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NOVEMBRE
2007 |
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SUR
CETTE PAGE :
NEWS DE
NOVEMBRE 2007
- [6 septembre 2007]
- [18 septembre 2007]
- [17 octobre 2007]
- [17 octobre 2007]
- 5 novembre 2007
- 9 novembre 2007
- 21 novembre 2007
- 21 novembre 2007
- 25 novembre 2007
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SUIVANTE :
NEWS
DE NOVEMBRE 2007 (suite)
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[6 septembre 2007]
NEWS - ROMANS : Le Cycle du Latium (Thomas
Burnett Swann)
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Il est morne, il est taciturne
Il préside aux choses du temps
Il porte un joli nom, Saturne,
Mais c'est un dieu fort inquiétant |
Dans le sillage de Sa
Majesté Minor, il nous faut rappeler l'étonnant
roman de fantasy mythologique, Le Cycle du Latium de
Thomas Burnett Swann ou l'occasion de redécouvrir des
divinités primitives de l'Italie, au temps de Ruminus
et de Rumina (1),
des Faunes et des Dryades - au temps de l'Age d'Argent qui,
nostalgique, a succédé à l'Age d'Or de
Saturne, le vieux dieu auquel le Grand Georges consacra une
chanson. La trilogie vient d'être rééditée
cette année en format poche au Seuil, dans la collection
«Points Fantasy», le tome 3 en septembre dernier.
C'est un peu Enée et Ascagne chez Peter Pan au «Pays
Imaginaire», version Disney, mais c'est plein de saveur
(j'allais écrire «plein des sève»,
normal avec des Dryades Querciennes !). Dans le même
registre faunes, centaures, petit peuple des esprits de la
forêt on relira aussi les deux albums de Crisse, Atalante,
outre l'Epoxy de Cuvelier.
Thomas Burnett SWANN, Le cycle du Latium, Tome
1 : Le phénix vert, (postface André-François
RUAUD), Le Seuil, coll. «Points Fantasy», 21 février
2007, 222 p. - Trad. angl. : Patrick Marcel
Brûlée, pillée par les Achéens,
Troie n'est plus qu'un souvenir. Enée le parjure, qui
a réussi à fuir, accoste avec ses pirates sur
les rives d'un monde inviolé. La souveraine des lieux
est formelle : l'envahisseur doit mourir. Mais la jeune Mellone,
dryade chargée d'appliquer la sentence, s'interroge
: Enée est-il vraiment le monstre que l'on décrit
? Pour les derniers êtres magiques de l'Âge d'Or,
un terrible combat s'engage - peut-être le dernier.
En lettres de feu, Thomas Burnett Swann réécrit
rien moins que l'histoire de Rome et de sa fondation.
Thomas Burnett SWANN, Le cycle du Latium, Tome 2 : Le
peuple de la mer, Le Seuil, coll. «Points
Fantasy», 21 juin 2007, 189 p. - Trad. angl. : Patrick
Marcel
Les échos de la guerre de Troie finissent de s'estomper;
une nouvelle aventure commence... Fuyant le sac de la ville
avec son fils Ascagne, Énée voit sa flotte s'échouer
sur les rivages du royaume de Didon, reine fondatrice de Carthage,
dont il deviendra bientôt l'amant. Ascagne, lui, se
lie d'amitié avec le roi-éléphant Larbas
et Électra la néréide. Un nouvel Éden
est-il possible ? Voyage initiatique, conte aux multiples
facettes, ce deuxième tome du Cycle du Latium distille,
au gré d'une extraordinaire galerie de personnages,
une poésie enchanteresse.
Thomas Burnett SWANN, Le cycle du Latium, Tome 3 : La
dame des abeilles, coll. «Points Fantasy»,
6 septembre 2007, 215 p. - Trad. angl. : Patrick Marcel
Connaissez-vous vraiment l'histoire de Rome ? Rémus
le sage, Romulus le conquérant : enfants, ils ont failli
mourir, condamnés par le vieux roi d'Albe La Longue.
Le temps a passé, et les deux jeunes gens entendent
mettre à bas la tyrannie régnante. Alliés
aux dryades et aux faunes, ils marchent donc sur la cité...
Batailles sanglantes et passions sensuelles, rien ne manquera
à la tragique épopée de ce troisième
et dernier volet du Cycle du Latium.
L'auteur
Conteur hors pair, digne héritier de Virgile, Thomas
Burnett Swann (1928-1976) a été critique littéraire,
professeur et poète. Écrivain majeur d'une fantasy
à base de mythologie antique, plusieurs de ses nouvelles
et romans furent sélectionnés pour le prestigieux
prix Hugo. On lui doit en particulier La Trilogie du Minotaure
et Le Cycle du Latium.
NOTE :
(1)
Mâle et femelle, Ruminus et Rumina sont deux hypostases
de «Jupiter allaitant». Saint Augustin se fait
une joie maligne de railler toutes ces hypostases un peu
triviales ou insignifiantes et ne peut comprendre que les
innombrables divinités mineures des Romains soient
également le grand Jupiter (que ne s'interroge-t-il
sur la multiple personnalité de son propre Dieu chrétien
!) (AUG., Cité de Dieu, VII, 11). Sur le Forum
romain, on voyait le Ficus ruminalis - le Figuier
ruminal - à l'ombre duquel la Louve aurait allaité
Romulus et Rémus, et sous lequel - plus tard - les
Romains érigeront la fameuse statue d'airain de la
Louve et des Jumeaux. - Retour texte
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[18 septembre 2007]
NEWS - DVD : Troie - Director's Cut
(Wolfgang Petersen, EU - 2003)
(Version allongée de 30 minutes)
Avec Brad PITT, Eric BANA, Orlando BLOOM, Diane KRUGER
Format image : 2.35 - 16/9 - compatible 4/3 / Langues : anglais
DD 5.1, français DD 5.1, anglais TrueHD, espagnol Dolby
Digital 5.1 Plus (édition France) - français
(Dolby Digital 5.1), anglais (Dolby Digital 5.1) (édition
Benelux) / Sous-titres : anglais, français, espagnol
(édition France) - français, anglais & néerlandais
/ Zone : 2 / Double couche / 2 disques / Interactivité
: avance / Menu Pop-up : oui / Menu de navigation : oui /
Vitesse film : 23.98p / Editeur & distributeur : Warner
Home Video / Durée : 195' (la version précédemment
exploitée : 156')
Bonus : Disque 1 : le film (2h 52' 36"), avec
une présentation s/t fr (2' 29") - Disque 2 :
les bonus (1h 15' 34") : *Zoom sur Troie (Troy
in focus) - *L'attaque de Troie (Attacking Troy) -
Au cur de la bataille (In the Thick of the Battle)
- Des ruines à la réalité (From
Ruins to Reality) - Les effets spéciaux (Troy
: an effetcs Odyssey) - Le Panthéon grec (Greek
Ship Towing) - Bande annonce
Date de sortie annoncée : 5 décembre 2007 (mais
avancée : 18 septembre 2007)
Les deux bonus précédés de l'astérisque
ne figuraient pas dans la précédente «Edition
collector double DVD»; les autres sont identiques. A
part cela, cette édition director's cut, plus
longue de 30 minutes env. du film
de Wolfgang Petersen n'apporte aucun changement au scénario
original, mais rajoute de l'hémogobine aux batailles
- qui en étaient bien dépourvues dans la version
diffusée en salles en 2004 : la censure US ! - la présence
de certains passages plus sexués, mais n'allez pas
tout de suite imaginer que...
