courrier peplums

JANVIER - FEVRIER 2004

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6 Janvier 2004
Mathilde a écrit : 
 
Pouvez-vous me dire quels films ont parlé de l'esclavage en Egypte, en Grèce et à Rome ?
 
 
RÉPONSE :
 

 Vaste question que celle de la représentation de l'esclavage dans des films "reconstituant" des civilisations dites esclavagistes. L'esclavage est un stéréotype du genre, d'autant que les péplums se construisent volontiers sur un canevas sadomasochiste.

Egypte
Commençons par l'Egypte. Je me contenterai d'évoquer deux classiques hollywoodiens : Terre des Pharaons d'Howard Hawks et Les Dix Commandements de C.B. DeMille. Dans le premier vous voyez construire la pyramide de Chéops. Des milliers de figurants, suant et harassés peinent sous le fouet des contre-maîtres. Il y a des images de promiscuité, de misérables serrés les uns contre les autres, cherchant un repos précaire. Or on sait qu'en Egypte - qui fut, comme chez les Incas, une civilisation socialiste avant l'heure -, ces tombes royales furent édifiées par des paysans saisonnièrement requis lorsque les travaux de la terre ne les retenaient pas. Bien sûr, il y avait la menace du bâton, mais ça faisait partie de la culture de ces rudes époques, on ne pouvait imaginer qu'il en fût autrement. En construisant la demeure d'éternité du dieu vivant, le fellah pensait oeuvrer pour le bien de l'Egypte, donc pour son propre bien. Dois-je rappeler qu'au départ Hawks, ancien aviateur, voulait faire un film sur des coolies chinois construisant une piste d'aérodrome, pendant la Seconde guerre mondiale, chacun coltinant sa petite hotte remplie de terre ? Les producteurs jugèrent que transposer ça en péplum nilotique était beaucoup plus "entertainement" !
Et puis Les Dix Commandements qui nous montre, d'après la Bible, un peuple vaincu - les Hébreux - construisant la ville de Pi-Ramsès. Méfions-nous de la représentation de l'Egypte par la Bible, surtout quand elle est relayée par Hollywood et ses bons sentiments. Vous savez, les archives égyptiennes n'ont pas gardé trace de Moïse et de son peuple... Certes, les Egyptiens ont vaincu différentes nations et ont certainement prélevé leur contingent de main d'oeuvre pour les affecter à toutes sortes de tâches domestiques ou agricoles (ce qui implique aussi, je l'ai dit, de fournir la main d'oeuvre pour les travaux de construction). Mais la notion d'esclavage, pour nous choquante, est floue. Esclave aux mines ou esclave de maison étaient deux conditions très différentes. A Rome, médecins et pédagogues étaient, souvent, de condition servile. A Rome (dès le milieu du Ier s.), puis à Byzance et dans l'Empire ottoman, les personnages les plus considérable étaient des esclaves "plus ou moins" affranchis - n'oubliez pas que l'affranchi reste un client de son ancien maître. Aussi bien les ministres de la Sublime Porte étaient des esclaves du Sultan.

Bible
Mais ne quittons pas le monde de l'Orient sans évoquer Sodome et Gomorrhe d'Aldrich, beau tissu de contrevérités par rapport à la Bible elle-même, du reste, mais qui nous donne une belle peinture des relations souvent intimes entre maîtres et serviteurs (la reine Bera [Anouk Aimée] et sa favorite Ildith [Anna-Maria Pierangeli], dont elle dispose à son gré) sans oublier la sacro-sainte charge biblique contre l'esclavage, comme si les Hébreux avaient été anti-esclavagistes forcenés ! C'est un peu vite oublier que le Lévitique, 25 : 44 sqq., entre autres choses, fixe les règles selon lesquelles un Hébreu doit traiter ses serviteurs, autrement dit ses esclaves.
Dans les différentes versions de l'histoire d'Abraham, on voit Sarah disposer du corps de son esclave égyptienne Agar, pour lui servir de mère porteuse (e.a. La Bible de John Huston, et surtout le récent Abraham, prod. Lube, série "La Bible"). Dans Samson et Dalila (1949), il y a aussi la scène anthologique de Samson, les yeux crevés, est condamné à tourner la meule des Philistins. Enfin, les différentes versions de l'épisode de Joseph nous content l'histoire d'un jeune hébreu vendu en Egypte, qui va connaître une ascension sociale fulgurante (e.a. L'esclave du Pharaon d'Irving Rapper, le Joseph, prod. Lube, série "La Bible", et L'émigré de Youssef Chahine).

