|
|
|
Vercingétorix
(Jacques Dorfmann, France-Canada 2000)
Page 4/5
|
|
|
|
|
|
|
X. Fiche technique
Vercingétorix
Vercingétorix («Vous connaissez son nom. Découvrez
sa légende...») [FR]
France - Canada (1),
2000
t.o. Vercingétorix, la Légende du Druide
Roi / Vercingétorix [t/trav.] / Druids [t/trav.]
CDN : Druids
Prod. : Eiffel Productions - TF1 International - Transfilm -
Productions Druides Inc. (2)
- M6 - France Telecom - Intermarché (avec le concours
de la Mutualité Française et la participation de
Canal +, du Ministère de la Culture et de la Communication,
du C.N.C. et de Téléfilm Canada [3])
/ Cinémascope / 122'
Fiche technique
Réal. : Jacques DORFMANN; Scén. : Rospo PALLENBERG
(4),
Norman SPINRAD (5), Jacques
DORFMANN (Hist.: Anne de LESELEUC (6)
& Jacques DORFMANN); Images : Stefan IVANOV & Plamen
SOMOV; Prod. : Jacques DORFMANN (prod.) & Denis CHARVET (assist.
prod.); Prod. assoc. : Claude LÉGER, Patrick SANDRIN, Denis
CHARVET (S.M.K. Ltd); Prod. exéc. : Patrick SANDRIN (Sofilm,
Bulgarie); Réal. 2e éq. : Pierre MAGNY; Chef. op.
2e éq. : Allen SMITH; Mont. : Marie CASTRO-VASQUEZ; Décors
: Didier NAERT; Costumes : Edith VESPÉRINI; Dir. art. :
Anastas YANAKYEV. - Makeup Department : Sano De PERPESSAC
(key hair stylist), Didier LAVERGNE (key makeup artist). - Production
Management : Lubo ANEV (assistant unit manager), Eva BAKARDJIEVA
(assistant unit manager), Tomas CHIVATCHEV (assistant unit manager),
Gueorgui CHOPOV (assistant unit manager), Assen DREMDJIEV (assistant
unit manager), George JARDON (post-production supervisor), Rousy
LYUTSKANOV [Roussi LUTSKANOV] (production manager), Aleksandr
MARINOV [Alexandre MARINOV] (assistant unit manager), Laetitia
MARTINONI (assistant production manager), Nikolai MOMTCHILOV (assistant
unit manager), Philippe PHILIPOV (unit manager), Vasil RADOEV
(assistant unit manager), Petya STAMENKOVA (assistant unit manager).
- Second Unit Director or Assistant Director : Victor BOJINOV
(1st assist. director), Gilles CANNATELLA (1st assist. director),
Karine DINEV (2nd assist. director [2e éq.]), Ivelina FESTCHIEVA
(assistant director), Hristo JIVKOV (assistant director), Ilka
VALCHEVA (assistant director). - Art Department : Krasimir
ANDREEV (art assistant), Venelin ANDRÉEV (art assistant),
Bertrand CLERQ-ROQUES (1st assist. art director), Michel CONCHE
(property master), Vessela IVANOVA (art assistant), Robert Le
CORRE (set propman), Iren MURATOVA (art assistant), Christo PETROV
(assistant property master), Prolet Gueorguieva POLIA (property
master), Borislav RADOVANOV (construction manager), Ilian SIMÉONOV
(art assistant), Guéorgui TODOROV (art assistant), Petko
TODOROV (assistant property master), Ventzislav ULOV (assistant
property master), Ivan ZLATEV (assistant property master). - Sound
Department : Pierre-Jules AUDET (dialogue editor), Philippe
ESPANTOSO (dialogue mixer), Maxime FERLAND (boom operator), Julian
FISCHER (sound re-recording mixer), Claude HAZANAVICIUS (sound
recordist), Pierre LAROCHE (assistant sound re-recording mixer),
Stan SAKELLAROPOULOS (assistant dialogue editor), James ZIEGLER
(stereo sound consultant : Dolby). - Effets spéciaux
: Pasquale CATALANO (special effects), Massimo CIARAGLIA (special
effects), Fabio TRAVERSARI (special effects supervisor). - Effets
spéciaux visuels : Pascal CHARPENTIER (visual effects
supervisor), Stéphanie DARGENT (matte painter). - Cascades
: George KARLUKOVSKI (cascadeur), Dimitar KEHAYOV (coordination
cascades équestres), Velizar PEEV (cascadeur), Stanimir
STAMATOV (cascadeur), Raicho VASILEV (cascadeur). - Divers
: Petar ANEV (grip), Marie BEAULIEU (script-girl), Victor
BOJINOV (casting Bulgarie), Catherine BRELET (assistant : Max
Von Sydow), Victor CHICHOV (camera operator), Roberto De ANGELIS
(steadicam operator), Magali DEBRABANDÉRE (assistant editor),
Desislav DIMITROV (grip), Aure GOURMANEL (assistant editor), Robi
GRIKOV (assistant electrician), Penko IVANOV (grip), Irena Maximova
KIRKOVA (costumer), Nina KIROVA (script supervisor), Ilio KOTYRANTCHEV
(video assist operator), Borislav KRASTANOV (assistant electrician),
Grégoire LORDEREAU (assistant editor), Zheko MANEV [Jeko
MANEV] (assistant camera), Nicolas MARTIN (assistant camera),
Éric MICHEL (production assistant), Milena MIHAYLOVA (steadicam
assistant), Tchavdar MINEV (grip), Anton NAKOV (1st assist. camera),
Dimitar NIKOLOV (key grip), Emil PENEV (assistant camera), Valentin
POPOV (gaffer), Konstantin POPROV (assistant electrician), Kossio
POPROV (assistant electrician), Anton RANKOV (video assist operator),
Christian REVER (color timer), Plamen SOKLEV (assistant electrician),
Plamen SOMOV (camera operator), Emile STOITCHEV (grip), Plamen
VASSILIEV (assistant electrician), Stefan YANEV (assistant electrician),
Vassil YONTCHEV (grip), Nazzareno ZAMPERLA (maître d'armes),
Aleksandr ZLATEV (assistant camera), Jean-Baptiste de LESCURE
(assistant editor); Musique : Pierre CHARVET (Chanson «Le
Rêve d'un Homme» interprétée par
: Sonia LACEN [Mercury/Universal]).
