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[juillet 2007]
[Nous avons reçu]
NEWS - DVD : Faraon (1965), V.Esp.
«Impulso Record»
Collección Impulso - Clásicos del cine de
culto
Réal. : Jerzy KAWALEROWICZ - Prod. : Studio Filmowe
Kadr; Scén. : Jerzy KAWALEROWICZ, Tadeus KONWICKI,
d'après le roman homonyme de Boleslaw PRUS; Images
: Jerzy WOJCIK; Mus. : Adam WALACINSKI.
Avec Jerzy ZELNIK (Ramsés XIII) - Barbara BRYLSKA
(Kama) - Eva KRIEZEW (Hebron ) - Krystyna MIKOLAJEWSKA (Sarah)
- Piotr PAWLOSKI (Herhor) - Leszek HERDEGEN (Pentuer) - Jerzy
BUCZACKI (Thutmosis) - Wieslawa MAZURKIEWICZ (Nikotris) -
Stanislaw MILSKI (Mefrès).
Format : 4/3 - 1.33:1 / Langues : espagnol (castillan),
polonais sous-titré en espagnol / 2 disques / 202'
(en réalité : 2h 24', soit 144')
Bonus (disque 2) : Synopsis, fiche technique, fiche artistique,
biographie du réalisateur, interview du réalisateur;
interview de Rafael
de España Renedo (Centro Investigaciones Filmhistoria
- Universidad de Barcelona), articles de presse, galerie de
photos (16).
Les DVD sont accompagnés d'un livret de douze pages
écrit par Rafael de España Renedo.
Synopsis espagnol
El joven príncipe Ramsés, heredero y sucesor
de su padre, el Faraón Ramsés XII, y comandante
del ejército imperial, durante unas maniobras militares
se enamora de Sarah, una muchacha hebrea, al punto que a su
regreso a palacio la lleva consigo.
Mientras tanto los sacerdotes estipulan un acuerdo secreto
con Asiria, según el cual Egipto mantendrá el
control de Judea a cambio de abandonar todos sus derechos
sobre Fenicia.
Los fenicios, por otro lado, recurren al príncipe Ramsés
tratando de convencerle para que declare la guerra a los asirios.
Cuando el Faraón muere, el joven príncipe sube
al trono como Ramsés XIII. Inmediatamente, su oposición
a los sacerdotes se intensifica. Descubre que las arcas del
estado están vacías. No obstante sabe que los
sacerdotes han acumulado durante muchos siglos un enorme tesoro
en un laberinto secreto del templo.
El Faraón exige este oro, pero los sacerdotes rehúsan
entregarlo. Entonces Ramsés decide recurrir a la acción
y se propone prender a los sacerdotes y acusarlos de traición.
Palmarès
1967 :Nominación a los Oscar en la categoría
Mejor Película extranjera de habla no inglesa
1966 :Nominación a La Palma de Oro en el Festival de
Cine de Cannes para Jerzy Kawalerowicz en la categoría
Mejor Director.
Que dire de plus ? Pharaon
est un pur chef d'uvre, auquel nous avions du reste
déjà consacré un dossier
sur ce site. Cette version espagnole, annoncée
de 202', n'en totalise en fait que 144'. En revanche, nous
aurons le plaisir d'y faire connaissance avec notre confrère
espagnol Rafael
de España Renedo, qui présente le film au
long d'une interview filmée dans le Musée archéologique
de Barcelone.
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12 Juillet 2007 |
EX
ORIENTE LUX (L'ESCLAVE DE L'ORIENT) |
Emmanuelle
a écrit : |
J'aimerais
savoir si vous connaissez le titre original du film L'esclave
de l'Orient ? Je n'ai rien trouvé sur le Net
au sujet de ce film.
En tout cas bravo pour votre site, j'adore les péplums
et je ne pensais pas qu'il y en avait autant ! |
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RÉPONSE
: |
Et comment, si je connais
L'esclave de l'Orient, avec Irène Tunc
! Ce fut mon premier péplum «non-mythologique»
: le titre original italien était Afrodite,
Dea dell'Amore. Il ne faut pas le confondre avec
celui qui est sorti en France sous le titre Aphrodite
déesse de l'Amour (t.o. La Venere di Cheronea),
qui, lui, raconte l'histoire du sculpteur Praxitèle,
auteur d'une célèbre statue de la déesse
Aphrodite, dite «de Chéronée».