«Il en ressort une merveilleuse fresque épique,
retrouvant un souffle digne des grands péplums et d'une
toute nouvelle envergure, note le critique de DVDrama.
Certains personnages trouvent une place plus importante
dans le déroulement de l'histoire, les scènes
intimistes gagnent considérablement en émotion
(très beau traitement des scènes entre Paris
et Hélène). Mais là où Petersen
mettra tout le monde d'accord, c'est sur les merveilleuses
scènes de combats qui retrouvent une nouvelle violence,
plongeant souvent littéralement dans le bain de sang.»
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[17 octobre 2007]
NEWS - DVD : Le seigneur de la guerre
(The War Lord) (Franklin J. Schaffner, 1965)
Charlton HESTON, Richard BOONE, Rosemary FORSYTH
Scén. : John COLLIER & Millard KAUFMAN (d'après
la pièce de théâtre de Leslie STEVENS,
The Lovers); Images : Russell METTY A.S.C.; Prod. :
Walter SELTZER; Musique : Jerome MOROSS (Cond. par : Joseph
GERSHENSON).
Avec Charlton HESTON (Chrysagon de la Cruz) - Guy STOCKWELL
(Draco) - Richard BOONE (Bors) - Rosemary FORSYTH (Bronwyn)
- Niall MacGINNIS (Odins, le druide) - James FARENTINO (Marc)
- Henry WILCOXON (roi de Frise) - Johnny JENSEN (fils du roi
des Frisons) - Maurice EVANS (prêtre) - Sammy ROSS (Volc)
- Woodrow PARFREY (Piet) - John ALDERSON (Holbracht) - Allen
JAFFE (Tybald) - Michael CONRAD - Dal JENKINS - Forrest WOOD
- Belle MITCHELL.
Le Seigneur de la Guerre, éd. Universal Studios
(S.G.G.C. [Société Générale de
Gestion Cinématographique]/Sidonis Calysta). Réf.
: 749 736. Distribution : Gaumont-Columbia-Tristar (G.C.T.H.V.)
/ Date de sortie du DVD : 17 octobre 2007.
Format écran : 2.35:1 / Format vidéo : 16/9
/ Coul. / Pal / Région : Zone 2 / Nombre de disques
: 1 / Langues : V.O. anglaise restaurée - VF restaurée
- s/t fr / Multi-angles : Non / Type de boitier : Amaray /
Pays d'origine de l'édition : France : 119' (au lieu
des 123' d'origine).
Au XIe s., sur la côte normande, à quelques
kilomètres de la Mer du Nord. En signe de reconnaissance,
le Duc de Normandie a offert à Chrysagon, l'un de ses
plus vaillants chevaliers, un vaste domaine constitué
de terre, d'un village et d'un château. Vainqueur d'une
attaque pirate du Prince de Frise, le nouveau maître
de la région tombe amoureux d'une jeune paysanne sur
laquelle, à l'occasion de son mariage, il fait valoir
son droit de cuissage. Tandis que gronde la colère
des villageois conduits par le fiancé de la belle désormais
gagnée à son cur, Chrysagon doit faire
face à une contre-attaque des Frisons...
Un très beau «péplum médiéval»,
réflexion sur le pouvoir du seigneur féodal
vis-à-vis d'une populace encore plus ignorante que
lui; si arriérée-même qu'elle vénère
encore les anciennes divinités celtiques des pierres
et des arbres - et que l'on estime trop maladroite pour initier
elle même l'épousée aux jeux de l'amour
: d'où ce jus primæ noctis («droit
de la première nuit»).
L'assaut du donjon normand par les Frisons, qui avancent une
tour roulante, est un grand moment du film.
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[17 octobre 2007]
NEWS - DVD : Le conquérant
(Dick Powell, 1956)
John WAYNE, Susan HAYWARD, Pedro ARMENDARIZ
Scén. : Oscar MILLARD; Images : Joseph LASHELLE, Leo
TOVER, Harry J. WILD, William SNYDER; Réal. 2e éq.
: Cliff LYONS; Musique : Victor YOUNG.
Avec John WAYNE (Temoudjine/Genghis Khan]) - Susan HAYWARD
(Bortaï) - Pedro ARMENDÁRIZ (Jamuga) - Agnes MOOREHEAD
(Hunlun) - Thomas GOMEZ (Wang Khan, empereur de Chine) - John
HOYT (Shaman) - William CONRAD (Kasar) - Ted de CORSIA (Koumlek)
- Leslie BRADLEY (Targutaï) - Lee VAN CLEEF (Chepeï)
- Peter MAMAKOS (Borguchi) - Leo GORDON (le capitaine des
Tartares) - Richard LOO (le capitaine des gardes de Wang)
- Ray SPIKER (un garde) - Sylvia LEWIS (la danseuse solo)
- Jarma LEWIS (fille au bain 1) - Pat McMAHON (fille au bain
2) - George E. STONE (Sibilant Sam) - Phil ARNOLDS (Honest
John) - Torben MEYER (scribe) - Pat LAWLER (femme de Wang
Khan 1) - Pat TIERNAN (femme de Wang Khan 2) - John GEORGE
(le tambour) - Weaver LEVY (un Mongol) - Michael GRANGER (le
premier chef de clan) - Fred ALDRICH (le second chef de clan)
- Paul HOFFMAN (le troisième chef de clan) - Lane BRADFORD
(le quatrième chef de clan) - Carl VERNELL (capitaine
merkit) - Fred GRAHAM (Subuya) - Greg BARTON (Jalair) - Ken
TERRELL (Sorgan) - Jeanne GERSON (Hochin) - Michael WAYNE
(garde mongol 1) - Norman POWELL (garde mongol 2) - Patrick
WAYNE. Et les membres de la tribu indienne Chivwit, figurant
les guerriers mongols.
