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Spartacus : Blood and Sand
(13 ép. TV - prod. Starz)
(R. Jacobson, M. Hurst, J. Warn etc.,
EU - 2010)
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ÉPISODE 7 - Great and Unfortunate Things (5
mars 2010)
Réal. : Jesse WARN; Scén. : Steven S. DeKNIGHT,
Brent FLETCHER
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura)
- Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS
(Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia)
- Eka DARVILLE (Pietros) - Mark MITCHINSON (Aulus) - Brooke WILLIAMS
(Aurelia) - Greg WARD (Mercato) - Raicho VASILEV (Gnæus)
- Siaosi FONUA (Hamilcar) - David AUSTIN (Medicus) - Marlow ROBINSON
(Janus).
Spartacus se remémore sa première rencontre avec
Sura : ils ont fait l'amour sans qu'il connaisse son nom, ni elle
le sien. Il était considéré comme le plus
infréquentable des hommes de la tribu, et toutes les femmes
se défiaient de lui. Sauf elle, Sura. Sura, à qui
parlaient les dieux «qui m'ont conduit dans ton lit»,
et qui avait entrevu le destin promis à cet homme exceptionnel
- mais qui serait aussi l'homme d'une seule femme. Entre deux
rangées de gladiateurs, le Champion de Capoue porte solennellement
le corps de sa femme, qu'il dépose sur le bûcher
où il boute le feu. L'hypocrite Batiatus feint de culpabiliser.
Il aurait dû mieux assurer sa protection, la confier à
Barca avant de lui rendre sa liberté, etc. Le visage sombre,
Spartacus l'exonère : la faute est imputable essentiellement
à la main qui l'a frappée... et à Claudius
Glaber, responsable de tout puisque c'est lui qui l'a mise dans
les fers de l'esclavage !
Il ne reste plus à Batiatus qu'a payer son homme de main
Marcellus, qui a organisé le traquenard. Il fallait que
meure Sura, afin de l'extraire des pensées de Spartacus
qu'il veut parfaitement docile. Une année de recherches...
s'étonne Lucretia. N'aurait-il pas été plus
simple de lui dire qu'elle était morte en Syrie ? Non,
répond Batiatus. Pour qu'il le croie vraiment, il fallait
qu'il la voie morte, de ses propres yeux. Le laniste se voit déjà
- grâce à Spartacus - au sommet de sa profession,
riche, comblé d'honneurs, entrant au Sénat (5)
!
Le jeune Pietros, déçu d'avoir été
abandonné par son amant Barca, demande au Doctor la permission
de continuer à s'occuper de ses oiseaux. C'est alors que
Gnæus fait irruption dans la cellule que le jeune garçon
partageait avec le champion. Gnæus le rétiaire, qui
d'autorité s'instaure le protecteur du giton.
Lucretia vient au chevet de son amant Crixus, plus ou moins conscient.
Elle lui annonce que ses assiduités la rendraient suspecte,
mais que son esclave Nævia viendra régulièrement
prendre de ses nouvelles.
Les entraînements reprennent. Le Doctor explique à
Spartacus qu'il n'est pas dupe quant à sa tentative d'évasion.
Un simple gobelet de vin ne pouvait l'assommer comme il l'a été.
C'était la drogue ou ta vie, répond Spartacus. La
prochaine fois que tu tentes de t'évader : tue-moi d'abord,
menace le Doctor.
Un certain Mercato - un notable - vient rappeler à Batiatus
un contrat conclu avant les Vulcanalia : six gladiateurs, qui
devront combattre six condamnés à morts de droit
commun (des assassins, violeurs, voleurs etc.). Il s'agit d'honorer
la mémoire de son grand-père, le consul M. Minucius
Rufus, qui écrasa une incursion des Maides (6)
en Macédoine. Pour ces jeux, les gladiateurs revêtiront
des armures romaines, et leur chef - Spartacus - la cuirasse de
Minucius Rufus... Spartacus est indigné à l'idée
de jouer le rôle de celui qui, quelques générations
auparavant, écrasa son peuple !
A l'infirmerie, Crixus reprend tout doucement conscience, avec
l'aide de sa fidèle Nævia; mais il s'étonne
qu'aucun des ses «frères» gladiateurs se soit
venu le voir, pas même Barca la «Bête de Carthage».
Nævia lui apprend que Barca a racheté sa liberté,
et est loin à présent.
Gnæus, le rétiaire teigneux,
a pris la relève de Barca, «la Bête de
Carthage», mais n'en a pas la délicatesse.
Pietros, le giton, en fait l'amère expérience |
Las des brutalités de Gnæus, Pietros s'est pendu.
«Il me manquera. Surtout ses lèvres autour de
ma queue !», raille Gnæus. Spartacus, qui a observé
son manège, lui inflige la dernière correction de
sa vie : précipité du haut de la falaise escarpée
d'où le ludus domine la campagne environnante, Gnæus
se fracasse sur les rochers en contre-bas. Batiatus est furieux
: «J'ai perdu le meilleur rétiaire. Il m'avait
coûté une fortune (ces années d'entraînement).
Je l'avais engagé pour les prochains jeux. Mais Pietros
n'était qu'une merde de putain.» «C'était
aussi un être humain», rétorque Spartacus.
Dans le ludus, la mort de Pietros est diversement appréciée.
Pour Crixus, furieux, «Gnæus était un g-l-a-d-i-a-t-e-u-r,
un frère qui méritait une mort honorable dans l'arène».
Quant au suspicieux Doctor : «C'est surprenant que -
outre Pietros - Barca ait ici abandonné ses oiseaux...»
Le Doctor cuisine un peu Nævia, puis Ashur. Les contradictions
de leurs versions du départ de Barca (j'étais présent[e],
pas l'autre - et vice versa) commencent à l'intriguer.
De son côté, Spartacus se résout à
donner le spectacle que l'on attend de lui, mais il entend combattre
seul contre les six condamnés à mort «thraces»,
ses compatriotes qui en fait n'en sont pas. Il restitue même
à Batiatus le poignard qu'il avait volé au jeune
Numerius. Batiatus accède à ses desiderata
à condition qu'une fois cette «psychothérapie»
terminée, le gladiateur Spartacus consente enfin à
se considérer comme un «Romain».
Dans l'arène où, selon son vu, il va affronter
tout seul les six condamnés à mort déguisés
en barbares maides, le champion est acclamé comme «Spartacus»,
«le faiseur de pluie», non comme «Marcus Minucius
Rufus». L'éditeur des jeux, Mercato, fait grise mine
devant ce manque d'égards vis-à-vis de son grand-père,
mais Batiatus le rassure vite.
Dans un premier temps, Spartacus semble envisager de se laisser
tuer par les «Thraces», tel un ultime Romain immolé
à la vengeance patriotique. Puis l'instinct de survie l'emporte
et, un à un, il tue tous ses adversaires... Alors, face
à la tribune, il peut s'écrier : «Je suis...
Spartacus !»
Excellent épisode,
même si le scénariste n'a vraisemblablement pas vocation
de faire de l'archéologie expérimentale sur la gladiature.
La fameuse réplique du film de Kubrick «Je suis...
Spartacus !» à contre-emploi ! Autre contre-emploi
: les gladiateurs sont des «frères», alors
que chez Kubrick «un gladiateur n'a pas d'amis».
Le personnage du Doctor, incarné par Peter Mensah, est
savoureux, même si un peu figé dans son rigorisme.
