RÉSUMÉ
DÉTAILLÉ
1. La Passion n'aura pas lieu
Retour de ses pérégrination évangélique
à Chypre, Antioche et Ephèse, le Tribun Flavius
Cornelius revient à Rome, parmi la communauté qu'il
a fondée avec Pierre, et dont il a confié la défense
à un groupe d'anciens soldats autrefois adonnés
au culte de Mithra.
Trente ans plus tôt, il habitait Césarée
en Judée mais avait été - comme centurion
- détaché à Capharnaüm avec des hommes
de la Cohorte Italique. C'est-là qu'il rencontra Jésus
à qui il demanda de guérir son serviteur Equitus.
Aujourd'hui, il doit faire le coup de poing aux côtés
d'Equitus (devenu tribun) et de sa centurie de soldats au visage
masqués sous leur casque fermé de gladiateur. En
effet, les prétoriens sont venus arrêter Caius Augustus
et sa petite communauté de prosélytes - apparemment
dénoncés à Néron par son épouse
Livia. Les fidèles partent se cacher chez un autre frère,
Lucius Maulius. Parmi eux est l'apôtre Pierre, qui congratule
celui qu'il baptisa quand il était simple centurion. (Jacques
le Mineur, précipité du haut des murs du Temple;
Mathieu et Mathias assassinés en Ethiopie.) Egrenant ses
souvenirs, Pierre évoque la Dernière Cène
- avec Jean, Pierre bien entendu, Simon, Bartholomaï, Jude,
Judas, Mathieu, Thomas, Philippe, Jacques Mineur, André
et Jacques Majeur - et la trahison de Judas Iscariote, agressé
par Jude. Et il évoque la future trahison de Pierre : par
une phrase équivoque, Jésus évoque la nécessaire
trahison de Judas, ce qui suppose une certaine connivence entre
eux.
A trente ans d'écart, Cornelius revit en imagination
le moment relaté par Pierre, auquel il n'a pas assisté.
Comme Jésus laissa s'en aller Judas, il laisse s'éloigner
la traîtresse Livia - qu'il avait autrefois aimée,
avant de devoir partir pour la Judée - empêchant
Pierre de lui courir derrière pour l'étriper.
Sous le péristyle du jardin de Manlius, Corneille et Pierre
se souviennent de la dernière nuit de Jésus et ses
disciples dans le jardin sur le Mont des Oliviers. Pierre blessa
un des gardiens du Temple, mais Jésus lui remit miraculeusement
son oreille en place. A l'aube, le même Pierre renia Jésus
par trois fois tandis que le centurion demandait audience à
Pilate pour défendre le «Juste». De Pilate
à Hérode, qui le juge fou, Jésus revient
à Pilate de plus en plus ennuyé, qui le fait flageller,
puis finalement sous la pression de la foule accepte de le condamner
à mort. Cornelius et trois légionnaires fidèles
tentent de se mêler à la centurie de Longin, chargée
de l'exécution. Mais Longin, qui a reçu des instructions
précises de Pilate, éconduit ce collègue
agité ! En vain Cornelius tirera-t-il le glaive contre
ses camarades : contre tout un escadron, il n'est pas le plus
fort, et doit fuir. C'est ainsi qu'il n'assistera pas lui-même
aux derniers instants de Jésus, ni aux prodiges qui l'entourèrent.
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2. Les deniers du sang
Rome est en flammes : «Néron était bien
Satan ! Cet incendie : le couronnement de sa folie... !»
Une partie de la communauté chrétienne reste avec
le tribun Equitus sur la rive droite du Tibre (Transtévère),
chez Gracchus Lucius Maulius. Un autre groupe dont Pierre et Livia,
suit le tribun Flavius Cornelius qui veut les héberger
chez lui, via Flaminia. Le ciel est strié de flammèches,
et Pierre met en parallèle la catastrophe romaine avec
les prodiges, le tremblement de terre qui sur le Golgotha acta
le dernier soupir de Jésus, dont Jean fut le témoin.
Cornelius explique à Livia qu'il y a plus urgent que de
faire la lumière sur sa possible responsabilité
dans la dénonciation de son époux; après
tout, elle est peut-être «une pièce perdue»
[parabole des dix drachmes - Lc, 15 : 7-10; cf. la brebis
retrouvée : Mt, 18 : 11-13, Lc, 15 : 4-7].
Chez Lucius Manlius, le tribun Equitus évoque l'hypothèse
selon laquelle ayant maintenant l'opportunité de rebâtir
une nouvelle ville, Néron veut du même coup en profiter
pour éliminer les adeptes de la nouvelle religion, pernicieuse
pour l'Empire romain (soldats qui refusent de combattre, ou même
qui tourneraient leurs armes contre Rome comme cette «Centurie
des Convertis»).
