Eiréné... Ils n'iront pas bien loin. Dans la campagne, les voleurs sont interceptés par Vorenus, Pullo et les Ubiens. Leurs déguisements ne trompent pas le sagace centurion qui a remarqué les caligæ de légionnaire qu'ils ont conservés. Les prenant pour des espions, la patrouille césarienne les liquide (sauf Appius, qui s'échappe à cheval dans les bois) et repart en abandonnant le chariot et la captive enchaînée. Constatant que la ville est quasiment abandonnée, Vorenus est perplexe. «Les soldats de la République ne courent pas ainsi... ce doit être un stratagème, une ruse.» Pullo, qui trouvait la jeune fille à son goût, reproche une fois de plus le manque de cœur de Vorenus, dont l'unique obsession est d'entrer dans Rome pour y afficher la déclaration de César.

3/8. Sur le Forum, Vorenus lit à haute voix la proclamation de César et la cloue aux portes du Sénat : «Citoyens, je suis revenu en Italie dans l'unique but de revendiquer mes droits légaux et moraux. Je n'ai aucune aspiration à un pouvoir illégal... Il n'y aura pas de proscriptions. Mes adversaires qui feront soumission seront amnistiés. Les autres ne seront pas inquiétés, tant qu'ils ne prendront pas les armes contre moi.»

3/9. Maintenant Vorenus peut décrocher le glaive qu'il porte sur son flanc et de dépouiller son uniforme. Etant déjà traître et rebelle, il peut bien aussi être déserteur. Il verse quelques gouttes de son sang sur l'autel d'une petite chapelle consacrée à la déesse Vénus, qu'il prie de rendre l'amour de sa femme à Titus Vorenus de la tribu Stellatina, ancien centurion de la première cohorte de la XIIIe légion.

3/10. Retour chez lui, Vorenus met à profit tous les bons conseils de Pullo relatifs à l'art de parler aux femmes. «Tu es belle. (...) Quand je t'ai épousée tu n'avais que treize printemps, et je suis tout de suite parti à la guerre. Je ne connais rien des femmes. Je ne connais que la guerre, et ce n'est pas utile. (...) Le passé est passé. Commençons maintenant.» Emue, Niobé pleure de reconnaissance, elle lui avouerait bien son secret, mais il ne la laisse pas parler.

3/11. Sur le chemin du retour [tiens, où sont passés les Ubiens ?] Pullo voit son insolente bonne fortune se manifester à nouveau. Le char à bœuf est toujours là, avec Eiréné enchaînée. C'est alors que Pullo découvre les six énormes coffres remplis de lingots d'or. En vitesse, il endosse un sayon par-dessus sa cotte de mailles et cherche à se fondre dans la nature avec ce butin inespéré. Non loin de là, la colonne conduite par César et Marc Antoine marche sur Rome.

Suite…

NOTES :

(1) L'épisode ne fait pas la moindre allusion à la possible paternité de César. Mais n'est-elle pas supposée «connue» du public ? - Retour texte

(2) L'épisode passe sous silence le passé de Pompée, le provincial, l'homme du commun maintenant érigé héros national après avoir conquis l'Espagne et la Syrie. - Retour texte

(3) Forculus est le dieu des battants de porte. - Retour texte

(4) Il y a une petite incohérence dans la biographie de Vorenus. Le troisième épisode nous apprend que Vorenus a épousé Niobé alors qu'elle n'avait que treize printemps, et qu'il est parti à la guerre tout de suite après. Ce qui explique son manque d'expérience, sa maladresse avec les femmes.
Lorsqu'il revient de la guerre huit années plus tard, Vorenus se retrouve père de deux filles âgées respectivement de 14 et 18 ans (VF) (ou de 8 et 13 ans, selon le sous-titrage néerlandais de la version passée sur Canvas). Ces deux versions sont d'accord au moins sur un point : il y a un décalage de 4 ou 5 ans entre Vorena Major et Vorena Minor, ce qui implique que même si la cadette naquit neuf mois après le départ de son père à la guerre, celui-ci avait vécu avec leur mère au moins cinq-six ans, voire onze ans si, comme l'affirme la VF, l'aînée a aujourd'hui dix-huit ans !
Cette incohérence est assez inexplicable, surtout si l'on veut bien considérer qu'elle ressort des données contenues dans les trois premiers épisodes lesquels ont tous trois le même scénariste, Bruno Heller, et le même réalisateur, Michael Apted. - Retour texte

(5) Spes, déesse de l'espérance.- Retour texte

(6) Les campagnes militaires commencent normalement au printemps, et nous sommes en janvier. - Retour texte

(7) Dans le Temple de Saturne sur le Forum, au pied du Capitole. - Retour texte