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Addendum
Curieux film que ce péplum, L'Esclave de l'Orient
(Afrodite, Dea dell'Amore, Mario Bonnard, IT
- 1958), dont le scénario, quelque part, me fait
songer à l'Aphrodite de Pierre Louÿs,
du moins dans ses prémisses - le sculpteur Démétrios
d'Alexandrie est chargé de réaliser une
nouvelle statue de la déesse Aphrodite. Il va
vouloir prendre pour modèle une célèbre
prostituée juive, Chrysis. Mais celle-ci a décidé
la perte de l'arrogant séducteur et exige de
lui trois présents sacrilèges : un peigne,
un collier, un voile. Démétrios commet
les trois crimes exigés, et Chrysis s'exhibe
avec ces parures qui lui valent d'être condamnée
à boire la ciguë. Alors Démétrios
fera prendre la pose à son cadavre et modèlera
dans la glaise l'esquisse de son chef-d'uvre.
Voilà pour le roman de Louÿs.
Dans le film, le sculpteur Démétrios
de Corinthe (Antonio De Teffè) doit choisir entre
une femme corrompue, la courtisane phénicienne
Diala (Irene Tunc) et la pure esclave chrétienne
Lerna (Isabelle Corey) le modèle qui prêtera
ses traits à la statue de la déesse Aphrodite.
Mais l'archonte de la cité, Antigone - dont Diala
est la maîtresse -, a reçu de Néron
l'ordre de percer l'isthme de Corinthe à charge
pour lui de trouver les fonds nécessaires pour
mener à bien cette titanesque entreprise. Dans
ce but, Antigone entreprend de persécuter et
spolier les chrétiens pour financer ce chantier
(et moi qui croyait que les premiers chrétiens
étaient pauvres !), et même les soumet
aux travaux forcés. Quintus Rufus, commandant
de la légion romaine, désapprouve cette
manière de faire.
Amoureuse de Démétrios, Diala persécute
Lerna et ses coreligionnaires. Finalement, apprenant
que son ami Démétrios est potentiellement
son rival, l'archonte Antigone le condamne à
être brûlé vif avec les chrétiens.
Heureusement, Q. Rufus et ses légionnaires mettront
fin au gouvernement ignominieux d'Antigone.
On voit sans peine la filiation des
deux histoires, où les mêmes personnages
et ingrédients ont été largement
remixés. Sauf que dans le film, la sauce a été
épicée à la bondieuserie sur fond
de bûchers et que, comme dans d'autres péplums
italiens, l'intégrité du Romain s'oppose
à la cruauté du Grec (voyez La bataille
de Corinthe et, à un degré moindre,
La charge de Syracuse; ou encore le fourbe Arbacès,
dans la BD «Alix»).
L'Esclave de l'Orient, qui
n'est probablement pas un film impérissable,
me rappelle de bons souvenirs. J'en avais conservé
l'image de Démétrios garrotté en
haut d'un escalier et d'un jeu de lumière rose-bleuté
sur sa peau... Toutefois la même scène
dans la copie récupérée récemment
était plutôt dans la gamme des ocre-jaune-vert
! En fait, ça ne me surprend pas : une copie
de film n'est pas l'autre. Je me souviens d'avoir été
très déçu par une copie helvétique
d'Hercule à la conquête de l'Atlantide
(couleurs froides, dominantes bleu-rouge) vue à
la Cinémathèque de Bruxelles, tandis qu'une
copie française du même, visionnée
quelques mois plus tard, lors d'un W.E. Peplum à
Montpellier, offrait des tons chauds, des bruns et des
or, tout-à-fait agréables.
Beaucoup de scènes de L'Esclave
de l'Orient ont été tournées
à Rome, à l'EUR (portiques, colonnades,
escaliers monumentaux). C'est très inusuel comme
sujet, le percement du canal de Corinthe sous Néron
(1).
Des milliers de prisonniers de guerre juifs y avaient
été affectés, mais le film ne parle
que de chrétiens - souvenir des Actes des
Apôtres et des Épîtres de
Paul, sans doute ? Ridicule la scène de la
populace qui crible de flèches les chrétiens
sur leur bûcher. Où est le plaisir s'ils
ne brûlent pas vifs, si l'on ne peut se repaître
des affres de leur agonie ? Il me semble qu'à
l'époque certaines copies avaient été
diffusées «enfants non admis». Le
scénario est néanmoins fort bien ficelé,
et joue sur le suspense des retournements de situation
: brûleront, brûleront pas ? Sergio Leone
a contribué à son écriture.