Fiche artistique
Christopher LAMBERT (Vercingétorix) - Klaus Maria BRANDAUER
(Jules César) - Max von SYDOW (Guttuart, l'Archidruide/Sporos
[7])
- Inés SASTRE (Epona) - Denis CHARVET (Cassivelaun) - Bernard-Pierre
DONNADIEU (Dumnorix) - Maria KAVARDJIKOVA (Rhia) - Yannis BARABAN
(Litavic) - Vincent MOSCATO (Moscatos) - Jean-Pierre RIVES (chef
teuton) - Jean-Pierre BERGERON (Diviciac) - Youri ANGELOV - Atanass
ATANASSOV - J.P. BERGER - Patrice BISSONNETTE - Stefan DANAILOV
- Paraskeva DJUKELOVA - Valentin GANEV - Assen KOUKOUCHEV - Boris
LUKANOV - Mila LUTZKANOVA - Tzvetana MANEVA - André MÉLANÇON
- Vassil MIHAJLOV - Aubert PALLASCIO - Djoko ROSIC [Jocko ROSSITCH]
- Yossiv SARTCHADIJEV - Roussi TCHANEV - Georges TCHERKELOV -
Desislava TENEKEDJIEVA - Marin YANEV - Vincent PEREZ.
DISTRIBUTION
FR/ Lolistar (sortie à Paris, 24 janvier 2001 - 350 [ou
400] copies)
BE/ Inédit en salle
EU/ MPAA: Rated R for violence and nudity.
NOTES
Tournage du 15 août au 15 novembre 1999. Extérieurs
filmés en Bulgarie, près de Sofia (1999). Alésia
: Belogradchik (Nord de la Bulgarie). Budget : 80 millions FF.
|
|
L'affiche canadienne anglaise : Druids |
|
|
XI. Discographie
CD (single) : Sonia LACEN, Le rêve d'un
homme/Vercingétorix, Mercury France/Universal Music,
réf. 572791 2 LC 00268, P. 2001.
Thème VF : «Le rêve d'un homme», 4' 01"
(Romain Hours/Pierre Charvet);
Thème V.Angl. : «Sacrifice», 4' 01" (Paul
Breslin/Pierre Charvet).
LE RÊVE D'UN HOMME
I.
Les rivières ont un goût amer,
Une odeur de terre brûlée.
Et sur le sang que la pluie viendra noyer,
Le vent souffle des mots oubliés.
Tous ceux qui ensemble ont tout donné
Pour pouvoir vivre sans liens,
Gardent au fond du cur comme un secret :
La flamme des songes anciens !
Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...
Il se lève et sans un seul regret, il s'en
va vers l'horizon
Son chemin est déjà tracé : l'avenir lui
donnera raison !
Il avance et arrive à la fin d'une histoire écrite
avec du sang !
Mais il voit au loin des lendemains danser sur le fil du Temps...
Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...
II.
Il se lève et sans un seul regret, il s'en va vers l'horizon
Son chemin est déjà tracé : l'avenir lui
donnera raison !
Il avance et arrive à la fin d'une histoire écrite
avec du sang !
Mais il voit au loin des lendemains danser sur le fil du Temps...
Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...
Le rêve d'un homme et la mort en face
Leur corps à corps laissera des traces
Mais le jour se lève, la peur s'efface...
... La peur s'efface !
CD : BO Vercingétorix. Universal/Mercury,
réf. 548 561 2 LC 00268 (P. 2001)
1. Le rêve d'un homme (4'01"); 2. Reste près
de moi (3'37"); 3. Chant de mort d'Alésia
(8'21"); 4. Générique (2'47");
5. Le bûcher (1'34"); 6. Vengeance (1'12");
7. Plaines en feu (2'38"); 8. Thème d'Epona
(1'11"); 9. Bataille de Gergovie (3'52"); 10.
Fête de Bibracte (1'46"); 11. Thème
des Germains (2'11"); 12. Marche romaine (1'35");
13. Marche gauloise (2'23"); 14. Rhia (0'52");
15. Bataille d'Alésia (4'01"); 16. Reddition
(5'08").
