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L'Aigle de la Neuvième Légion
(Michaël Simpson & Baz
Taylor, TV, 1976)
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Les
légions perdues... |
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Pour Nadine Siarri,
cette Neuvième légion... retrouvée ! |
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La série produite par la
BBC écossaise en 1976 avait fait un tabac sur les petits
écrans. On en annonce pour 2009-2010 deux remakes
pour le grand écran cette fois, l'un par Neil Marshall
(Centurion/The Ninth Legion), l'autre
par Kevin Macdonald (The Eagle of the Ninth).
Cette seconde version se place clairement sous les auspices du
roman de Rosemary Sutcliff; l'autre, celle de Marshall, n'en est
qu'une démarque puisque les noms des personnages sont changés,
et que le héros n'est plus le fils d'un officier de la
IX, mais un survivant de cette même IXe Légion...
ce qui n'obère en rien la ligne générale
du scénario, pour ce que nous en connaissons. Personne
ne saurait être dupe de cette ruse scénaristique,
somme toute classique !
Les «légions perdues»...
Sous différentes déclinaisons, le thème a
connu - et continue de connaître - son petit succès
: d'Edgar Rice Burroughs (Tarzan et l'Empire romain [1])
à Jacques «Alix» Martin, dont ce fut peut-être
le meilleur album, des dizaines de récits d'aventures en
ont exploité le thème, tantôt sur le mode
survivaliste du «Lost World», tantôt sur le
mode pessimiste de l'insupportable massacre.
Ainsi, dans son moyen âge intemporel, la garnison venant
d'être massacrée par les Pictes, Hal Foster fait-il
se rencontrer son héros Prince Vaillant, chevalier de la
Table Ronde, et le dernier légionnaire veillant sur le
Mur qui sépare l'Angleterre de la barbarie (2).
De son côté, dans son roman La
dernière légion, Valerio Manfredi retrouve
non pas la IX, mais une XII Draco cultivant son lopin de
terre le long du Mur d'Hadrien, sur le mont Badon, d'ailleurs
toujours prête à reprendre du service pour l'Empire...
Fondée par Germain d'Auxerre - nous assure le romancier
-, cette légion d'auxiliaires bretons avait pris pour emblème
le draco pourpre et argent de sa cohorte de cavalerie sarmate.
Explication laborieuse pour faire coïncider le roman avec
la théorie à la mode reliant Uther Pendragon à
cet emblème de cavalerie, déjà exploitée
par Antoine Fuqua dans son Roi
Arthur... Autrefois partie à la poursuite de pillards
Scots, la XII Draco fut trahie par Vortigern. Elle fut
taillée en pièces à la faveur d'une embuscade
dans le brouillard. Sur le conseil de son commandant en second
survivant, le Breton Kustennin ou Constantin (3),
les rescapés se dispersèrent dans la nature...
Contre le félon Vortigern, ce Constantin ralliera la cause
du jeune César Romulus Augustule [le futur Uther Pendragon]
et de son «état-major», composé du militaire
Aurelius et du magicien Ambrosinus (4)
[Merlin]. En ces temps de déclin politique et militaire
(nous sommes en 476), Aurelius avait recréé une
légion romaine «à l'ancienne», avec
les équipements, l'organisation et la discipline d'autrefois
: la Legio Nova Invicta. La «Nouvelle Légion
Invaincue». La «dernière légion»...
Aurelius sera, bien entendu, fort surpris d'apprendre qu'après
le retrait par Rome de ses troupes de Bretagne, il y subsiste
encore une autre «dernière légion».
En portant ce roman à l'écran, les scénaristes
de La dernière légion
(The Last Legion - The Enchanted Sword) (Doug Lefler, 2007),
applanissent le quiproquo en confondant les matricules : novies
[nouveau] et nonies [neuvième] : la Neuvième
Légion qui avait été exterminée plus
de trois siècles auparavant et jamais reconstituée,
semble ressurgir des limbes de l'oubli, pour livrer une ultime
bataille sous les murs d'un fort faisant partie du Mur d'Hadrien.
Mais comme dans un bon scénario cinématographique,
il ne peut y avoir de place pour deux «dernière légion»,
on les fusionne. Logique.
Dans le registre de l'insupportable massacre, on songera bien
sûr à la tragique destinée des trois légions
du propréteur Varus, exterminées dans la
Forêt de Teutberg : les XVII, XVIII et XIX, jamais reconstituées
depuis, à leurs deux Aigles perdues - la troisième
étant sauvée par un survivant qui la rapportait
à Rome. Les péripéties de son odyssée
attendent toujours le talentueux romancier qui les ré-imaginera.
L'Aigle de la IXe Légion brode, en somme, sur le
même thème, mais a pour cadre la Bretagne. «Après
une bataille perdue, je ne connais rien de plus triste qu'une
bataille gagnée», disait Wellington. Notre amertume
au souvenir de ceux des nôtres tués au loin, massacrés
par les «barbares», les survivants suppliciés,
les corps mutilés. Custer et la poignée de cavaliers
qui lui restait, cernés de toute part, livrant leur ultime
baroud d'honneur en étreignant la bannière étoilée...
Comment faire notre deuil des héros ?, s'interrogeait David,
voici 3.000 ans (2 Sam., 1 : 25). Qui pourrait encore nous
conter «leurs chants, leurs cris et leurs combats»,
sinon un romancier inspiré ?
Rosemary Sutcliff
En Angleterre, L'Aigle de la IXe Légion est considéré
comme un classique de la littérature pour adolescents.
Ce n'est pas pour rien que Rosemary Sutcliff (1920-1992), auteur
d'une bonne cinquantaine de livres, s'est vu décerner par
la reine en 1992 une très rare distinction, le C.B.E. (Commander
[of the Order] of the British Empire).