Dur à l'entraînement, Doctor déborde d'humanité
dans la vie privée. C'est un homme de principes. Point.
Barre.
Très touchant aussi ce qui
a trait à Pietros : son homosexualité n'était
pas une tare : c'était un lien affectif sincère
qui le reliait à Barca; on ne pourrait en dire autant pour
cette brute vicieuse de Cnæus qui prétend s'imposer
à lui. Certes, d'aucun reprochera les écarts de
langage de la série. Mais on est dans un ludus (dans
un corps de garde, si vous voulez), pas à l'Académie
française, aussi - les Romains appelant un chat, «un
chat» - vaut-il mieux parler de «bite», de «queue»
et de «suceur de queues» que de latins mentula,
uerpa, fellator (7)
etc. que, de toute manière, personne n'aurait compris. |
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ÉPISODE 8 - Mark of the Brotherhood (12 mars
2010)
Réal. : Rowan WOODS; Scén. : Aaron HELBING
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur)
- Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY
(Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON
(Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro)
- Brooke HARMON (Brooke HARMAN) (Licinia) - Tania NOLAN (Cæcilia,
patricienne) - Mia PISTORIUS (Æmilia, patricienne) - Mike
EDWARD (Ségovax) - Robert MCCULLEY (Vibius) - Stephen BUTTERWORTH
(marchand d'esclaves) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioani KING (Anaskos)
- David AUSTIN (Medicus) - Steven SMITH (recrue 4).
Spartacus fait son nid de «Champion» pendant que
Crixus, ses blessures se cicatrisant, récupère péniblement.
A la première occasion, Spartacus humilie son rival pour
lui signifier qui est, désormais, le «Champion».
Batiatus - que l'ingratitude n'étouffe pas - s'inquiète
de la médiocrité où est tombé son
ancien champion, et Lucretia elle-même n'apprécie
plus ses performances sexuelles. Il est vrai que Crixus, amoureux
de Nævia, fait de son mieux pour décevoir la domina,
afin qu'elle cesse de le harceler. Il est donc question de revendre
Crixus à Vibius «un laniste de merde», qui
possède un ludus... à Damas ! Solonius aurait
été intéressé de le racheter, mais
Batiatus refuse de le céder à son rival. Mieux,
au marché des esclaves, il achète 100 deniers, soit
très au dessus de leur valeur, un lot de six malabars,
dont il espère faire des gladiateurs. Mais tout lui est
bon pour humilier l'homme qui a comploté contre sa vie.
De ces six nouveaux venus,
le plus prometteur semble être le Gaulois Ségovax,
qui possède entre les jambes une trique à faire
hennir de jalousie un cheval. Ce détail n'échappe
pas à Ilithyia, qui décide de le racheter. Elle
paiera son entretien et sa formation, mais Ségovax sera
son gladiateur, sa propriété. Lors
d'une réunion entre amies, Lucretia fait monter le fameux
Spartacus. Licinia, cousine du sénateur Marcus Licinius
Crassus, s'amuse à lui balafrer le torse avec un fin couteau,
pour mélanger un peu de son sang à son vin. Ne dit-on
pas que le sang d'un gladiateur est un puissant stimulant sexuel
? Le sang, oui, mais celui d'un gladiateur qui vient de mourir
! Spartacus subit sans broncher le caprice de cette femme stupide;
en revanche, il perd son calme avec Ilithyia lorsqu'il apprend
qu'elle est la femme de Glaber.
La jeune femme décide de se venger en promettant à
Ségovax de lui rendre sa liberté, si...
Pour ne pas être éloigné de celle qu'il aime,
Crixus décide de remonter dans l'estime de ses maîtres.
Il fait jouir la domina, et lorsque dans les thermes, Ségovax
passe un lacet autour du cou de Spartacus pour l'étrangler,
il intervient et sauve la vie à son rival, fracassant la
mâchoire du Gaulois. «Tu es un gladiateur, pas
lui. Tu es un frère et tu a droit à une mort honorable
dans l'arène», dit-il pour justifier l'aide inattendue
qu'il a apporté à son ennemi. Batiatus, ravi, décide
d'annuler sa vente à Vibius. Il aura désormais deux
champions dans son ludus. Quand à Ségovax,
qui a traîtreusement voulu assassiner son champion - un
capital - il lui fait couper le sexe et le crucifie dans la cour.
Boire le sang
encore chaud d'un gladiateur passait, en fait, pour être
un remède à l'épilepsie. |
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ÉPISODE 9 - Whore (19 mars 2010)
Réal. : Michael HURST; Scén. : Daniel KNAUF, Brent
FLETCHER [story], Aaron HELBING [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur)
- Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia)
- Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig
Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande
CUNNINGHAM (Duro) - Brooke HARMON (Licinia) - Tim FOLEY (Hector)
- Ioane KING (Rnaskos) - Mark MITCHINSON (Aulus) - David AUSTIN
(Medicus) - Matthew SAVILLE (garde du ludus [non-crédité]).
Le petit monde du ludus vaque à ses petites intrigues
habituelles. Spartacus essaie de réconcilier Varro avec
son épouse éconduite. Nævia vole la clé
d'un des gardes, Hector, pour pouvoir rejoindre son amant Crixus,
Ashur - qui vient de se débarrasser des attelles qui tenaient
sa jambe - veut redevenir gladiateur, mais Batiatus préfère
qu'il continue à jouer pour lui les espions et les entremetteurs,
etc. Déçue par la perte de Ségovax, Ilithyia
s'intéresse de plus en plus à Crixus, ce qui suscite
chez son «amie» Lucretia de véritables crises
d'hystérie jalouse. Toutefois, elle ne peut librement s'en
expliquer à son époux Batiatus, qui ignore sa liaison
avec l'esclave... alors que lui même ne se gène pas
pour lutiner ses servantes, avec les encouragements et l'approbation
de son épouse partageuse. Il l'oblige même à
entretenir de bonnes relations avec l'épouse de ce général
par l'entremise duquel il compte se rapprocher des hautes sphères
politiques. Aussi se contente-t-elle de récriminer contre
les humiliations que lui fait subir l'arrogante et sotte patricienne.
Lucretia serait plus encline à cajoler Licinia, la cousine
de Crassus. Cette dernière serait intéressée
de se donner un peu de bon temps avec Spartacus, le champion.
Soucieuse de voir comment réagirait l'ombrageux gladiateur,
elle lui envoie d'abord une esclave, Mira, que le gladiateur éconduira
par deux fois, se refusant à aimer une femme qui ne se
donnerait à lui que sur ordre de ses maîtres. Cependant,
Spartacus se déclare prêt à honorer, pour
son dominus Batiatus, toute femme qui souhaiterait le rencontrer.
Lucretia met au point avec Licinia les détails de leur
entrevue : par souci de discrétion les partenaires seront
masqués. Survient Ilithyia qui, fine mouche, perce à
jour leur manège. Elle aussi souhaiterait rencontrer...
Crixus, mais en toute discrétion car son mari entrerait
dans une fureur terrible s'il venait à l'apprendre.
Lucretia tient sa vengeance : c'est Spartacus, huilé, massé
et masqué qui entrera dans la couche d'Ilithyia. Celle-ci
comprend son erreur lorsque Spartacus, découvrant à
qui il a en réalité affaire - la femme de son pire
ennemi -, veut l'étrangler. C'est alors que, feignant ignorer
que l'alcôve était déjà occupée,
survient Lucretia en compagnie de Licinia, nue, masquée
en Diane chasseresse. Toujours chipie, Licinia se moque de la
mésaventure de sa rivale et promet d'en faire des gorges
chaudes dans tout Rome. Pendant que les gardes emmènent
Spartacus et l'enchaînent dans une ergastule, Ilithyia et
Licinia en viennent aux mains. La femme du légat fracasse
le crâne de sa rivale sur le bord de l'impluvium.