On apprend aussi qu'au moment de la crucifixion de Jésus,
étant encore serviteur de Cornelius et non soldat, Equitus
ne lui fut d'aucune aide.
A l'autre bout de la ville, Equitus s'interroge quand à
la personnalité de son hôte, le jeune Lucius Maulius
- ou plutôt Maulianus - et à la nature de sa relation
avec Livia Augustus. Il apprend ainsi qu'à sa naissance
il fut adopté par Gracchus Lucius Maulius (1)
qui décéda lorsqu'il avait trois ans. Il fut alors
pris en charge par Caius et Livia Augustus. Le vieux soldat révèle
au jeune homme que des liens très fort ont jadis uni Livia
et Flavius Cornelius, et s'étonne que celui-ci ait éloigné
se soit ainsi immiscé entre Lucius et celle qui l'a élevé.
Souhaitant connaître le fond de la pensée de Lucius,
il se confie à lui : rappelé par son maître,
il a vu sur le Mont des Oliviers, près du puits de Jacob,
se pendre Judas Iscariote... Il n'en dit pas plus : les prétoriens
sont en train d'enfumer les caves où ils se cachent. Capturés,
Equitus et Lucius refusent de révéler la retraite
de Cornelius, même lorsque les gardes de l'empereur décapitent
leurs compagnons les uns après les autres.
Dans les rues de Rome, Cornelius et ses compagnons peinent à
se frayer un chemin au milieu de la foule affolée, parcourue
par des individus transformés en torches vivantes. Flash-back
premier jour : dans l'attente de la résurrection de
Jésus, descendu trois jours aux Enfers. Son visage imprimé
sur le tissus qui l'épongea sur la via Dolorosa est apporté
par une femme anonyme [Véronique ?]. Rome. Publius
Navia, un ancien légionnaire de la XIIe Légion qui
a servi sous Equitus vient à leur aide. Flash-back deuxième
jour : le centurion Longin remet à Marie le fer de
lance qui a percé le Christ. Rome. Une femme dans
la rue maudit les chrétiens incendiaires. «Christianos
ad leonem !» La foule déjà se presse vers
le cirque, tandis que les prétoriens interceptent Cornelius,
Livia et leurs compagnons. Flash-back troisième jour
: dans un éblouissement lumineux, roule la porte du
tombeau et sort le Christ ressuscité. Rome. Lucius
déjà les attend dans un cachot sous le Circus Vaticanus
(Cirque de Néron). Pierre est crucifié tête
en bas. Flash back : Jésus apparaît à
Simon de Jonas (Pierre), pardonne sa lâcheté, et
l'invite à «laver par un baiser la trahison de
Judas.» Flash back : Flavius et Cléophas, un
disciple, rencontrent Jésus sur la route d'Emmaüs.
Rome. Les chrétiens sont crucifiés puis brûlés
vifs. Cornelius et ses légionnaires-gladiateurs doivent
affronter en andabates (portant des casques sans ouverture pour
les yeux), des gladiateurs aguerris («Formation en triangle
!»). Victorieux, on leur envoie ensuite les fauves;
tous périssent sauf Cornelius... et Livia. Cette ultime
victoire suscite déjà l'admiration de la foule.
Néron ordonne de le crucifier à son tour.
Apparaît alors sur un char Equitus. Pour obtenir l'amnistie
des survivants de la XIIe Légion, défaits en Arménie
deux ans plus tôt, il a remis à Néron les
30 deniers de Judas (que l'impératrice Messaline (2)
porte en collier, autour du cou). Secrètement amoureux
de Livia, il jalousait férocement Cornelius... Mais Néron
vient de les faire périr. L'on introduit alors Lucius par
un bout de la piste, et trois taureaux à l'autre extrémité.
Dans une charge désespérée Equitus lance
son quadrige contre les taureaux, récupérant un
trident au passage. Chargés, Livia et Lucius trouvent protection
derrière la croix qu'une charge de taureau déstabilise.
Livia meurt au pied de la croix de Cornelius, en annonçant
: «Tribun voici ton fils.» Elle veut parler
de Lucius. Pendant ce temps, Equitus pulvérise son quadrige
dans une collision frontale avec le dernier taureau.
La foule en délire demande la grâce de Lucius et
Cornelius, que Néron n'ose refuser. Le tribun est dépendu.
L'âme emplie de pardon pour son vieux compagnon de route,
il administre l'extrême onction à Equitus agonisant.
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