Quand paraît le roman, en 1954, les souvenirs de la Seconde
Guerre mondiale sont encore très frais, ce qui explique
la glorification des militaires romains, en particulier des centurions,
mais aussi des guerriers bretons, leurs adversaires. Rien d'étonnant
à cela : le père de Rosemary était officier
de marine; les officiers reviennent souvent dans ses romans. L'univers
des officiers romains est pénétré de sensibilité
britannique; ainsi le tribun Placidius s'étonne de n'avoir
jamais rencontré Marcus «au club des tribuns,
à Rome» ! Le monde britannique est évidemment
très fier de procéder de l'union des deux cultures,
comme l'atteste la mode des re-enactors dont, dans les
années '80, les Anglais furent les pionniers avec l'Ermine
Street Guard (5)
(Leg. XX Valeria Victrix).
«Vers 117 après J.C., la IXe Légion, qui
était stationnée à Eburacum, là où
se trouve maintenant York, marcha vers le nord pour réprimer
un soulèvement des tribus calédoniennes : on n'en
entendit plus jamais parler.
En faisant des fouilles à Silchester, presque dix-huit
siècles plus tard, on découvrit, sous les prairies
qui recouvrent maintenant le sol de Calleva Atrebatum, une Aigle
romaine sans ailes. Il y a eu diverses interprétations
pour expliquer comment elle était arrivée là,
mais personne n'en sait rien au juste, comme personne ne sait
ce qui arriva à la IXe Légion quand elle se fut
enfoncée dans les brumes du nord.
C'est en rapprochant ces deux mystères que j'ai écrit
l'Aigle de la IXe Légion», expliquera
Rosemary Sutcliff. Et de fait, son explication de l'enfouissement
de l'Aigle - comment l'emblème d'une légion disparue
dans l'extrême nord de l'île, aurait pu être
enterrée dans une ville de l'extrême sud - est ingénieuse.
Naturellement, on peut discuter certains détails historiques
: la IX Hispana n'était, bien entendu, pas composée
de soldats d'origine espagnole : elle était redevable de
ce surnom à ses succès entre 25 et 13 av. n.E. contre
les Cantabres du nord de l'Espagne, sous Auguste. Précédemment,
elle aurait aussi porté les surnoms de
«Macedonica» puis de «Triumphalis». De
même, si le père du jeune Marcus Flavius Aquila était
bien le porteur de l'Aigle de sa légion, il ne pouvait
en être le commandant adjoint, ni avoir un cimier plus haut
et plus rouge que celui des simples légionnaires : l'aquilifère
est un sous-officier d'élite, pas un tribun ni un primipilaire;
et son casque recouvert d'une dépouille de fauve ne supportait
pas de cimier. On reste cependant émerveillé par
l'ambiance du roman, et la manière dont les mentalités
militaires sont évoquées. Sans verser dans la pédanterie,
la description du Mur d'Hadrien est très juste, comme nombre
d'autres détails, par exemple le sanglier était
bien l'emblème de la XX Valeria, tout comme le capricorne
celui de la II Augusta; en revanche on ignore quel était
celui de la IX - probablement un taureau comme toutes les légions
créées par Jules César - aussi, prudente,
Rosemary Sutcliff ne se prononce-t-elle pas à ce sujet
!
L'itinéraire d'un centurion
Le roman de Rosemary Sutcliff abonde - du moins dans sa traduction
française chez Folio - en notes de bas de page ornithologiques
et mythologiques, mais omet de préciser les noms actuels
des lieux visités par ses personnages (il y a une carte
sommaire dans l'édition Oxford University Press). C'est
pourquoi nous allons essayer d'y suppléer ici.
Marcus Flavius Aquila conduit sa cohorte d'auxiliaires
gaulois relever
la garnison du fort d'Isca Dumnoniorum (l'actuelle Exeter) |
La 4e cohorte d'auxiliaires gaulois de la 2e légion chemine
par le Fosseway (6),
en route pour Isca Dumnoniorum (Exeter, dans le Devon), dont elle
doit relever la garnison.
A peine arrivé, son centurion Marcus Flavius Aquila est
gravement blessé au cours d'une attaque menée par
des Dumnonii. Heureusement, des renforts arrivent de Durinum toute
proche et d'Isca Silurium (Newport, dans les Galles). Désormais
physiquement inapte à poursuivre sa carrière militaire,
Marcus, démobilisé, rejoint son oncle à Calleva
Atrebatum (Silchester), petite ville entourée de murs,
avec un amphithéâtre et un Temple de Minerve, à
proximité de la forêt d'Anderida.
Carte des aventures de Marcus Flavius Aquila
à la recherche de l'Aigle de la IX
(établie par Nadine Siarri) |
Le convalescent forme le projet de retrouver
l'Aigle perdue. Marcus - qui se fait passer pour «Démétrius
d'Alexandrie», colporteur et oculiste - et son affranchi
Esca Mac Cunnoval passent le Mur d'Hadrien à Chilurnium.
Tout l'été, ils errent à travers la province
de Valentia
qu'ils balaient d'est en ouest et vice-versa, pour - jouant à
pile ou face avec un sesterce de Domitien - rebrousser chemin
et finalement camper à Trinomontium, c'est-à-dire
les «Trois Collines», un fort bâti en 80 par
Agricola qui, sous Domitien, avait parachevé la conquête
de la Bretagne - les Highlands exceptés (7)...
On identifie aujourd'hui Trinomontium, ou plutôt Trimontium,
avec Newstead (petit village près de Melrose), sur la Tweed.
