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Vercingétorix
(Jacques Dorfmann, France-Canada 2000)

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Pages précédentes :

I. Ami si tu tombes...

II. «I'am a poor lonesome vergobret...»

III. L'offensive médiatique

IV. Vercingétorix sur le grand écran

V. La Guerre des Gaules revue et corrigée

VI. Une ellipse majeure : l'expédition en Bretagne

VII. Le siège d'Alésia

VIII. Roi gaulois... ou mérovingien ?

Sur cette page :

X. Fiche technique

XI. Discographie

LE RÊVE D'UN HOMME
CHANT DE MORT D'ALÉSIA
FÊTE DE BIBRACTE
Pierre Charvet (compositeur)
Sonia Lacen (interprète)

XII. Bibliographie

Articles
BD
Récit romanesque
Autres ouvrages (essais et romans confondus)
Alésia
La Gaule
Polémique

XIII. Scénario

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XIV. Conception et tournage du film

XV. Critiques

XVI. Appendices

vercingetorix - DVD
 

X. Fiche technique

Vercingétorix
Vercingétorix («Vous connaissez son nom. Découvrez sa légende...») [FR]
France - Canada (1), 2000
t.o. Vercingétorix, la Légende du Druide Roi / Vercingétorix [t/trav.] / Druids [t/trav.]
CDN : Druids

Prod. : Eiffel Productions - TF1 International - Transfilm - Productions Druides Inc. (2) - M6 - France Telecom - Intermarché (avec le concours de la Mutualité Française et la participation de Canal +, du Ministère de la Culture et de la Communication, du C.N.C. et de Téléfilm Canada [3]) / Cinémascope / 122'

Fiche technique
Réal. : Jacques DORFMANN; Scén. : Rospo PALLENBERG (4), Norman SPINRAD (5), Jacques DORFMANN (Hist.: Anne de LESELEUC (6) & Jacques DORFMANN); Images : Stefan IVANOV & Plamen SOMOV; Prod. : Jacques DORFMANN (prod.) & Denis CHARVET (assist. prod.); Prod. assoc. : Claude LÉGER, Patrick SANDRIN, Denis CHARVET (S.M.K. Ltd); Prod. exéc. : Patrick SANDRIN (Sofilm, Bulgarie); Réal. 2e éq. : Pierre MAGNY; Chef. op. 2e éq. : Allen SMITH; Mont. : Marie CASTRO-VASQUEZ; Décors : Didier NAERT; Costumes : Edith VESPÉRINI; Dir. art. : Anastas YANAKYEV. - Makeup Department : Sano De PERPESSAC (key hair stylist), Didier LAVERGNE (key makeup artist). - Production Management : Lubo ANEV (assistant unit manager), Eva BAKARDJIEVA (assistant unit manager), Tomas CHIVATCHEV (assistant unit manager), Gueorgui CHOPOV (assistant unit manager), Assen DREMDJIEV (assistant unit manager), George JARDON (post-production supervisor), Rousy LYUTSKANOV [Roussi LUTSKANOV] (production manager), Aleksandr MARINOV [Alexandre MARINOV] (assistant unit manager), Laetitia MARTINONI (assistant production manager), Nikolai MOMTCHILOV (assistant unit manager), Philippe PHILIPOV (unit manager), Vasil RADOEV (assistant unit manager), Petya STAMENKOVA (assistant unit manager). - Second Unit Director or Assistant Director : Victor BOJINOV (1st assist. director), Gilles CANNATELLA (1st assist. director), Karine DINEV (2nd assist. director [2e éq.]), Ivelina FESTCHIEVA (assistant director), Hristo JIVKOV (assistant director), Ilka VALCHEVA (assistant director). - Art Department : Krasimir ANDREEV (art assistant), Venelin ANDRÉEV (art assistant), Bertrand CLERQ-ROQUES (1st assist. art director), Michel CONCHE (property master), Vessela IVANOVA (art assistant), Robert Le CORRE (set propman), Iren MURATOVA (art assistant), Christo PETROV (assistant property master), Prolet Gueorguieva POLIA (property master), Borislav RADOVANOV (construction manager), Ilian SIMÉONOV (art assistant), Guéorgui TODOROV (art assistant), Petko TODOROV (assistant property master), Ventzislav ULOV (assistant property master), Ivan ZLATEV (assistant property master). - Sound Department : Pierre-Jules AUDET (dialogue editor), Philippe ESPANTOSO (dialogue mixer), Maxime FERLAND (boom operator), Julian FISCHER (sound re-recording mixer), Claude HAZANAVICIUS (sound recordist), Pierre LAROCHE (assistant sound re-recording mixer), Stan SAKELLAROPOULOS (assistant dialogue editor), James ZIEGLER (stereo sound consultant : Dolby). - Effets spéciaux : Pasquale CATALANO (special effects), Massimo CIARAGLIA (special effects), Fabio TRAVERSARI (special effects supervisor). - Effets spéciaux visuels : Pascal CHARPENTIER (visual effects supervisor), Stéphanie DARGENT (matte painter). - Cascades : George KARLUKOVSKI (cascadeur), Dimitar KEHAYOV (coordination cascades équestres), Velizar PEEV (cascadeur), Stanimir STAMATOV (cascadeur), Raicho VASILEV (cascadeur). - Divers : Petar ANEV (grip), Marie BEAULIEU (script-girl), Victor BOJINOV (casting Bulgarie), Catherine BRELET (assistant : Max Von Sydow), Victor CHICHOV (camera operator), Roberto De ANGELIS (steadicam operator), Magali DEBRABANDÉRE (assistant editor), Desislav DIMITROV (grip), Aure GOURMANEL (assistant editor), Robi GRIKOV (assistant electrician), Penko IVANOV (grip), Irena Maximova KIRKOVA (costumer), Nina KIROVA (script supervisor), Ilio KOTYRANTCHEV (video assist operator), Borislav KRASTANOV (assistant electrician), Grégoire LORDEREAU (assistant editor), Zheko MANEV [Jeko MANEV] (assistant camera), Nicolas MARTIN (assistant camera), Éric MICHEL (production assistant), Milena MIHAYLOVA (steadicam assistant), Tchavdar MINEV (grip), Anton NAKOV (1st assist. camera), Dimitar NIKOLOV (key grip), Emil PENEV (assistant camera), Valentin POPOV (gaffer), Konstantin POPROV (assistant electrician), Kossio POPROV (assistant electrician), Anton RANKOV (video assist operator), Christian REVER (color timer), Plamen SOKLEV (assistant electrician), Plamen SOMOV (camera operator), Emile STOITCHEV (grip), Plamen VASSILIEV (assistant electrician), Stefan YANEV (assistant electrician), Vassil YONTCHEV (grip), Nazzareno ZAMPERLA (maître d'armes), Aleksandr ZLATEV (assistant camera), Jean-Baptiste de LESCURE (assistant editor); Musique : Pierre CHARVET (Chanson «Le Rêve d'un Homme» interprétée par : Sonia LACEN [Mercury/Universal]).