Il est des clichés qui ont la vie dure, à l'écran comme ailleurs. Voyez les films sur la guerre de Sécession, plus soucieux de tenir un langage politiquement correct que de nous restituer la vérité historique. L'"institution particulière" n'était que la partie émergée d'un iceberg de contradictions économiques qui opposaient le Nord industriel au Sud agricole. Les abolitionnistes constituaient alors un élément de folklore politique, mais le vrai débat était le droit des Etats à se gouverner eux-mêmes - thèse de la Confédération garantie par la Constitution -, contre le protectionnisme prôné par l'Union. Du reste, il y eut parmi les Border States un Etat esclavagiste - le Maryland - qui demeura dans l'Union, aussi quand, après Gettysburg, Abe Lincoln proclama l'émancipation des esclaves, n'émancipa-t-il que ceux du Sud, ce qui était de bonne guerre !

Grèce
Un autre cliché contre lequel j'aimerais m'insurger - mais il fera chaud, d'ici que le cinoche le prenne en compte - c'est la croyance selon laquelle Grecs et Romains méprisaient le travail, et furent rebelles à tout progrès technologique du fait qu'ils avaient des esclaves qui pourvoyaient à tous leurs besoins... C'est Platon qui est à la base de ce cliché. Mais Platon était un philosophe exprimant des opinions personnelles qui n'engageaient que lui, ou tout au plus reflétaient les préjugés de sa classe sociale, non les idées de la majorité des Athéniens. Platon était un aristocrate qui estimait que la Cité devait être gérée par les aristocrates expérimentés, non par des dilettantes potiers ou tanneurs. De là à croire que "les Grecs méprisaient le travail manuel", il n'y avait qu'un pas, vite franchi par des gens qui n'étaient pas sans arrières-pensées ! En fait, il y avait à Athènes une loi qui dispensait un fils de devoir pourvoir à l'entretien de son vieux père, si celui-ci ne lui avait pas enseigné son métier !

Les films sur l'antiquité grecque sont en général moins axés sur l'esclavage, car il s'agit surtout de films mythologiques focalisés sur des exploits merveilleux, non sur la sociologie d'une civilisation décadente (sic). Notez bien que dans Les Travaux d'Hercule et dans Jason et les Argonautes, les plus nobles héros grecs ne rechignent pas à ramer sur leur galère. Et Steve Reeves-Philippidès, anticipant les vertueux romains de la république, Camille et Cincinnatus, préfère les travaux des champs aux intrigues politiques (La bataille de Marathon). Epinglons quand même Phryné, courtisane d'Orient, qui raconte comment une malheureuse jeune fille vendue comme esclave en vint à se prostituer et à devenir une courtisane célèbre. La même idée sous-tend Théodora impératrice de Byzance de Freda : les amours de l'empereur Justinien et de la fille d'un belluaire.
A noter que dans La bataille des Thermopyles, on n'évoque nulle part les hilotes. Faut-dire que ça n'aurait certainement pas plu aux autorités helléniques, sur le territoire desquelles le film de R. Maté fut tourné. Pourtant Hérodote dit qu'ils combattirent courageusement aux côtés de leurs maîtres (les hilotes, qui à la guerre servaient de valets d'armes, combattaient aussi comme fantassins légers : archers, frondeurs, lanceurs de javelots).

Rome
J'en arrive à Rome. Les légionnaires romains, qui étaient des citoyens, ne rechignaient pas non plus à remuer la terre, construire des routes et fortifications, tout maîtres du monde qu'ils fussent : voyez-les trimer avec leurs esclaves juifs pour construire la rampe d'assaut qui doit leur livrer la forteresse de Massada (Les antagonistes, B. Sagal). Même leur général, incarné par Peter O'Toole, s'y met !

La plupart des films traitant des origines du christianisme dénoncent l'esclavage, oubliant un peu vite que le Christ lui-même recommandait aux esclaves d'obéir à leurs maîtres. Le christianisme n'a pas aboli l'esclavage, la preuve en est qu'il florissait encore au XIXe s. aux Etats-Unis ! Au mieux, le christianisme finira par interdire de réduire des chrétiens en esclavage, d'où qu'au Moyen Age, les rois germaniques razziaient les Slaves païens pour les revendre dans le Maghreb (de là notre mot "esclave", du latin médiéval slavus [servus en latin classique]).