Dans ce fort, abandonné et en ruine, nos amis trouveront
quelques artefacts (8)
de ses anciens occupants, une cohorte de la XX, et y feront connaissance
avec Guern, un chasseur au corps couvert de tatouages bleus. Autrefois,
Guern était sixième centurion de la cohorte des
vétérans de la IX. Il fait à Marcus le récit
de la défaite suivie du massacre des survivants de la IX,
à un jour de marche des «Trois Collines». Blessé,
laissé pour mort sur le champ de bataille, il a été
recueilli par Murna, une femme du clan des «Dumonii»
avec laquelle, étant lui-même d'origine gauloise,
il finit par fonder une famille. Une partie de ses camarades s'étant
mutinés ou ayant purement et simplement déserté,
Guern n'a pas osé réintégrer le monde romain
de peur d'y servir de bouc émissaire, pour l'exemple de
la discipline romaine.
Rosemary Sutcliff le rattache aux «Dumonii» : s'agit-il
des Damnonii du Renfrewshire, riverains méridionaux de
l'estuaire la Clyde ? Une centaine de pages plus loin, la romancière
en fera un membre des Selgovae (qui sont à l'est-sud-est
des Damnonii). De fait, selon Ptolémée, Trimontium
est bien chez les Selgovae. Guern ne sait pas ce qu'est maintenant
devenue l'Aigle, mais à la fin de la bataille il l'a aperçue
entre les mains des Epidaii, une tribu montagnarde qui s'était
jointe aux Brigantes.
Ces Epidaii (ou Epidii)
habitent sur la côte ouest, au-delà de la Cluta (9)
- actuellement la Clyde - dans les montagnes qui en dominent le
large estuaire, soit la presqu'île de Kintyre, l'île
d'Arran et plus au nord encore. «Tu trouveras l'estuaire
de la Cluta entre la Calédonie [Highlands] et toi
[qui viens des Lowlands], (...) tu trouveras l'ancienne frontière
du Nord», dit Guern. Bien qu'il figure en crénelé
sur la carte contenue dans l'édition anglaise, le Mur d'Antonin
n'est pas explicitement mentionné par la romancière
: l'auteur parle seulement de l'«ancienne frontière
Nord», autrement dit celle établie par Agricola.
Ce qui implique que notre histoire se passe bien avant
140 de n.E. et le Mur d'Antonin.
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Marcus et Esca pénètrent donc dans le pays des
Epidaii. Au pied du «Bouclier du Monde», le mont Cruachan,
ils découvrent le village de Liathan et son frère
Dergdian, mari de Fionhula. Leur petit garçon souffre d'une
grave ophtalmie que notre oculiste d'opérette guérira
grâce aux baumes que lui avait remis un ancien médecin
légionnaire. Là habite aussi leur grand-père
Tradui, le chef qui arracha l'Aigle de la IX des mains mortes
du père de Marcus. Les Epidaii ont la peau plus sombre
et la silhouette plus frêle que celle des Celtes de la province
de Valentia que vient de traverser Marcus. Ils font partie de
ces «peuples anciens - ou peuples noirs - [qui] avaient
autrefois édifié [des] tumulus allongés».
On se souviendra de la fascination que Robert E. Howard éprouvait
pour les Pictes, cette ultime enclave barbare acculée à
l'océan, aux confins du gigantesque Empire romain ! Howard
imagina deux personnages pictes, Brule «le tueur au javelot»
et surtout Bran Mak Morn, qui sont les héros de plusieurs
de ses nouvelles. Le village des Epidaii domine le Lac aux Mille
Ilots, probablement le Loch Awe, au nord-ouest du Loch Lomond
(10).
Là se trouve un sanctuaire du Grand Cornu, où est
conservé l'Aigle de la IX, symbole de la défaite
des «Crêtes Rouges» : l'étendard capable
de galvaniser contre Rome tous les peuples de Bretagne (11)...
Après avoir assisté au rituel de passage des jeunes
gens admis parmi les adultes (beau morceau de description ethnologique),
Marcus et Esca s'emparent de l'Aigle et faussent compagnie à
leurs hôtes. Poursuivis par toutes les tribus rebelles du
nord, ils réussissent - avec l'aide providentielle de Guern,
qui passait là par hasard - à repasser le Mur d'Hadrien
à Borovicus et à ramener l'Aigle de la IXe Légion.
Les Romains en Grande-Bretagne
Il nous reste à examiner le contexte de l'invasion romaine,
et du rôle qu'y joua la IX Hispana. En 43 de n.E.,
sous le règne de Claude, quatre légions sous le
commandement d'Aulus Plautius (12),
Flavius Vespasianus - le futur empereur - et Osidius Geta participèrent
à la conquête
de la Bretagne. C'étaient la II Augusta, la
IX Hispana, la XIV Gemina et la XX Valeria Victrix.
Onze royaumes bretons se rangent dans le camp des Romains, contre
qui va se dresser Caratacus, roi des Catuvellauni qui, bientôt,
se verra contraint de prendre le maquis chez ses alliés
du Pays de Galles, au relief très accidenté. Neuf
années, il tiendra tête aux légions jusqu'à
ce que la reine des Brigantes, Cartimandua - amie des Romains
- le livre à ses ennemis (en 51).
Entre 52 et 57, sous le commandement de Caesius Nasica, la IX
mit fin à la première révolte de Venutius,
époux de Cartimandua.
En 60-61, pendant la révolte
de Boudicca réprimée par C. Suetonius Paulinus,
la IX - commandée par Q. Petillius Cerialis - se fit durement
étriller par les Iceni. Pour la reconstituer, on dut prélever
2.000 h sur les légions de Germanie. Comme la IX eut la
malchance de subir d'autres revers, Sutcliff va ici user de son
droit de romancière en imaginant une malédiction
lancée contre la légion par cette reine, juste avant
de se donner la mort après la bataille de Watling Street.