Fiche artistique
Christopher LAMBERT (Vercingétorix) - Klaus Maria BRANDAUER (Jules César) - Max von SYDOW (Guttuart, l'Archidruide/Sporos [7]) - Inés SASTRE (Epona) - Denis CHARVET (Cassivelaun) - Bernard-Pierre DONNADIEU (Dumnorix) - Maria KAVARDJIKOVA (Rhia) - Yannis BARABAN (Litavic) - Vincent MOSCATO (Moscatos) - Jean-Pierre RIVES (chef teuton) - Jean-Pierre BERGERON (Diviciac) - Youri ANGELOV - Atanass ATANASSOV - J.P. BERGER - Patrice BISSONNETTE - Stefan DANAILOV - Paraskeva DJUKELOVA - Valentin GANEV - Assen KOUKOUCHEV - Boris LUKANOV - Mila LUTZKANOVA - Tzvetana MANEVA - André MÉLANÇON - Vassil MIHAJLOV - Aubert PALLASCIO - Djoko ROSIC [Jocko ROSSITCH] - Yossiv SARTCHADIJEV - Roussi TCHANEV - Georges TCHERKELOV - Desislava TENEKEDJIEVA - Marin YANEV - Vincent PEREZ.

DISTRIBUTION
FR/ Lolistar (sortie à Paris, 24 janvier 2001 - 350 [ou 400] copies)
BE/ Inédit en salle
EU/ MPAA: Rated R for violence and nudity.

NOTES
Tournage du 15 août au 15 novembre 1999. Extérieurs filmés en Bulgarie, près de Sofia (1999). Alésia : Belogradchik (Nord de la Bulgarie). Budget : 80 millions FF.

 

druids

L'affiche canadienne anglaise : Druids

XI. Discographie

• CD (single) : Sonia LACEN, Le rêve d'un homme/Vercingétorix, Mercury France/Universal Music, réf. 572791 2 LC 00268, P. 2001.
Thème VF : «Le rêve d'un homme», 4' 01" (Romain Hours/Pierre Charvet);
Thème V.Angl. : «Sacrifice», 4' 01" (Paul Breslin/Pierre Charvet).

LE RÊVE D'UN HOMME

I.
Les rivières ont un goût amer,
Une odeur de terre brûlée.
Et sur le sang que la pluie viendra noyer,
Le vent souffle des mots oubliés.

Tous ceux qui ensemble ont tout donné
Pour pouvoir vivre sans liens,
Gardent au fond du cœur comme un secret :
La flamme des songes anciens !

Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...

Il se lève et sans un seul regret, il s'en va vers l'horizon
Son chemin est déjà tracé : l'avenir lui donnera raison !
Il avance et arrive à la fin d'une histoire écrite avec du sang !
Mais il voit au loin des lendemains danser sur le fil du Temps...

Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...

II.
Il se lève et sans un seul regret, il s'en va vers l'horizon
Son chemin est déjà tracé : l'avenir lui donnera raison !
Il avance et arrive à la fin d'une histoire écrite avec du sang !
Mais il voit au loin des lendemains danser sur le fil du Temps...

Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...

Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...

... La peur s'efface !