Le Conquérant, éd. Universal Studios
(S.G.G.C. [Société Générale de
Gestion Cinématographique]/Sidonis Calysta). Réf.
: 749 735. Distribution : Gaumont-Columbia-Tristar (G.C.T.H.V.)
/ Date de sortie du DVD : 17 octobre 2007.
Format écran : 2:35 / Format vidéo : 16/9 /
Coul. / Pal / Région : Zone 2 / Nombre de disques :
1 / DVD 9 / Langues : V.O. anglaise restaurée - VF
restaurée - s/t fr / Multi-angles : Non / Type de boitier
: Amaray / Pays d'origine de l'édition : France : 106'
(au lieu des 111' d'origine).
Bonus : présentation par Patrick Brion.
Au début du XIIe s., les vastes plaines d'Asie
Centrale brûlent des guerres que se livrent, depuis
des siècles, des tribus rivales. C'est là que
vient au monde Temüjin, fils aîné de l'une
des familles de guerriers de l'un des quarante clans que compte
le peuple mongol. Brave parmi les braves, il se doit de venger
la mort de son père, tué par un chef tatare
dont il tombe amoureux de la fille, la farouche Bortaï.
La bataille s'engage, la première avant que Temüjin
n'entre dans l'Histoire sous le nom de Gengis Khan...
Howard Hughes, le milliardaire maniaque, tint longtemps sous
séquestre le film de Dick Powell, qu'il avait produit.
L'occasion d'une regrettée «Dernière Séance»
d'Eddy Mitchell nous avait mis l'eau à la bouche en
nous donnant l'occasion de revoir ou de découvrir ce
film devenu invisible depuis longtemps. Universal, par l'entremise
de SGGC/Sidonis Calysta, vient de le rendre disponible en
DVD. Ce film mythique marqua d'autant plus l'histoire d'Hollywood
que pour la réalisation de certaines scènes,
on fit venir douze tonnes de sable radioactif - reliquat des
premiers essais atomiques américains - qui passent
pour être responsables du cancer qui finit par avoir
raison du «Duke».
Cycle cinématographique des «Barbares»
D'aucuns s'étonneront de voir Gengis Khan, conquérant
mongol du XIIe s. de n.E., apparaître dans un site voué
au Péplum, c'est-à-dire voué à
l'Antiquité classique gréco-romaine, biblique
etc. Il eut sans doute mieux valu de directement demander
aux scénaristes italiens qui non seulement firent se
rencontrer Ursus et
les Tartares en Pologne (Ursus et la fille des Tartares)
mais envoyèrent à la rencontre du conquérant
Maciste (Dans
l'Enfer de Gengis Khan), lequel Maciste combattit également
ses fils (Maciste contre les Mongols) et même,
en Chine, visita son petit-fils Kublaï Khan (Le Géant
à la Cour de Kublaï-Khan) - ce qui, à
tout le moins, trahit un bel acharnement à le fréquenter.
Tantôt affrontant le cyclope, tantôt des gladiateurs,
mais aussi le Tzar, Zorro, Pharaon ou l'Inquisition, Maciste
était d'un peu toutes les époques, l'original
Bartolomeo Pagano étant d'ailleurs notre contemporain
plutôt qu'un héros antique (à l'exception
de l'original, dans Cabiria). Du reste les mêmes
acteurs et réalisateurs passaient allégrement
du péplum au film médiéval ou de cape
et d'épée, recyclant ad libitum des costumes
bordés de fourrure, hérissés de pointes
ou de cornes, qui servirent aussi bien aux Gaulois qu'aux
Vikings, aux Huns qu'aux Tartares. De sorte qu'il ne serait
point faux de dire - d'un point de vue cinématographique
- qu'il existe un «Cycle Barbare» dont les pieds
s'enracinent de part et d'autre de la frontière du
Temps séparant d'Antiquité du Moyen Age, un
cycle auquel, ces deux dernières décennies,
l'Heroic Fantasy insufflera un second souffle.
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5 novembre 2007
NEWS - BD : Les Aigles de Rome
(tome 1)
(Enrico MARINI (sc. & d.), Dargaud
Benelux, 56 p.)
ISBN-10: 2505001375 - ISBN-13: 978-2505001379
743 ab Urbe condita (11 av. n.E.). - «De
tous les peuples de l'Empire, les Germains sont les
plus braves», aurait pu déclarer Drusus,
à qui a été confiée la délicate
mission de soumettre les irréductibles barbares
de Germania. Le combat terminé, le Prince Sigmar
«offre» son fils Ermanamer en otage aux
Romains. L'empereur Auguste confie l'éducation
de ce jeune barbare chevelu au fidèle Titus Valerius
Falco, qui a justement un fils du même âge,
Marcus, qui lui aussi aurait bien besoin d'une éducation
digne de ce nom. Entraînement complet et discipline
de fer : les deux jeunes garçons affrontent ensemble
les terribles épreuves auxquelles les soumet
leur entraîneur, ancien légionnaire.
Au fil de ces expériences éprouvantes,
le jeune Romain insolent et le Germain au sang chaud
transforment leur haine réciproque en profonde
amitié. Surtout quand ils découvrent ensemble
les charmes irrésistibles de la gent féminine...
Graphiquement réussi, cet album imagine ce qu'a
pu être l'adolescence d'une vieille connaissance
à nous, Arminius, (CLICK
& CLICK) emmené comme otage
à Rome par Drusus (CLICK
& CLICK)
pour garantir la soumission des Chérusques. Les
relations fraternelles entre le jeune Germain et le
fils de T. Valerius Falco, que son père mène
à la dure, évoluent peut-être un
peu rapidement, mais permet une réflexion intéressante
sur les relations des maîtres avec leurs esclaves
femelles. Le dessin est somptueux et les décors
sont soignés.