Elle avait de quoi s'étouffer de rage en effet : après
avoir mis à sac et rasé Camulodunum (Colchester),
Verulanium (St Albans) et Londinium (Londres) où 70.000
romains furent massacrés, Boudicca avait rallié
à sa cause de nombreuses autres tribus bretonnes. Pour
son ultime bataille sur la Watling Street - la voie romaine reliant
Londres à Wroxeter -, elle alignait 230.000 combattant(e)s,
dont beaucoup étaient des femmes, contre 10.000 légionnaires.
Selon Tacite, les Romains perdirent 400 hommes; mais 80.000 Bretons
restèrent sur le carreau.
La très mal nommée
Reine des Vikings (Don Chaffey, 1966), raconte en
fait l'histoire de Boudicca, toutefois rebaptisée
Salina car cette version - l'unique péplum romain
de la Hammer - est passablement romancée, prêtant
à la reine des Iceni une idylle avec l'intègre
gouverneur romain Justinianus, le bien nommé, hélas
trahi par un veule adjoint.
De gauche à droite : le DVD anglais et le DVD français.
Et le programme du spectacle Boudicca à Bavay (juillet
2009). |
En 66, la XIV fut rappelée sur le continent. La XX s'installa
alors à Viroconium (Wroxeter), la II à Glevum Colonia
(Gloucester), et la IX sur la colline de Lindum (Lincoln) (13).
Poussant plus en avant encore leur conquête,
les Romains soumettent en 69 la Brigantia - le territoire
des Brigantes dont la reine Cardimandua, leur alliée, avait
été destituée par son époux Venutius,
qui avait la fibre patriotique. Ce fut, entre 71 et 74, Q. Petillius
Cerialis qui fut chargé de rétablir l'ordre à
Brigantia, avec la IX, et la II Adiutrix appelée
en renfort.
Dans Trois de la Neuvième
Légion, Ernest A. Gray, narre les aventures de
Julius Felix Scapula et de ses deux camarades, Vitalis et
Marcus Valens, pendant la guerre contre les Brigantes lors
de la déposition de Cartimandua, en 69 de n.E. (E.A.
Gray, Trois de la Neuvième Légion (Roman
Eagle, Celtic Hawk), Alsatia, coll. Signe de Piste,
nç 135, 1960, cv. Michel Gourlier).
Robert Rigot en tirera une BD, «Trois de la Neuvième
légion», publiée dans Signe de Piste,
nç 15, février 1971, où Petillius Cerialis
devient Perillus Cerealis... |
Au milieu de ce nouveau territoire que Sutcliff nomme la Valentia
(14)
et qui correspond aux Lowlands, soit le sud de l'Ecosse, les Romains
édifient en 71 un camp militaire, Eburacum (York), sur
la rive est de la Ouse, qui est frontière naturelle entre
les Brigantii et les Parisii. Eburacum sera désormais
le QG de la IX Hispana.
Après cette date,
«on» [c.-à-d. les historiens modernes] n'entend
plus parler de la IX. En conséquence, longtemps on croira
que la IX avait disparu en 117, quelque part en Calédonie
donc. C'est ce que l'on peut lire, notamment, à l'article
Legio du Daremberg & Saglio (1877-1919),
tradition bien établie à laquelle se référera
notamment la plume de sir Winston Churchill (15)
- et que vont relayer les romans de Rosemary Sutcliff et de Ernest
A. Gray (16).
Toutefois, nos connaissances ont progressé depuis lors.
On a retrouvé la marque de la IX à Nimègue
(Pays-Bas), où elle serait passée vers 121, mais
ce n'était peut-être qu'une simple vexillation en
déplacement (17).
L'on incline aujourd'hui à penser que la IX disparut en
Orient, soit au cours de la révolte juive de Simon bar
Kocheba (en 135), soit contre les Parthes (en 161) (à ce
sujet, on se reportera à l'article de D. Mark Sansom, sur
le site de l'Ermine
Street Guard).
Assez curieusement, Sutcliff n'assigne pas de date aux aventures
de son héros, du moins dans l'édition française,
ni même ne cite le nom de l'empereur régnant alors.
Marcus joue à pile ou face avec une monnaie à l'effigie
de Domitien (81-96), et il est aussi indiqué que Trajan
(98-117) avait prélevé trop de troupes en Bretagne.
Le synopsis de la série BBC de 1976 indique la date de
117 comme étant celle de la disparition de la IX. Soit
l'année où Hadrien prit la pourpre; et Marcus Flavius
Aquila est censé voler sur les traces de son père
douze ans plus tard. Donc en 129, pour l'essentiel du roman. Entre-temps,
la construction du Mur d'Hadrien (18)
- qu'elle nomme et décrit (19)
quand Marcus et Esca le franchissent - a commencé (120/122).
Mais à la mort d'Hadrien (138), elle sera interrompue par
Antonin, qui en fera rebâtir un autre 160 km plus au nord
(20).
L'itinéraire des «Trois de la
IXe Légion», en Brigantia |
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Aigle
de la IXe légion (L') [t/trad.] |
Grande-Bretagne, 1976 (?)
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Eagle of the Ninth (The)
Eagle of the Ninth (The) [GB] |
Prod. : ITC - BBC Enterprises (Scotland) / Coul. / Série
TV, 6 x 30'
Fiche technique
Réal. : Michaël SIMPSON (4 ép.) & Baz TAYLOR
(2 ép.); Scén., (adaptation) : Bill CRAIG (4 ép.)