La jeune femme est catastrophée par son crime.
Lucretia lui promet de faire disparaître le corps; personne
n'était au courant de l'escapade de la patricienne, pas
même un esclave... Mais maintenant, elle a un moyen de pression
sur Ilithyia ! |
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ÉPISODE 10 - Party Favors (26 mars 2010)
Réal. : Chris MARTIN-JONES; Scén. : Brent FLETCHER,
Miranda KWOK, Aaron HELBING [staff writer]
Avec : John BACH (magistrat Calavius) - Manu BENNETT (Crixus)
- Viva BIANCA (Ilithyia) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Janine
BURCHETT (Domitia) - Jai COURTNEY (Varro) - Ande CUNNINGHAM (Duro)
- Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - John HANNAH (Batiatus) - Katrina
LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Peter MENSAH (Doctor) -
Tania NOLAN (Cæcillia, patricienne) - Craig PARKER (Glaber)
- Mia PISTORIUS (Æmilia, patricienne) - Lliam POWELL (Numerius)
- Nick TARABAY (Ashur) - Andy WHITFIELD (Spartacus) - Brooke WILLIAMS
(Aurelia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius).
Numerius, le fils du magistrat Calavius, va prendre la toge
virile. Comme il est fan de gladiateurs, l'obséquieux Batiatus
propose à son père de tout organiser au ludus.
Ainsi Spartacus pourra lui faire visiter les installations, assister
aux entraînements etc., puis il se mesurera à Crixus
dans un combat de démonstration. On peut se demander si
Crixus - déchaîné contre Duro et Agron deux
frères germains, nouveaux dans le ludus, qu'il traite
comme des moins que rien - est capable de comprendre : «Un
combat sans blessures dangereuses.»
La fête bat son plein. Numerius va prendre un bain, pour
se laver de la poussière de l'exercice du ludus,
lorsque Ilithyia vient le rejoindre, fait glisser sa robe, et
l'initie aux jeux des adultes...
Arrive le moment où Spartacus et Crixus vont faire leur
exhibition. Roi de la fête, Numerius demande toutefois que
ce soit Varro qui combatte Spartacus. Les deux amis sont ravis,
pensant sans doute ainsi ne pas avoir à redouter un mauvais
coup de Crixus, lequel est mortifié de honte : se voir
ainsi dédaigné par un gamin !...
Le duel a donc lieu,
et Spartacus met une fois de plus son ami en échec. Voici
Varro un genou en terre, tendant deux doigts pour demander grâce,
le pointe de l'épée de Spartacus sur sa jugulaire.
Alors Numerius... baisse le pouce. Batiatus balbutie que ce combat
était une démonstration amicale; Numerius maintient
sa demande et son père exige qu'il soit satisfait (il remboursera
son gladiateur à son propriétaire). Spartacus est
très hésitant : Varro est son seul ami. Alors le
Romain supplie son ami de lui donner une mort honorable, une mort
de gladiateur. Agrippant le bras du vainqueur, il enfonce lui-même
la lame sous la clavicule...
Ilithyia est vengée.
Le servile Batiatus espère que la perte d'un de ses «Titans»
lui vaudra l'appui politique de Calavius aux prochaines élections,
mais le magistrat lui fait finement observer que, s'il est assurément
le meilleur laniste de la république, il lui manque toutes
les qualités qui font un homme politique. A bon entendeur...
Dans sa cellule, Spartacus laisse éclater sa douleur entre
les bras de Mira venue le réconforter.
Sauf le détail
du pouce baissé, qui est un lieu commun - et une inexactitude
-, la fin du duel de Spartacus avec Varro est un pur joyau, non
seulement sur le plan de l'intensité dramatique - le téléspectateur
entrevoit enfin pourquoi Numerius a choisi Varro... après
qu'Ilithyia se soit glissée dans son bain - mais aussi
sur le plan archéologique (les deux doigts tendus, la position
de la lame sur le cou du vaincu, celui-ci la guidant de bonne
grâce...). Varro affronte la mort avec ce stoïcisme
que les Romains aimaient à retrouver chez les gladiateurs,
dans une scène mainte fois représentée par
les monuments figurés. |
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ÉPISODE 11 - Old Wounds (2 avril 2010)
Réal. : Glenn STANDRING; Scén. : Daniel KNAUF [teleplay],
Dan FILIE [story], Patricia WELLS [story], Steven S. DeKNIGHT
[créateur], Brent FLETCHER [story editor], Aaron HELBING
[staff writer], Todd HELBING [staff writer], Miranda KWOK [staff
writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Nick E.
TARABAY) (Ashur) - Erin CUMMINGS (Sura) - Katrina LAW (Mira) -
Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT
(Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Craig WALSH-WRIGHTSON)
(Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro)
- Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Liam POWELL (Numerius) - John BACH
(magistrat Calavius) - Janine BURCHETT (Domitia) - Tim FOLEY (Hector)
- Mark MITCHINSON (Aulus) - Philip GRIEVE (Phil GRIEVE) (magistrat
de Pompéi) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane KING (Rhaskos)
- David AUSTIN (medicus).
La mort tragique de son ami Varro hante Spartacus, qui commence
à entrevoir la stupidité de la gloire et de l'honneur
des gladiateurs qui s'entre-tuent pour l'amusement de la foule
ou d'un enfant. «Il est mort dans l'honneur, en gladiateur»,
essaie de le consoler le Doctor. «En gladiateur ? Non,
c'était aussi un mari, un père, et... un ami parmi
les ennemis», répond Spartacus.
Spartacus remet le corps de Varro à son épouse Aurelia.
«Est-ce vrai qu'il a péri par ton épée
? [Sanglot]. Il t'aimait comme un frère...»
Spartacus ne peut rien lui répondre. A quoi bon se justifier
? Varro avait choisi sa mort, mais il s'en sentait néanmoins
responsable. Dans ses cauchemars, sa plaie au flanc suppure des
pièces d'or. La chair et le sang des gladiateurs-esclaves
enrichit les possédants. A l'ombre spectrale de Varro succède
celle d'Ilithyia, nue sous son masque de Diane chasseresse; mais
lorsque tombe le masque, il n'y a plus que le visage ensanglanté
de Sura...
Pas plus que Spartacus, mais pour de moins nobles raisons, Batiatus
n'a digéré la mort de Varro sur lequel il fondait
de toutes autres espérances. Il a dû sacrifier un
bon élément pour ne rien recevoir d'autre, en échange,
que le mépris de Calavius. Aussi, ruminant vengeance, mande-t-il
ses nervis Aulus et Ashur pour qu'ils enlèvent et séquestrent
le premier magistrat de Capoue. Ceux-ci l'enferment dans les égouts
(8).
Crixus, de son côté, ne cache pas sa rancur
vis-à-vis de celui qui lui a ravi le primus aux
précédents jeux, celui qui n'est plus «qu'une
femme qui pleure». Batiatus annonce à Spartacus
qu'il combattra contre Périclès «le Titan
de Pompéi». Le Thrace demande que ses gains soient
versés à Aurelia. Mais, réintégrant
sa cellule, il entrevoit Aulus, nu et ivre, occupé à
se faire gâter par deux esclaves, dont Mira. Un petit détail
l'interpelle... Plus tard, Spartacus énigmatique remerciera
Mira - qui lui est «envoyée» - d'avoir cajolé
l'homme qui fut blessé en essayant de protéger son
épouse Sura.