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![aigles de rome](images/54f-marini/14rec.jpg)
Arminius en BD. Gagnez
un album des
Aigles de Rome (Enrico Marini) en participant
au concours. |
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Faut-il rappeler que dans
presque chaque album du «Scorpion» (série
qui se passe au XVIIe-XVIIIe s.), Enrico Marini a - avec
la complicité de son scénariste Desberg,
bien sûr - réussi à placer une ou
deux planches se rapportant à un épisode
de l'Antiquité ? Amice, salutamus ! |
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Bibliographie d'Enrico Marini
- Olivier Varese. Premiers dossiers (Marini), 01/04/2003,
Humanoïdes Associes (Les) - ISBN : 2-7316-6205-0
- Gipsy/1 : L'étoile du gitan (Smolderen,
Marini), 02/09/1999, Dargaud - ISBN : 2-88257-033-3
- Gipsy/2 : Les feux de Sibérie (Smolderen,
Marini), 02/09/1999, Dargaud - ISBN : 2-88257-034-1
- Gipsy/3 : Le jour du tsar (Smolderen, Marini),
01/02/2002, Dargaud - ISBN : 2-88257-046-5
- Gipsy/4 : Les yeux noirs (Smolderen, Marini), 10/09/1997,
Dargaud - ISBN : 2-88257-038-4
- Gipsy/5 : L'aile blanche (Smolderen, Marini), 02/09/1999,
Dargaud - ISBN : 2-88257-043-0
- Gipsy/6 : Le rire aztèque (Smolderen, Marini),
02/05/2002, Dargaud - ISBN : 2-88257-067-8
- Gipsy Coffret 3 volumes : 1. L'étoile du gitan
/ 2. Les feux de Sibérie / 3. Le jour du tsar
(Smolderen, Marini), 02/05/2002, Dargaud - ISBN : 2-88257-069-4
- Gipsy : Intégrale 1 (Marini, Thierry Smolderen),
24/08/2007, Dargaud - ISBN : 978-2-505-00061-7
- L'étoile du désert/1 (Desberg, Marini),
18/11/1998, Dargaud - ISBN : 2-88257-032-5
- L'étoile du désert/2 (Desberg, Marini),
18/11/1998, Dargaud - ISBN : 2-88257-036-8
- L'étoile du désert. L'intégrale
(Desberg, Marini), 08/11/2001, Dargaud - ISBN : 2-88257-066-X
- Le Scorpion/1 : La Marque du Diable (Desberg, Marini),
05/10/2000, Dargaud - ISBN : 2-87129-301-5
- Le Scorpion/1 : La Marque du Diable (Desberg, Marini),
16/10/2001, Dargaud - ISBN : 2-87129-372-4
- Le Scorpion/1 : La Marque du Diable (Marini, Stephen
Desberg), 09/03/2007, Dargaud - ISBN : 978-2-505-00121-8
- Le Scorpion/2 : Le secret du pape (Desberg, Marini),
04/10/2001, Dargaud - ISBN : 2-87129-352-X
- Le Scorpion/3 : La Croix de Pierre (Desberg, Marini),
14/11/2002, Dargaud - ISBN : 2-87129-463-1
- Le Scorpion/4 : Le démon au Vatican (Marini,
Desberg), 03/04/2004, Dargaud - ISBN : 2-87129-570-0
- Le Scorpion/5 : La Vallée sacrée
(Desberg, Marini), 13/11/2004, Dargaud - ISBN : 2-87129-677-4
- Le Scorpion/6 : Le Trésor du Temple (Marini,
Desberg), 19/10/2005, Dargaud - ISBN : 2-87129-760-6
- Le Scorpion/7 : Au nom du père (Stephen
Desberg, Marini), 03/11/2006, Dargaud - ISBN : 2-505-00018-2
- Le Scorpion : Le Procès Scorpion (Stephen
Desberg, Marini), 19/10/2007, Dargaud - ISBN : 978-2-505-00239-0
- Rapaces/1 (Marini, Dufaux), 26/04/2000, Dargaud
- ISBN : 2-88257-041-4
- Rapaces/1 (Marini, Dufaux), 10/05/2001, Dargaud
- ISBN : 2-87129-316-3
- Rapaces/2 (Marini, Dufaux), 19/05/2000, Dargaud
- ISBN : 2-87129-295-7
- Rapaces/3 (Marini, Dufaux), 10/05/2001, Dargaud
- ISBN : 2-87129-348-1
- Rapaces/4 (Dufaux, Marini), 13/08/2003, Dargaud
- ISBN : 2-87129-455-0
- Rapaces Coffret 4 volumes (Dufaux, Marini), 13/08/2003,
Dargaud - ISBN : 2-87129-577-8
- Rapaces : Intégrale Coffret 5 volumes. Tomes
1 à 4 + hors-série (Jean Dufaux, Enrico
Marini), 17/10/2006, Dargaud
- Rapaces : Je Reviendrai (Jean Dufaux, Alberto Marini),
20/10/2006, Dargaud - ISBN : 2-87129-851-3
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9 novembre 2007
NEWS - BD : L'Ibère «Les
Aventures d'Alix»/26 (Jacques MARTIN; Christophe
SIMON (d.), François MAINGOVAL & Patrick WEBER
(sc.))
Casterman, 2007, 48 p., ISBN : 9782203312265
A la tête de ses légions, César se
prépare à affronter les derniers fidèles
de Pompée qui se sont rassemblés sous les ordres
de ses fils en terre d'Hispanie. Au même moment, Alix
est en position délicate... César vient de lui
offrir une ferme dans la région, mais celui-ce ne souhaite
pas s'y établir.
C'est alors qu'Alix, dans des circonstances mouvementées,
fait la rencontre du chef ibère Tarago. Au terme d'une
poursuite, Alix laisse la vie sauve à son adversaire.
Entre les deux hommes qui se combattent naît un sentiment
de respect. C'est le début d'une grande aventure sur
fond de guerre romaine, de querelles d'honneur, de jalousie
fraternelle et de résistance ibère face à
l'envahisseur. Entre Alix et Tarago, un terrible duel s'engage
avec, pour seule issue possible, la victoire ou la mort.
Jacques Martin ayant, pour dix ans, cédé à
son éditeur Casterman ses droits sur ses personnages,
voici donc venu le «Temps des Épigones».
Il fait suite à ce que nous aimons nommer son «Cycle
épique» [1948-1969] (incluant son «Age
d'Or» [1962-1969]) et à l'«Ere du
soupçon» [1971-1987]. Une des principales
caractéristiques de ce «Temps des Epigones»
est d'avoir eu un «Prologue Moralès»
[1996-2005] lorsque le Père d'Alix, affligé
d'un problème de vue, passa la main à son collaborateur
Rafaël Moralès.