& Rosemary SUTCLIFF (6 ép.) (d'après le roman
de Rosemary SUTCLIFF, 1954); Prod. : Pharic MacLAREN (producer
- 6 ép.); Series Film Editing (montage) : Robert BATHGATE
(3 ép.); Series Prod. Design : Gordon CAMPBELL (6 ép.);
Series Sound Department : Brian MILLIKEN (assistant dubbing mixer
(ép. ?).
Fiche artistique
Anthony HIGGINS (Marcus Flavius Aquila - 6 ép.) - Bernard
GALLAGHER (centurion Drusillus - 2 ép.) - Matthew LONG
(Quintus Hilarion) - Patrick MALAHIDE (Cradoc, aurige) - Peter
WHITBREAD (père de Marcus - 4 ép.) - Bill HENDERSON
(centurion frontière) - Laura GRAHAM (Guinhumara, femme
de Cradoc) - Iain AGNEW (Druide) - George HOWELL (soldat) - Brian
CAREY (chirurgien Aulus - 2 ép.) - Patrick HOLT (oncle
Aquila - 3 ép.) - Christian RODSKA (Esca - 5 ép.)
- Gillain BAILEY (Cottia - 3 ép.) - Paul CHAPMAN (centurion
Clodius Maximus) - Willie H.D. JOSS (Stephanos, esclave d'oncle
Aquila - 2 ép.) - Kalman GLASS (Rufrius Galarius, chirurgien)
- Darien ANGADI (tribun Servius Placidus) - Martin HELLER (Claudius
Hieronimianus, légat VI Victrix - 2 ép.)
- Gerry SLEVIN (décurion) - Iain GLASS (soldat) - Moultrie
KELSALL (Tradui - 2 ép.) - Conrad PHILLIPS (légat)
- Alec HEGGIE (Dergadian - 2 ép.) - David HAYMAN (Liathan
- 3 ép.) - Robert DOCHERTY (Gault - 2 ép.) - Victor
CARIN (Guern - 2 ép.) - Linal HAFT (commandant garde).
GB/ |
TV : BBC 1, 4 septembre-9 octobre
1977 |
BE/ |
TV : A été plusieurs
fois programmé sur la chaîne néerlandophone
(BRT), notamment les lundis 11, 18 et 25 septembre et 2, 9
et 16 octobre 1978 |
DISCOGRAPHIE
Diffusion radiophonique sur la BBC The
Eagle of the Ninth du 27 février 1957 au 3 avril
1957; reprise du 7 septembre 1958 au 12 octobre 1958. En 1963,
les six épisodes seront ensuite rassemblé en une
dramatique de 90'.
Production : David Davis. Adaptation du roman de Rosemary Sutcliff
par Felix Felton.
Avec les voix de : Marius GORING (Marcus Flavius Aquila) - William
EEDLE (His father) - Janet BRUCE (His mother Murna, Guern's wife)
- Geoffrey WINCOTT (Drusillus, 2nd-in-command) - Peter HOWELL
(Quintus Hilarion) - John CLARKE-SMITH (A duty centurion) - Richard
WILLIAMS (Aulus, the fort surgeon) - ... (Cradoc, a young Briton)
- Peter CLAUGHTON (Dergdian, Epidaii chieftain) - Lewis STRINGER
(Clodius Maximus) - Lionel GAMLIN (Cassius) - Laidman BROWNE (Uncle
Aquila) - Martin STARKIE (Esca, a young Briton) - Ann TOTTEN (Cottia)
- Mary MORRELL (Narcissa, her nurse) - John GLYN-JONES (Rufrius
Galarius, a surgeon) - Ralph TRUMAN (Claudius Hieronimianus) -
Robert BERNAL (Placidus) - Felix FENTON (Guern, the hunter) -
Cyril SHAPS (Tradui, his grandfather) - Duncan McINTYRE (Liathan,
his brother) - Ralph de ROHAN (An Old Headman).
Liste des épisodes : 1. The Attack On The Fort; 2. The
Saturnalia Games; 3. Marching Orders; 4. Across the Frontier;
5. In Enemy Country; 6. Tradui's Gift.
Eagle of the Ninth,
dans la version BBC Radio collection (audiobook) |
Il existe existe également une édition du
roman en cassettes audio, en langue anglaise : The Eagle of
the Ninth, BBC Radio 4 Full-cast Dramatisation (BBC Radio
Collection - BBC Audiobooks Ltd (7 juin 1999)), by Rosemary SUTCLIFF
(Author), Sean DAMER (Author), David DORWARD (Composer), Tom SMITH
(Performer), Paul MORROW (Performer), John KENNY (Performer),
Jim SUTHERLAND (Performer).
BIBLIOGRAPHIE
Rosemary SUTCLIFF, L'Aigle de la IXe Légion, Folio-Junior,
nç 1270, 2003, 397 p. (trad. Bertrand Ferrier).
SCÉNARIO
(Règne de Hadrien.)
117 de n.E. L'action se passe en Bretagne, douze ans après
la disparition de la IXe Légion espagnole, une troupe d'élite
composée de soldats aguerris, qui fut anéantie par
les Brigantes dont elle s'apprêtait à mater le soulèvement.
Marcus Flavius Aquila, jeune centurion de la IVe cohorte auxiliaire
gauloise, vient d'arriver en Bretagne. Il est prêt à
tout pour éclaircir cette mystérieuse défaite
et ses conséquences. Son père, en effet, était
le commandant en second de la IX, et à ce titre était
chargé de la protection de l'Aigle. La perte de celle-ci
fut une cause de disgrâce pour la Légion, autant
que l'anéantissement de la troupe elle-même.
Le jeune centurion a formé le projet d'obtenir une affectation
qui lui permettra, espère-t-il, de réhabiliter son
père. Mais ses premiers combats en Bretagne lui valent
une blessure qui l'exclut du service des armes. Pendant tout un
temps, Marcus n'espère plus pouvoir mener son enquête
à bien.