Au fond de sa geôle, Calavius ne dissimule pas son mépris
pour l'insignifiant parvenu qu'est Batiatus.
Sa plaie au flanc ne guérit pas. Dévoré par
la fièvre, Spartacus croit voir Varro partout. Momentanément
hors de combat, il est soigné à l'infirmerie du
ludus par le medicus et la dévouée
Mira qui sont obligés de l'attacher sur son grabat. Batiatus
décide alors que ce sera Crixus qui affrontera Périclès.
Celui-ci en informe Nævia. De son côté, comme
s'il sentait d'où désormais soufflait le vent, Ashur
prend contact avec Solonius...
Et voici les jeux de Pompéi. Le magistrat Calavius brille
toujours par son absence, et pour cause ! Son épouse et
son fils Numerius prient Batiatus d'ouvrir les jeux à sa
place, sous l'il goguenard de son collègue, le premier
magistrat de Pompéi, un infect poussah. Le peuple est déçu
de voir Crixus, et non Spartacus, affronter Périclès.
Après les premières passes sanglantes où
se distinguent les frères Duro et Agron - les deux Germains
de l'école de Capoue -, voici enfin Crixus et Périclès.
Périclès met en charpie Crixus (dans la loge, Nævia
et Lucretia se sentent toutes les deux très mal, et se
retirent, l'esclave soutenant la maîtresse); toutefois,
dans un dernier sursaut d'énergie Crixus aura raison de
son adversaire trop sûr de lui.
Pendant ce temps à l'infirmerie du ludus, Spartacus
qui a recouvré ses esprits, a le loisir d'examiner le corps
de son voisin, Aulus (victime des rebuffades de son prisonnier
récalcitrant, Calavius). Censé avoir été
blessé au cours de l'attaque fatale à Sura... il
ne porte aucune cicatrice. Spartacus comprend alors qu'il a été
mystifié, lui extorque des aveux puis le tue - et se fait
ré-attacher par Mira. Aulus aura dû succomber à
ce qui l'avait amené à l'infirmerie... ?
Habilement, Ashur manuvre Solonius et l'attire dans les
égouts où il prétend avoir découvert
que son maître Batiatus séquestrait Calavius. Il
est toujours là, en effet, attaché sur une chaise,
un sac sur le visage. Il glisse un couteau dans les mains de Solonius
qui veut le délivrer. C'est alors que font irruption une
troupe de soldats conduits par Numerius et Batiatus. Ce dernier
a habilement manuvré le fils pour que l'idée
de fouiller les égouts vienne de lui. Le sac arraché,
apparaît le visage cireux de Calavius... qui a été
égorgé (9).
Les lourdes pattes des soldats s'abattent sur les épaules
de Solonius, stupéfait. |
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ÉPISODE 12 - Revelations (9 avril 2010)
Réal. : Michael HURST; Scén. : Brent FLETCHER, Steven
S. DeKNIGHT [créateur], Aaron HELBING [staff writer] &
Todd HELBING [staff writer] & Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur)
- Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia)
- Craig PARKER (Glaber) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig
Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande
CUNNINGHAM (Duro) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Lliam POWELL (Numerius)
- Tim FOLEY (Hector) - Janine BURCHETT (Domitia) - Josh RANDALL
(Iovis) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane KING (Rhaskos) - David
AUSTIN (medicus).
Batiatus vient narguer Solonius dans son cachot. Il est le héros
du jour; et Solonius un vil assassin, qui sera exécuté
dans l'arène !
Dans sa cellule, Crixus se remémore. Il avait in extremis
dédié sa victoire «à toi», dans
le pulvinar. A Nævia ? A Lucretia ? «Crixus honore
la mémoire de votre mari», suggérera un
courtisan...
Dans le ludus, Spartacus et le Doctor philosophent. «Ca
fait quinze jours que je veux parler à Batiatus. Il m'ignore.
Moi, son champion.» «Tu oublies les rôles. Il
est le maître, toi l'esclave», rappelle le Doctor.
Le meurtrier de Titus Calavius, Solonius a été condamné
à périr ad gladium, par l'épée
de Spartacus. Et voici cet homme déjà âgé,
et tout maigre et ridicule, sur le sable de l'arène. «Tu
as survécu à ton exécution, Thrace. Peut-être
bien Solonius aussi», suggère-t-il d'un air de
défi. «Je ne m'y attends pas», répond
tranquillement Spartacus. Puis après quelques passes :
«Tu n'es pas sans habileté.» «J'ai
envie de vivre !», rétorque le laniste condamné.
Le Thrace fait durer le plaisir, lui balafre des joues, puis le
torse, puis lui ouvre le ventre, enfin le décapite (10).
Batiatus honore Ashur, son âme damnée, et l'invite
à désormais habiter dans la villa plutôt que
dans le ludus. Invité a s'exprimer, le coquin a
une ultime convoitise : l'esclave Nævia...
Mira vient visiter Spartacus. «Mes excuses. Ma présence
ici a été requise. Et l'ordre a été
reçu avec plaisir», tente-t-elle d'expliquer
à l'ombrageux gladiateur resté fidèle à
la mémoire de sa défunte femme. «Je soigne
vos blessures. Et maintenant vous refusez un simple contact de
mes doigts ?» «Mon esprit est à autre chose»,
répond le gladiateur. Puis, en confidence : «C'est
Aulus qui a assassiné Sura, sur ordre de Batiatus.»
Spartacus craint d'être soupçonné de l'exécution
de l'homme de main. «Envisagez-vous de vous venger du
dominus ? Au mépris de ma propre vie ? Car les lois
romaines ordonnent que quand un esclave tue son maître,
tous les autres esclaves de la maison soient mis à mort.»
«A chacun son sort», décrète fataliste
le gladiateur.
Cachés dans la réserve à vin, Nævia
et Crixus font l'amour. «Tu n'étais pas dans le
pulvinar quand j'ai vaincu Périclès. Sans tes yeux
ma victoire n'avait aucun sens», grogne le gladiateur.
Lucretia manque de les surprendre : «Dominus a
besoin de toi...» Nævia est livrée à
la concupiscence d'Ashur. «Tu as parlé avec le
Doctor de la mort de Barca ?», s'inquiète-t-il,
avant de parler de ses propres sentiments pour elle : «...
plus aucune importance aujourd'hui. Depuis des années je
te regarde, délicieux fruit interdit.» «Domina
veut me conserver vierge», s'alarme la jeune femme.
«Le seul cadeau de la virginité, c'est quand on
l'ôte», s'amuse Batiatus, à Lucretia furieuse
de ce qu'on ait donné sa suivante à l'immonde Ashur.
«L'idée que ce putain de Syrien la baise... c'est
inacceptable, Batiatus !»
Dans le ludus, Spartacus et Crixus se retrouvent. «Chacune
de mes victoires me rapproche du jour où je t'affronterai,
Spartacus», grogne le Gaulois furieux. «Il
n'y a là aucune gloire, seulement du sang pour le plaisir
des Romains», rétorque le Thrace, impassible.