La bande son du film comporte
deux mélopées en gaulois (8),
écrites par le compositeur Pierre Charvet sur la base
d'un lexique fourni par Anne de Leseleuc. «Je
n'ai fait que juxtaposer des mots en m'attachant surtout à
leur sonorité, et ensuite à leur sens, commente
Pierre Charvet. Je n'ai pas essayé de rendre une
syntaxe.» Ces deux passages correspondent, sur le
CD B.O., à : 3) «Chant de mort d'Alésia»
et 10) «Fête de Bibracte». En voici la transcription. |
|
|
CHANT DE MORT D'ALÉSIA
|
|
Texte de Pierre Charvet |
«Traduction» |
Doro
Doro deivo
Doro deivo
Loca lanum
Albio belatos |
La porte
La porte
de dieu
La porte de dieu
La plaine aux tombeaux
Le haut monde des morts
|
|
|
FÊTE DE BIBRACTE |
|
Texte de Pierre Charvet |
«Traduction» |
1. - Sego sego sego brivo
Tarah tarah tarah viro
Viro bogio brivo segovesos
Battu bellovesos
2. - Sego (sego)
Tarah (tarah)
Segovesos
Sego (sego)
Tarah (tarah)
Bellovesos
3. - Ande sego ande sego tarvos
Tara tara tara barditus
Viro bogio brivo balano
Battu belovesos
4. - Sego (sego)
Tarah (tarah)
Segovesos
Sego (sego)
Tarah (tarah)
Bellovesos |
Victoire victoire victoire force
Tonnerre tonnerre tonnerre homme
Homme bataille force le victorieux
Battre le tueur
Victoire
Tonnerre
Le victorieux
Victoire
Tonnerre
Le tueur
Grande victoire grande victoire taureau
Tonnerre tonnerre tonnerre chant de guerre
Homme bataille force balano (9)
Battre le tueur
Victoire
Tonnerre
Le victorieux
Victoire
Tonnerre
Le tueur
|
|
|
Pierre Charvet (compositeur)
Né en 1968, Pierre Charvet est compositeur de
musique contemporaine et enseignant à la prestigieuse
Manhattan School of Music de New York. Sa musique a fait
l'objet de plusieurs commandes (notamment de l'IRCAM) ainsi
que de diffusions radios et télévisions en
Europe et en Amérique du Nord.
«Vercingétorix est ma première
musique de film. C'est le hasard de ma rencontre avec Jacques
Dorfmann et son désir de travailler en véritable
collaboration qui m'y ont poussés.
Je souhaitais créer une musique qui soit différente
des musiques de films traditionnelles (orchestre «romantique»
inspiré du XIXe s.) mais qui en accepte les conventions.
Pour ce faire j'avais décidé de trois axes
de composition : |
- |
une utilisation importante de sons électroniques
(un gong de 50 cm de diamètre pour l'arrivée
de l'armée romaine ou encore des sons de voix
retraités par ordinateur); |
- |
une instrumentation plutôt réduite, assez
éloignée de l'orchestre symphonique traditionnel,
mais sans cesse enrichie par les moyens technologiques;
|
- |
un langage assez «archaïsant» pour
l'harmonie, inspiré de la musique d'avant le
XVIe s., afin de donner cette couleur ancienne à
ma musique. |
|
|
Enfin, j'ai collaboré avec
l'historienne Anne de Leseleuc. Le lexique qu'elle a constitué
au cours de ses années de recherche m'a permis d'écrire
des paroles de chansons en gaulois.
Ainsi, j'ai enregistré les joueurs du Stade Toulousain
chantant la victoire de Gergovie, et la scène de la
bataille d'Alésia dans laquelle la chanteuse répète
en gaulois : le monde des morts, la plaine aux tombeaux...» |
Sonia Lacen
(interprète du «Rêve d'un homme»
et de «Reste auprès de moi»)
A 15 ans elle auditionne à Paris devant Philippe Bergmann
qui va devenir son manager. Tout s'accélère alors
pour elle. Elle signe chez Mercury puis part en tournée
avec Johnny Hallyday, dans les plus grands stades... Avec pour
apothéose le concert à Paris au Champ de Mars, aux
pieds de la Tour Eiffel, devant plus de 500.000 personnes !
Parallèlement, c'est le rôle de Yasmina dans la comédie
musicale Les 1.001 vies d'Ali Baba qui propulse Sonia sur
le devant de la scène. Pendant un mois, elle envoûte
par sa maturité vocale le public du Zénith de Paris,
avant de partir en tournée en France, en Suisse et en Belgique.
Sonia chante deux titres de la B.O.F. Vercingétorix,
dont «Le Rêve d'un homme», générique
de fin du film... Et une fois encore, on ne peut que tomber sous
le charme de la voix exceptionnelle de cette jeune artiste de
17 ans !
VIDÉOGRAMME
Vercingétorix, M6 Video, réf. 786281 (sortie
en France 24 juillet 2001).
K7 : Vercingétorix, M6 Video, réf. 86281,
Distr. : Gaumont-Columbia-Tristar Distribution. 112' (selon boîtier).