NOTE :
(1) Dans l'antiquité
grecque, l'on faisait passer des bateaux du golfe
Saronique au golfe de Corinthe en les halant le long
d'une voie pavée, le diolcos. Le tyran
de Corinthe Périandre, puis Démétrios
le Poliorcète, Jules César, Caligula
et Néron, ensuite Hadrien et Hérode
Atticus rêvèrent de percer l'isthme,
projet qui n'aboutira qu'au XIXe s. (1882-1893).
Mais en 67, occupé à réprimer
une révolte en Judée, Vespasien envoya
6.000 prisonniers de guerre juifs à Néron,
lequel les affecta à l'exécution de
cette entreprise gigantesque - la première
à se voir concrétisée dans les
faits, avant d'être abandonnée, sans
doute du fait de la mort de l'empereur.
L'actuel canal de Corinthe est long de 6.343 m, large
de 23 m et profond de 8 m. - Retour
texte
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10 juillet 2007 |
DAVID
LE PROSCRIT : RANIMONS LA FLAMME DES PÉPLUMS MÉCONNUS |
Georges
a écrit : |
Savais-tu
qu'il existe un David the Hunted des années
'60, d'un B. Mc Naugth, avec Jeff Chandler, qui raconte
la traque de David par Saül. Jeff Chandler me semble
un peu vieux pour jouer David ? Ça a été
distribué en Espagne mais pas chez nous...
Jeff Chandler incarne David persécuté
par Saül dans A Story of David (1960) |
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RÉPONSE
: |
Je connais ce David
avec Jeff Chandler, mais je ne l'ai jamais vu. Je dois
avoir une photo de presse avec la trombine de Jeff,
quelque part. Un peu vieux pour le rôle, en effet,
puisqu'alors le jeune berger David n'est pas encore
roi d'Israël. Il n'est jamais sorti en Belgique
non plus. Je crois que c'était un téléfilm
qui fut aussi exploité en salle (comme ce fut
aussi le cas de Rewak le Rebelle de Rudolph Maté).
Il y a ainsi toute une série de petits péplums
peu connus, dont la carrière - si carrière
il y eut - fut des plus confidentielle. Ainsi L'Apocalypse
de Scotese (j'ai la double 120 x 160 française
ainsi que l'affichette belge, mais je ne l'ai pas vu)
avec Silvana Pampanini et Massimo Serato; Néron
Tyran de Rome de Primo Zeglio, pour lequel j'ai
dû traverser la Méditerranée afin
de pouvoir le visionner... dans un amphithéâtre
romain à Carthage, où j'avais été
invité en 1987. Je crois savoir qu'il n'a jamais
été distribué en France (j'ai l'affichette
belge et le film raconté).
Sins of Jezebel
(1953) |
Il existe aussi un film américain sur la fille
d'Athalie, Jézabel : Sins of Jezebel.
Jamais vu mais j'ai deux ou trois documents d'exploitation
US. Il y a enfin un curieux péplum intitulé
La Pécheresse (Desert Desperadoes) avec
Ruth Roman. Jamais vu non plus, mais il existe un ciné-photoroman.
Ajoutons-y les péplums produits par Sam Katzman
: Les Esclaves de Babylone avec John Derek (Cyrus
délivre les Juifs captifs à Babylone -
le scénario doit beaucoup à la Cyropédie
de Xénophon), sorti en Belgique mais inédit
en France, sauf un passage sur A2 dans les années
'80 et Le Serpent du Nil, avec Rhonda Fleming
dans le rôle de Cléopâtre, dont il
existe aussi un CR (passé à la TV française
un peu avant le boum des magnétoscopes).
De gauche à droite : La
Pécheresse, ciné-photoroman
Roman-Film Etoile (Nous Deux présente),
n 6, 1ère an., 19 septembre 1957 - Les
Esclaves de Babylone, affichette belge - Le
Serpent du Nil, ciné-photoroman Les
Films du cur, n 57, 4e an., 6 juillet 1961 |
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FICHES TECHNIQUES |
- A Story of David (Bob McNaught, GB-Israël
- 1960 ), prod. Scoton-Mardep (TV et cinéma).