Spartacus obtient enfin l'entrevue avec Batiatus qu'il attendait
depuis des semaines. Il note que le garde Hector, qui assiste
à l'entretien, conserve la main sur la poignée de
son glaive. Son regard louche également vers un couteau
posé sur un guéridon, à côté
l'un plat de fruits. Si seulement il pouvait... Mais Batiatus
pérore avec exaltation, délire sur ses propres ambitions,
sa gloire. «Ce n'est pas Glaber qui a pris la vie de
Sura, mais Batiatus» s'encourage-t-il in petto.
Il est sur le point de s'emparer du couteau quand survient une
esclave aux bras chargés d'un plateau. Aurelia.
Aurelia qui a refusé l'aide financière du «meurtrier»
de son mari, préférant se vendre à Batiatus
pour en éponger les dettes au prix de son propre avilissement.
Plus tard, Mira lui reprochera : «Tu avais l'occasion
de te venger, jusqu'à ce qu'Aurelia apparaisse. Hier la
vie des autres esclaves t'était indifférente. Aujourd'hui
tu hésites pour Aurelia.» «C'est que Varro
était comme une frère pour moi.»
Avant d'aller installer ses pénates à la villa,
Ashur a une dernière entrevue avec son ennemi Crixus, celui
qui l'a estropié. Il lui offre une céramique illustrant
la mort de Théokolès. «Tu vas enfin dégager
du lieu où vivent les vrais hommes», grogne Crixus
menaçant. «Je vais être la main droite du
dominus», susurre l'estropié. «Celle
avec laquelle il se torche le cul ?» «Oh, voilà
une phrase pleine d'esprit.»
Dans leur atrium, Batiatus et Lucretia veillent aux derniers
préparatifs en attendant la visite de Claudius Glaber.
C'est Ilithyia qui se présente, seule, priant les deux
parvenus d'aller aux portes de la cité pour accueillir
leur hôte et lui marquer leur allégeance. Ilithyia
baise Lucretia sur la bouche en lui annonçant de manière
très ambiguë qu'elle résidera désormais
à Rome, auprès de son mari. Le couple de parvenus
se hâte dans la rue, avec quelques serviteurs.
Ils y retrouvent le légat qui, d'emblée, reproche
à Batiatus de ne pas l'avoir attendu devant les portes
de Capoue. Il évoque aussi l'inexplicable disparition de
certaines personnes comme Ovidius et Licinia. «L'anarchie
règne en maîtresse dans cette cité»,
constate-t-il. Aussi préfère-t-il d'abord se rendre
chez Mercato - une personne disposant d'une réelle autorité
- pour en discuter. Ensuite seulement, il consentira à
venir à la villa de Batiatus.
Le laniste est catastrophé.
Dans le cellier, Nævia se refuse aux étreintes de
son amant Crixus, s'estimant souillée depuis qu'elle a
été livrée à celles d'Ashur. Peu après,
c'est le gladiateur gaulois qui est convoqué chez la domina,
qui l'attend en déshabillé transparent. Mais leur
conversation est vite interrompue par une douleur fulgurante qui
traverse la jeune femme : les premières douleurs de la
maternité. La domina est enceinte !
«Glaber va se plier à ma putain de volonté»,
tempête Batiatus devant Ashur. A l'autre bout de la ville,
Glaber fait l'amour à son épouse Ilithyia, tout
en se répandant en considérations choisies à
propos du laniste...
Lorsqu'enfin le légat daigne franchir le seuil de son quémandeur,
Batiatus fait valoir à celui-ci combien, pour sa carrière,
seraient importants ses excellents gladiateurs - les meilleurs
qui soient - et les jeux qu'ils lui permettraient de donner. Le
méprisant légat demande à voir. Qu'on fasse
venir ce... Spartacus... et qu'il se mesure à ses meilleurs
soldats : Iovis, Vesper, Linus et quelques autres. Qui le paieront
immédiatement de leur vie.
Glaber exige alors que Spartacus s'agenouille devant lui et baisse
la tête en signe de soumission. Le Thrace obéit,
la rage au cur. Glaber doit en convenir, Batiatus a su bien
dresser ses hommes.
C'est alors que le scandale arrive : lorsque, présent
parmi l'assemblée, Ashur se met à caresser son cadeau,
«son» esclave Nævia.
Crixus laisse exploser sa colère et agresse l'intrigant.
Lucretia comprend alors que «sa» fidèle Nævia,
censée vierge, avait eu commerce avec «son»
robuste amant de gladiateur gaulois ! La domina se met
à battre sa suivante.
Excédé par ce déballage d'insanités,
Glaber veut immédiatement rentrer à Rome. C'est
alors que des plis de sa toge, Batiatus sort son dernier atout
: un petit cadeau pour Glaber. Un coffret contenant la main putréfiée
de Licinia, aux doigts encore cerclés de ses bagues. «Alors
c'est vous qui ?...», interroge Glaber. «Non,
c'est Ilithyia.» L'immonde parvenu vient, là,
de ferrer le gros poisson aristocrate et suffisant.
Glaber ne peut que s'incliner devant le chantage. Après
avoir giflé son épouse qu'il assigne à résider
à Capoue, il rentre à Rome. Non sans laisser quelques-uns
de ses mercenaires pour assurer l'ordre dans la cité. «Vous
avez mon soutien», jette-t-il à Batiatus.
Batiatus reprend les choses en main, avec la fermeté
qu'on lui connaît. L'incompétent Hector, qui s'était
laissé voler sa clé, est décapité.
Le traître Crixus est fouetté. «Profite
de ta douleur, c'est le seul moyen», lui glisse le Doctor
- toujours de bon conseil - avant de dérouler son fouet.
«J'espère que tes rencontres avec Crixus prendront
fin, déclare Batiatus à son épouse. Ne
me crois pas stupide. J'ai toujours tout su, depuis le début.
Je pensais que ça te faisais plaisir, et puis je m'en foutais.
Garde désormais toute ton attention pour notre enfant.»
Avant d'être emmenée pour être vendue, Nævia
a encore l'occasion d'échanger quelques paroles avec son
amant supplicié. Au Doctor, elle confie ce qu'elle sait
réellement du «départ» de Barca et de
la vilenie de Batiatus.
Mais l'idée de «les tuer tous» commence à
germer dans l'esprit de Spartacus. |
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ÉPISODE 13 - Kill Them All (16 avril 2010)
Réal. : Jesse WARN; Scén. : Steven S. DeKNIGHT [épisode,
créateur de la série], Brent FLETCHER [story editor],
Aaron HELBING [staff writer], Todd HELBING [staff writer] &
Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter
MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur)
- Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia)
- Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke
WILLIAMS (Aurelia) - Lliam POWELL (Numerius) - Janine BURCHETT
(Domitia) - Tania NOLAN (Cæcilia, patricienne) - Mia PISTORIUS
(Æmilia, patricienne) - Michael MORRIS (Vesper) - Josh RANDALL
(Iovis) - Andrew LAING (Sextus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane
KING (Rhaskos) - Matthew SAVILLE [Matt SAVILLE] (garde).
Glaber étant rentré à Rome, il échoit
à son épouse Ilithyia d'annoncer aux notables de
«la sur préférée de Rome»,
que le noble et vertueux Q. Lentulus Batiatus est désormais
édile de Capoue, ce avec l'appui et le soutien du légat
Claudius Glaber.
Pour célébrer l'événement, Batiatus
offre à ses concitoyens un duel sine missio opposant
ses deux champions : Crixus et Spartacus.