DVD : Vercingétorix, Zone 2, M6 Vidéo /
Format 2.35 CinémaScope - 16/9 compatible 4/3 - Double
couche / Langages : Français DD 5.1 / Sous-titres : Néant
/ Durée : 118 minutes / Suppléments : Commentaire
audio du réalisateur. Reportage sur le tournage. Notes
de production. Filmographies et biographies de l'équipe
du film et des acteurs. Sujet «Grand Ecran» (3').
Bandes annonces / Chapitrage / Menus interactifs / Date de sortie
DVD : 24 juillet 2001. Test sur DVDrama.
Réédition DVD : Collection Action. Les meilleurs
films en DVD, contenu identique. Accompagné d'une brochure
format A4.
|
|
XII. Bibliographie
Articles
Patrick GIRARD, «Vercingétorix, un chefaillon volontiers
collabo», «Astérixation : Bové, le dernier
des Gaulois ?» et «Affligeantorix ! Une parodie, non
de l'art pompier», Dominique JAMET, «Malheur aux vaincus
!» et Jean-Claude PERRIER, «Poète gaulois -
Jean-Paul Savignac, un fan de Vercingétorix», Marianne, n° 196, 22-28 janvier 2001, pp. 68-73; Pascal MÉRIGEAU,
«Gauloises, Gaulois !», Le Nouvel Observateur, n° 1890, 25-31 janvier 2001, p. 116; Aurélien FERENCZI,
«Le bide du siècle, par Toutatis ! Jacques Dorfmann
s'est trompé de correspondance à Alésia»,
Télérama, n° 2663, 27 janvier-2 février
2001, p. 41; Laurence HALOCHE, «Inès Sastre - Gauloise
sans filtre» (interview), Le Figaro magazine, n° 1056, samedi 20 janvier 2001, pp. 78-79; Lisa NESSELSON, Variety,
29 janvier-4 février 2001, p. 44; Anthony BOREAU, «Lambert
et contre tous», Le Film français, 2 février
2001; Marc TOULLEC, «Nos ancêtres les Gaulois avaient
seulement peur que le ciel leur tombe sur la tête. C'est
fait», Ciné Live, n° 43, février 2001,
p. 52; J.-P. L. [Jean-Pierre LAVOIGNAT], «Une belle occasion
manquée», Studio, n° 164, février 2001,
p. 32; Gérard DELORME, «Histoire du général
de Gaule», Première, n° 288, mars 2001, p.
45; «Vercingétorix, un Gaulois trahi par les siens»
(dossier) : Anne LOGEAY, «Ces «irréductibles»
Gaulois», Paul M. MARTIN, «Vercingétorix, victime
de l'esprit de clocher», Nadine ROBERT, «Le péril
gaulois : un mythe romain», Anne de LESELEUC, «Les
meilleurs «bavards» de l'Antiquité» et
Anne LOGEAY, «Le film vu par une historienne : Un héros
bien tourmenté» et «Trois questions à
la scénariste», Historia, n° 650, février
2001, pp. 52-73.
BD |
- Claude CARRÉ, Jean-Marie MICHAUD, Vercingétorix,
Casterman, 2001, 48 p.
|
|
Récit romanesque |
- Anne de LESELEUC, Vercingétorix ou l'épopée
des Rois gaulois, Ed. l'Archipel, 2001.
|
|
Autres ouvrages (essais et
romans confondus) |
- CÉSAR, La Guerre des Gaules (trad. L.-A.
Constans - présentation Régine Pernoud),
Les Belles Lettres, 1961; rééd. Livre de
Poche, n° 1.446-1.447, 1965, 511 p.;
- CÉSAR, La Guerre des Gaules (1964) (trad.,
notes et préface Maurice Rat), Garnier-Flammarion,
1965, 249 p.;
- CÉSAR, La Guerre en Gaule (morceaux choisis
- trad. Arlette et Philippe Pilet), Paris, Arléa,
1991, 299 p.);
- NAPOLÉON III, La Guerre des Gaules. Histoire
de Jules César, illustrée de 32 cartes
en couleur, avec un Précis des guerres de Jules
César par NAPOLÉON IER (recomposition
de l'ouvrage de 1866), Paris, Errance éd., 2001,
406 p.;
- Camille JULLIAN, Vercingétorix (édition
mise à jour et préfacée par Paul-Marie
Duval, 1963), Nouvelles éditions Marabout, coll.
«Marabout Université», n° 309, 1979,
318 p.;
- P.-J. MARCEL, L'héritier de César,
Fleuve Noir, 1970 (roman);
- Jean MARKALE, Vercingétorix, Hachette,
coll. «Littérature générale»,
1982, 272 p. (biographie);
- Michel RAMBAUD, L'art de la déformation historique
dans les «Commentaires» de César,
Hachette, 1953; Belles-Lettres, 1966 (rééd.);
- Jacques HARMAND, Vercingétorix, Fayard,
1984, 420 p. (biographie);
- André SIMON, Vercingétorix et l'Idéologie
française, Paris, Imago, 1989, 162 p.;
- Serge LEWUILLON, Vercingétorix ou le mirage
d'Alésia, Bruxelles, Complexe, coll. «Questions
d'Histoire», février 1999, 224 p.;
- Colleen McCULLOUGH, La conquête gauloise (Les
Maîtres de Rome/7) (1997), L'Archipel, 2000
(roman);
- Georges BORDONOVE, Vercingétorix (La véritable
histoire de Vercingétorix), Pygmalion-Serge
Watelet, 1978; rééd. Presses-Pocket, n° 11.120, décembre 2000, 227 p. (biographie romancée);
- Christian GOUDINEAU, Le dossier Vercingétorix,
Actes Sud-Errance, février 2001, 345 p.;
- Paul MARTIN, Vercingétorix, Perrin;
- Jean-Michel THIBAUX, Vercingétorix, Plon
(roman).