Pourtant, avec l'aide du jeune breton Esca, qu'il a sauvé
dans un moment critique, il trouve une piste qui les conduira
dans l'extrême nord de l'île, jusqu'à un temple
païen où l'Aigle est adorée comme une divinité.
Liste des épisodes
1. Frontier Fort (BBC 1 : 4 septembre 1977)
Avec : Iain AGNEW (druide) - George HOWELL (soldat)
2. Esca (BBC 1 : 11 septembre 1977)
Avec : Patrick HOLT (Aquila) - Gillian BAILEY (Cottia) - Willie
JOSS (Stephanos) - Paul CHAPMAN (Clodius Maximus)
3. Across the Frontier (BBC 1 : 18 septembre 1977)
Avec : Kalman GLASS (Rufrius Galarius) - Patrick HOLT (Aquila)
- Gillian BAILEY (Cottia) - Willie JOSS (Stephanos) - Darien ANGADI
(Placidus) - Martin HELLER (Claudius) - Gerard SLEVIN (Decurion)
- Iain GLASS (soldier)
4. The Lost Legion (BBC 1 : 25 septembre 1977)
Avec : Conrad PHILLIPS (Legate) - Victor CARIN (Guern) - Moultrie
KELSALL (Tradui) - Alec HEGGIE (Dergdian) - David HAYMAN (Liathan)
- Robert DOCHERTY (Gault)
5. The Wild Hunt (BBC 1 : 2 octobre 1977)
Réal. : Baz TAYLOR
Scén. : Donald BULL
Avec : Moultrie KELSALL (Tradui) - Alec HEGGIE (Dergdian) - David
HAYMAN (Liathan) - Robert DOCHERTY (Gault)
6. Valedictory (BBC 1 : 9 octobre 1977)
Réal. : Baz TAYLOR
Scén. : Arden WINCH
Avec : Patrick HOLT (Aquila) - Victor CARIN (Guern) - Gillian
BAILEY (Cottia) - David HAYMAN (Liathan) - Martin HELLER (Claudius)
- Linal HAFT (guard commander)
«Mélange fascinant
d'archéologie et d'action, agréablement documenté.
De très belles images. Semble devoir connaître
un certain succès familial, qui n'exclut pas les salles
étrangères.» |
Variety
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«La BBC écossaise
a un gagnant. Qualité suprême : paraît
plaire à tous les âges» |
Glasgow Herald
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ANALYSE
L'Aigle de la IXe est tiré d'un roman du même
nom de la célèbre romancière Rosemary Sutcliff,
écrit pour les enfants. Cette histoire captivante retrace
le fond des événements politiques et historiques
de l'occupation romaine en Grande-Bretagne. L'action inclus des
scènes de bataille avec des chars bretons attelés
de trois chevaux, filmés in situ, en Ecosse.
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Encyclopédie
: Legio IX Hispana (21)
Légion qui a peut-être été
formée par César, mais qui, en tout cas, figurait
à la bataille de Philippes, d'où le surnom de
Macedonica qu'elle porta d'abord (22).
Elle eut aussi celui de Triumphalis (23)
qui rappelle l'entrée triomphale des triumvirs à
Rome en 43 (24). Postérieurement
elle prit le titre d'Hispaniensis ou Hispana, qui
est courant. Sous Auguste, elle était en Pannonie avec la
légion VIIIe et la légion XVe; à la mort de
ce prince, elle se révolta comme les autres : on connaît
tous les détails de cette sédition (25).
En l'année 20, l'Afrique étant déchirée
par le soulèvement de Tacfarinas et la lutte qui en résulta,
on fut obligé d'expédier des renforts : la légion
IX Hispana s'y rendit de Pannonie (26).
Elle y resta quatre ans et revint dans cotte province en 24,
sans que la guerre d'Afrique fût, d'ailleurs, terminée
(27).
Il est probable qu'elle y resta fort peu de temps et que, sous
Claude, elle fut envoyée en Bretagne. Là, en 61, elle
prit part à une expédition contre les Bretons et se
laissa tailler en pièces (28),
si bien que son effectif dut être complété
par 2.000 légionnaires empruntés aux troupes de Germanie
(29).
En 69, elle fournit des renforts à l'armée de Vitellius
(30);
ils furent vaincus avec les autres partisans de l'empereur, à
Crémone (31).
Sous Domitien, des vexillarii de la légion prirent
part à une expédition germanique (32),
soit la guerre de 83 contre les Chatti, soit la campagne contre
les Suèves et les Sarmates de 88. Elle disparut, au début
du règne d'Hadrien, détruite par les Brigantes (33).
Son camp était peut-être, à l'origine, près
de Calleva, et ensuite à Lindum (34);
sous Agricola, elle s'établit dans, la nouvelle capitale
de la province, Eburacum (35),
où elle resta jusqu'à sa disparition. |
DAREMBERG & SAGLIO, Dict., s.v. Legio,
p. 1084
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Coming
soon
Centurion |
Grande-Bretagne, 2009
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Centurion [GB] / The Ninth
Legion [t/trav.] |
Prod. : Cloud Nine Films - Celador Films / 130'
Fiche technique
Réal. : Neil MARSHALL; Scén. : Neil MARSHALL; Special
Effects: FILMGATE. - Other Companies: AUDIOLINK RADIO COMMUNICATIONS
(walkie talkies) - HIREWORKSLIGHTWORKS (editing system) - KODAKMOTION
(picture film supplied by) - MEDIA SERVICES (stationery supplier)
- MIDNIGHT DIGITALDAILIES - RIGHTWAY FILM SERVICES (negative cutting)
- TAKE 2 FILM SERVICES (camera equipment provided by).