Avec Jeff Chandler (David), Barbara Shelley
(Abigaïl), Basil Sydney (Saül), David
Knight (Jonathan), Donald Pleasance.
- L'Apocalypse - L'Apocalisse (Giuseppe
Maria Scotese, IT - 1946), prod. Lux.
Avec Tullio Carminati, Massimo Serato, Vera
Bergman, Alfredo Varelli (empereur Julien).
En Allemagne : Rom in Flammen.
- Les esclaves de Babylone - Slaves of Babylon
(William Castle, EU - 1953), prod. Columbia.
Avec Richard Conte (Nahum), Linda Christian,
Maurice Schwartz (Daniel), Terrance Kilburn
(Cyrus), Michael Ansara (Belshazzar), Leslie
Bradley (Nabuchadnezzar).
- Néron, Tyran de Rome - Nerone e
Messalina (Primo Zeglio, IT - 1949 [sortie
1953]), prod. Spettacolo.
Avec Gino Cervi (Néron), Yvonne Sanson
(Messaline), Paola Barbara (Agrippine), Jole
Fierro (Poppée), Lamberto Picasso (Sénèque),
Carlo Tamberlani (Tigellin). En Allemagne :
Der Untergang Roms. Aux USA : Nero
and the Burning of Rome.
- La pécheresse - La peccatrice -
Desert Desperadoes - Flight Into Egypt (Gianni
Vernuccio & Steve Sekely, IT-EU - 1957),
prod. RKO.
Avec Ruth Roman (Ruth), Akim Tamiroff, Arnoldo
Foa, Othelo Toso.
- Le serpent du Nil - Serpent of the Nile
- Loves of Cleopatra (William Castle, EU
- 1953), prod. Columbia.
Avec Rhonda Fleming (Cléopâtre),
Raymond Burr (Marc-Antoine), Michael Fox (Octave),
Robert Griffin (Brutus). En Allemagne : Die
Schlange vom Nil.
- Sins of Jezebel (Reginald LeBorg, USA
- 1953), prod. Lippert Pictures.
Avec Paulette Goddard (Jezebel), Eduard Franz
(Ahab), John Hoyt (Elijah).
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13 juillet 2007 |
DES
FLEURS POUR LE RÉDACTEUR. ET POUR ROME
(HBO) |
Marc
a écrit : |
Juste
un mot en passant. La première fois que je vous
ai lu, il s'agissait un dossier sur le péplum fantastique
dans Mad Movies (1)
qui me servit lorsque j'écrivis moi-même
un article sur Hercule dans un numéro de CinémAction
(2).
Votre analyse de la série Rome
est admirable et mériterait d'être publiée.
Il est trop rare de lire des textes pertinents, documentés
et intéressants sur les séries télé
et leurs sources. Pour cela (et pour l'article de Mad),
merci. |
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RÉPONSE
: |
C'est, décidément,
la saison des fleurs. Pas plus tard qu'hier, je suis
tombé sur un échange entre Florence
Dupont, latiniste pure et dure de Paris VII, publié
dans Le Monde Diplomatique, et le blog de Denys
Corel (scénariste). Denys Corel me fait l'honneur
de saluer mon analyse de Rome (HBO) en ces termes
: «Voir à ce sujet l'excellent article
de Michel Eloy qui montre qu'on peut connaître
l'Histoire romaine sur le bout des doigts et apprécier
la série : «Rome,
unique objet de mon assentiment».
J'avoue qu'entre ces deux opinions bien tranchées
je me sens un peu mal, étant «historien»
à 55 % et «cinéphile» à
45 %. Les critiques de Florence sont tout-à-fait
fondées, en tout ca de mon point de vue à
moi qui répète à tous les échos
que, de l'Antiquité, le public ne retiendra que
les films, romans, BD... Ces reflets de l'Histoire se
doivent donc d'être impeccables !
Naturellement, bien fol serait celui qui croirait que
l'on puisse ainsi tranquillement transposer à
l'écran l'exacte réalité historico-archéologique.
Mais le droit que - se prévalant d'avoir écrit
une fiction - s'attribuent les scénaristes pour
délirer en se cachant derrière l'Histoire
est quelque part malsain. Parfois à la limite
de la diffamation. Selon le bon Suétone, Caligula
aurait couché avec sa sur Drusilla et nommé
consul son cheval. Dans le film, il se conforme à
l'une et l'autre anecdote, mais pousse le zèle
jusqu'à également coucher avec son cheval.