Conjointement avec la disparition de Moralès apparaissent
des scénaristes travaillant sur les synopsis de Martin
: et Alix entre enfin dans l'Histoire chronologique. Lui qui
au cours des vingt-quatre premiers albums avait tourné
en rond dans une bulle spatio-temporelle martinienne, située
entre 52 et 50 av. n.E. (quoique perméable à
toutes les intrusions diachroniques-exotiques comme l'Egypte
pharaonique ou la Grèce classique).
Dans le précédent album, C'était
à Khorsabad, nous avons vu César et
sa flotte à Herculanum, rassemblant ses troupes pour
aller lutter contre qui... mais contre Pompée, bien
sûr. Nous étions donc en 49, le Rubicon avait
été franchi en janvier, quelques mois auparavant.
L'Ibère, quant à lui, se déroule
clairement en 46 pour s'achever avec la bataille
de Munda (1)
et la défaite des fils de Pompée, Cneius le
Jeune et Sextus (17 mars 45). Dommage que les scénaristes
se soient privés de montrer César rencontrant
Cléopâtre en Alexandrie, fin 48; ainsi que la
mort de Pompée à laquelle il est brièvement
fait allusion. Mais je fais confiance à P. Weber (CLICK,
CLICK & CLICK)
- fan absolu de Cléopâtre - pour qu'un de ces
jours il engouffre ses personnages dans un chronoscaphe de
la Patrouille du Temps et leur fasse effectuer un petit saut
de puce en arrière.
Reste une aventure encore mal équilibrée -
le remplacement d'un scénariste par un autre en cours
de route ? - qui fait résonner jusqu'à notre
agacement la corde de la fierté ibérique, de
l'hidalgo non capitular ! Tarago, puisque c'est son
nom (2),
est décidément bien borné pour croire
- alors que les deux adversaires se sont déjà
mutuellement épargnés la vie - qu'Alix lui reste
redevable de la sienne tandis que lui en est quitte. A lire
avec un CD de flamenco en fond sonore.
NOTES :
(1)
Et non pas Ilerida (8 août 49), au cours de laquelle
César défit les légats de Pompée,
Afranius et Petreius. Lapsus calami ? - Retour
texte
(2)
Dans le premier jet de la BD (cf. la plaquette Les
expéditions d'Alix éditée par
La Poste/CBBD), il se nommait Elric. Le nouveau scénariste
aura-t-il jugé ce nom trop «nordique»
? Il eut mieux fait de changer celui de Jorge, parfaitement
anachronique - lui - même si d'origine grecque. -
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21 novembre
NEWS - CINÉMA : La légende
de Beowulf (Robert ZEMECKIS)
Un de ces jours, je consacrerai un dossier à Beowulf,
le plus vieux poème saxon connu qui, l'Heroic Fantasy
étant à la mode, connaît un regain d'intérêt
dans la cinématographie anglo-saxonne. Rappelons brièvement
sa filmographie :
- Le 13e Guerrier (The 13th Warrior) de John McTIERMAN
(EU, 1997). Avec Antonio BANDERAS (Ahmed Ibn Fahdlan), Vladimir
KULICH (Buliwyf [Beowulf]), Sven WOLLTER (Rothgar).
- Beowulf, de Yuri KULAKOV (court métrage
d'animation TV, 27') (EU, 1998). Avec Derek JACOBI (narrateur
[voix, V.O.]), Joseph FIENNES (Beowulf [voix]), Timothy
WEST (Hrothgar [voix]).
- Beowulf, de Graham BAKER (FR - EU, 1999). Avec
Christopher LAMBERT (Beowulf), Rhona MITRA (Kyra), Oliver
COTTON (Hrothgar), Götz OTTO (Roland), Vincent HAMMOND
(Grendel).
- Beowulf & Grendel, de Sturla GUNNARSSON (Canada
- Islande - Grande-Bretagne, 2005). Avec Gerard BUTLER (Beowulf),
Ingvar Eggert SIGURDSSON (Grendel) et Stellan SKARSGÅRD
(roi Hrothgar).
- Beowulf : Prince of the Geats, de Scott WEGENER
(EU, 2007). Avec Jayshan JACKSON (Beowulf, jeune) et Damon
LYNCH (Beowulf, vieux), Christian BOEVING (Grendel), Paul
EISENMAN (Hrothgar).
- La légende de Beowulf (Beowulf), de Robert
ZEMECKIS (EU, 2007). Avec Ray WINSTONE (Beowulf), Anthony
HOPKINS (roi Hrothgar), et Angelina JOLIE (mère de
Grendel).
N'insistons pas sur la version avec Christophe Lambert,
nanar techno-SF-médiéval avec des remugles de
western spaghetti. La version de McTiernan était basée
sur un roman de Michael Crichton, Les mangeurs de cadavres
(1),
qui combinait le récit d'un voyageur arabe dans les
régions septentrionales en 921, avec la trame du poème
saxon. L'ogre Grendel y devenait une tribu néanderthalienne
cannibale et troglodyte, les Wendols ou «monstres du
brouillard» - empruntés à la narration
d'Ibn Fahdlan -, et sa «mère» une idole
magdalénienne ! Ces néanderthaliens, théoriquement
disparus depuis 35.000 ans, pratiquaient l'équitation
mais ignoraient la roue, ce qui est assez croquignole, l'évolution
humaine situant normalement l'invention des chariots avant
que l'homme se risquât à chevaucher - mais soit
!
Le film, cependant, donnait à voir une reconstitution
assez réaliste de l'univers des guerriers danois du
Ve s. de n.E., sous le regard candide de l'étranger
arabe.
Filmé dans de splendides paysages du Canada et de
l'Islande, Beowulf et Grendel de Sturla Gunnarsson
proposait quant à lui une réflexion sociologique
sur l'exclusion : Grendel et sa mère avaient été
rejetés par le clan à cause de la difformité
de celui-ci, d'où sa méchanceté. Ce qui
ne l'empêchait point de fréquenter la salle de
body building du patelin car il était baraqué
comme Ephialte dans 300 ! Cette fausse note mise à
part, cette version a notre faveur. Toutefois elle se limite
à la première partie du poème, «La
Victoire de Beowulf», à l'exclusion de la seconde
partie, «La Mort de Beowulf», qui se passe de
nombreuses années plus tard. Fidèle à
l'esprit du poème, Beowulf et Grendel mêlait
thèmes chrétiens et éléments païens
à travers la lutte du Bien contre le Mal, allant jusqu'à
montrer chez les Danois un missionnaire celte, Brendan - que
spontanément on associera, bien entendu, au fameux
Saint Brendan et ses navigations extraordinaires !
Hélas, ce film n'est pas sorti en salle en France,
ni en Belgique du moins à notre connaissance, et nous
avons dû nous contenter du DVD VO s/t nl, édité
aux Pays-Bas.