• CD : BO Vercingétorix. Universal/Mercury, réf. 548 561 2 LC 00268 (P. 2001)
1. Le rêve d'un homme (4'01"); 2. Reste près de moi (3'37"); 3. Chant de mort d'Alésia (8'21"); 4. Générique (2'47"); 5. Le bûcher (1'34"); 6. Vengeance (1'12"); 7. Plaines en feu (2'38"); 8. Thème d'Epona (1'11"); 9. Bataille de Gergovie (3'52"); 10. Fête de Bibracte (1'46"); 11. Thème des Germains (2'11"); 12. Marche romaine (1'35"); 13. Marche gauloise (2'23"); 14. Rhia (0'52"); 15. Bataille d'Alésia (4'01"); 16. Reddition (5'08").

La bande son du film comporte deux mélopées en gaulois (8), écrites par le compositeur Pierre Charvet sur la base d'un lexique fourni par Anne de Leseleuc.
«Je n'ai fait que juxtaposer des mots en m'attachant surtout à leur sonorité, et ensuite à leur sens, commente Pierre Charvet. Je n'ai pas essayé de rendre une syntaxe.» Ces deux passages correspondent, sur le CD B.O., à : 3) «Chant de mort d'Alésia» et 10) «Fête de Bibracte». En voici la transcription.
 
CHANT DE MORT D'ALÉSIA

 

Texte de Pierre Charvet «Traduction»
Doro
Doro deivo
Doro deivo
Loca lanum
Albio belatos

La porte
La porte de dieu
La porte de dieu
La plaine aux tombeaux
Le haut monde des morts

 
FÊTE DE BIBRACTE  
Texte de Pierre Charvet «Traduction»

1. - Sego sego sego brivo
Tarah tarah tarah viro
Viro bogio brivo segovesos
Battu bellovesos

2. - Sego (sego)
Tarah (tarah)
Segovesos
Sego (sego)
Tarah (tarah)
Bellovesos

3. - Ande sego ande sego tarvos
Tara tara tara barditus

Viro bogio brivo balano
Battu belovesos

4. - Sego (sego)
Tarah (tarah)
Segovesos
Sego (sego)
Tarah (tarah)
Bellovesos

Victoire victoire victoire force
Tonnerre tonnerre tonnerre homme
Homme bataille force le victorieux
Battre le tueur

Victoire
Tonnerre
Le victorieux
Victoire
Tonnerre
Le tueur

Grande victoire grande victoire taureau
Tonnerre tonnerre tonnerre chant de guerre
Homme bataille force balano (9)

Battre le tueur

Victoire
Tonnerre
Le victorieux
Victoire
Tonnerre
Le tueur

Pierre Charvet (compositeur)
Né en 1968, Pierre Charvet est compositeur de musique contemporaine et enseignant à la prestigieuse Manhattan School of Music de New York. Sa musique a fait l'objet de plusieurs commandes (notamment de l'IRCAM) ainsi que de diffusions radios et télévisions en Europe et en Amérique du Nord.

«Vercingétorix est ma première musique de film. C'est le hasard de ma rencontre avec Jacques Dorfmann et son désir de travailler en véritable collaboration qui m'y ont poussés.
Je souhaitais créer une musique qui soit différente des musiques de films traditionnelles (orchestre «romantique» inspiré du XIXe s.) mais qui en accepte les conventions.
Pour ce faire j'avais décidé de trois axes de composition :

- une utilisation importante de sons électroniques (un gong de 50 cm de diamètre pour l'arrivée de l'armée romaine ou encore des sons de voix retraités par ordinateur);
- une instrumentation plutôt réduite, assez éloignée de l'orchestre symphonique traditionnel, mais sans cesse enrichie par les moyens technologiques;
- un langage assez «archaïsant» pour l'harmonie, inspiré de la musique d'avant le XVIe s., afin de donner cette couleur ancienne à ma musique.
 
Enfin, j'ai collaboré avec l'historienne Anne de Leseleuc. Le lexique qu'elle a constitué au cours de ses années de recherche m'a permis d'écrire des paroles de chansons en gaulois.
Ainsi, j'ai enregistré les joueurs du Stade Toulousain chantant la victoire de Gergovie, et la scène de la bataille d'Alésia dans laquelle la chanteuse répète en gaulois : le monde des morts, la plaine aux tombeaux...»

Sonia Lacen
(interprète du «Rêve d'un homme» et de «Reste auprès de moi»)

A 15 ans elle auditionne à Paris devant Philippe Bergmann qui va devenir son manager. Tout s'accélère alors pour elle. Elle signe chez Mercury puis part en tournée avec Johnny Hallyday, dans les plus grands stades... Avec pour apothéose le concert à Paris au Champ de Mars, aux pieds de la Tour Eiffel, devant plus de 500.000 personnes !
Parallèlement, c'est le rôle de Yasmina dans la comédie musicale Les 1.001 vies d'Ali Baba qui propulse Sonia sur le devant de la scène. Pendant un mois, elle envoûte par sa maturité vocale le public du Zénith de Paris, avant de partir en tournée en France, en Suisse et en Belgique.
Sonia chante deux titres de la B.O.F. Vercingétorix, dont «Le Rêve d'un homme», générique de fin du film... Et une fois encore, on ne peut que tomber sous le charme de la voix exceptionnelle de cette jeune artiste de 17 ans !