Je suis un peu plus à l'aise pour parler de l'esclavage dans le monde gréco-romain que dans l'Egypte pharaonique ! Le Spartacus de Kubrick donne une idée assez juste de l'aliénation de l'homme (et de la femme), devenu une chose à la disposition du bon plaisir du maître. Notamment la scène où Batiatus distribue ses servantes objets-sexuels aux gladiateurs en mal de tendresse. Je serais plus réservé, par contre, au niveau de l'image de la gladiature qui y est donnée, mais c'est un autre débat, je crois. Je lance en vrac des idées qui me traversent l'esprit. Dans La Chute de l'Empire romain, on a un beau portrait d'affranchi grec pédagogue (Timonidès-James Mason), qui tient au sénat un discours sur les avantages et inconvénients de l'esclavage : un travailleur libre n'est-il pas plus rentable ? Dans le même sens, voyez Anthony Quayle dans le feuilleton-TV Massada (Les Antagonistes) donnant ses instructions aux officiers chargés de diriger les travaux des esclaves : les traiter correctement pour en tirer un maximum, leur ménager des temps de repos, leur donner suffisamment à boire, etc.
Des esclaves construisent un aqueduc dans Ponce Pilate (scène reprise dans Les esclaves les plus forts du monde et dans L'or des Césars), de même que le biblique L'Histoire de Ruth, nous fait visiter les carrières de pierres des Moabites. Ah, très bon aussi : les esclaves dans les mines de soufre, ou utilisés comme bêtes de somme sur une latifundia en Sicile, dans Barabbas (R. Fleischer). Voilà pour les grands travaux.

Ne négligeons pas le parodique Forum en folie de Richard Lester, qui nous conte au quotidien les aventures d'un esclave larron, Pseudolus (Zero Mostel), d'après une comédie de Plaute. Ce film est, du reste, un véritable florilège de la condition servile. Amusante aussi la relation maître-esclave de Richard Burton et Victor Mature dans La Tunique, et la scène de vente aux enchères (idem Ettore Manni faisant son shopping au marché d'Alexandrie, dans Les légions de Cléopâtre : il y a là une belle fille, Marianae et son jeune frère Raïs. "Mais celui-là c'est pour un autre usage !", dit le marchand avec un sourire concupiscent). Et la relation Pétrone-Eunice dans les différentes versions de Quo Vadis ?
N'oublions pas Nydia, la touchante bouquetière aveugle des différentes adaptations des Derniers jours de Pompéi (sauf la version 1935, où l'on voit, par contre, un père se vendre comme gladiateur pour sauver son fils malade, - ou un fils, Lydon, s'engager dans l'arène pour racheter son père esclave dans la version TV de 1983).

Dans Cléopâtre (Mankiewicz), Iras et Charmion, les esclaves préférées de la Reine d'Egypte, choisissent de mourir avec leur maîtresse. Une brève scène du Fellini-Satyricon montre un maître qui, avant de s'ouvrir les veines, affranchit les gens de sa maison ("Hommines et mulieres, ego libero vos... Je déclare que cet homme... ce garçon... et cet homme sont libres !").

Rien à retenir, par contre, de la bataille navale de Ben Hur (1957), très spectaculaire et réussie cinématographiquement parlant sauf que : 1) les batailles navales se gagnaient à la rame, le mât étant abattu et la voile affalée; 2) les rameurs n'étaient pas des esclaves mais des professionnels libres (enfin, en principe : à Actium, Marc Antoine embrigada de force toute sortes de gens pour remplacer ses équipages décimés par la malaria; mais ce n'est pas de l'esclavage ça, le même procédé avait encore cours dans nos marines européennes, voici un peu plus d'un siècle !). Du reste, ce sont les très chrétiens Chevaliers de Rhodes qui, les premiers, eurent l'idée d'enchaîner des prisonniers turcs sur les bancs de leurs galères (XVe s.).