Fiche artistique
Michael FASSBENDER (Quintus Dias) - Dominic WEST (Virilus) - Olga
KURYLENKO (Etain) - David MORRISSEY (Bothos) - Noel CLARKE (Macros)
- J.J. FEILD (Thax) - Axelle CAROLYN (Aeron) - Riz AHMED - Dave
LEGENO (Vortix) - Ulrich THOMSEN (Gorlacon) - Imogen POOTS (Arian)
- James CURRIE (Maximus).
FR/ |
Sortie cinéma France :
annoncée pour 2009 (?) |
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L'ex James Bond-Girl Olga
Kurylenko (Quantum of Solace) dans le rôle
de la guerrière picte Etain, muette mais pas sourde...
«Comme elle a perdu l'un de ses sens, tous les
autres sont plus développés. Elle a une vue
et une audition excellentes : c'est un véritable
animal !», a déclaré l'actrice |
NOTES
Tournage : Alice Holt Forest (Hampshire, Angleterre).
SCÉNARIO
Grande-Bretagne, 117 après Jésus Christ. Quintus
Dias, seul survivant d'un raid des Pictes - un peuple originaire
des Lowlands d'Écosse - sur un fort de la frontière
romaine, part chercher vengeance en accompagnant vers le nord
le général Virilus et sa légendaire Neuvième
Légion. Leur mission ? Effacer de la surface de la Terre
toute trace des Pictes à commencer par leur chef charismatique,
Gorlacon.
Perdus derrière les lignes ennemies, les Romains tentent
de survivre contre une menace qui les décime les uns après
les autres et doivent faire face à de nombreux dangers,
parmi lesquels Etain, une jeune femme qui ne désire qu'une
chose : se venger des légionnaires qui, des années
plus tôt, ont massacré sa famille et lui ont coupé
la langue.
NEWS
Le britannique Neil Marshall, réalisateur de The Descent
et de Doomsday nous livrera bientôt son Centurion,
mettant une fois de plus une femme d'action - Olga Kurylenko -
au premier plan. Les fans de son cinéma brutal seront ainsi
ravis d'apprendre que, s'il travaille toujours sur le Drive
avec Hugh Jackman, l'homme est entré en tournage sur un
autre projet et non des moindres puisqu'il s'agit d'un péplum
d'action ! Centurion, c'est son nom, devrait donc être
l'occasion d'un nouveau spectacle bien barbare.
La sortie était annoncée pour mai 2009. D'autres
sources, probablement plus fiables, avancent 2010.
Internet
DVDrama |
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Eagle
of the Ninth (The) |
GB, 2010
|
Prod. : Film4
Fiche technique
Réal. : Kevin MACDONALD; Scén. : Rosemary SUTCLIFF
(d'après son roman), Jeremy BROCK (adaptation).
Fiche artistique
Channing TATUM - Jamie BELLMORE.
NOTES
Tournage en Hongrie et au Loch Lomond (Ecosse).
SCÉNARIO
L'adaptation d'un roman épique anglo-saxon de Rosemary
Sutcliff. L'histoire se déroule au crépuscule de
l'Empire Romain. Un officier est envoyé en Grande Bretagne
pour y enquêter sur la mystérieuse disparition de
la Neuvième Légion, la plus célèbre
de l'Empire, qui stationnait à la frontière avec
l'Ecosse. Quatre mille soldats se sont évanouis dans la
nature sans laisser de traces, et parmi eux le père de
cet officier.
Le jeune centurion Marcus Flavius Aquila arrive de Rome en Bretagne
en 135 après J.C. (?), sous le règne d'Hadrien,
quinze ans (?) après l'inexplicable disparition totale
de toute la Leg. IX dans les montagnes calédoniennes. Il
veut résoudre ce mystère et restaurer la réputation
de son père, qui avait commandé ladite unité.
Accompagné seulement par son esclave breton Esca, Marcus
franchit le Mur d'Hadrien et s'enfonce dans les Highlands écossais
encore inexplorés, où il sera confronté aux
sauvages tribus locales, pourra restaurer l'honneur paternel et
récupérer l'enseigne en or de la légion perdue,
l'Aigle de la Neuvième.
NEW
Le tournage est annoncé pour août 2009 (sortie en
2010 |
NOTES :
(1) Une légion de Domitien
s'est égarée en Afrique, où elle a survécu
jusqu'à nos jours... - Retour texte
(2) Harold R. FOSTER, Prince Valiant/7
(10.07.1949-10.06.1951), Slatkine BD, 1983; Zenda/6,
Le mur d'Hadrien, 1949-1951, 1990 - en particulier la
planche 656. - Retour texte
(3) Chez Geoffroy de Monmouth et dans
l'Estoire de Merlin, le roi de Bretagne Constantin le
Béni (Kystennin Vendigeit, en gallois) fut, en fait,
assassiné par son frère Vortigern, qui usurpa
son trône. On peut, peut-être, le rapprocher du
personnage historique de Constant III (ou Constantin III), qui
s'instaura empereur des Gaules de 407 à 411, mais ne
résidait point en Bretagne mais en Arles. - Retour
texte
(4) V. Manfredi a dédoublé
le personnage d'Ambrosius Aurelius. - Retour
texte
(5) L'Ermine
Street est la chaussée romaine reliant Lindum (Lincoln)
à Londinium (Londres). - Retour texte
(6) Le Fosseway
est la grande route nord-sud qui relie Lincoln à Exeter.
Le camp d'Exeter a été fondé en 46 par
la II Augusta pour tenir en respect les Dumnonii des
Cornouailles.