VIDÉOGRAMME
Vercingétorix, M6 Video, réf. 786281 (sortie en France 24 juillet 2001).
K7 : Vercingétorix, M6 Video, réf. 86281, Distr. : Gaumont-Columbia-Tristar Distribution. 112' (selon boîtier).

DVD : Vercingétorix, Zone 2, M6 Vidéo / Format 2.35 CinémaScope - 16/9 compatible 4/3 - Double couche / Langages : Français DD 5.1 / Sous-titres : Néant / Durée : 118 minutes / Suppléments : Commentaire audio du réalisateur. Reportage sur le tournage. Notes de production. Filmographies et biographies de l'équipe du film et des acteurs. Sujet «Grand Ecran» (3'). Bandes annonces / Chapitrage / Menus interactifs / Date de sortie DVD : 24 juillet 2001. Test sur DVDrama.
Réédition DVD : Collection Action. Les meilleurs films en DVD, contenu identique. Accompagné d'une brochure format A4.

XII. Bibliographie

Articles
Patrick GIRARD, «Vercingétorix, un chefaillon volontiers collabo», «Astérixation : Bové, le dernier des Gaulois ?» et «Affligeantorix ! Une parodie, non de l'art pompier», Dominique JAMET, «Malheur aux vaincus !» et Jean-Claude PERRIER, «Poète gaulois - Jean-Paul Savignac, un fan de Vercingétorix», Marianne, n° 196, 22-28 janvier 2001, pp. 68-73; Pascal MÉRIGEAU, «Gauloises, Gaulois !», Le Nouvel Observateur, n° 1890, 25-31 janvier 2001, p. 116; Aurélien FERENCZI, «Le bide du siècle, par Toutatis ! Jacques Dorfmann s'est trompé de correspondance à Alésia», Télérama, n° 2663, 27 janvier-2 février 2001, p. 41; Laurence HALOCHE, «Inès Sastre - Gauloise sans filtre» (interview), Le Figaro magazine, n° 1056, samedi 20 janvier 2001, pp. 78-79; Lisa NESSELSON, Variety, 29 janvier-4 février 2001, p. 44; Anthony BOREAU, «Lambert et contre tous», Le Film français, 2 février 2001; Marc TOULLEC, «Nos ancêtres les Gaulois avaient seulement peur que le ciel leur tombe sur la tête. C'est fait», Ciné Live, n° 43, février 2001, p. 52; J.-P. L. [Jean-Pierre LAVOIGNAT], «Une belle occasion manquée», Studio, n° 164, février 2001, p. 32; Gérard DELORME, «Histoire du général de Gaule», Première, n° 288, mars 2001, p. 45; «Vercingétorix, un Gaulois trahi par les siens» (dossier) : Anne LOGEAY, «Ces «irréductibles» Gaulois», Paul M. MARTIN, «Vercingétorix, victime de l'esprit de clocher», Nadine ROBERT, «Le péril gaulois : un mythe romain», Anne de LESELEUC, «Les meilleurs «bavards» de l'Antiquité» et Anne LOGEAY, «Le film vu par une historienne : Un héros bien tourmenté» et «Trois questions à la scénariste», Historia, n° 650, février 2001, pp. 52-73.