Lourd, non ? Peu m'importe qu'il s'agisse d'art, de
théâtre lyrique bourgeois ou de Série
B prolo : j'entends que ces échos d'Histoire
sonnent juste... Je suis, bien évidemment, conscient
de ce qu'on ne peut pas faire tout un cours d'Histoire
en seulement deux heures de spectacle (ou un peu plus
s'il s'agit d'une série TV). Qu'il faut simplifier,
élaguer des personnages ou les synthétiser,
voire truquer les cartes pour que le résultat
soit immédiatement compréhensible pour
un public de non-spécialistes. Or il me semble
bien que Rome (HBO) est, de ce point de vue,
irréprochable. Rome atteint à la
perfection.
Aussi quand Florence Dupont trouve à s'indigner
de ce que les comédies ne se jouaient pas le
soir, comme on le voit dans Rome, mais le matin...
je reste rêveur. Elle a sûrement raison,
mais tout de même... L'important n'était-il
pas de montrer que la victoire des populares
à Thapsus dut être saluée par des
mimes bouffons ?
Enfin, bon. Soit ! Il reste encore beaucoup de travail
pour éduquer et le public, et les profs... Par
exemple, lorsque F. Dupont parle de la discipline des
légions qui ne violaient qu'en territoire ennemi,
elle oublie que le «violeur» de la bergère
(3)
n'était autre que Marc Antoine lui-même,
et que cette séquence - dès le second
épisode - était utile pour camper le personnage
paillard qu'il était censé être;
et que de toute façon, un noble Romain faisait
ce qu'il voulait avec les inférieurs. Au pis
aller, un propriétaire tatillon aurait pu exiger
de lui un dédommagement pour l'usage abusif de
son bien. Encore eut-il fallut, tandis que se profilait
la guerre civile, qu'il osât traîner en
justice la soldatesque sur le pied de guerre.
NOTES :
(1) Michel
ÉLOY, «Le péplum fantastique»,
Mad Movies, n 36, juillet 1985, pp. 49-55.
- Retour texte
(2) Marc LE
PRUNENNEC, «Hercule, un héros inaltérable»,
in «Le surhomme au cinéma»,
CinémAction, n 112, 3e trim. 2004, pp.
45-49. - Retour texte
(3) A la limite
du consentement et de l'indifférence d'une
esclave accoutumée à servir d'objet
sexuel, la bergère n'était du reste
pas très farouche. - Retour
texte
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16 juillet 2007 |
ARGONAUTES,
GORGONES, COLOSSES ETC. |
Emmanuelle
a écrit : |
Il y
a des films comme ça dont on garde un bon souvenir
(même si ce ne sont pas de super-films). Moi, j'ai
longtemps gardé le souvenir d'un péplum
dans lequel une fille rentrait dans un arbre et à
l'intérieur il y avait le méchant et une
grande statue... J'ai trouvé le titre le jour où
un ami m'a passé ce film pris sur Canal+ : Rome
contre Rome. Un péplum étrange à
mon avis. Ah ! et la Méduse de Persée
l'Invincible, pas bizarre ?
A part ça mes préférés sont
Le Colosse de Rhodes (CLICK),
Ulysse (CLICK
& CLICK),
Jason et les Argonautes (CLICK
& CLICK)
avec les trucages de Ray Harryhausen. Ils paraissent désuets
maintenant, mais j'adore Le 7e voyage de Sinbad, Sinbad
et l'il du Tigre, Le Fantastique voyage de Sinbad
: que de souvenirs ! |
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RÉPONSE
: |
Je ne me rappelais pas
l'arbre dans Rome
contre Rome. Ce film (sorti en Belgique sous
le titre Le Sorcier de l'Arménie), ainsi
que Maciste en Enfer m'avait, vers la fin des
années soixante, dégoûté
du péplum à cause du mélange de
genres : l'histoire et le fantastique gothique ne font
pas bon ménage.
Depuis lors, j'ai pris de la bouteille, et suis devenu
plus tolérant. Je les apprécie, aujourd'hui.
Mais à l'époque, beurk...