Spartacus engage le duel bien malgré lui : il est toujours
dans l'attente d'une réponse claire à une offre
d'alliance qu'il a proposée à son éternel
rival Crixus.
Deux jours plus tôt. Tout en s'entraînant,
Spartacus sonde ses collègues : Hamilcar et Agron sont
d'accord avec lui, Raskhos indécis, mais Castus et les
Gaulois tiennent tous avec leur compatriote Crixus. Comment vaincre
l'hostilité de celui-ci ? d'autant que, disgracié,
il est consigné dans un cachot. Injoignable.
Le sévère Doctor se plaint auprès de Batiatus
de la cruauté des mercenaires laissés par Glaber,
lesquels punissent les hommes sans raison, ce qui mine leur moral.
C'est alors que Batiatus balaie ses objections en lui annonçant
qu'il a désormais d'autres préoccupations que le
ludus, ce pourquoi il compte passer la main. La passer
à lui, nomaus, le Doctor, dont l'acte d'affranchissement
est actuellement entre les mains de ses avocats. Le Doctor, un
instant décontenancé, saisit l'occasion pour oser
demander à Batiatus ce qu'il en est d'une certaine rumeur
selon laquelle Barca n'aurait pas été affranchi
comme on l'a prétendu, mais aurait été...
liquidé... sur son ordre à lui, Batiatus. Le laniste
reconnaît en avoir pris la responsabilité. Mais toujours
aussi menteur et manipulateur, il invente une nouvelle fable.
La faute en incombe à Barca lui-même qui était
censé porter un message à Ovidius, et qui a pris
l'initiative de solder le litige l'opposant à son dominus
en le massacrant lui et toute sa famille. On serait remonté
jusqu'à lui, Batiatus, s'il n'avait pas sévi.
Maintenant enceinte, Lucretia affecte de souhaiter que Crixus
affronte Spartacus lors de la fête, non pas dans l'espoir
que celui-ci règle son compte à Spartacus, mais
plutôt pour que ce dernier les débarasser de son
ex-amant gaulois qui a déshonoré la maison de Batiatus
(11).
Spartacus est convoqué dans le bureau de Batiatus, enchaîné,
et un peu étonné de cette marque de défiance.
Mais lorsque le dominus propose au «faiseur de pluie»,
au «vainqueur de Théokolès» d'affronter
pour lui Crixus... un nouveau plan se met immédiatement
en route dans son cerveau. Voilà l'occasion rêvée
pour reprendre contact avec Crixus mis au secret ! Le Thrace fait
valoir au laniste qu'il n'y a aucune gloire, donc aucun spectacle
digne du ludus, à massacrer un adversaire diminué
: il faut que Crixus revienne s'entraîner.
Cette nuit-là, il demande à Mira venue le retrouver
dans sa cellule, de laisser ouvertes les portes du ludus
le jour du combat. Mira y consent, quoique jalouse de ce que Spartacus
n'ait en vue que de venger la mémoire de Sura; aussi exige-t-elle,
en contrepartie, que Spartacus lui fasse l'amour - pâle
copie de celui qu'il vouait à sa défunte femme.
Retour dans la cour du ludus. Batiatus est là,
entouré du gratin de la bonne société capouane.
Crixus et Spartacus sont face-à-face...
La veille. Le Doctor vient tirer Crixus de sa prison.
Cet homme foncièrement loyal et intègre - qui méprise
le caractère de Spartacus, qu'il devine dissimulé
- promet au Gaulois de lui rendre la liberté s'il vainc
et tue le Thrace; et, en outre, de lui rendre Nævia. Ce
n'est qu'à ce prix que le ludus retrouvera sa sérénité,
sa dévotion à son art viril.
Dans la cour de la caserne, Spartacus peaufine son plan avec Agron
et Duro : il espère que le massacre des autorités
de Capoue sèmera suffisamment de confusion pour permettre
aux révoltés de prendre le large, une fois leurs
comptes réglés.
Lucretia repointe la liste des invités : il y aura là
Altius et son frère Caius, Æmilia l'épouse
de Sextus absent; mais cela ne lui suffit toujours pas. Elle va
jusqu'à rédiger elle-même le discours panégyrique
qu'Ilithyia devra prononcer à la fête. La jeune patricienne
en est indignée, mais elle n'est plus désormais
qu'un jouet entre les mains de la femme de Batiatus.
Spartacus semble arriver à convaincre Crixus : le dominus
ne lui rendra jamais Nævia, pas plus qu'il ne lui a rendu
Sura. L'issue du duel semblant devoir être fatale à
l'un d'eux, Spartacus - s'il tue Crixus - s'engage à retrouver
Nævia à sa place; mais si c'est Crixus qui tue Spartacus,
il devra mettre à mort Batiatus à la première
occasion.
Fidèle à ses méthodes tortueuses, Batiatus
s'emploie à piper les dés : avant la rencontre des
deux champions, Ashur versera une drogue dans l'eau de Crixus,
qui lui fera perdre progressivement ses moyens.
Aurelia, qui aide en cuisine, proclame sa haine à Spartacus
qu'elle tient toujours pour responsable de la mort de son mari,
Varro.
Dans son cachot, le même soir, Lucretia vient relancer
Crixus en train de prendre son dernier repas. Elle lui annonce
être enceinte de lui, mais la femme amoureuse n'arrive pas
à lui faire avouer ce qu'elle désirait entendre
: qu'elle comptait plus que Nævia ! Elle abandonne donc
à son destin l'infidèle, qui boit l'eau... droguée.
Maintenant. Lorsqu'inexplicablement Crixus se sent faiblir
sous les coups du Thrace, la trahison dont il est victime ne fait
plus de doute. Il fait un tremplin de son scutum, qui permet
à Spartacus de bondir jusqu'au balcon du dominus
et de ses invités (12).
Le massacre commence. Tandis que les conjurés se retournent
contre leurs gardes, il s'en faut de peu que Spartacus n'étripe
Batiatus : le fouet du loyal Doctor retient la sica qui
allait égorger le laniste. C'est alors que Crixus lui révèle
la félonie de Batiatus. C'en est trop. A son tour, nomaus
choisit son camp et se joint aux gladiateurs occupés à
massacrer gardes et patriciens. Duro périt. Quant à
Ilithyia, protégée par une poignée des mercenaires
de son mari, elle prend la clé des champs, bloquant l'issue
et abandonnant son «amie» et les autres nobles romains
à la vengeance des esclaves. Les couloirs sont inondés
de sang poisseux. Doctor, généreusement, accorde
à Ashur une mort honorable de gladiateur, après
que celui-ci lui ait confessé ses crimes et manigances.
Lucretia, de son côté, refuse d'abandonner son époux.
Crixus lui plonge son glaive dans les entrailles, préférant
savoir son enfant mort que vivant sous sa coupe. Complètement
hystérique, Aurelia fait payer la mort de Varro au jeune
Numerius : «Mais ce n'était qu'un moins que rien,
qui avait mérité de mourir ! - Il avait ses défauts,
mais tu ignorais quel homme il était. Le père qui
chantait pour son fils» (etc.).
Enfin, Spartacus peut tenir Batiatus à la pointe de son
épée. «Tu n'étais rien avant moi.
Je t'ai tout donné !», coasse-t-il cynique ou
inconscient, ou les deux à la fois, avait de s'effondrer
dans un gargouillis de sang.