|
|
Alésia |
- Jérôme CARCOPINO, Alésia et les
ruses de César, Flammarion, 1958, 219 p.;
- Michel RAMBAUD, L'art de la déformation historique
dans les Commentaires de César (1963),
Belles-Lettres, 1966 (rééd.);
- Liliane DUTRAIT, «Dossier : La bataille d'Alésia»,
Préhistoire et archéologie, n° 37,
décembre 1981, pp. 21-36;
- COLLECTIF, «Alésia», Les dossiers
de l'histoire, n° 38, juillet-août 1982, n° 40, novembre-décembre 1982 et n° 43, mai-juin 1983
(débat autour de la localisation d'Alésia
à Syam-Cornu, en Franche-Comté - soutenue
par André Berthier);
- Joël LE GALL, Alésia. Le siège
de la forteresse gauloise par César. La ville gallo-romaine.
Le culte de sainte Reine, Guides archéologiques
de la France, Ministère de la Culture, Imprimerie
Nationale, 1985, 88 p.;
- Danièle BERTIN & Jean-Paul GUILLAUMET, Bibracte
(Saône-et-Loire). Une ville gauloise sur le mont
Beuvray, Guides archéologiques de la France,
Ministère de la Culture, Imprimerie Nationale,
1987, 109 p.;
- Archéodrome Beaune-Tailly, Guide de Visite,
Paris, Société d'Editions Régionales
(CIDEV S.A.), 1991 (2e éd.), 44 p.;
- «Alésia. Comment un oppidum gaulois
est entré dans l'Histoire» - Dossiers d'Archéologie, n° 305, juillet-août 2005 (Dijon, Editions Faton).
|
|
«Alésia. Comment un
oppidum gaulois est entré dans l'Histoire»
- Dossiers d'Archéologie, n° 305, juillet-août 2005 (Dijon, Editions Faton) |
|
|
La Gaule |
- COLLECTIF, «Les Gaulois», Les dossiers
de l'histoire, n° 29, janvier-février 1981
et n° 31, mai-juin 1981;
- Gérard COULON, Les Gallo-Romains. Au carrefour
de deux civilisations, Armand Colin, coll. «Civilisations»,
1985, 256 p.;
- Pierre PINON, La Gaule retrouvée, Gallimard,
coll. «Découvertes», n° 103, 1991,
176 p.;
- Christiane ELUÈRE, L'Europe des Celtes,
Gallimard, coll. «Découvertes», n° 158, 1992, 176 p.;
- Christian GOUDINEAU (propos recueillis par Annick MIQUEL)
& Jean-Louis CADOUX, «Dossier : La vérité
sur les Gaulois», L'Histoire, n° 176, avril
1994, pp. 32-51;
- Jean-Claude GRENIER (et Nicolas ANCELLIN, Caroline GROSS,
Olivia BUFFI, Jean GIRBAS, Henri de SAINT-BLANQUAT) -
photos aériennes de Georg GERSTER, «Voyage
aux origines de la France - La Gaule vue du ciel»,
Géo, n° 237, novembre 1998, pp. 68-134;
- François GIRON (textes) (et collab. Christian
GOUDINEAU) et Jean-Claude GOLVIN (dessins), «La
Gaule romaine», Le Point, n° 1404, vendredi
13 août 1999, pp. 87-138;
- Venceslas KRUTA, Les Celtes. Histoire et dictionnaire.
Des origines à la romanisation et au christianisme,
R. Laffont, coll. «Bouquins», 2000, 1.005
p.;
- Gérard COULON & Jean-Claude GOLVIN, Voyage
en Gaule romaine, Actes Sud-Errance, 2002, 185 p.
|
|
Polémique |
- Jean-Paul SAVIGNAC, Merde à César,
La Différence, 190 p.;
- Jean-Paul SAVIGNAC, Le Chant de l'initié,
La Différence, 90 p.
|
|
|
XIII. Scénario
|
[Un
cercle de mégalithes. Les druides processionnent
en suivant les cercles de la Roue du Destin]
[L'ARCHIDRUIDE GUTTUART] : (...) Chaque peuple, chaque
tribu a besoin d'une légende. Chaque bataille a besoin
d'un héros. [Il désigne une comète,
dans le ciel :] Regardez, c'est le signe de la venue
d'un roi.
[DRUIDE 1] : La venue d'un roi ?
[DRUIDE 2] : Nous n'avons plus de roi en Gaule !
[DRUIDE DIVICIAC] : Peut-être alors les Romains...
?