BD
  • Claude CARRÉ, Jean-Marie MICHAUD, Vercingétorix, Casterman, 2001, 48 p.
Récit romanesque
  • Anne de LESELEUC, Vercingétorix ou l'épopée des Rois gaulois, Ed. l'Archipel, 2001.
Autres ouvrages (essais et romans confondus)
  • CÉSAR, La Guerre des Gaules (trad. L.-A. Constans - présentation Régine Pernoud), Les Belles Lettres, 1961; rééd. Livre de Poche, n° 1.446-1.447, 1965, 511 p.;
  • CÉSAR, La Guerre des Gaules (1964) (trad., notes et préface Maurice Rat), Garnier-Flammarion, 1965, 249 p.;
  • CÉSAR, La Guerre en Gaule (morceaux choisis - trad. Arlette et Philippe Pilet), Paris, Arléa, 1991, 299 p.);
  • NAPOLÉON III, La Guerre des Gaules. Histoire de Jules César, illustrée de 32 cartes en couleur, avec un Précis des guerres de Jules César par NAPOLÉON IER (recomposition de l'ouvrage de 1866), Paris, Errance éd., 2001, 406 p.;
  • Camille JULLIAN, Vercingétorix (édition mise à jour et préfacée par Paul-Marie Duval, 1963), Nouvelles éditions Marabout, coll. «Marabout Université», n° 309, 1979, 318 p.;
  • P.-J. MARCEL, L'héritier de César, Fleuve Noir, 1970 (roman);
  • Jean MARKALE, Vercingétorix, Hachette, coll. «Littérature générale», 1982, 272 p. (biographie);
  • Michel RAMBAUD, L'art de la déformation historique dans les «Commentaires» de César, Hachette, 1953; Belles-Lettres, 1966 (rééd.);
  • Jacques HARMAND, Vercingétorix, Fayard, 1984, 420 p. (biographie);
  • André SIMON, Vercingétorix et l'Idéologie française, Paris, Imago, 1989, 162 p.;
  • Serge LEWUILLON, Vercingétorix ou le mirage d'Alésia, Bruxelles, Complexe, coll. «Questions d'Histoire», février 1999, 224 p.;
  • Colleen McCULLOUGH, La conquête gauloise (Les Maîtres de Rome/7) (1997), L'Archipel, 2000 (roman);
  • Georges BORDONOVE, Vercingétorix (La véritable histoire de Vercingétorix), Pygmalion-Serge Watelet, 1978; rééd. Presses-Pocket, n° 11.120, décembre 2000, 227 p. (biographie romancée);
  • Christian GOUDINEAU, Le dossier Vercingétorix, Actes Sud-Errance, février 2001, 345 p.;
  • Paul MARTIN, Vercingétorix, Perrin;
  • Jean-Michel THIBAUX, Vercingétorix, Plon (roman).
Alésia
  • Jérôme CARCOPINO, Alésia et les ruses de César, Flammarion, 1958, 219 p.;
  • Michel RAMBAUD, L'art de la déformation historique dans les Commentaires de César (1963), Belles-Lettres, 1966 (rééd.);
  • Liliane DUTRAIT, «Dossier : La bataille d'Alésia», Préhistoire et archéologie, n° 37, décembre 1981, pp. 21-36;
  • COLLECTIF, «Alésia», Les dossiers de l'histoire, n° 38, juillet-août 1982, n° 40, novembre-décembre 1982 et n° 43, mai-juin 1983 (débat autour de la localisation d'Alésia à Syam-Cornu, en Franche-Comté - soutenue par André Berthier);
  • Joël LE GALL, Alésia. Le siège de la forteresse gauloise par César. La ville gallo-romaine. Le culte de sainte Reine, Guides archéologiques de la France, Ministère de la Culture, Imprimerie Nationale, 1985, 88 p.;
  • Danièle BERTIN & Jean-Paul GUILLAUMET, Bibracte (Saône-et-Loire). Une ville gauloise sur le mont Beuvray, Guides archéologiques de la France, Ministère de la Culture, Imprimerie Nationale, 1987, 109 p.;
  • Archéodrome Beaune-Tailly, Guide de Visite, Paris, Société d'Editions Régionales (CIDEV S.A.), 1991 (2e éd.), 44 p.;
  • «Alésia. Comment un oppidum gaulois est entré dans l'Histoire» - Dossiers d'Archéologie, n° 305, juillet-août 2005 (Dijon, Editions Faton).
 

alesia

«Alésia. Comment un oppidum gaulois est entré dans l'Histoire» - Dossiers d'Archéologie, n° 305, juillet-août 2005 (Dijon, Editions Faton)

La Gaule
  • COLLECTIF, «Les Gaulois», Les dossiers de l'histoire, n° 29, janvier-février 1981 et n° 31, mai-juin 1981;
  • Gérard COULON, Les Gallo-Romains. Au carrefour de deux civilisations, Armand Colin, coll. «Civilisations», 1985, 256 p.;
  • Pierre PINON, La Gaule retrouvée, Gallimard, coll. «Découvertes», n° 103, 1991, 176 p.;
  • Christiane ELUÈRE, L'Europe des Celtes, Gallimard, coll. «Découvertes», n° 158, 1992, 176 p.;
  • Christian GOUDINEAU (propos recueillis par Annick MIQUEL) & Jean-Louis CADOUX, «Dossier : La vérité sur les Gaulois», L'Histoire, n° 176, avril 1994, pp. 32-51;
  • Jean-Claude GRENIER (et Nicolas ANCELLIN, Caroline GROSS, Olivia BUFFI, Jean GIRBAS, Henri de SAINT-BLANQUAT) - photos aériennes de Georg GERSTER, «Voyage aux origines de la France - La Gaule vue du ciel», Géo, n° 237, novembre 1998, pp. 68-134;
  • François GIRON (textes) (et collab. Christian GOUDINEAU) et Jean-Claude GOLVIN (dessins), «La Gaule romaine», Le Point, n° 1404, vendredi 13 août 1999, pp. 87-138;
  • Venceslas KRUTA, Les Celtes. Histoire et dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, R. Laffont, coll. «Bouquins», 2000, 1.005 p.;
  • Gérard COULON & Jean-Claude GOLVIN, Voyage en Gaule romaine, Actes Sud-Errance, 2002, 185 p.
Polémique
  • Jean-Paul SAVIGNAC, Merde à César, La Différence, 190 p.;
  • Jean-Paul SAVIGNAC, Le Chant de l'initié, La Différence, 90 p.

XIII. Scénario

 
[Un cercle de mégalithes. Les druides processionnent en suivant les cercles de la Roue du Destin]
[L'ARCHIDRUIDE GUTTUART] : (...) Chaque peuple, chaque tribu a besoin d'une légende. Chaque bataille a besoin d'un héros. [Il désigne une comète, dans le ciel :] Regardez, c'est le signe de la venue d'un roi.
[DRUIDE 1] : La venue d'un roi ?
[DRUIDE 2] : Nous n'avons plus de roi en Gaule !
[DRUIDE DIVICIAC] : Peut-être alors les Romains... ?
[UN DRUIDE] : Mais eux non plus, n'ont plus de rois !
 