Bon, j'arrête, il y a des esclaves dans chaque péplum et je devrais les citer tous. En ce qui concerne l'esclavage à Rome, je vous renvoie à Joël Schmidt, Vie et mort des esclaves dans la Rome antique, Albin Michel, 1973, 284 p.

Voilà, j'espère avoir répondu à votre question.

esclaves

 

VOYEZ AUSSI (Courrier mars 2005) :

Ote-moi la toge esclave : le retour !

 

 
 

 

 
13 Janvier 2004
David a écrit : 
 
Hello, extra le site ! Nous faisons un mariage antique et je cherche des modèles de coiffures... Si jamais vous pouvez m'aider... Merci
 
 
RÉPONSE :
 

Je ne suis pas expert en coiffure, mais les fresques et statues gréco-romaines nous montrent les dames généralement coiffées en chignon, les messieurs les cheveux ramenés sur le front (ce "signe qui fait romain", comme le notait Roland Barthes dans ses Mythologies, à propos du Jules César de Mankiewicz). Mais dans Les légions de Cléopâtre comme dans Théodora impératrice de Byzance, le blond Georges Marchal se coiffait volontiers "Premier Empire", les cheveux ramenés sur le front - comme dit plus haut - et les favoris tirés vers l'avant, en "accroche-cœurs". Il est vrai que nourrie d'art néo-classique, l'époque napoléonienne aimait à imiter les modèles antiques. Les planches didactiques illustrant cette réponse ne me contrediront pas.

coiffures antiques

En haut trois types de coiffures grecques.
En bas coiffures romaines

coiffures antiques

Types de coiffures romaines.

 
Les coiffures des dames romaines à l'époque impériale étaient assez sophistiquées et nécessitaient des prothèses capillaires élaborées. Fellini dans Le Satyricon et Bob Guccione dans Caligula en ont essayé une approche assez intéressante. Mais comment ont-ils atteint ce résultat, je suis assez mal placé pour vous conseiller - chacun son métier.
 

caesonia

caligula

Caligula de Bob Guccione

 

fellini satyricon

fellini satyricon

Fellini's Satyricon

 

 Notez que dans les péplums des années '60, les héroïnes se coiffaient... à la mode des années '60 (souvenez-vous, Brigitte Bardot à l'apogée de sa gloire !). Elle avait d'ailleurs incarné Andraste, l'esclave d'Hélène dans Hélène de Troie (R. Wise) et Poppée dans Les week-ends de Néron (Steno). De savants montages combinant chignon, boucles et queue de cheval. Ah ! Sylva Koscina (Les Travaux d'Hercule), Geneviève Grad (La bataille de Corinthe)... Et Rossana Posdesta en Belle Hélène (Hélène de Troie) et Mylène Demongeot (La bataille de Marathon) - la belle Mylène, les producteurs en avaient voulu ainsi, a commencé sa carrière à l'écran comme une B.B. alternative, imitant le style de la nouvelle star (voix, coiffure).

 

BB '60

Brigitte Bardot dans les Golden Sixties.

 

Côté masculin, à côté des "Hercule" barbus comme des étudiants, le glabre Maciste chercha longtemps un style de coiffure digne de lui. L'un des plus cocasse fut sans doute Kirk Morris qui, parfois, arborait la "banane" des rockers, ou peu s'en faut ! Ainsi dans Maciste, le vengeur du dieu Maya...
 

Luciano Marin et Kirk Morris, paléo-rockers
(Maciste, le vengeur du dieu Maya)

 
 

 

 
3 Février 2004
Daniel Durant a écrit : 
 
Je recherche le film Le Géant de la Vallée des Rois, qui est un péplum de 1960, réalisé par Carlo Campogalliani, avec Mark Forest dans le rôle principal. Ce film était distribué par Pathé Distribution. Merci de me faire savoir qui serait susceptible de me le procurer et sous quelle forme (cassette - DVD) ?
Cordiales salutations.
ddurand@mairie-romilly-sur-seine.fr
 
 
RÉPONSE :
 

Tourné en dix semaines en Yougoslavie, Le Géant de la Vallée des Rois (Maciste nella Valle dei Re) fut le second film de Mark Forest, réalisé dans le sillage de La vengeance d'Hercule, et le premier «Maciste» parlant. Son réalisateur, Carlo Campogalliani avait déjà tourné au temps du muet, en 1920, la «Trilogie de Maciste» - I. Maciste contro la Morte - II. Il viaggio di Maciste - III. Il testamento di Maciste -, dont il était également le scénariste et l'interprête du journaliste Giuliano, ami de Maciste/Bartolomeo Pagano. Il fut également le coscénariste de la seconde partie du dityque Maciste salvato dalle acque/La rivincita di Maciste (1921) et en cette même année 1960 fit également de Ursus un personnage indépendant sous les traits de Ed Fury.