Il n'y a plus un seul patricien ou soldat vivant. Spartacus
invite les esclaves à décamper... ou à se
joindre à lui, contre Rome. |
|
CRITIQUES
«C'est ainsi que Spartacus : Blood and Sand est
devenu en l'espace de quelques épisodes un de mes péchés
mignons. Surfant sur le succès du film 300, de la
série Rome et de la BD Alix, des producteurs
sachant parfaitement renifler le marché (dont Sam Raimi,
le cochon truffier de la bouse visuelle) ont eu l'idée
de lancer une série sanglante racontant la révolte
des esclaves. Décor numérique, scènes de
combat ultra-clipées, gerbes de sang en 3D à chaque
coup, dialogues dignes d'une telenovela chilienne : tout
est là pour offrir chaque semaine une vraie tranche de
nanar. C'est tellement assumé par les producteurs de la
série qu'ils sont allés chercher l'actrice principale
de Xena pour enfoncer le clou de la ringardise.
Alors quoi, une série télévisée d'action
avec des beaux gladiateurs bien huilés, des membres tranchés
et des tonnes d'hémoglobine sur un fond historique plus
léger que du balsa, c'est pas la mort. C'était sans
compter sur le flair des scénaristes qui ont su ajouter
un ingrédient pour capter le spectateur : du cul, du cul,
du cul. C'est Spartacus rencontre 36 15 Ulla. C'est gratuit
et ça fonctionne. On parle directement à mon cerveau
reptilien avec ce language de sang et de luxure. Oui, j'aime les
types bodybuildés qui courent en slip dans la neige en
balançant une réplique débile avant de découper
du légionnaire romain en rondelles dans une ambiance plus
gore que les 300 litres de faux sang de la scène finale
de Braindead.
(...)
Encore une superbe série télé que ces
pisses-vinaigre de Télérama vont descendre
en flamme.»
|
Hugin
et Munin blog
|
|
«Produite par Sam Raimi,
Spartacus : Blood and Sand a sorti de l'anonymat l'acteur Andy
Whitfield, qui interprète le rôle-titre. Les fans de
Xena, la guerrière (série déjà produite
par Sam Raimi) et The L World retrouveront avec plaisir Lucy
Lawless dans le rôle de la vénéneuse et ultra-sexy
Lucretia. La diffusion de l'épisode 6, qui contient une scène
d'orgie très crue, a crée la polémique récemment
sur le web. Sans compter les nombreuses scènes gay entre
hommes ou femmes, époque oblige... Cette réputation
sulfureuse a largement contribué à la popularité
de la série dans le monde.»
|
Marion OLITÉ (La
page culture)
|
|
«Finalement, tout est possible
et l'on ne peut que s'en réjouir. Vous êtes apprenti
scénariste, producteur en herbe ou réalisateur aspirant
? Vous rêvez de faire une série qui sera diffusée
sur une chaîne quelconque (vous n'êtes pas exigeant
sur le réseau, ce qui compte c'est d'être diffusé
- un peu comme lorsqu'on publie son premier bouquin) ? Il existe
une recette infaillible pour réussir une bonne daube et vous
ouvrir les portes de la renommée (à vos risques et
périls, quand même).
(...) Choisissez des acteurs. Ceux que vous voulez. Cela
n'a pas d'importance puisque vous n'avez aucune intention de les
diriger et que vous allez les laisser se débrouiller devant
la caméra. Prenez par exemple John Hannah, un Britannique
qui a tourné dans plein de séries pas connues du tout.
Ajoutez Peter Mensah (qui a joué dans 300). C'est le type
dont le visage vous dit nécessairement quelque chose, mais
vous ne pouvez pas vous souvenir dans quelle fiction vous l'avez
vu. Complétez avec Lucy Lawless qui était Xena il
y a 15 ans et qui a conservé une plastique mammaire très
photogénique. Vous pourrez facilement recruter les figurants
dans la salle de muscu du Gymnase Club le plus proche de chez vous
et les figurantes à l'occasion d'un casting pour potiches
dans un talk-show.
Important. Il faut inclure quatre à cinq scènes de
cul par épisode. A peu près autant que des scènes
de combat. Le plus simple est d'avoir recours à l'efficace
technique du millefeuille. Une scène de cul, une scène
de combat, une scène de cul, une scène de combat,
une scène de... Enfin, vous voyez l'idée. Du coup,
cela simplifie grandement les dialogues qui sont composés
de soupirs, grognements de plaisir, cris de hargne et hurlements
de douleur. Pour le reste, n'hésitez pas à laisser
votre plume s'exprimer avec des réparties du genre «My
boot will find your ass in the afterlife». En cherchant
bien dans un magasin de livres d'occasion, il doit exister un manuel
recensant toutes ces saillies définitives. Si la recherche
se révèle trop compliquée, reportez-vous à
la technique ci-dessus : une scène d'onomatopées,
une scène de dialogue» (13). |
«Spartacus - Recette de la daube»,
Le
Monde des Séries
(7 février 2010)
|
|
«Nouvelle arrivante dans
la course des petites chaînes câblées américaines
qui montent, Starz a tout fait ces dernières années
pour pousser la production de ses séries maison. L'initiative
a connu un premier bond en 2008 lors de l'arrivée de plusieurs
programmes à la popularité grandissante. Tout d'abord,
la série dramatique Crash adapte pour le petit écran
le long-métrage de Paul Haggis Collision avec un
casting trois étoiles composé de Dennis Hopper,
Tom Sizemore, Eric Robert ou encore Keith Carradine. Pour sa part,
Head Case voit défiler un véritable festival
de vedettes sur le divan de sa thérapeute star : on y croise
Greg Grunberg, Christopher Loyd, Jason Priestley, Tori Spelling,
Monica Potter, Rosanna Arquette... Pour finir, le créateur
Rob Thomas vient en 2009 soutenir la petite chaîne avec
Party Down, la comédie culinaire proposant de retrouver
Kristen Bell, Enrico Colantoni, Jason Dorhing et Ed Begley, sans
parler des acteurs principaux Adam Scott, Ken Marinon Megan Mullaly,
Lizzy Caplan ou encore Jane Lynch. Pas de doute, Starz porte manifestement
bien son nom. Aujourd'hui, c'est au tour de Sam Raimi de mettre
la main à la pâte en plongeant dans le mythe sanglant
de Spartacus.
Un drame en 3D est-il un drame ? - A la vue des premières
images de la série, le moins que l'on puisse dire est que
les équipes de production n'ont reculé devant aucun
artifice pour donner toute leur splendeur aux nouvelles aventures
du héros thrace. Utilisant des moyens similaires à
ceux employés par Zack Snyder dans 300 et Robert
Rodriguez dans Sin City, Spartacus : Blood and Sand recrée
devant nos yeux une Rome antique toute en 3D pour y placer ses
personnages. En leur sein, le futur leader de la révolte
d'esclaves se débat tel un diable dans un mélange
de ralentis, d'accélérations et de gerbes de sang
virtuel, le tout magnifié par un montage cut qui arrive
miraculeusement à rester lisible de bout en bout. Comme
à son habitude, la méthode a les limites de ses
qualités et certains passages guerriers, qu'il s'agisse
de combats en pleine forêt ou en arène comble, manquent
de réalisme et perdent en densité ce qu'elles gagnent
en esbroufe. Pourtant, la série initiée par Steven
S. DeKnight (Angel, Smallville, Dollhouse) réussit
parfois l'exploit de nous offrir des plans à la beauté
picturale époustouflante, et alterne dans un premier temps
entre l'outrancier et le divin.
Cette alternance sied étrangement bien à la série.