Nous sommes en -60 av. n.E. Doué d'un sens politique aigu, le magistrat des Arvernes, Celtill pressent comme une menace l'immixtion dans les affaires de la Gaule des Romains, «amis» des Eduens. Une menace au moins aussi dangereuse que celle que font peser les Germains, dont il a lui-même utilisé les services comme mercenaires... Celtill, ambitionne de devenir roi des Arvernes et d'abolir la république en vue de fédérer les Gaulois sous son sceptre, et d'ainsi résister à l'impérialisme romain. Une monarchie populaire ! Tout le contraire de cette république aristocratique «qui rend les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres», dont rêve son frère Gobannitio.
En plein conseil, où il s'est réuni avec des sénateurs arvernes et les représentants des Bellovaques (Mosa) et des Eduens (Dumnorix et Diviciac), il est attaqué par des Eduens, agents de César, qui lui volent l'antique couronne des rois gaulois et lui plantent une flèche dans le dos.
Avec l'appui du druide éduen pro-romain Diviciac, son frère Gobannitio prend le pouvoir et le condamne à être brûlé vif en place publique, sous les yeux de son fils, le jeune Vercingétorix, qui parvient à s'enfuir. Dumnorix, Commios l'Atrébate et Mosa la Bellovaque lui manifestent leur désapprobation en refusant d'assister au supplice de Celtill. «Ce n'est pas la loi que tu sers, mais les fausses couleurs de ta pestilentielle ambition», déclare Dumnorix (anticipant Montaigne). Ainsi Gobannitio sépare-t-il de son corps corrompu l'âme pure de son frère (10), qui disparaît dans les flammes, sous les yeux de son fils, le jeune Vercingétorix. «La magie de sa mort doit nous apprendre la leçon de son sacrifice», explique le druide Guttuart au jeune garçon. «Sache que sa mort lui appartient... Plus grande est la magie, plus grand est le prix à payer.»

Deux années passent. En -58, les troupes romaines envahissent la Gaule, pillant sans vergogne les populations que César veut asservir. Vercingétorix, le fils du chef arverne réprouvé, doit dès sa prime jeunesse faire face à son Destin. De son cercle de mégalithes, l'Archidruide Guttuart avait lu le présage dans le ciel de la Gaule - la comète annonçant la venue d'un roi. Dès lors, le jeune homme n'aura d'autre choix que de suivre la route dessinée par les astres.
Le jeune homme est éduqué à l'école des druides par le sage Guttuart, qui sous le déguisement de Sporos, barde errant, sillonne la Gaule, observant l'avancée des Romains. Rhia, la majestueuse druidesse-guerrière, l'entraîne au maniement de l'épée. «Si tu sais ce que tu veux, ton adversaire le voudra aussi.» «Pour ne faire qu'un avec ton glaive, tu dois vider ton esprit.» Mais elle l'avertit aussi, posant sa lame sur la nuque de son élève : «Alors le jeu sera terminé, et tu devras accomplir ton Destin.» Désigné par les astres, Vercingétorix a été choisi et éduqué dans un but bien précis : «Le savoir des rêves n'appartient qu'à celui qui rêve.»

Sur la route de Gergovie, Vercingétorix rencontre Jules César et son fidèle allié éduen, le druide Diviciac. Le Romain lui propose de régner sur les Arvernes, et d'entrer dans son alliance pour envahir la Bretagne. Le jeune homme accepte le cheval qui lui est offert, entre sans crier gare dans la maison de son oncle Gobannitio et l'abat froidement, ainsi qu'il s'était juré de le faire. Puis, il se fait reconnaître de ses sujets et leur propose de marcher aux côtés de César qui leur offre la moitié du butin. A la tête de la cavalerie gauloise, il rejoint le camp de César à Boulogne. Psychologue, le Romain se sert d'Epona, l'amie d'enfance de Vercingétorix, pour se l'attacher. Celle-ci, du reste, voue au conquérant romain une admiration sans bornes («Il est toujours sage de penser que César sait toujours ce qu'il doit savoir»), et s'acquitte de son rôle de public-relation avec beaucoup de conviction. En fait, le proconsul a l'intention d'envoyer en Bretagne les seuls Gaulois, qu'il espère bien ne jamais voir revenir. Dumnorix - un chef éduen peu porté pour la «collaboration» avec Rome -, considère avec méfiance le projet de César, et refuse de lui remettre ses deux fils en otages.

César le fait assassiner. Vercingétorix prend alors conscience de l'ambition sans scrupule du conquérant romain et retourne ses armes contre celui-ci. Il renvoie à César la main tranchée de son homme de main : «Rapporte à César ce qui appartient à César...» Vercingétorix comprend que c'est César qui, jadis, fut le véritable commanditaire de la mort de son père. Ayant retrouvé Rhia, après que les Romains aient massacré les druides - sauf Guttuart - ils scellent un pacte en buvant mutuellement leur sang. «Le jeu est terminé.»