[UN DRUIDE] : Mais eux non plus, n'ont plus de rois ! |
|
Nous sommes en -60 av. n.E. Doué d'un sens politique aigu,
le magistrat des Arvernes, Celtill pressent comme une menace l'immixtion
dans les affaires de la Gaule des Romains, «amis»
des Eduens. Une menace au moins aussi dangereuse que celle que
font peser les Germains, dont il a lui-même utilisé
les services comme mercenaires... Celtill, ambitionne de devenir
roi des Arvernes et d'abolir la république en vue de fédérer
les Gaulois sous son sceptre, et d'ainsi résister à
l'impérialisme romain. Une monarchie populaire ! Tout le
contraire de cette république aristocratique «qui
rend les riches encore plus riches et les pauvres encore plus
pauvres», dont rêve son frère Gobannitio.
En plein conseil, où il s'est réuni avec des sénateurs
arvernes et les représentants des Bellovaques (Mosa) et
des Eduens (Dumnorix et Diviciac), il est attaqué par des
Eduens, agents de César, qui lui volent l'antique couronne
des rois gaulois et lui plantent une flèche dans le dos.
Avec l'appui du druide éduen pro-romain Diviciac, son frère
Gobannitio prend le pouvoir et le condamne à être
brûlé vif en place publique, sous les yeux de son
fils, le jeune Vercingétorix, qui parvient à s'enfuir.
Dumnorix, Commios l'Atrébate et Mosa la Bellovaque lui
manifestent leur désapprobation en refusant d'assister
au supplice de Celtill. «Ce n'est pas la loi que tu sers,
mais les fausses couleurs de ta pestilentielle ambition»,
déclare Dumnorix (anticipant Montaigne). Ainsi Gobannitio
sépare-t-il de son corps corrompu l'âme pure de son
frère (10),
qui disparaît dans les flammes, sous les yeux de son fils,
le jeune Vercingétorix. «La magie de sa mort doit
nous apprendre la leçon de son sacrifice», explique
le druide Guttuart au jeune garçon. «Sache que
sa mort lui appartient... Plus grande est la magie, plus grand
est le prix à payer.»
Deux années passent. En -58, les troupes romaines envahissent
la Gaule, pillant sans vergogne les populations que César
veut asservir. Vercingétorix, le fils du chef arverne réprouvé,
doit dès sa prime jeunesse faire face à son Destin.
De son cercle de mégalithes, l'Archidruide Guttuart avait
lu le présage dans le ciel de la Gaule - la comète
annonçant la venue d'un roi. Dès lors, le jeune
homme n'aura d'autre choix que de suivre la route dessinée
par les astres.
Le jeune homme est éduqué à l'école
des druides par le sage Guttuart, qui sous le déguisement
de Sporos, barde errant, sillonne la Gaule, observant l'avancée
des Romains. Rhia, la majestueuse druidesse-guerrière,
l'entraîne au maniement de l'épée. «Si
tu sais ce que tu veux, ton adversaire le voudra aussi.»
«Pour ne faire qu'un avec ton glaive, tu dois vider ton
esprit.» Mais elle l'avertit aussi, posant sa lame sur
la nuque de son élève : «Alors le jeu sera
terminé, et tu devras accomplir ton Destin.»
Désigné par les astres, Vercingétorix a été
choisi et éduqué dans un but bien précis
: «Le savoir des rêves n'appartient qu'à
celui qui rêve.»
Sur la route de Gergovie, Vercingétorix rencontre Jules
César et son fidèle allié éduen, le
druide Diviciac. Le Romain lui propose de régner sur les
Arvernes, et d'entrer dans son alliance pour envahir la Bretagne.
Le jeune homme accepte le cheval qui lui est offert, entre sans
crier gare dans la maison de son oncle Gobannitio et l'abat froidement,
ainsi qu'il s'était juré de le faire. Puis, il se
fait reconnaître de ses sujets et leur propose de marcher
aux côtés de César qui leur offre la moitié
du butin. A la tête de la cavalerie gauloise, il rejoint
le camp de César à Boulogne. Psychologue, le Romain
se sert d'Epona, l'amie d'enfance de Vercingétorix, pour
se l'attacher. Celle-ci, du reste, voue au conquérant romain
une admiration sans bornes («Il est toujours sage de
penser que César sait toujours ce qu'il doit savoir»),
et s'acquitte de son rôle de public-relation avec beaucoup
de conviction. En fait, le proconsul a l'intention d'envoyer en
Bretagne les seuls Gaulois, qu'il espère bien ne jamais
voir revenir. Dumnorix - un chef éduen peu porté
pour la «collaboration» avec Rome -, considère
avec méfiance le projet de César, et refuse de lui
remettre ses deux fils en otages.
César le fait assassiner. Vercingétorix prend
alors conscience de l'ambition sans scrupule du conquérant
romain et retourne ses armes contre celui-ci. Il renvoie à
César la main tranchée de son homme de main : «Rapporte
à César ce qui appartient à César...»
Vercingétorix comprend que c'est César qui, jadis,
fut le véritable commanditaire de la mort de son père.
Ayant retrouvé Rhia, après que les Romains aient
massacré les druides - sauf Guttuart - ils scellent un
pacte en buvant mutuellement leur sang. «Le jeu est terminé.»
Le jeune chef arverne prend le maquis, avec l'appui du peuple.
«Gaulois, Gauloises...» proclame-t-il. Pratiquant
la stratégie de la terre brûlée, Vercingétorix
commence à tout doucement étrangler les légions.