D'une part, la crasse et la décadence envahissent les décors.
Les croupes et les poitrines sont aussi généreuses
que nombreuses, et on ne compte plus les plans de nudité
frontale et les scènes d'accouplement explicites, symboles
d'un monde aussi animal dans son âme que sa civilisation
est décadente. De l'autre, on sent que la mise en scène
voudrait transcender la dimension tragique de ses héros
à travers des tableaux criants d'émotion, parfois
semblables à de véritables peintures à l'huile
vivantes. On se souviendra longtemps de cette séquence
durant laquelle la femme du héros est emmenée de
force par les soldats romains, le sein saillant et le bras tendu
vers un amant dont la pourpre substance se mêle à
la boue.
C'est dans de tels moments que Spartacus : Blood and Sand
trouve son excroissance d'âme et sa force, tout en travaillant
un semblant de métaphore avec le monde d'aujourd'hui via
l'une des plus anciennes histoires du monde : celle d'un homme
face au plus grand nombre. Difficile en effet de ne pas penser
ici à cette structure qui a déjà fait le
sel de nombreuses uvres, de Rollerball à
Matrix en passant par Brazil. Des uvres dans lesquelles
l'individu se fait broyer par la machine sociétale à
moins qu'il n'arrive à en prendre le contrôle. Le
show s'offre d'ailleurs le luxe de nous offrir un héros
anonyme, dont le patronyme lui est offert en cadeau suite à
un premier combat miraculeux dans l'arène. Spartacus, c'est
personne et tout le monde à la fois.
De la bonne série B qui tache - Malheureusement,
il faut bien se rendre à l'évidence : si sur le
papier Spartacus : Blood and Sand a tout du chef d'uvre
bourré d'idées, dans les faits c'est une autre histoire
(...) [avec] ses scènes d'action directement inspirées
du jeu vidéo God of War, ni de la valeur de la reconstitution
historique, manifestement adaptée aux circonvolutions de
l'histoire.
(...) Sans être un succès éclatant, le
premier épisode de Spartacus : Blood and Sand diffusé
la semaine dernière sur Starz a déjà établi
un premier record puisqu'il est désormais le programme
ayant enregistré la plus forte audience de la chaîne
pour son pilote avec ses 553.000 téléspectateurs,
auxquels se rajoutent les 460.000 spectateurs l'ayant suivi sur
la chaîne sur Encore. Si l'on cumule les visionnage
en décalé, le programme pourrait facilement atteindre
les deux millions. On se rappellera que le premier épisode
de Crash n'avait attiré que 185.000 téléspectateurs.
Confiante en son bébé, Starz, en plus d'en avoir
commandé une seconde saison avant la diffusion du pilote,
propose de plus aux internautes de découvrir ce dernier
gratuitement en ligne.» |
David BRAMI - Focus série -
Spartacus
: Blood and Sand - premières impressions
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Spartacus : Trop de sexe et de violence
- La série interdite ? «La diffusion de
la série Spartacus (...) se poursuit aux Etats Unis,
et les scènes sexuelles de plus en plus explicites commencent
à créer un vrai malaise. Les deux premiers épisodes
se contentaient de nu frontal des acteurs et actrices. Mais désormais,
des orgies sont montrées à l'antenne, et les scènes
de sexe sont de plus en plus explicites. A cela, il faut ajouter
des scènes de bagarre sanglante. Pourtant, la série
fait exploser les audiences de la chaîne du câble sur
laquelle elle est diffusée. Plusieurs journaux anglais s'interrogent
également car la série doit être diffusée
en Grande-Bretagne dans le courant de l'année. Certaines
associations demandent même que la série soit interdite
de diffusion en Grande-Bretagne. Le député Mervyn
Storey a déclaré : Certaines séries ont
dépassé les limites, mais là nous sommes tombés
au fin fond du gouffre ! L'auteur de la série répond
dans le Daily Express : Bien sûr que c'est choquant,
autrement on ne peut pas comprendre cette époque !»
|
Jean-Marc
MORANDINI
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Spartacus : Blood and
Sand à la TV, en France ?
Mardi 8 juin 2010, Orange,
qui fait partie du bouquet thématique de la TNT (en
fait, il s'agit de la chaîne de France Telecom) a
annoncé avoir racheté les droits de diffusion
pour la Saison 1.
Bouquet de chaînes du satellitte concurrent de Canal
+, «Orange» a des programmes de films assez
similaires, notamment une chaîne «Orange Ciné
Géants» consacrée aux vieux films -
avec un western tous les mercredis soirs - mais guère
de péplums.
Spartacus : Blood and Sand sur l'autre bouquet aurait
certainement provoqué l'événement et
fait hurler par sa violence et sa crudité. Mais là
sur celui plus confidentiel d'Orange, qui a moins d'abonnés,
ça devrait certainement mieux passer. A moins que,
pour attirer le public justement, «Orange Cinéma
Séries» ne monte en épingle ce feuilleton
qui fait scandale...
Avec un décodeur TNT, pourra-t-on capter la série
en Belgique ? That's the question... |
|
NOTES :
(5) Un laniste devenir sénateur
? Risum teneatis ? Il n'y a qu'aux Etats-Unis - le pays
où tout est possible - que des acteurs de cinéma
peuvent espérer devenir gouverneur d'un Etat ! Pas à
Rome. - Retour texte
(6) Les Maides sont le peuple thrace
auquel appartenait Spartacus. - Retour texte
(7) Ici aussi les Romains distinguaient
la fellation (passive, pour l'homme) et l'irrumation
(active pour l'homme, mais très contraignante pour la
femme, si bien qu'elle n'est guère pratiquée que
dans les films pornographiques). - Retour
texte
(8) Le décor des égoûts
de Capoue (?) fait plutôt songer à des citernes...
Mais l'allusion à une situation de Rome (HBO)
est assez transparente. - Retour texte
(9) Un mauvais point pour la script-girl
: si Calavius a été égorgé sur sa
chaise, il auraît dû être inondé de
son sang; et il y aurait dû en avoir aussi sur la dague
de Solonius. Ce qui n'est pas le cas. Ce genre de détails
n'aurait pas échappé à Gordianus, l'enquêteur
de Steven Saylor.
Mais sans doute était-ce utile au suspens : Calavius,
mort ou pas ? - Retour texte
(10) L'éviscération,
puis la décollation sont les deux étapes du traditionnel
seppuku japonais (ce que nous nommons le hara-kiri).
- Retour texte
(11) Quand la dissimulatrice Lucretia
évoque un affrontement à mort entre Crixus et
Spartacus, on ne sait jamais trop le fond de sa pensée.
Elle aime passionnément et son mari et son amant, cherchant
à surprotéger le premier et jalousant de partager
le second avec Nævia. Son dépit est mortel. Et
à ce petit jeu, Spartacus - le nouveau champion de Batiatus
et rival de son amant gaulois - n'est qu'un pion qu'elle serait
prête à sacrifier sans remord pour arriver à
ses fins, fut-ce au détriment des intérêts
du ludus et de Batiatus. - Retour
texte
(12) Encore un clin d'il au
film de Kubrick - mais traité très différemment
! - Retour texte
(13) Cet article d'humeur ne manque
pas de saveur, surtout quand on n'a vu que les deux ou trois
premiers épisodes. Mais l'honnêteté nous
oblige de préciser ici que Sam Raimi et consorts, loins
d'être des débutants, ont plus de vingt ans de
carrière derrière eux. - Retour
texte
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