Le jeune chef arverne prend le maquis, avec l'appui du peuple. «Gaulois, Gauloises...» proclame-t-il. Pratiquant la stratégie de la terre brûlée, Vercingétorix commence à tout doucement étrangler les légions. Déjà les officiers romains conseillent à César de ramener ses troupes en Italie. Mais il faut encore au chef arverne livrer aux flammes la ville de Bourges [Avaricum], qu'il ne peut défendre puisque, assiégé, il perdrait ainsi l'initiative. Aux notables venus le supplier d'épargner leur cité, il rétorque : «A cause de votre stupidité, César arracherait la victoire des mâchoires de la défaite dans lesquelles je le tiens.» Néanmoins, cédant aux insistances de ses compatriotes, Vercingétorix renonce à détruire Bourges. Ce faisant, il se trouve confronté à un véritable dilemme, car sa politique de la terre brûlée l'a obligé à d'abord faire le mal contre son peuple, pour pouvoir atteindre les Romains. Ceux-ci prennent la ville, font main-basse sur les approvisionnements qui y étaient stockés, et passent les habitants par le fil de l'épée, y compris les femmes et les enfants. C'est un échec pour sa stratégie. Vercingétorix, qui a cédé à ses partisans, rumine sa faiblesse. A présent, les importants stocks de vivres entreposés dans la ville sont aux mains des Romains. Et femmes, enfants, vieillards et combattants sont maintenant tous morts, au lieu d'avoir pris le maquis.

Embarrassé, l'Archidruide Guttuart philosophe dans le vide, alors que le roi attend de lui une solution concrète... «Le bien n'engendre pas la force, le mal non plus. Mais le mal appartient à ce monde des conflits humains dont on est tous prisonniers. C'est là le véritable piège.» «Tes propos incompréhensibles ne m'aident pas», répond-il. En représailles à la politique de la terre brûlée de Vercingétorix, César décide la «guerre totale», exterminant tout sur son passage. Certes, il a montré sa puissance et mis les armées gauloises à genoux, mais ce massacre, cette faute psychologique lui aliène définitivement les hésitants. Même son légat Brutus (11) en est écœuré. De leur côté, les chefs gaulois remettent en question le commandement de leur leader... qui les remet à leur place. Mais César vient de découvrir le secret des épées gauloises, dont la qualité est très inférieure à celle des glaives romains (après sept années de campagne, il était temps que les Romains s'en aperçoivent ! - N.d.M.E.). Il décide de marcher sur Gergovie, la capitale des Arvernes.

Croyant que Vercingétorix s'est enfermé dans sa capitale Gergovie, César s'apprête à l'y assiéger. Mais il a bientôt la désagréable surprise de voir sortir de la forêt la cavalerie ennemie. Ses alliés Eduens, commandés par Litavic, retournent leur veste et se joignent aux Arvernes. Même les femmes, se dénudant sur les murailles, déconcentrent l'assaillant romain en lui promettant de se donner à eux s'ils réussissent à pénétrer dans la ville. C'est un beau chaos, dont César se sort tête basse. Le Romain commence à estimer cet adversaire dont la puissance s'accroît de jour en jour, ce guerrier hors pair, initié des druides, sans cesse illuminé par ces visions à la fois glorieuses et tragiques qui jalonnent son chemin.

Après la bataille de Gergovie, les chefs gaulois pavoisent dans Bibracte, la capitale éduenne, où les a réunis Litavic. Epona y salue son libérateur tandis que brûle une grande effigie en osier de César. Mais Vercingétorix est sujet au doute, il pense que l'affrontement direct ne résoudra rien, et qu'écraser militairement les Romains obstinés ne fera que les exciter davantage. «Je ne veux pas d'une bataille, même si nous la gagnons. Et si nous la gagnons, Rome n'aura pas de repos jusqu'à ce qu'elle l'ait transformée en défaite.» Le roi arverne ne contrôle plus le processus qu'il a enclenché, et commence à comprendre l'inanité de la guerre, qui à long terme ne peut conduire qu'au désastre.
Tout de suite après, il se reprend et galvanise ses troupes : «Je vous mènerai à la victoire dans l'antre de la mort, au son du chant de guerre qui fait battre mon cœur.» Vercingétorix, à ce moment, fait dont de sa personne à la cause de la Liberté, et ce jusqu'à la dernière goutte de son sang. Maintenant, tout est clair dans son esprit : il est promis au sacrifice, et l'accepte.

S'enfermant dans Alésia, il a imaginé une nouvelle tactique, celle du hérisson. «Je croyais que vous vouliez tous une glorieuse bataille finale, comme César... Est-ce vraiment ce dont la Gaule a besoin ? Eh bien maintenant, c'est trop tard. (...) Les dés sont jetés». Les légions encerclent l'oppidum, mais le chef arverne espère bien faire encercler ses assiégeants avant que ceux-ci aient achevé de se fortifier derrière palissades et fossés. Il chasse dehors les chevaux de sa cavalerie, qu'il ne peut nourrir, parmi lesquels il glisse des émissaires chargés de lui ramener des renforts : «Chevauchez aux quatre vents. Rassemblez une immense armée et venez à notre secours. C'est votre défi, relevez-le. Vous serez le marteau et je serai l'enclume.» Hélas, c'est lui-même qui se retrouve pris dans un étau de fer : il a oublié que les Romains étaient inégalables dans les travaux de siège. Lorsqu'arrive une armée de secours gauloise, conduite par quatre généraux opposés - Commios l'Atrébate, les Eduens Litavic et Eporédorix, et son cousin l'Arverne Vercassivellaun -, il comprend qu'il a perdu la guerre : que peut-il faire contre ces Romains qui n'ont qu'un seul général en chef, et dont l'autorité est incontestée ?