Déjà les officiers romains conseillent à
César de ramener ses troupes en Italie. Mais il faut encore
au chef arverne livrer aux flammes la ville de Bourges [Avaricum],
qu'il ne peut défendre puisque, assiégé,
il perdrait ainsi l'initiative. Aux notables venus le supplier
d'épargner leur cité, il rétorque : «A
cause de votre stupidité, César arracherait la victoire
des mâchoires de la défaite dans lesquelles je le
tiens.» Néanmoins, cédant aux insistances
de ses compatriotes, Vercingétorix renonce à détruire
Bourges. Ce faisant, il se trouve confronté à un
véritable dilemme, car sa politique de la terre brûlée
l'a obligé à d'abord faire le mal contre son peuple,
pour pouvoir atteindre les Romains. Ceux-ci prennent la ville,
font main-basse sur les approvisionnements qui y étaient
stockés, et passent les habitants par le fil de l'épée,
y compris les femmes et les enfants. C'est un échec pour
sa stratégie. Vercingétorix, qui a cédé
à ses partisans, rumine sa faiblesse. A présent,
les importants stocks de vivres entreposés dans la ville
sont aux mains des Romains. Et femmes, enfants, vieillards et
combattants sont maintenant tous morts, au lieu d'avoir pris le
maquis.
Embarrassé, l'Archidruide Guttuart philosophe dans le
vide, alors que le roi attend de lui une solution concrète...
«Le bien n'engendre pas la force, le mal non plus. Mais
le mal appartient à ce monde des conflits humains dont
on est tous prisonniers. C'est là le véritable piège.»
«Tes propos incompréhensibles ne m'aident pas»,
répond-il. En représailles à la politique
de la terre brûlée de Vercingétorix, César
décide la «guerre totale», exterminant tout
sur son passage. Certes, il a montré sa puissance et mis
les armées gauloises à genoux, mais ce massacre,
cette faute psychologique lui aliène définitivement
les hésitants. Même son légat Brutus (11)
en est écuré. De leur côté, les
chefs gaulois remettent en question le commandement de leur leader...
qui les remet à leur place. Mais César vient de
découvrir le secret des épées gauloises,
dont la qualité est très inférieure à
celle des glaives romains (après sept années
de campagne, il était temps que les Romains s'en aperçoivent
! - N.d.M.E.). Il décide de marcher sur Gergovie, la
capitale des Arvernes.
Croyant que Vercingétorix s'est enfermé dans sa
capitale Gergovie, César s'apprête à l'y assiéger.
Mais il a bientôt la désagréable surprise
de voir sortir de la forêt la cavalerie ennemie. Ses alliés
Eduens, commandés par Litavic, retournent leur veste et
se joignent aux Arvernes. Même les femmes, se dénudant
sur les murailles, déconcentrent l'assaillant romain en
lui promettant de se donner à eux s'ils réussissent
à pénétrer dans la ville. C'est un beau chaos,
dont César se sort tête basse. Le Romain commence
à estimer cet adversaire dont la puissance s'accroît
de jour en jour, ce guerrier hors pair, initié des druides,
sans cesse illuminé par ces visions à la fois glorieuses
et tragiques qui jalonnent son chemin.
Après la bataille de Gergovie, les chefs gaulois pavoisent
dans Bibracte, la capitale éduenne, où les a réunis
Litavic. Epona y salue son libérateur tandis que brûle
une grande effigie en osier de César. Mais Vercingétorix
est sujet au doute, il pense que l'affrontement direct ne résoudra
rien, et qu'écraser militairement les Romains obstinés
ne fera que les exciter davantage. «Je ne veux pas d'une
bataille, même si nous la gagnons. Et si nous la gagnons,
Rome n'aura pas de repos jusqu'à ce qu'elle l'ait transformée
en défaite.» Le roi arverne ne contrôle
plus le processus qu'il a enclenché, et commence à
comprendre l'inanité de la guerre, qui à long terme
ne peut conduire qu'au désastre.
Tout de suite après, il se reprend et galvanise ses troupes
: «Je vous mènerai à la victoire dans l'antre
de la mort, au son du chant de guerre qui fait battre mon cur.»
Vercingétorix, à ce moment, fait dont de sa personne
à la cause de la Liberté, et ce jusqu'à la
dernière goutte de son sang. Maintenant, tout est clair
dans son esprit : il est promis au sacrifice, et l'accepte.
S'enfermant dans Alésia, il a imaginé une nouvelle
tactique, celle du hérisson. «Je croyais que vous
vouliez tous une glorieuse bataille finale, comme César...
Est-ce vraiment ce dont la Gaule a besoin ? Eh bien maintenant,
c'est trop tard. (...) Les dés sont jetés».
Les légions encerclent l'oppidum, mais le chef arverne
espère bien faire encercler ses assiégeants avant
que ceux-ci aient achevé de se fortifier derrière
palissades et fossés. Il chasse dehors les chevaux de sa
cavalerie, qu'il ne peut nourrir, parmi lesquels il glisse des
émissaires chargés de lui ramener des renforts :
«Chevauchez aux quatre vents. Rassemblez une immense
armée et venez à notre secours. C'est votre défi,
relevez-le. Vous serez le marteau et je serai l'enclume.»