L'ère du soupçon
La légende de Beowulf de Robert Zemeckis combine
pour sa part «La Victoire de Beowulf», qui se
passe chez les Danois, avec «La mort de Beowulf»,
qui survient cinquante ans plus tard chez les Geats (Goths),
dans une île de la Suède méridionale.
Fidèle aux éléments du texte, le scénario
relie ces deux histoires pour n'en faire qu'une seule, en
retravaillant le personnage du héros invincible dans
sa relation avec le monstre qu'il a soi-disant vaincu. Avant
lui, le roi Hrothgar prétendait lui aussi avoir vaincu
la maléfique Entité du Marais. En réalité,
nous apprend le film, il lui avait cédé, s'était
uni à elle; et de leur étreinte était
né Grendel, l'ogre jaloux des fêtes dans la grande
salle du palais où il n'est jamais convié !
Des années durant, Hrothgar triompha de ses ennemis
et régna sur les Danois avec l'accord de l'Entité
du Marais - incarnée par la pulpeuse Angelina Jolie
- jusqu'à ce qu'elle lui renvoie la coupe en or qui
symbolisait leur alliance. Le Geat Beowulf prendra la défense
des Danois, mais sans plus de succès que son ami Hrothgar.
Lui aussi, après avoir tranché le bras gauche
de Grendel, qui en meurt, succombe à la tentation de
l'Ogresse et s'unit à elle. Il ne reste plus à
Hrothgar qu'a se donner la mort en se précipitant du
haut de la falaise au sommet de laquelle il a bâti son
château. Beowulf devient roi à sa place et, grâce
à l'occulte protection de l'Ogresse, triomphe de ses
ennemis et soumet les Frisons.
Or un jour, un esclave lui ramène la coupe en or
qu'a régurgité le marais. Beowulf comprend que
sa fin est proche. Un dragon, qui n'est autre que le fils
né de son accouplement avec l'Ogresse, dévaste
le pays, attaque son château qu'il ravage de son souffle
de feu. Beowulf affronte le Mal suspendu à une chaîne
qu'au moyen du ancre marine il a coincé dans la gueule
du monstre volant. Un combat aérien hallucinant, au
cours duquel Beowulf se verra obligé de trancher son
propre bras gauche pour arriver à planter son
épée dans le cur du monstre qui s'abîme
dans la mer.
Proclamé roi à son tour, son compagnon Wyclaf
recueille le corps disloqué de Beowulf pour lui donner
une sépulture. Mais voilà que de l'onde marine
surgit l'Ogresse, fascinante, qui l'appelle. Wyclaf hésite,
puis la rejoint...
Intéressante interprétation du poème,
en accord avec le pessimisme nordique. Le héros n'est
jamais totalement pur; il recèle une part d'ombre,
de non-dit, de duplicité...
Tourné en images de synthèse, les personnages
sont le plus souvent assez raides - la palme revenant à
l'inexpressive Robin Wright Penn, dans le rôle de la
reine Wealhtheow -, figés et lisses. Surtout au début
du film. Mais le combat aérien contre le dragon volant
est assez époustouflant ! Le film a été
annoncé comme une uvre repoussant les limites
de l'animation via des techniques de performance capture
très sophistiquées. Un jeu vidéo en a
été tiré, qui est présenté
comme une révolution dans le domaine du hack and
slash.
NOTE :
(1)
Eaters of the Dead (1976). Traduction française
: Les mangeurs de morts, Mazarine, 1982; rééd.
Le Treizième guerrier, Robert Laffont, 1999.
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21 novembre 2007
NEWS - CINÉMA : Les deux Mondes
(Daniel COHEN, FR - 2007)
Prod. : MNP Entreprise - Gaumont - Film Afrika Worldwide /
Coul.
Réal. : Daniel COHEN; Images : Laurent DAILLAND; Prod.
: Mathieu KASSOVITZ & Benoit JAUBERT; Coprod. : David
WICHT; Prod. assoc. : Jeremy BURDEK, Nadia KHAMLICHI &
Adrian POLITOWSKI; Monteuse : Catherine KELBER-MICHEL; Chef
décorateur : Dan WEIL; Costumières : CHATTOUNE
et FAB; Maquilleuse : Nathalie TISSIER; Superviseur des effets
visuels : Olivier CAUWET; 1er assist. réal. : Dominique
DELANY; Ingénieurs du son : Brigitte TAILLANDIER, Jean
GARGONNE et Franco PISCOPO; Directeur de production : Marc
OLLA; Photographe de plateau : Laurence TRÉMOLET; Réalisateur
du making of : Julien LECAT; Musique : Richard HARVEY.
Avec Benoît POELVOORDE (Rémy Bassano) - Zofia
BORUCKA - Michel DUCHAUSSOY - Francois GROBBELAAR (Valli)
- Arly JOVER (Delphine) - Augustin LEGRAND - Florence LOIRET
[Florence LOIRET-CAILLE] - Mathias MLEKUZ - Matthew ROBERTS
(garde du palais).
Petit artisan parisien, réservé et insignifiant,
Rémy Bassano devient malgré lui le libérateur
d'une tribu opprimée dans un autre monde. La vénération
totale et aveugle de tout ce peuple à son égard
va lui permettre de découvrir en lui des ressources
insoupçonnées.
De retour à Paris, Rémy prend sa nouvelle mission
très au sérieux. Il met au point un plan d'attaque
pour sauver le peuple qui lui fait confiance.
Tournage à Paris (France) et en Afrique du Sud (début
décembre 2006), Les Deux Mondes est sorti en
salle le 21 novembre 2007. «C'est l'histoire d'un
petit homme obscur qui devient un dieu vivant dans un monde
parallèle. J'ai ri à la lecture du scénario.
On est entre Claude Sautet et Le Seigneur des Anneaux,
commentera Benoît Poelvoorde. Il s'agit d'une comédie
: comment rester banal quand on est Dieu et comment être
Dieu quand on est banal.»
Bon gré, mal gré ce conte fantastique est aussi
un film d'Heroic Fantasy, comme implicitement le rappelle
le réalisateur, Daniel Cohen : Les Deux Mondes,
c'est l'histoire de «la fuite de Rémy dans
un univers intérieur face à l'agression permanente
dont il est victime au quotidien dans une société
anxiogène.» |
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25 novembre 2007 |
NEWS - Le
retour des Nibelungen |
![](images/00titres/point.jpg) |
DOCU : Le Trésor
des Nibelungen (Jürgen Stumpfhaus & André
Meier, AL - 2007) |
A l'occasion d'une soirée Thema, Arte a proposé
une rediffusion du film d'Harald Reinl, La vengeance de
Siegfried (1966) (VF de 192', certains plans restaurés
étant en allemand s/t fr), précédé
d'un documentaire en deux parties de 52' chacun, signé
par Jürgen STUMPFHAUS & André MEIER.