Dans sa harangue, alors que dans la plaine s'élance l'armée de secours, qui attaque les retranchements romains sur tous les fronts, Vercingétorix ne peut promettre à ses troupes que la bataille et la mort : «Ensemble, nous deviendrons immortels.» La veille de la bataille, Rhia lui fait ses adieux : «Pour moi, le jeu est terminé. Il te reste à accomplir ton Destin. Afin que la Grande Roue n'écrase pas sous elle les peuples de Gaule que tu as réunis... va la retrouver [Epona]. Il n'y aura plus beaucoup d'autres nuits.»

L'aube se lève, et c'est à son tour de faire ses adieux à sa femme : «Il importe peu à la fin de gagner ce que ton ennemi va perdre, ou de perdre ce qu'il va gagner.» «Où tout cela va-t-il te mener ?», demande Epona. «Aussi loin que mon énergie me le permettra. Pour que la Grande Roue du Destin continue sa course, éternellement poussée par l'amour, aussi loin que la Nécessité l'exige.» L'intervention de la cavalerie germanique accorde une victoire totale aux Romains, un moment mis en difficulté.

Le lendemain, Vercingétorix enfourche son cheval blanc et se dirige vers le camp de César pour lui offrir sa reddition sans condition. Au jeune garçon qui l'accompagne jusqu'aux portes du camp, il laisse son torque d'or. «Je n'ai fais que commencer ce que je ne pourrai jamais terminer.»

Vercingétorix fait le tour du tribunal de César. «Je suis venu t'offrir l'éclat de ta victoire, que Rome validera, et dont elle assumera la reconnaissance perpétuelle, gravée dans quelque pierre indestructible, ou rappelée par des flammes éternelles.» César répond : «L'éclat de ma victoire fait peser plus encore les invisibles défaites de mon passé.» Puis, avec un soupçon de reproche : «Je t'ai offert d'être roi.» «Alors accepte la reddition d'un roi.» Il dépose ses armes aux pieds de César.

 
reddition vercingetorix
 
Ignorant encore la terrible fin qui l'attend, César goûte l'amertume de sa victoire machiavélique sur un être exceptionnel dont il n'aura jamais percé la véritable personnalité. Aux Ides de mars 44, le dictateur tombera sous le poignard de Brutus, mais «deux ans plus tôt, vers deux heures de l'après-midi», exécuté sur son ordre dans son cachot de la Tullianum, Vercingétorix l'aura précédé dans la tombe.
 
Suite…

 

NOTES :

(1) IMDb rajoute la Belgique, mais l'existence d'un coproducteur belge nous semble douteux. Bueña Vista (Belgique), qui devait y diffuser le film, y renonça. - Retour texte

(2) Les Productions Druides Inc. ne figurent pas au générique du film, mais sont mentionnées avec TF1 International et Eiffel Productions dans le press-book et sur la jaquette vidéo (à la place de Transfilm, au générique et sur l'affiche). - Retour texte

(3) Avec le concours de la Mutualité Française [et de S.M.K. Ltd, précise l'affiche] et la participation de Canal +, du Ministère de la Culture et de la Communication, du C.N.C. et de Téléfilm Canada, selon le générique. - Retour texte

(4) Scénariste du Seigneur des Anneaux. - Retour texte

(5) Un premier jet du scénario par Anne de Leseleuc fut «replâtré» par Norman Spinrad. - Retour texte

(6) Auteur des «Enquêtes de Marcus Aper». - Retour texte

(7) Certaines fiches ajoutent ce nom de Sporos, qui est le pseudonyme sous lequel se cache Guttuart lorsqu'il circule incognito. En fait, ce nom n'est nulle part utilisé dans le film; mais dans la BD l'Archidruide se présente à Vercingétorix enfant sous ce nom de «Sporos» (dans la scène correspondante du film, il se compare, lui, le poète errant, à un spore de champignon). - Retour texte

(8) Ces passages en «gaulois», se trouvent dans le film et non dans la chanson interprétée par Sonia Lacen. - Retour texte

(9)«Balano : mot dont je ne retouve plus la traduction» (Note de Pierre Charvet, qui a eu la gentillesse de nous communiquer le texte et sa traduction). - Retour texte

(10) Les Celtes croyaient à la réincarnation. - Retour texte

(11) Contrairement à ce que veut suggérer le film, ce Brutus jouant malhalilement du couteau contre un mât de la tente de César, ne saurait être le fils adultérin et assassin du dictateur (Marcus Junius Brutus), mais son légat Decimus Junius Brutus Albinus - le vainqueur des Vénètes -, celui qui prit Marseille pendant la guerre civile, puis défendit Mutina contre Marc Antoine. - Retour texte