Hélas, c'est lui-même qui se retrouve pris dans un
étau de fer : il a oublié que les Romains étaient
inégalables dans les travaux de siège. Lorsqu'arrive
une armée de secours gauloise, conduite par quatre généraux
opposés - Commios l'Atrébate, les Eduens Litavic
et Eporédorix, et son cousin l'Arverne Vercassivellaun
-, il comprend qu'il a perdu la guerre : que peut-il faire contre
ces Romains qui n'ont qu'un seul général en chef,
et dont l'autorité est incontestée ?
Dans sa harangue, alors que dans la plaine s'élance l'armée
de secours, qui attaque les retranchements romains sur tous les
fronts, Vercingétorix ne peut promettre à ses troupes
que la bataille et la mort : «Ensemble, nous deviendrons
immortels.» La veille de la bataille, Rhia lui fait
ses adieux : «Pour moi, le jeu est terminé. Il
te reste à accomplir ton Destin. Afin que la Grande Roue
n'écrase pas sous elle les peuples de Gaule que tu as réunis...
va la retrouver [Epona]. Il n'y aura plus beaucoup d'autres
nuits.»
L'aube se lève, et c'est à son tour de faire ses
adieux à sa femme : «Il importe peu à la
fin de gagner ce que ton ennemi va perdre, ou de perdre ce qu'il
va gagner.» «Où tout cela va-t-il te mener
?», demande Epona. «Aussi loin que mon énergie
me le permettra. Pour que la Grande Roue du Destin continue sa
course, éternellement poussée par l'amour, aussi
loin que la Nécessité l'exige.» L'intervention
de la cavalerie germanique accorde une victoire totale aux Romains,
un moment mis en difficulté.
Le lendemain, Vercingétorix enfourche son cheval blanc
et se dirige vers le camp de César pour lui offrir sa reddition
sans condition. Au jeune garçon qui l'accompagne jusqu'aux
portes du camp, il laisse son torque d'or. «Je n'ai fais
que commencer ce que je ne pourrai jamais terminer.»
Vercingétorix fait le tour du tribunal de César.
«Je suis venu t'offrir l'éclat de ta victoire,
que Rome validera, et dont elle assumera la reconnaissance perpétuelle,
gravée dans quelque pierre indestructible, ou rappelée
par des flammes éternelles.» César répond
: «L'éclat de ma victoire fait peser plus encore
les invisibles défaites de mon passé.»
Puis, avec un soupçon de reproche : «Je t'ai offert
d'être roi.» «Alors accepte la reddition d'un
roi.» Il dépose ses armes aux pieds de César. |
|
|
|
Ignorant encore la terrible fin qui
l'attend, César goûte l'amertume de sa victoire machiavélique
sur un être exceptionnel dont il n'aura jamais percé
la véritable personnalité. Aux Ides de mars 44, le
dictateur tombera sous le poignard de Brutus, mais «deux
ans plus tôt, vers deux heures de l'après-midi»,
exécuté sur son ordre dans son cachot de la Tullianum,
Vercingétorix l'aura précédé dans la
tombe. |
|
Suite… |
NOTES :
(1) IMDb rajoute la Belgique, mais
l'existence d'un coproducteur belge nous semble douteux. Bueña
Vista (Belgique), qui devait y diffuser le film, y renonça.
- Retour texte
(2) Les Productions Druides Inc. ne
figurent pas au générique du film, mais sont mentionnées
avec TF1 International et Eiffel Productions dans le press-book
et sur la jaquette vidéo (à la place de Transfilm,
au générique et sur l'affiche). - Retour
texte
(3) Avec le concours de la Mutualité
Française [et de S.M.K. Ltd, précise l'affiche]
et la participation de Canal +, du Ministère de la Culture
et de la Communication, du C.N.C. et de Téléfilm
Canada, selon le générique. - Retour
texte
(4) Scénariste du Seigneur
des Anneaux. - Retour texte
(5) Un premier jet du scénario
par Anne de Leseleuc fut «replâtré»
par Norman Spinrad. - Retour texte
(6) Auteur des «Enquêtes
de Marcus Aper». - Retour texte
(7) Certaines fiches ajoutent ce nom
de Sporos, qui est le pseudonyme sous lequel se cache Guttuart
lorsqu'il circule incognito. En fait, ce nom n'est nulle part
utilisé dans le film; mais dans la BD l'Archidruide se
présente à Vercingétorix enfant sous ce
nom de «Sporos» (dans la scène correspondante
du film, il se compare, lui, le poète errant, à
un spore de champignon). - Retour texte
(8) Ces passages en «gaulois»,
se trouvent dans le film et non dans la chanson interprétée
par Sonia Lacen. - Retour texte
(9)«Balano : mot dont
je ne retouve plus la traduction» (Note de Pierre Charvet,
qui a eu la gentillesse de nous communiquer le texte et sa traduction).
- Retour texte
(10) Les Celtes croyaient à
la réincarnation. - Retour texte
(11) Contrairement à ce que
veut suggérer le film, ce Brutus jouant malhalilement
du couteau contre un mât de la tente de César,
ne saurait être le fils adultérin et assassin du
dictateur (Marcus Junius Brutus), mais son légat Decimus
Junius Brutus Albinus - le vainqueur des Vénètes
-, celui qui prit Marseille pendant la guerre civile, puis défendit
Mutina contre Marc Antoine. - Retour texte
|
|
|
|