Fondée sur une tradition orale commune à plusieurs
pays d'Europe, la Chanson des Nibelungen a été
rédigée au début du XIIIe s. Un parcours
de l'Islande à l'Allemagne, à la recherche de
l'or du Rhin et des faits qui ont inspiré sa légende.
1. Sur les traces de Siegfried - Dans la légende,
Hagen tue Siegfried, enfouit le trésor des Nibelungen
au fond du Rhin et bannit de la cour de Worms la veuve du
héros, Kriemhild, dans la crainte qu'elle ne tente
de le venger. Quel est le fondement historique de cette saga
où se mêlent fidélité, trahison,
pouvoir et vengeance ? Qui étaient les Burgondes qui
ont servi de modèle aux Nibelungen ? Que sait-on sur
Siegfried, celui que la légende fait triompher du dragon
?
2. A la recherche de l'or du Rhin - La seconde partie
du documentaire s'ouvre au moment où Kriemhild a dû
quitter la cour des Burgondes et où Hagen fait jeter
dans le Rhin le trésor des Nibelungen - cent quarante-quatre
chars à bufs remplis d'or et de pierres précieuses.
Dans la réalité historique, il s'agit de l'époque
agitée des grandes invasions, durant lesquelles l'Empire
romain est en pleine décadence et où les peuples
germaniques s'enfoncent toujours plus vers le sud. Parmi eux,
les Burgondes sont la tribu sur laquelle les historiens possèdent
le moins de documents mais dont on sait qu'elle a en effet
été anéantie. Mais où a bien pu
disparaître le trésor des Burgondes ?
Ce documentaire illustré par des extraits des Nibelungen
de Fritz Lang et des images de groupes de reconstitution explore
la thèse selon laquelle Siegfried
serait un greffon
mythologique sur l'historique Arminius (CLICK
& CLICK). Le prince chérusque
Arminius, qui possédait la citoyenneté romaine,
avait combattu dans les rangs romains et connaissait les qualités
et défauts de leurs légions. Il défit
celles de Varus dans un défilé de la forêt
de Teutberg (1),
alors qu'elles étaient contraintes de marcher sur des
chemins étroits, tel un long serpent réputé
invulnérable du fait de ses cuirasses : le dragon du
mythe ? Une version affirme que Siegfried bébé
fut allaité par une biche, or les Cherusci -
la tribu d'Arminius - serait «le peuple du cerf»
(all. Hirsch, «cerf»).
Arminius est un nom romain, et nous en sommes réduits
à faire des conjectures quant au véritable nom
du prince chérusque [Hermann, *Ermanamer, *Erminameraz].
Cependant nombre de personnages chérusques cités
par Tacite portent un nom commençant par «Sig»,
ainsi son père Sigimer et son oncle Ségeste...
Sigfrîd comme Arminius périrent assassinés,
tous deux trahis par leurs proches. Quant au «trésor
des Nibelungen», ce serait la vaisselle d'or ou d'argent
qu'emmenaient partout avec eux Varus et les officiers supérieurs
romains. Et les épées merveilleuses («Nothung»,
«Balmung») que possédait le héros
pourraient - selon Marcus Junkelmann - trouver leur origine
dans les excellents glaives romains que les forgerons germaniques
étaient incapables d'égaler. Selon la légende,
le forgeron Wieland mêlait de la limaille de fer à
la nourriture de ses oies, puis refondait le minerai rendu
avec leurs excréments, ce qui donnait un acier supérieur
par l'apport d'azote consécutif à ce traitement.
D'après la responsable des fouilles de Kalkriese, Susanne
Wilbers-Rost, 1.500 pièces de monnaie et 4.000 pièces
d'armures ou fragments d'armes ont été retrouvés
sur le site de la défaite de Varus; son collaborateur
Axel Thiele y signale l'apparition du casque d'infanterie
romaine du type «Weisenau».
Quid des Burgondes et de leur trésor ? Selon
Mathilde Grünewald, les Burgondes n'ont laissé
aucune trace de leur passage à Worms; leur capitale
était plus probablement Trêves. Ils furent massacrés
par leurs ennemis (d'où la chanson qui attribue ce
haut fait d'armes à Attila), et les survivants s'établirent
plus au sud, à Lyon.
Où donc Hagen jeta-t-il le trésor dans le Rhin
? L'orpailleur Werner Störk, rappelle que si le Rhin
contient effectivement des gisements aurifères, ceux-ci
sont bien pauvres. Hans Jörg Jacobi nous emmène
à Lorch - que le manuscrit de Saint-Gall semble désigner
-, à l'endroit où le Rhin a une profondeur exceptionnelle
de 25 m et où vivent les silures de 2,30 m de long
! C'est traditionnellement le lieu supposé de l'engloutissement
du trésor des Nibelungen. Les Nazis l'on dragué
en vain.
Mais, selon Clemens Kieser le cours
du Rhin paresseux s'écoulait jadis en méandres,
jusqu'à ce qu'au XIXe s. il soit recreusé
selon un nouveau lit, droit et navigable.
Heinrich Konen, spécialiste de la flotte romaine du
Rhin, rappelle que plusieurs exemplaires de ces petits navires
rapides qui surveillaient la traversée du fleuve par
des pillards barbares ont été retrouvés.
Il en a d'ailleurs reconstitué un. Il semble que les
Romains aient coulé une de ces expéditions dans
ce qui est maintenant le lac de Neupotz. Wilhelm Kuhn est
propriétaire d'une gravière dans ce lac où
l'on a retrouvé plus de mille chaudrons, pièces
de vaisselle et autres objets métalliques, probablement
pillés en Gaule par les Saxons au IIIe s., lesquels
les avaient débités en morceaux pour s'en partager
le métal (conservés au Musée de Spire).
La légende de l'or du Rhin serait le souvenir d'une
de ces expéditions ratées.