Pour Jason et les Argonautes... ceci n'apparaît
pas vraiment à qui parcourt mon site : on a sûrement
l'impression que je suis avant tout un mordu d'histoire
romaine. Mais à l'origine, ma passion pour l'Antiquité
(qui me vient du péplum, quand j'avais neuf ou
dix ans) c'était la mythologie grecque. Et plus
spécialement le Cycle des Argonautes. Je dois
bien avoir tout lu de ce que les auteurs grecs et latins
ont pu écrire là-dessus, le moindre alinéa
(je collationnais toutes les références
de bas de page, pour ensuite aller consulter les textes
à la Bibliothèque royale). Ceci me vient
de mon tout premier péplum [mythologique, cette
fois] : Les Travaux d'Hercule. Un jour je mettrai
en ligne un énorme dossier là-dessus...
La Méduse de Persée l'Invincible,
un des premiers travaux de Carlo Rambaldi, est très
impressionnante, mais le dragon du marais - dans le
même film - est plus étonnant encore, une
vraie réussite surtout si on le compare à
ce qui, à cette époque, dans les autres
péplums, se faisait comme monstres en carton-pâte
(l'Hydre de Lerne dans Les Amours d'Hercule et
le Cerbère dans La Vengeance d'Hercule,
e.a. !).
Persée affronte le Monstre
du Marais (Persée l'Invincible) |
J'ai les DVD des trois Sindbad d'Harryhausen, mais
je n'ai pas encore trouvé le temps de les revoir.
Mais c'était très bon aussi. Surtout le
premier, avec Kerwin Matthews : qu'est-ce que mes enfants
ne l'ont pas vu et revu, ainsi que Jack le Tueur
de Géants de Nathan Juran (que je n'ai pas
encore réussi à trouver en DVD, bien qu'il
existe).
Avant de disserter sur le cinéma historico-mythologique,
j'ai pas mal glosé sur la mythologie grecque
et le Cycle des Argonautes [travaux inédits].
Le Colosse de Rhodes est le tout premier dossier
que j'aie rédigé sur le péplum.
Je m'étais attaqué à ce film en
premier parce qu'il passait à la TV, à
une époque où je commençais à
me réintéresser aux péplums de
mon enfance (because «Les Dossiers de l'écran»).
Comme les magnétoscopes n'existaient pas encore,
je me faisais des K7 audios des films. A l'époque,
je n'avais pas établi la relation avec Sergio
Leone, dont pourtant j'adorais les westerns ! Un jour,
je mettrai aussi ce dossier en ligne, avec toutes les
améliorations que j'ai pu y apporter depuis trente
années... J'avais été très
impressionné par les aménagements intérieurs
du Colosse, les bruits du bronze qui travaillait sous
l'action du vent - quoique je n'aie découvert
ce film que sur le tard, fin des '60. Un de mes correspondants
espagnols était originaire de Laredo, où
les scènes du port de Rhodes avaient été
filmées, et m'avait passé quelques photos
de lui, enfant, posant dans les décors (photos
qu'il a récemment mises en ligne : Mi
Primer Rodaje, où l'on peut voir que
les majestueuses trirèmes du film de Leone n'étaient
en réalité que de modestes barques de
pêcheurs de sardines montées par des enfants
costumés. Salvador Sáinz est, depuis,
devenu critique de cinéma, scénariste
et acteur : visitez son Site
Web, son Blog
personnel et le Blog
del conde Estruch, sinistre vampire espingouin ressuscité
par ses soins).
(...)
Tiens, j'y songe : connaissez vous ce curieux film
d'espionnage de 1965, Agente Segreto S03 «Operazione
Atlantide» ? Le réalisateur, Paul Fleming,
n'est autre que Domenico Paolella. C'est l'histoire
d'une base secrète d'espions chinois en plein
Sahara, qui se font passer pour les derniers survivants
de l'Atlantide... auprès d'un faux explorateur
américain (qui est un vrai agent secret, enquêtant
sur un trafic d'uranium organisé par les Chinois).
Au temps où je prenais toutes choses plus ou
moins au sérieux, je considérais ce film
comme la pire imbécillité qu'un scénariste
en panne d'inspiration ait pu imaginer. Mais depuis
j'en ai vu d'autres, et j'aimerais beaucoup en retrouver
une copie.
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EMMANUELLE
RÉÉCRIT : |
Pour
Agente segreto S03, je me souviens vaguement d'un
film d'espionnage... je revois une scène dans un
abri souterrain avec des Asiatiques qui veulent lancer
une bombe atomique. Mais c'est peut-être un OSS
117 ?! je n'ai rien trouvé (sauf une affiche) sur
Internet qui pourrait me dire si c'est le même film... |
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