Je mets votre demande sur le site, avec vos coordonnées (ddurand@mairie-romilly-sur-seine.fr). Peut-être qu'un sympathique Internaute pourra vous aider, mais à ma connaissance, il n'existe pas en DVD français.
Je profite de l'occasion pour signaler à nos visiteurs deux sites qui peut-être pourraient les aider. Ils sont tenus par de grands collectionneurs de vidéos et DVD : l'un est danois, c'est le site d'Erik Larsen (http://www.cultmovies.dk), l'autre est américain et est animé par ce vieux desperado de William Connolly, d'Hollywood, qui dans les années '80 éditait l'excellent fanzine-papier dédié au cinéma-bis transalpin : Spaghetti Cinema et voué au péplum, à l'épouvante, au western européen et aux films d'arts martiaux (http://home.earthlink.net/-scinema/) (Hy Bill, How are You ?).

 
 

 

 
3 Février 2004
"heyd e" a écrit : 
 
Bonjour,
Je viens juste de voir le Roi-scorpion sur Canal+. Bravo pour votre site, où j’ai trouvé toutes les réponses aux questions que je me posais en voyant ce péplum débile !
 
 
RÉPONSE :
 

Merci pour le site et votre appréciation... de mon appréciation. Je vous offre un verre ? Ah oui, c'est vrai, on est sur le Net.

Ben oui, les deux "Momies" de Stephen Sommers - qui n'étaient pas totalement négligeables en dépit de la surenchère des télescopages de toutes provenances - laissaient présager quelque chose d'un peu plus intelligent avec les Anubites etc. Peut-être une image de l'Egypte préhistorique revue par la SF à la manière deStargate. Peine perdue.

 
 

 

 
15 Février 2004
Suzy Vermès a écrit : 
 
Il nous serait agréable de posséder une copie en cassette VHS du film : Maciste vallée des lions avec Ed fury de 1961, soit le film "Ursus", comment puis-je faire pour l'acquérir ?
Ce serait extrêmement important pour moi, car mon père a doublé Ed Fury lors du combat avec le taureau.
Il s'agit de Adelino de Carvalho, qui était Capitaine du Groupe de "Forcados Professionnels de Lisbonne" et qui aura 80 ans en juin prochain et j'aimerais lui offrir, mais impossible de le trouver jusqu'alors.
 
 
RÉPONSE :
 

Je suis désolé de ne pouvoir vous aider, je ne possède pas moi-même de copie de ce film (URSUS NELLA VALLE DEI LEONI), vu il y a bien longtemps. Pourtant, il a bel et bien été édité en vidéo au Pays-Bas (ce qui veut dire : une version anglaise, avec sous-titres en néerlandais). Allez donc jeter un coup d'oeil dans les liens Internets et cliquez le site d'Erik Larsen. Ce collectionneur danois pourrait peut-être vous aider...

Cette aventure d'Ursus, bizarrement rebaptisé "Maciste" de ce côté-ci des Alpes (MACISTE DANS LA VALLEE DES LIONS), adressait un clin d'oeil sympathique au classique LA CORONA DI FERRO/LA COURONNE DE FER (Alessandro Blasetti, 1940) et au héros Arminius élevé dans la "Vallée des Lions". C'était le frère de Moira Orfei (du Circo Orfei), la méchante du film, qui faisait les cascades avec les lions. Sauf erreur de ma part, le tournage de la scène avait fort mal tourné pour le dompteur...
Mais un doute me vient : c'est dans URSUS (LA FUREUR D'HERCULE) que Ed Fury - qui, en vérité, joue dans les deux films - combat un taureau ! Le film a été édité en vidéo VF, avec des pseudonymes bidons sur le boitier, mais le titre est bien LA FUREUR D'HERCULE. Hélas, je n'en possède qu'une copie de copie, réalisée il y a vingt ans, si vous voyez ce que je veux dire... Pas terrible, comme qualité.