Intervenants : Joachim HEINZLE, philologue et spécialiste
des Nibelungen; Edward R. HAYME, spécialiste de littérature
et légendes du Moyen Age (USA); Hermann REICHERT, linguiste
(Vienne); Richard HOECKER, forgeron d'épées
historiques; Marcus JUNKELMANN, historien militaire (Ratzenburg,
Bavière); Michael SCHMAUDER, archéologue (Bonn);
Alfred EBENBAUER, germaniste; major Tony CLUNN, officier britannique
et archéologue amateur; Susanne WILBERS-ROST, archéologue,
responsable des fouilles à Kalkriese; Axel THIELE,
technicien des fouilles à Kalkriese; Mathilde GRÜNEWALD,
archéologue, directrice du Musée de Worms; Reinhold
KAISER, historien, spécialiste des Burgondes; Werner
STÖRK, orpailleur, spécialiste de l'or du Rhin;
Clemens KIESER, conservateur du patrimoine; Hans Jörg
JACOBI, chercheur de trésors; Heinrich KONEN, historien,
spécialiste de la flotte romaine du Rhin; Wilhelm KUHN,
propriétaire d'une gravière dans le lac de Neupotz;
Richard PETROVSZKY, historien spécialiste de trésors.
Bandes dessinées
Par un curieux concours de circonstances, deux BD récentes
sont parues, consacrées à Siegfried et aux Nibelungen,
et une troisième sur Arminius.
![](images/00titres/point.jpg) |
Nicolas JARRY (sc.), DJIEF
[Jean-François BERGERON] (d. & coul.), Le
Crépuscule des Dieux |
- Tome 1 : La Malédiction des Nibelungen,
Soleil Production, coll. «Celtic», avril
2007 (ISBN-13: 978-2-849-4679-1)
«... Alors les Nibelungen fondirent l'or
céleste pour façonner un anneau maudit,
un anneau dont le pouvoir était si grand, qu'il
était capable de plier toute chose à
sa volonté. Un anneau qui devait mener le monde
à Ragnarök.»
Albéric, le roi des Nibelungen, a forgé
un anneau en or céleste. Un anneau au pouvoir
si grand, qu'il est capable de plier toute chose à
sa volonté. Wotan, le Père des Dieux,
s'en empare afin de libérer la déesse
Idunn, gardienne des pommes d'immortalité.
Mais gare à la malédiction... Pour apaiser
ses effets, Wotan partage la couche d'innombrables
femmes mortelles.
De ces unions naissent Siegmund et sa sur, Siegliende,
eux aussi porteurs du feu noir de l'anneau...
La malédiction des Nibelungen quitte alors
la terre des Dieux pour gagner Mannheim, la terre
des Hommes. Le destin des Dieux et des Mortels se
retrouve irrémédiablement lié...
- Tome 2 : Siegfried, Soleil Production, coll.
«Celtic», 14 novembre 2007 (ISBN-10: 2302000544
/ ISBN-13: 978-2-302-00054-4)
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Site Internet |
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![](images/00titres/point.jpg) |
BD : Alex ALICE (sc. &
d.), Siegfried |
- Tome 1 : Siegfried (édition collector,
en collab. avec Laurent KLOETZER pour l'interview),
Dargaud, couverture cartonnée avec jaquette,
152 p. (BD 72 p. + artbook 80 p.) plus un DVD, 4 octobre
2007 (ISBN-10 : 2205060872 - ISBN-13 : 978-2205060874)
Pour rendre hommage à l'incroyable travail
d'Alex Alice, Siegfried est publié en
avant-première et en tirage limité dans
une superbe édition collector qui reprend bien
sûr l'intégralité de la bande
dessinée, enrichie de plus de 70 pages de bonus,
peintures, illustrations inédites, croquis
préparatoires et une longue interview de l'auteur.
Pour tout connaître sur la genèse d'un
des albums de l'année. Absolument indispensable.
(Présentation de l'éditeur)
- Tome 1 : Siegfried (édition standard),
Dargaud, 72 p., quadrichromie, 19 octobre 2007 (ISBN-10:
2205058967 - ISBN-13: 978-2205058963)
Librement adapté de la légende des Nibelungen
qui a inspiré à Wagner l'un de ses plus
beaux opéras, Siegfried est un sommet
de l'heroic-fantasy, une bande dessinée fascinante
qui renoue avec les mythes fondateurs des plus belles
légendes. L'enfance de Siegfried, fils des
hommes et des dieux, élevé parmi les
loups par Mime, le Nibelung. Cet album est le premier
tome d'une extraordinaire trilogie signée par
Alex Alice, le génial créateur du Troisième
Testament. Une série événement
qui prend place, dès aujourd'hui, parmi les
chefs-d'uvre du Neuvième (d'après
la Présentation de l'éditeur).
- Tome 2 : La Walkyrie (prochainement)
- Tome 3 : Le Crépuscule des Dieux
(prochainement)
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Liens |
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Addendum : à propos des Chevaliers
du Zodiaque
Je fouille rarement les bacs de DVD-mangas, mais j'ai eu la
main assez heureuse pour trouver dans une boutique d'occases
Saint-Seiya (Les
Chevaliers du Zodiaque) n 13, contenant les six premiers
épisodes (74 à 79) du cycle consacré
aux dieux d'Asgard et aux Nibelungen (lequel s'achève
avec l'épisode 99). Il me paraissait intéressant
de le signaler ici, à l'attention de ceux qui comme
moi sont profanes dans le domaine des mangas : il est possible
de retrouver les épisodes évoqués dans
notre dossier consacré aux Nibelungen.
Pour les inconditionnels de ces dessins animés où
il n'y a rien d'autre à voir que des ados en armures
chromées, blindés comme des PZKpfw VI «Königs
Tiger», qui se foutent sur la gueule en gémissant
comme des pucelles !
Ce DVD a été pressé en 2004 par Mangas
( www.mangas.fr ) en partenariat avec AB Group et TF1 Video.
NOTE
:
(1)
On situait traditionnellement le combat de Siegfried avec
le Dragon au pied du Drachenfels, au bord du Rhin, une des
six montagnes (Siebengebirge) qui dominent Linz (rive droite),
à la hauteur de Remagen (rive gauche), que depuis la
Première Guerre mondiale les Allemands avaient transformé
en axe de communication avec la France en y jettant un pont
sur le fleuve afin d'y permettre le passage d'une ligne de
chemin de fer stratégique; pont que les Américains
conquirent de haute lutte le 7 mars 1945 (cf. le superbe
film de John Guillermin, Le pont de Remagen, 1969,
et le bouquin de Paul BERBEN & Bernard ISELIN, Remagen.
Le pont de la chance, Robert Laffont, coll. «Ce
jour-là», 1970) [N.d.M.E.]. - Retour
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