Il y a, nous semble-t-il, une confusion dans l'esprit de Sutcliff
à propos de cette Leg. II d'Exeter, à laquelle
elle attribue l'emblème du Capricorne et, p. 77, le surnom
de Pia Fidelis. Si nous en croyons le Daremberg et Saglio
(s.v. «Legio», p. 1077), Pia Fidelis
était un autre surnom de... la II Adiutrix, emblèmes
: Sanglier, Pégase. Mais l'emblème de la II
«Augusta» était bien un Capricorne. -
Retour texte
(7) Entre 77 et 84, Cn. Julius Agricola
(40-93) s'attela à la conquête de l'Ecosse, mais
Domitien - jaloux - le rappela avant qu'il ait pu la mener à
terme. Il avait pacifié les Lowlands, mais pas la Calédonie
(Highlands). C'est également Agricola qui, ayant entrepris
une navigation exploratoire autour de la Bretagne la reconnut
comme étant une île. Son gendre, l'historien Tacite,
nous a laissé une biographie particulièrement
élogieuse de ce gouverneur de la Bretagne, connu pour
sa modération envers ses administrés. - Retour
texte
(8) Fouillée en 1905-1910 et
en 1947, Newstead en recélait encore, puisqu'on y a notamment
retrouvé : une lorica segementata, un casque de
parade à masque facial et un chanfrein actuellement conservés
au Museum Antiquities of Edinburgh; ces pièces d'équipement
sont fréquemment reproduites dans les ouvrages consacrés
aux armements romain, ainsi que leurs reconstitutions par H.
Russell Robinson. - Retour texte
(9) La carte, dans l'édition
Oxford, indique ici «Are-Cluta» (Dumbarton). - Retour
texte
(10) C'est notamment au Loch Lomond
que Kevin Macdonald envisage de tourner certaines scènes
de son remake de The Eagle of the Ninth (2009).
- Retour texte
(11) Dans Les légions perdues
de Jacques Martin, l'enjeu est l'épée de Brennus
susceptible d'unifier Celtes et Germains contre les Romains...
- Retour texte
(12) Celui-là même dont
Henryk Sienkiewicz a fait le tuteur de Lygie dans son roman
Quo Vadis. On peut douter qu'il se soit converti au christianisme
dans ses vieux jours, mais il fut le dernier «particulier»
à être récompensé de ses victoires
militaires en Bretagne par l'Ovation. Triomphe et Ovation seront
désormais le privilège exclusif de l'Empereur.
- Retour texte
(13) Dans les toponymes anglais,
les suffixes -chester et -cester conservent le souvenir de castra
(«fort») et -coln de colonia («colonie»).
- Retour texte
(14) Pas sûr qu'au IIe s. cette
nouvelle province romaine ait porté le nom de Valentia,
qui doit faire référence aux empereurs Valentinien
ou Valens et doit être mis en relation avec sa reconquête
par Théodose entre 368 et 370. - Retour
texte
(15) W. CHURCHILL, A History
of the English-Speaking Peoples, vol. 1, 1956. - Retour
texte
(16) E.A. GRAY, Trois de la Neuvième
légion (Roman Eagle, Celtic Hawk), Londres, éd.
Bodley Head; trad. fr. : Paris, éd. Alsatia, coll. Signe
de Piste, nç 135, 1960. Gray situe l'épisode en 69. -
Retour texte
(17) Du reste, Rosemary Sutcliff
précise que partie d'Eburacum pour sa dernière
mission, la IX y laissa une cohorte à la garde du camp,
deux autres étant en Germanie (Folio, p. 229). - Retour
texte
(18) Allant du Solway Firth (à
l'ouest) au fleuve Tyne (à l'est), «de Luguvallium
[Carlisle], à l'ouest, à Segedunum [Newcastle]
à l'est» (R. Sutcliff, Folio, op. cit.,
p. 185), le Mur d'Hadrien, construit par A. Platorius Nepos,
était long de 120-130 km et délimitait ce qui
est encore de nos jours la frontière entre l'Angleterre
et l'Ecosse. - Retour texte
(19) «Ce gros ouvrage encore
neuf...», cf. L'Aigle de la 9e Légion, Folio,
p. 185. - Retour texte
(20) Le Mur d'Antonin allait de la
Clyde [Glasgow], à l'ouest, au Firth of Forth [Edinburgh],
à l'est, et mesurait 60 km. Il fut construit par Q. Lollius
Urbicus aux alentours de 140 de n.E. - Retour
texte
(21) GROTEFEND, loc. cit.,
p. 888. - Retour texte
(22) C.i.l. III, 551; cf.
DOMASZEWSKI, Jahreshefte des Oesterr. Arch. Instituts,
1899 (Beiblatt), p. 83. - Retour
texte
(23) C.i.l. V, 397. - Retour
texte
(24) APP., Bel. civ., IV,
7; cf. DOMASZEWSKI, loc. cit. - Retour
texte
(25) TAC., Ann., I, 16 et
8; DIO., LVII, 4. - Retour texte
(26) TAC., Ann., III, 9. -
Retour texte
(27) Ibidem, IV, 23. - Retour
texte
(28) Ibidem, IV, 32. - Retour
texte
(29) Ibidem, IV, 38. - Retour
texte
(30) TAC., Hist., II, 57.
- Retour texte
(31) Ibidem, III, 22. - Retour
texte
(32) WILLMANNS, 1161. - Retour
texte
(33) BORGHESI, Oeur., IV,
p. 113; TROMMSDORF, Quaest. ad histor. legionum spectantes,
p. 86. - Retour texte
(34) HÜBNER, loc. cit.,
p. 536. - Retour texte
(35) C.i.l., VII, p. 61, nçs
241, 243, 244 : cf. 1224. - Retour
texte
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